Buffy contre les vampires, Saison 11, tome 2 : One Girl in All the World

• « Buffy contre les vampires, Saison 11, tome 2 : One Girl in All the World », publié chez Dark Horse.

• Je suis un grand fan de la série télévisée « Buffy contre les vampires ». J'ai vu tout les épisodes de la série, tout les épisodes de son spin-off « Angel » (qui est peut-être même encore meilleur), j'ai vu le pilote promotionnel de la série animé avortée « Buffy: The Animated Series », et j'ai lu tout les comics qui ont suivie la série originale et la plupart de ses spin-offs.

• Ici, on arrive à la deuxième partie de la saison 11, qui selon moi n'est pas la meilleure. L'intrigue générale sur le papier avait beaucoup de potentiel mais s'est perdue dans des messages trop politiquement correct et politisés. Une critique de la société moins subtile qu'elle n'aurait pu l'être dans la série originale, mais également sur les saisons des comics précédents.

• Je parle ici du message autour des camp de concentration qui se perd dans son propos , moments qui sont moins proche de l'aspect réel qu'avait les intrigues de la série mère, en partant dans trop d'exagérations.

• Mais il y a tout de même des messages mieux véhiculés, notamment la vulnérabilité de Buffy dû à la perte de ses pouvoirs , est très bien amené et offre des moments poignants, forts.

• Un autre problème de cette série de comics, qui est assez récurrente dans le genre, est le changement de dessinateur, illustrateur entres certains chapitres. C'est un avis personnel (les goûts et les couleurs), mais certains dessins passe du très détaillés, très beaux, et ressemblant aux personnages qu'ils sont censés représentés; à des dessins plutôt moyens, où les personnages semble ne plus avoir le même age, perdent leurs expressions..
Vraiment, c'est une chose qui peu vraiment rebuté pour les lecteurs..

• La conclusion est bien, sans plus. On est un peu déçu de la résolution de toute cette intrigue et de certains choix faits pour la suite (qui sera rapidement reboutée). Heureusement les deux derniers chapitres ont des dessins magnifiques de Rebekah ISAACS.

Prisonnières d'un camp aux côtés de toutes les créatures surnaturelles, Buffy et Willow se résignent à abandonner leurs pouvoirs. La "liberté", avec toute la "normalité" que cela impose, s'avère être leur ultime espoir pour contrecarrer les plans de leurs adversaires. En effet, depuis la catastrophe qui a ravagé San Francisco sous la forme d'un gigantesque dragon, le gouvernement américain semble déterminer à déployer son arsenal de drainage de la magie. Une menace pour l'ensemble du monde surnaturel, aussi bien sur Terre que dans les autres dimensions…

Seconde et dernière partie de cette saison 11 pour Buffy, Christos Gage nous offre un arc aussi réussi qu'épique. Non content de travailler les questions autour de la différence, de la ségrégation et plus largement de tout ce que la haine de l'autre peut amener comme violence et maltraitance, il ose confronter les héroïnes de la série que sont Buffy, Willow et Faith à la vulnérabilité la plus totale. Mais en les dépouillant de leur toute-puissance magique et en les opposant à leurs semblables, il rappelle que ce n'est pas une force supérieure ou la magie qui font d'elles les femmes qu'elles sont, mais bien quelque chose de plus profond et propre à leur personne.

Alors que la saison 11 d'Angel s'est paumée et ratée dans le temps, Buffy maintient la qualité avec une intrigue maitrisée et bourrée de références à la série télévisée. A noter le travail de Rebekah Isaacs qui donne vie à l'histoire à travers ses planches et de Steve Morris qui propose une fois de plus de magnifiques covers.