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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Auprès de moi toujours » reprenait les codes de la S.F., « Quand nous étions orphelins » ressemble à un roman policier aimablement anglais et suranné avec son club des hashishins, sa femme fatale, ses disparitions mystérieuses et son enquêteur tiré à quatre épingles quoique toujours flanqué de sa loupe.
« Auprès de moi toujours » raconte la peur de quitter l'adolescence, « Quand nous étions orphelins » narre la perte de l'enfance. Certes le héros surmonte des épreuves, il vieillit, regarde sa fille (adoptive) avec tendresse, mais loin d'être un roman de formation, ce livre, de retours en arrière en flash-back ne cesse d'exalter la douceur des premières années.
L'enquêteur rente de résoudre l'enlèvement de ses parents. Chacun compte sur lui; lui seul peut éviter l'apocalypse. Et pourtant, quel piètre policier : si peu intuitif, si maladroit, totalement hermétique à l'humour, sérieux comme seul peut l'être un petit enfant, il remonte le fil du temps et veut moins retrouver ses parents que l'éblouissement de ses huit ans, quand les mères étaient belles, les pères affectueux et les amis débordant d'imagination.
Des parents qui vous laissent orphelins, c'est là bien sûr une déflagration aussi terrible qu'une guerre mondiale. Mais, à vouloir percer le secret des origines, Christopher n'apprend rien, sinon les vilains secrets des adultes dont il se serait bien passé. Il ne rencontrera ni l'amour ni la jouissance, passera à côté de sa vie, tentera désespérément de reprendre les jeux de son enfance là où il les avait laissés. Mais le monde, lui, a changé et Christopher ne pourra éluder la souffrance.
Comme d'habitude, le style vaporeux de l'auteur joue avec les nerfs de son lecteur sidéré par tant de cruelle beauté. Ishiguro mon amour!
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Nous ne saurons rien des indices, de l'enquête menée par le célèbre Christopher Banks, sur la disparition de ses parents dans le Shanghai des années trente, sinon qu'il s'est bien planté!

La force d'Ishiguro ici est de raconter, 'old style' à la Conan Doyle, bien construit, limite décousu.

Concession internationale de Shanghai ou quartiers chinois pendant la guerre sino-japonaise, ça sent terriblement le vécu.
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J'avais déjà lu et apprécié " Lumière pâle sur les collines" et " Les vestiges du jour", je me suis donc lancée avec enthousiasme dans cette lecture.

Le roman tient à la fois de l'enquête policière, du récit d'enfance et de la chronique sociale d'un lieu et d'une époque bien particuliers: la concession internationale à Shanghai, depuis les années vingt jusqu'aux années quarante.

Christopher Banks, le narrateur, vit à Londres et est devenu un détective célèbre. Sûrement, sa vocation vient-elle d'un traumatisme de son enfance: ses parents anglais, avec qui il vivait à Shanghai, ont disparu l'un après l'autre ( au sens concret du terme, ils semblent avoir été kidnappés et l'enquête n'a rien donné ) , le laissant brutalement seul. Il a alors rejoint sa tante en Angleterre.

Le livre démarre en 1930 puis évoque l'année 1937, lorsqu'il décide de retourner a Shanghai dans l'espoir de retrouver ses parents. L'épilogue est daté de l'année 1958.

C'est justement à la fois le charme et le côté un peu confus de ce livre, ce mélange des époques, les flash-black sont nombreux, ils évoquent soit la petite enfance du narrateur,avec notamment les jeux en compagnie de son ami d'origine japonaise, Akira, ou des faits plus récents, au gré de ses pensées.

On sent , à travers les évocations du passé, le désarroi de toute une vie, pour ce petit garçon, qui , à dix ans, perd ses deux parents, de façon inexplicable.

J'ai suivi avec grand intérêt son parcours et ses investigations, ses espoirs et ses déceptions. De plus, ayant visité Shanghai et le Bund, j'essayais de me représenter un peu la ville dans ces années -là. La violence de la seconde guerre sino-japonaise, le mépris des occidentaux installés sur place pour les chinois, le commerce de l'opium, tout est bien retranscrit et le style est fort agréable.

