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L'Attaque des Titans tome 1 sur 34

Hajime Isayama (Autre)
EAN : 9782811684099
192 pages
Pika Edition (30/08/2023)
4.32/5   833 notes
Résumé :
Dans un monde ravagé par des titans mangeurs d’homme depuis plus d’un siècle, les rares survivants de l’Humanité n’ont d’autre choix pour survivre que de se barricader dans une cité-forteresse. Le jeune Eren, témoin de la mort de sa mère dévorée par un géant, n’a qu'un rêve : entrer dans le corps d’élite chargé de découvrir l’origine des titans, et les annihiler jusqu'au dernier…
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Critiques, Analyses et Avis (108) Voir plus Ajouter une critique
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Avec des couvertures souvent dans la lignée des manhwa 1ère génération, et des graphismes pas spécialement engageants, c'est à reculons que j'ai débuté cette série sans doute en passe de devenir culte. Au final j'aime beaucoup, même si…
Nous sommes dans un univers à la fois post-apocalyptique et dystopique* où les titans ont pris le pouvoir sur terre, et où l'humanité survie en se réfugiant derrière les nouvelles murailles de Chine que sont les Murs Maria, Rose et Sina… Enfin, ça c'est que nous disent les personnages qui croient sur parole la propagande gouvernementale ! Je gage que la réalité doit être tout autre… ^^
Au fil des pages on comprend très vite qu'ont puise joliment dans les belles traditions du récit catastrophe à la sauce Kaiju Ega et des récits survivalistes à la sauce George Romero. Car après tout, ces titans anthropophages insensibles à la douleur et avec lesquels on ne peut communiquer ressemblent fortement à des zombis géants… ^^
Au final, on se retrouve avec une espèce d'"Evangelion" steampunk mâtiné d'une bonne dose de "Claymore" car on retrouve des éléments clés des oeuvres Hideaki Anno et de Norihiro Yagi (le détournement des codes du film de guerre par exemple).

A un moment j'ai aussi pensé à l'anime "Big-O", où toute une civilisation se réveillait amnésique. le spectateur ne pouvait que se demander comment une population qui a fait table rase du passé pouvait aussi rapidement rétablir des inégalités sociales aussi fortes… Et bien, avec des masses ignorantes desdits inégalités et une élite manipulatrice bien au courant desdites inégalités et de leur monde de fonctionnement : c'est la sempiternelle lutte des classes…
De la même manière je me suis demandé comment les personnages de ce manga pouvaient être aussi passifs :
- dans le cadre d'une guerre totale, 1/3 des effectifs sont cantonnés au flicage de la population intra-muros
- les contestataires sont systématiquement envoyés dans le bataillon d'exploration, dont les membres sont systématiquement envoyés en mission suicide (l'auteur joue même sur les répétitions, le même schéma revenant plusieurs fois : espoir de la population devant une nouvelle expédition du bataillon d'exploration, le bataillon d'exploration se fait décimer et la majorité de ses membres meurent dans le ventre des titans, désespoir de la population qui ne sait plus à quels saints de se vouer…)
- la recherche scientifique est sciemment sabotée quand elle n'est pas interdite
- personne ne sait quand et comment les murs ont été construits (c'est l'oeuvre de Dieu disent les dévots…)
- personne ne sait ce qu'il y a au-delà des murs… pire, personne ne sait ce qu'il y avait avant les murs…
Ça fait déjà beaucoup : je parie sur un lavage de cerveau collectif de la population, maintenu sous tutelle la peur permanent des titans croquemitaine que personne n'avait jamais vu avant l'attaque du Mur Maria par le titan colossal…
L'auteur joue donc avec les théories à la con des néo-cons (théorie du choc, et plus particulièrement cette vaste fumisterie du choc des civilisations), utilisées pour faire faire peur aux peuples du monde entier et les obliger à trimer pour une élite qui possédera bientôt 80% des richesses mondiales alors que cela fait déjà longtemps qu'elle ne sait plus quoi faire de son pognon…
On sent bien également dans plusieurs passages que les titans ne sont qu'une variable d'ajustement de la population et de son contrôle, un peu à la manière des révolutions dans l'arrière du train du "Snowpiercer".
Le naming presque intégralement germanique ne doit pas nous faire oublier une famille royale complètement coupée du reste de la société, des conflits entre juntes militaires qui oscillent entre pacifisme et extrémisme, entre conservatisme et réformisme sur fond de population complètement embrigadée… Toute coïncidence avec l'Empire japonais de l'entre-deux-guerres n'est absolument pas fortuite. le manga a sans doute voulu brouiller les pistes pour ne pas subir le même sort que son confrère "Zipang" qualifié de révisionniste par certains, et d'antipatriotique par d'autres…