Une quête nostalgique et obsédante que l'on accompagne de toute notre empathie. A lire!
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C'est un roman d'un auteur que j'apprécie et j'ai pris mon courage à deux mains pour le lire dans la langue originale. Certes, ça m'a pris un peu de temps mais l'écriture et le vocabulaire sont assez simples pour que je n'aie pas eu recours au dictionnaire. Bref, dès l'abord je suis entrée dans le roman. L'auteur a su m'embarquer dans un lieu que je ne connais pas (Shanghaï) à une époque que je n'ai pas vécue (avant-guerre) si ce n'est à travers Tintin et le lotus bleu…. Par contre, les jeux d'enfants et la façon dont ceux-ci perçoivent les événements, les conversations de adultes, c'est quelque chose dont j'ai un bon souvenir et que Kazuo Ishiguro rend à merveille. Cet aspect-là est donc très réussi. Très réussi aussi, le développement de la relation entre Christopher et Sarah. Je n'en dirais pas autant de l'enquête que je qualifierai de nébuleuse et les moyens qu'a pris notre héros pour la mener, plutôt douteux. Elle a le mérite de servir de fil conducteur à l'ensemble et de nous amener dans des espaces-temps inhabituels. J'ai retrouvé certains thèmes chers à l'auteur, tels la difficulté pour tout un chacun d'échapper à un certain atavisme, pour ne pas dire destin qui nous amène à rater les rendez-vous notre propre histoire. En résumé, un bon cru qui m'amènera sans aucun doute à poursuivre l'exploration de cet auteur, si possible en V.O.
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Roman empreint de nostalgie d'une vie broyée, de valeurs familiales mises à mal, d'un monde ayant vécu sur une période allant d'avant la seconde guerre mondiale, jusqu'aux années 50.
Recherche de personnes, recherche de mémoire, devoir de mémoire, ce livre est une ode à la vie, même si parfois elle est dure envers celui qui lui fait confiance.
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Ce roman n'est pas une nouveauté mais je n'ai trouvé que lui en médiathèque alors que vous n'ignorez pas, que l'auteur vient d'obtenir en octobre dernier le Prix Nobel de Littérature.
L'auteur méritait bien qu'on parle un peu de lui tout de même !
D'autant plus qu'il n'a écrit que 9 romans depuis 1982, et un recueil de nouvelles. Deux de ses romans ont été cependant adaptés au cinéma.

Kazuo Ishiguro est un auteur britannique d'origine japonaise. Né au Japon en 1954, il émigre en Angleterre en 1960, avec ses parents qui pensent ne s'y installer que provisoirement. Ils le préparent à un retour vers le pays natal, mais ce retour n'aura jamais lieu et le jeune Kazuo sera élevé avec une double culture. Il suivra ses études en Angleterre et adoptera ce pays comme le sien.
Avec le Prix Nobel, c'est le huitième prix qui lui est attribué dans toute sa carrière...
Si vous voulez en savoir plus sur lui, vous pourrez retrouver sa biographie sur wikipedia ou sur Babelio.


L'histoire se passe dans les années 30, à Londres. Christopher Banks est devenu détective comme il le souhaitait depuis toujours.
Son enfance a été marqué par un drame : la mystérieuse disparition de ses parents, un drame qu'il a imputé au fait que ses parents s'opposaient aux entreprises britanniques liées au trafic d'opium...
Mais enfant, il ne comprenait pas tout et les adultes ne lui expliquaient pas tout, aussi a-t-il fantasmé sur les événements, d'autant plus qu'il a dû regagner l'Angleterre où une vieille tante l'a pris en charge et où il a fait toutes ses études en pension.
Ces événements ont eu lieu alors que la famille habitait la Concession internationale de Shanghai.
Son enfance est néanmoins emplie de souvenirs heureux, même s'ils deviennent de plus en plus flous, au fur et à mesure que passent les années, comme les jeux au dehors avec son ami Akira qui habitait juste à côté de lui, l'amour de Mei Li, sa nounou, les fous rires avec sa mère et ses rencontres avec oncle Philip.
Par contre, Christopher se souvient avec précision, du jour où son père a disparu sans laisser de traces entre la maison et son lieu de travail. le petit Puffin vit alors dans l'angoisse que sa mère disparaisse à son tour...ce qui arrive un jour.
Ont-ils été tous deux enlevés ?
Maintenant que Christopher est devenu un détective remarqué et que son prestige ne cesse d'augmenter, il décide de quitter Londres pour retourner à Shanghai et tenter de résoudre cette mystérieuse disparition qui le hante...
Il vient pourtant tout juste d'adopter Jennifer, une petite orpheline, à laquelle il s'est beaucoup attaché, mais qu'il doit laisser en Angleterre.
A Shanghai, il retrouve certaines connaissances appartenant au beau monde londonien, comme Sarah Hemmings, dont il est un peu amoureux, mais qui a épousé le riche et vieux Cécil Medhurt.
Alors qu'il croit ses parents toujours en vie depuis près de 15 ans, Christopher va retrouver sur sa route Akira, son ami d'enfance et d'autres personnes qui vont l'orienter vers une maison où ses parents seraient détenus.
Là, dans la terrible traversée de la ville en guerre, car envahie par les japonais, son passé va peu à peu s'éclairer d'un jour nouveau...

Ce roman est agréable et facile à lire, bien que construit d'une manière assez complexe. En effet, l'auteur ne se remémore pas les souvenirs de manière linéaire et chronologique : il les mélange et les arrange à sa façon, comme le font souvent les enfants.
La mémoire du petit Puffin (c'est ainsi que l'appelait ses proches), est sélective et les événements traumatisants de son enfance semblent enfouis dans un épais brouillard qui ne faciliteront pas ses recherches futures.
De toute façon, le roman est entièrement construit sous forme de flash-backs, autant le savoir pour ceux qui n'aiment pas.

Je suis retombée sous le charme de l'écriture de l'auteur. Son vocabulaire est d'une grande richesse et ses "descriptions" du beau monde londonien du début du siècle sont tout à fait intéressantes, car sans en donner des détails précis, il arrive à nous mettre dans l'ambiance. Il en est de même pour les pages concernant la vie à Shanghai.

C'est à la fois un roman initiatique, un roman d'aventure, une enquête policière au coeur des trafiquants d'opium, le tout sur fond d'histoire puisqu'il est question de l'invasion de la Chine par les Japonais, des luttes entres chinois nationalistes et communistes, de la seconde guerre mondiale qui arrive à grands pas...
Ce qui est déroutant c'est que le lecteur ne saura jamais les détails ni les différentes étapes de l'enquête que Christopher mène pourtant pendant des années. L'auteur ne nous présente que les actions et les lieux, jamais le pourquoi des événements. Christopher raconte les faits qui le touchent de près, avec un certain détachement et une distance qui donne l'impression que plus rien ne le touche vraiment depuis la disparition de ses parents.
Quand on arrive à la fin du roman, que je ne peux pas vous raconter, le lecteur se rend compte que le thème principal est bien, malgré les apparences, l'amour : celui des parents pour le petit garçon et en particulier celui de sa mère qui a tout fait pour le protéger, mais aussi celui du petit garçon devenu grand pour ses parents, un amour nourri par ses souvenirs heureux qu'il voudrait faire durer toujours. Il a tout fait pour ne pas voir la réalité en face et oublier le manque, lié à leur absence. Mais la vie est ainsi faite que rien ne se passera comme prévu.

Un auteur à découvrir... pas seulement parce qu'il a obtenu le Prix Nobel de Littérature en 2017 !