Les titans se régénèrent à l'infini sans avoir besoin de manger, de boire ou de respirer, c'est-à-dire au défi des lois de la conservation de la matière… Est-ce qu'on pioche dans le folklore horrifique asiatique ou est-ce le résultat d'une surenchère horrifique accélérée par la saga "Resident Evil" et ses émules ? Dans les deux cas les titans en tant que concept son abusés : ils ne sont là que pour s'empiffrer d'humains alors qu'il nul besoin de nourriture, se contentant de régurgiter les restes de leurs victimes une fois atteint le clapet anti-retour.
Sont-ils une allégorie de la revanche des forces de la nature, des goules néo-libérales qui broyent les populations pour satisfaire leurs egos insatiables, des immigrés tiers-mondistes venus dévorer la prospérité occidentale, d'une arme biologique raté (ou réussie ^^), d'une expérience sur l'immortalité ratée (ou réussie ^^) ?
Si j'en crois les déclarations de l'auteur, j'ai presque atteint la moitié de la saga et je suis encore bien dans le schwartz :
- Qui sont les titans ? D'où vient-il ? Que veulent-ils ?
- Qui sont les hybrides ? D'où viennent-ils ? Que veulent-ils ?
- Quel est le gouvernement de la cité ? D'où vient-il ? Que veut-il ?
ON N'EN SAIT TOUJOURS FICHTRE RIEN AU BOUT DE 10 TOMES !!! (Je sais bien qu'Hajime Isayama nous fait découvrir son univers en même temps que ses personnages, mais ses personnages connaissent cet univers puisqu'ils ont nés dedans, de plus les lecteurs japonais repèrent bien plus vite que nous les références à leur propre histoire)
J'ai déjà vécu cela avec "X-Files", "Evangelion", "Lost", "Darker Than Black", "Fringe"… On met en scène les intrigues et les affrontements de plusieurs factions sans savoir quelles sont les factions en question ! On apporte donc fatalement plus de questions que de réponses, du coup la résolution de l'ensemble des mystères peut vite s'emmêler les pieds !
Et alors qu'on commence enfin à appréhender les contours du schmilblick, malgré le brouillard dans lequel l'auteur nous laisse sciemment, paf il nous balance le titan bestial qui vient foutre la merde à toutes les théories qui tiennent la route (à moins qu'il ne soit qu'un gros clin d'oeil au Docteur Gori de la série "Spectreman" ? ^^)