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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« Notre destin, à nous et à nos semblables, est d'affronter le monde comme les orphelins que nous sommes, pourchassant au fil de longues années les ombres de parents évanouis. À cela, il n'est d'autre remède qu'essayer de mener nos missions à leur fin, du mieux que nous le pouvons, car aussi longtemps que nous n'y sommes pas parvenus, la quiétude nous est refusée »

Après Never let me go et Les vestiges du jour, je me suis attaquée à ce magnifique roman. Certains auteurs, comme celui-ci, méritent vraiment d'être découverts dans l'ensemble de leur oeuvre. Ses ouvrages ne m'ont pas tous suscité le même intérêt. C'est évidemment une opinion personnelle fondée sur mes valeurs... Mais si j'ai adoré Never let me go, je me suis mortellement ennuyée dans Les vestiges du jour, qui consiste à mon sens en une longue énumération de 350 pages sur les grands salons anglais. Dommage… le film est pourtant excellent…

Christopher Banks, notre héros et narrateur, a vécu sa vie entre Londres et Shanghai. La Chine des années 30 étant soumise à l'invasion massive et destructrice des Japonais, il vécut avec ses parents à l'intérieur des limites strictes d'une concession internationale pour laquelle son père travaillait. Il lui était défendu de pénétrer dans les quartiers chinois de la ville, jugés dangereux. C'est dans cette atmosphère d'ostracisme et d'isolement d'un pays en guerre que l'auteur convie le lecteur à voyager aux côtés de Banks. Ses personnages seront marqués par la solitude. Chacun luttera à sa manière et tentera de survivre.

Mais la trame principale du roman n'est pas qu'associée à la guerre, même si elle constitue le fond historique du roman. Elle tourne autour du kidnapping des parents de Christopher, alors qu'il n'a pas atteint l'âge de 10 ans. Se retrouvant seul, il retournera en Angleterre et deviendra détective. Après des années d'enquêtes et d'investigations, il tentera de les retrouver dans une Chine toujours sous la menace des attaques et d'une situation politique complexe.

Outre Christopher, plusieurs personnages sont marquants dans ce livre. À commencer par sa mère, femme forte et déterminée, qui a mené des campagnes contre le commerce de l'Opium en Chine dans les années 30. Elle revendiquera également les actions commises par la « compagnie » - la concession internationale. Et sera éprise d'une compassion pour le malheur des Chinois défavorisés. Il y aura aussi la belle Sarah, femme énigmatique aux valeurs superficielles. Akira, son ami d'enfance japonais. L'oncle Philip, dirigeant une organisation philanthropique se consacrant à améliorer les conditions de vie dans les quartiers chinois. Allié ou ennemi?

Le roman est construit sur fond d'intrigue, sans être un policier. Tant mieux, parce que je n'aime pas le polar et je me serais vite lassée. C'est avant tout l'histoire d'un jeune homme déterminé, qui ira au bout de ses convictions. le regard innocent de l'enfance est mis en valeur par l'auteur, qui évoque avec sensibilité la nostalgie d'un temps passé. La fidélité dans l'amitié et la force des souvenirs se présentent de manière touchante. Fait intéressant, une histoire de mutation génétique m'a ramenée à Never let me go, pour lequel j'ai eu un coup de foudre. Probablement parce que j'ai été émue par le destin de ces jeunes. Tout autant que je l'ai été par Christopher…

« Je pense que ce ne serait pas un mal si tous les enfants comme toi grandissaient entourés de toutes sortes de nationalités, en empruntant un petit quelque chose à chacune. Alors, peut-être que les hommes seraient moins méchants les uns avec les autres. Il y aurait moins de guerres, pour commencer. Oh, oui! Peut-être qu'un jour on en finira avec tous ces conflits, et ce ne sera pas grâce aux grands hommes d'État, ni aux Églises, ni aux organisations comme celle-ci. Ce sera parce que les gens auront changé. Ils seront plus mélangés ».