Dans le tome 1, cela fait un siècle que plus personne n'a vu un titan. C'est alors qu'une nouvelle sorte de titan, le titan colossal, réalise une brèche dans le Mur Maria. le jeune Eren Jäger voit ainsi sa mère se faire dévorer sous ses yeux. Jäger signifie chasseur en allemand… C'est donc plein de haine et rempli de la détermination à exterminer tous les titans, mais aussi de cauchemars récurrents au sujet de sa mère décédée et de son père porté disparu (ainsi qu'une grosse seringue… ^^), qu'on le retrouve 7 ans plus tard à l'académie militaire. (Non, on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'Eren est un Shinji bis donc une fabuleuse tête à claque ^^)
Nous faisons la connaissance des recrues de la 104e brigade d'entraînement : Mikasa Ackerman, redoutable guerrière et soeur adoptive d'Eren, Armin Arlelt, intelligent stratège et ami d'enfance d'Eren, les motivés Conny Springer et Jean Kirschten, les réservés Bertholt Hoover et Marco Bott, Reiner Braun le fort en gueule, la dure Annie Leonhart, la douce Christa Lenz, la délurée Sasha Braus… En alternant les tranches de vies des uns et des autres, on nous apprend l'organisation concentrique des murs, la tripartition des forces armées entre garnison, bataillon d'exploration et brigades spéciales, le manoeuvre de harnais tridimensionnel (un jetpack steampunk qui permet de jouer les "Spiderman" virevoltant)… C'est alors que le titan colossal refait son apparition pour réaliser une brèche dans le Mur Rose avec l'aide du titan cuirassé. Les différents personnages luttent pour la survie de l'humanité, et c'est une longue suite de dévorations en gros plan et au ralenti…



Les dessins semi-réalistes sont maladroits et inaboutis, voire carrément brouillons (la palme revenant à un tome 3 mal dessiné comportant un nombre conséquent de cases moches). Ce qui est un peu normal pour la première oeuvre d'un mangaka. Mais ce qui me gêne c'est qu'ils sont inégaux. Certains décors sont réussis, alors que d'autres sont basiques et affreusement répétitifs donnant un aspect artificiel au monde, et un aspect figé aux scènes. Si on sent assez bien les différences d'échelles, un paquet de titans ne ressemblent à rien du tout. Et il faut rester concentré pour bien discerner les personnages dont le charadesign fluctue d'un tome à l'autre voire d'une planche à l'autre. le talent de l'auteur s'exprime très bien dans les scènes d'action, mais le reste du temps le découpage est particulièrement froid. Sans parler des bonus de fin que j'ai trouvé de moyen goût...
Et c'est un peu douteux que le personnage de loin le mieux dessiné de la série présente des airs de Gally (et plus on avance et plus cela se voit !)… Sans doute un gros clin d'oeil à l'univers du "Gunnm" de Yukito Kishiro, où les personnages s'échinaient à quitter l'enfer dystopique de Kuzutetsu pour rejoindre le paradis dystopique de Zalem…
Au fil des tomes, les graphismes s'homogénéisent même si le charadesign reste fluctuant, et les assistants se démènent pour offrir plus de profondeur et de réalisme aux arrières plans. Mais tout cela ne doit pas faire oublier que la grande force du manga, c'est le d'offrir un relationship drama aussi travaillé que celui d'un "The Walking Dead".


* Cela ne fait flipper personne que la dystopie soit devenu un trope incontournable de la culture populaire mondiale ? « le monde est pourri, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir »… C'est ça l'horizon des populations du monde entier ? Je voue donc aux gémonies tous les gros cons qui ont relayée la propagande unique mondialisée des courtiers du chaos et des rentiers du néant depuis plus de 30 ans !!!
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Je viens tout juste de lire le premier tome de L'Attaque des Titans (ou Shingeki no Kyojin, ou SNK, acronyme que je vais utiliser parce que ça va plus vite), et, comment dire...

Reprenons les choses depuis le début. Je suis une fan de l'anime, dont j'ai vu les trois premières saisons deux fois, et j'attends que la quatrième sorte en décembre. Sauf que ça sortira au compte-goutte, que les épisodes font 20 minutes, et que donc il va falloir des mois pour qu'on arrive à la toute fin. Comme je ne vais pas regarder l'anime en boucle (quoique...), je me suis mise en tête de lire le manga, qui m'avait pourtant rebutée lorsque j'avais vu les dessins - et à chaque fois que je parle de lire le manga, mon conjoint ne se prive pas de me rappeler que les dessins ont l'air très moches. J'ai emprunté les premiers tomes à la bibliothèque et, c'est un fait, les dessins sont moches. Mais vraiment moches. Les personnages sont tracés de façon extrêmement schématique, les décors sont parfois corrects, parfois (et c'est trop souvent) carrément absents, et Eren, qui donne l'impression d'être le héros, a vraiment une sale tronche, qui lui donne un air de petit con. Dans l'anime, je le vois plutôt comme un pleurnichard qui passe son temps à se plaindre qu'il est un boulet pour les autres (c'est pas le seul), mais là, le dessin accentue beaucoup son côté agressif - qui fait totalement partie de sa personnalité, il est vrai. La question, c'est : pourquoi ces dessins carrément moches ne sont pas rédhibitoires au point qu'on ait envie d'arrêter le manga illico ? Je vous dirais bien que le découpage se tient bien, que les scènes d'action sont mieux dessinées que les personnages, que les Titans, eux, sont bizarrement dessinés avec soin... Stop ! On a dit "Titans" ? J'ai dit "Titans".


Eh ben oui, c'est cette histoire de Titans qui nous tient en haleine (oui, même quand on connaît déjà l'histoire en partie). Et déjà, le tout début... Bon, je suis à peu près sûre que ceux qui auront accroché au manga le reliront, et donc qu'il verront des trucs à la seconde lecture qu'ils avaient zappé à la première, et peut-être même qu'ils le reliront encore (ou alors ils regarderont l'anime, qui est bien dessiné, lui). Et il y a d'abord cet intitulé de chapitre très bizarre, sur lequel s'ouvre le tome 1, et dont je suis plus que certaine qu'il est capital : "Pour toi, qui vivras dans 2000 ans" (ou quelque chose d'approchant). J'ai une hypothèse là-dessus, mais SNK, c'est la série qui vous fait échafauder des hypothèses régulièrement, ou qui ne vous donne pas le temps d'échafauder quoique ce soit, parce que, hein, quand même, cette histoire de Titans, c'est pas rien. Donc cet intitulé étrange quand on le lit pour la seconde fois, et une histoire qui s'ouvre sur le rêve d'un enfant, ou plutôt sur un cauchemar. Celui d'un être gigantesque et terrifiant apparaissant derrière un mur. L'enfant, Eren, va se réveiller. Une fois qu'on aura compris qu'Eren vit dans un monde clos, une ville entourée par des murs par peur d'être attaquée par "eux", Armin, l'ami d'Eren, dira que la ville est tranquille depuis cent ans mais qu'elle pourrait être attaquée le jour même. Il a à peine terminé sa phrase que, hop, un être gigantesque apparaît - comme par hasard... - derrière le mur extérieur et attaque la ville.


Hormis tous les mystères que recèle le scénario de SNK (et c'est pas ça qui manque), ce premier tome va mettre en scène une société d'êtres humains confrontée à une crise terrible, et l'une des qualités du scénario, c'est bien de montrer comment les uns et les autres réagissent, sans qu'il soit question de séparer les larves des héros. le manichéisme est totalement absent de ce manga, même si Isayama sait très bien jouer sur le physique et les dégâts commis par les Titans, tout comme il jouera sur le statut de héros de certains personnages. Pour l'instant, on observe des êtres humains qui réagissent comme des êtres humains : ils manquent de courage quand il leur en faudrait, ils sont tétanisés quand il faudrait agir, ils s'énervent au lieu de garder leur calme, etc. Les machins épiques, c'est pas trop ça, et pour l'instant, les personnages, dont beaucoup sont très jeunes (15 ans), inexpérimentés et malgré tout engagés dans l'armée pour défendre leur communauté (ou pour se planquer dans l'enceinte de la ville centrale, c'est selon)... ou par vengeance, désir de savoir ce que sont les Titans, et d'autres motivations que je ne peux révéler. Eren, par exemple, n'est pas courageux, il est rempli de haine, ce qui change pas mal la donne.