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Nous sommes dans les années 30. le narrateur est d'origine anglaise. Ses parents étaient, alors qu'il était enfant, installés à Shanghai. Ceux-ci ayant disparu soudainement l'un après l'autre, il est alors élevé par une tante à Londres. Il nous raconte des souvenirs d'enfance, puis son ascension dans le monde en tant que détective privé. Combattre le mal est une mission qu'on lui attribue facilement. Lui a surtout le désir de retrouver ses parents, d'où son départ pour Shanghai où il retrouve d'ailleurs une charmante personne. Feront - ils route ensemble ? Retrouvera-t-il ses parents ? C'est avec ces questions en tête que j'ai parcouru le roman sans pour autant m'attacher au personnage principal. Pas d'émotions à attendre donc lors de cette lecture. Par contre, on apprend beaucoup sur l'histoire de cette ville aux mains des anglais : le commerce de l'opium possible grâce aux grosses firmes internationales, les tensions avec le Japon et la crainte du communisme. Intéressant.
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Lire Kazuo Ishiguro, c'est à chaque fois pénétrer un univers singulier. Dans ce livre, le narrateur raconte son histoire à Shangai où il est né dans la concession britannique et qu'il a quitté après la disparition mystérieuse de ses parents alors qu'il avait une dizaine d'années. Devenu un détective privé auréolé de succès à Londres où il est envoyé après la disparition de ses parents, il retourne en Chine à la fin des années 30 en pleine guerre sino-japonaise pour essayer de retrouver ses parents qui n'ont jamais cessé de lui manquer et pour combler le vide de leur absence. Une femme mystérieuse et pleine d'audace sera la seule à susciter des sentiments chez lui ainsi que le souvenir de son ami d'enfance Akira.
Beaucoup de mélancolie dans ce livre étrange comme le sont toujours les livres d'Ishiguro. La quête de cet enfant solitaire dont la vie est toute entière tournée vers la recherche de la vérité et surtout celle sur la disparition de ses parents qu'il s'imagine pouvoir retrouver vivants dans les décombres de Shangai assiégée par les japonais. le passage sur son expédition sous les bombes est hallucinant et horrifique. Quel brio !
Mais le vide qui habite le narrateur finit par en faire un personnage un peu désincarné et aux affects complètement inhibés et c'est finalement assez déstabilisant. Mais, bon, c'est peut-être là la marque du grand talent.
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Si vous aimez le romanesque, vous ne serez pas déçu!
J'ai même eu une overdose pour tout dire, l'impression de lire un Tintin, mais le romanesque en graphique passe mieux et surtout j'étais plus jeune. Tintin au Tibet pour l'histoire d'amitié à travers le temps et les cultures (l'un de mes Tintin préférés soit dit en passant), ou Tintin et le Lotus Bleu pour le Shangaï de l'opium, celui-ci aurait pu s'intituler Tintin et le Serpent Jaune.
ici Tintin est Christopher Banks, un détective qui a pour ambition ni plus ni moins de combattre le mal. J'ai eu la sensation de lire un livre du 19ème siècle, ce qui était peut-être un peu voulu, bien que le récit se déroule dans les années 30.
Si les imperfections de la mémoire sont bien rendues dans ce récit au passé, (parfois au passé du passé...) L'auteur en abuse tant et tant que le procédé finit par devenir lassant.
Je passe sur les invraisemblances [la relation avec Sarah, si elle est intéressante d'un point de vue littéraire, n'est pas très crédible ou le type qui revient vingt ans après à Shangaï et qui croit qu'il va libérer ses parents, dans une maison au bout de la rue, le détective de haut rang que tout le monde attend à Shangaï car il va dénouer une crise internationale, etc. Et que dire des retrouvailles avec Akira ! du pur romanesque en effet].
Ces réserves émises, il y a tout de même de très beaux passages. Toute la partie relatant les souvenirs d'enfance avec Akira est excellente et le passage où le détective, laissant en plan sa dulcinée, passe par la ville sous les décombres et encore sous les feux du combat, est assez haletante. La fin est plutôt réussie, toute aussi invraisemblable que le reste, mais cohérente dans la veine narrative. Au final, un livre en demi-teinte, dont je ne pense pas garder un souvenir impérissable.
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