Je n'aime pas trop zapper tout ce qui est découpage et mise en page en parlant de BD pour ne m'intéresser qu'à l'histoire, mais bon, là... rien à faire, les dessins ne donnent pas du tout envie de papoter à propos du graphisme. Et l'histoire, c'est la grande réussite de ce manga. Pour le coup, j'aimerais bien savoir pourquoi ces dessins bâclés. Manque de temps ? Équipe d'assistants trop réduite ? Manque de bonne volonté pour travailler en équipe ? C'est dommage, mais faites-vous violence et lisez la suite. Bon, on est sur un site qui vante les livres, mais en fait, j'ai un peu envie de vous dire : "Ou mieux, regardez l'anime !"

Lien : https://musardises-en-depit-..
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Décimée par des titans anthropophages, la population humaine survivante s'est réfugiée derrière les hauts murs de la Cité où ils vivent dans une relative sécurité depuis 107 ans. Si certains rêvent de découvrir le monde derrière la muraille, d'autres vivent satisfaits et rassurés par ce siècle de tranquillité. La surveillance et l'entraînement de la garnison se sont relâchés au fil du temps. Aussi, la catastrophe est-elle inévitable le jour où un Titan incroyablement grand bouscule le Mur comme un fétu de paille et ouvre une brèche pour ses congénères. Après l'effroyable massacre, les rescapés tentent de survivre sur un territoire réduit à la portion congrue, terrorisés à l'idée de voir réapparaître ce géant destructeur.
Sept ans après ce jour funeste, le jeune Eren Jäger termine sa formation militaire, en compagnie de son amie Mikasa. Pour lui, qui a vu sa mère se faire dévorer par un Titan, il ne fait aucun doute qu'un jour les hommes seront capables d'éradiquer les monstres sanguinaires. Pour cela, il veut intégrer le Bataillon des explorateurs qui fait des incursions derrière le Mur dans le but de mieux connaitre l'ennemi et de le détruire.


La première chose qui frappe de plein fouet le pauvre lecteur qui ouvre ce premier tome de L'attaque de Titans, c'est la laideur des dessins! Mis à part les rues et bâtiments de la Cité assez bien rendus et le visage du Titan géant très travaillé, le reste fait frémir d'horreur l'esthète qui sommeille en chacun d'entres nous.
Passée la déception et les cris d'horreur ravalés, on entre de plain pied dans le vif du sujet avec une histoire où les scènes d'action se succèdent sans temps mort. C'est tout un univers qui s'ouvre à nous avec son lot de découvertes et d'interrogations. On se familiarise avec ce monde nouveau où les Titans mangeurs d'hommes ont acculé l'humanité derrière les hauts murs d'une cité-forteresse. de ceux-là on ne sait pas grand chose si ce n'est qu'ils ne tuent pas pour vivre mais pour leur simple plaisir, l'humain n'étant, pour eux, qu'une sorte de friandise. Asexués, invincibles et très nombreux, on ignore leur origine et leur mode de reproduction. Pour les descendants de ceux qui ont érigé les murs, la vie peut sembler bien terne, confinée dans l'enceinte de la forteresse. le jeune Eren rêve de découvrir le monde mais ses désirs sont mal perçus par une population qui préfère la réclusion au danger. Comme partout, on retrouve dans cette micro-société, les courageux qui veulent affronter l'ennemi et le détruire et les lâches qu préfèrent éviter les ennuis. Eren et son amie Mikasa font bien sûr partie de la première catégorie même si leurs personnalités s'opposent, lui étant impulsif alors qu'elle est plus réfléchie. On sent chez ces deux-là un lien très fort qui les rend d'autant plus attachant et l'on sait déjà qu'on les suivra avec plaisir dans leur lutte.
Ce monde protégé par un mur fait immanquablement pensé au Trône de fer de George R.R. MARTIN : même mur jugé infranchissable, même garnison chargée de le surveiller, même relâchement une fois le danger tenu à distance, même menace latente... Un univers très noir où la mort rôde, où personne n'est épargné.
Dans l'ensemble, L'attaque des Titans s'avère un manga original et passionnant qui bouscule le lecteur, ne lui épargne rien et le laisse pantois à la fin, avec un cliffhanger dont on n'ose imaginer la suite. A lire d'urgence!
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Challenge petits plaisirs 40/40

Les Hommes ont été pratiquement décimés par les Titans, des géants anthropophages. Les survivants se sont rassemblés dans une ville entourée de grands murs, tentant d'oublier la vie extérieure. Cent ans après, certains hommes veulent savoir comment éradiquer les Titans. Eren en fait partie.

Je ne cesse de le dire autour de moi, L'Attaque des Titans est incontournable. Cette série réunit tous les ingrédients d'un très bon shônen avec des combats, de l'amitié et de l'action à gogo. Mais elle possède aussi une violence psychologique forte, ainsi que des mystères à chaque page. Les rebondissements et les révélations sont légions. Ce premier volume installe l'intrigue, et les dessins sont parfois un peu faibles, mais il serait dommage de s'arrêter en chemin et de rater ce qui fut l'une des oeuvres majeures lors de sa sortie en 2010 au japon.

Sans doute ma meilleure découverte manga de ces trois dernières années.
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Cela fait maintenant un siècle que les titans ont fait leur apparition sur Terre, colonisant la planète et éradiquant la quasi-totalité de la population. D'où viennent-ils ? Que veulent-ils ? Nul ne le sait, mais leur goût pour la chair humaine laisse présager le pire…


Seule une infime partie de l'humanité a réussi à survivre, dressant entre elle et les envahisseurs une muraille haute de plusieurs dizaines de mètres et vivant dans la crainte permanente d'une attaque. La petite communauté de rescapés s'est organisée malgré cet équilibre précaire et, tandis que les membres du bataillon d'exploration risquent leur vie de l'autre côté du mur, ceux de la garnison et des brigades spéciales sont chargés de protéger la cité.


Jusqu'au jour où un titan dix fois plus grand que ses congénères parvient à démolir la muraille et à ouvrir une brèche, obligeant les hommes à se replier derrière la seconde enceinte et leur rappelant leur vulnérabilité et l'urgence, s'ils veulent survivre, de trouver un moyen de combattre ces créatures anthropophages…


Voilà une série qui fait parler d'elle et qu'il me tardait de découvrir ! Grâce à Babelio et aux éditions Pika, c'est maintenant chose faite ! « L'attaque des titans » en plus d'être un best-seller au Japon, a reçu le prix du manga Kodansha. Douze volumes sont déjà sortis là-bas (sur vingt annoncés) et six ont été traduits en France. le manga, particulièrement violent, se place d'emblée dans la catégorie des seinen.


Pour ma part, je n'ai pas trouvé que le dessin était spécialement beau. le trait est vif, imprécis, les proportions ne sont pas respectées ce qui donne un ensemble peu harmonieux et pas vraiment esthétique. Néanmoins, je trouve qu'il se prête parfaitement à l'histoire ! Il contribue à créer un sentiment d'urgence et à nous plonger directement dans l'action. Les titans, peu expressifs, sont représentés sous la forme d'écorchés vifs avec la mâchoire apparente ce qui les rend particulièrement horribles et inquiétants…


Par ailleurs, j'ai été agréablement surprise par l'intrigue. Dès le début, on devine quels vont être les personnages importants, ceux qui ont un rôle à jouer et qui se démarquent des autres, hors il n'en est rien ! L'auteur met en avant certains personnages pour finalement s'en débarrasser aussitôt évitant de tomber dans un schéma convenu d'avance. Comme dans tous premiers tomes, il prend le temps de poser son intrigue, mais sans négliger l'action. du coup, le rythme est entraînant et ne manque pas de s'accélérer à la fin pour nous donner envie de plonger sur la suite… Et ça marche ! Un premier volume accrocheur donc, particulièrement réussi, sur fond de fin du monde. Un très bon moment de lecture que je vous recommande vivement !


Je tiens à remercier vivement Babelio et les éditions Pika pour ce partenariat Masse Critique et cette super découverte!
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critiques presse (4)
Telerama
22 novembre 2022
Dessinée par Hajime Isayama, un tout jeune mangaka, elle s’est tout de suite distinguée des productions habituelles par un graphisme un peu fruste – entre dessins de collégien et visions d’épouvante –, associé à un scénario brillant, suffisamment complexe pour tenir des dizaines de millions de lecteurs et de téléspectateurs en haleine dans le monde entier.
Lire la critique sur le site : Telerama
ActuaBD
27 janvier 2016
Spin-off humoristique autour de l’univers de L’Attaque des Titans, cette version "Junior High School" s’adresse avant tout à un public fan de la série... et plutôt jeune.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
27 août 2013
Une humanité acculée dans une oeuvre à couper le souffle, un seinen à ne pas manquer.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Elbakin.net
11 juillet 2013
Au-delà de cette atmosphère très particulière, Isayama a su bâtir un univers cohérent, [...] L’auteur a d’ailleurs recours à une verticalité souvent ignorée, rendant les affrontements plus tactiques que bourrins, contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Toutes les connaissances dont nous disposons à ce jour au sujet des titans proviennent des observations réalisées par le bataillon d’observation. Aucun signe d’intelligence n’a pu être décelé chez eux. Et jusqu’à aujourd’hui, aucune communication n’a jamais pu être établie entre eux et nous. L'anatomie des titans est radicalement différente de celle des autres animaux. Notamment, ils ne sont pas dotes d'organes génitaux externes, si bien que nous ignorons tout de leur méthode de reproduction. Néanmoins, la très grande majorité des spécimens présentent des caractéristiques physiques masculines. Leur corps dégage une très forte chaleur, et pour une raison inexpliquée, ils ne semblent prêter aucune attention aux créatures autres que l'être humain. Leur seule et unique activité consiste a nous dévorer. Toutefois, comme ils ont pu survivre plus de cent ans dans un environnement où ne subsistait plus un seul humain, on peut en déduire que, pour eux, s'alimenter n'est pas une nécessité vitale.
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Maintenant que s’achève votre période de formation… Trois options s’offrent à vous.
Vous pouvez intégrer la « garnison » où vous œuvrerez au renforcement des murailles et à la protection des villes.
Les plus téméraires peuvent opter pour le « bataillon d’exploration », dont les missions les conduiront au-devant des périls certains à l’extérieur des murs, où règnent les titans.
Enfin, les « brigades spéciales » vous permettront de servir directement sous l’autorité royale pour contrôler le commun du peuple et maintenir l’ordre.
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- Qu’est-ce que t’attends pour me cogner ? Vas-y, défends-toi !
- Sûrement pas ! Je ne m’abaisserai pas à votre niveau !
- Quoi ?!
- Vous savez pertinemment que j’ai raison. C’est pour ça que vous en venez aux poings, parce que vous n’avez rien à me rétorquer ! Donc, en me frappant, vous reconnaissez ma supériorité ! Tu suis le raisonnement ?
- T… Ton raisonnement, je vais te le coller dans les dents !
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- Laisse-moi te dire un truc, Eren... Le jour où les soldats devront se battre, c'est que le pire aura fini par arriver. Donc tant qu'on se la coule douce, qu'on nous traite de feignasses et de planqués, c'est que la paix règne et que tout roule, pas vrai ?
(Hannes, un soldat de garde)
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J’ai un rêve. C’est d’éradiquer les titans pour pouvoir sortir de l’enceinte de la cité et partir explorer le monde extérieur.
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Vidéo de Hajime Isayama
À l'occasion de la 50ème édition du Festival d'Angoulême, Augustin Trapenard a rencontré le maître Japonais Hajime Isayama, à qui l'on doit le manga phénomène l'Attaque des Titans.
Retrouvez l'intégralité de l'émission ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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