AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782505061564
592 pages
Kana (24/10/2014)
3.77/5   37 notes
Résumé :
Découvrez la destinée de l'un des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Quand Tetsuzô prend le nom de HOKUSAI il a déjà plus de 40 ans. L'auteur de La grande vague de Kanagawa doit tout recommencer pour s'imposer en tant que dessinateur. À travers ses voyages et ses rencontres, entrez dans la vie trépidante de l'homme qui a émerveillé l'Occident: HOKUSAI !
Que lire après HokusaiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce manga-pavé de près de 600 pages relève le défi de relater la vie, à sa façon, de l'immense Katsushika Hokusai…Enfin, ça, c'est le nom que le monde entier a retenu, sachant que ce sacré bonhomme en a changé autant de fois que de kimono dans sa très longue vie (1760-1849). le mangaka nous donne à découvrir un personnage haut en couleurs, au caractère têtu, bien trempé, parfois assez mégalomane parce que sûr de son talent et renommé dans tout le Japon, mais il faut bien le reconnaître un bourreau de travail jusqu'à son dernier souffle.

Hokusai aura arpenté le pays dans tous les sens à la recherche de scènes comme prises sur le vif, qu'il s'agisse de l'observation de la célèbre vague mainte fois recommencée, d'un coup de vent qui décoiffe un pèlerin. Il est aussi poursuivi par quelques démons dans le grand âge qui lui font peindre des visions de monstres, avec parfois une tendance franchement érotisante, comme la fameuse femme-poulpe. C'est que notre artiste est très porté sur les femmes, mais évidemment c'est pour la bonne cause, quand il peint quelques beautés. Ce goût exacerbé est probablement en partie la cause de son impécuniosité, sa vie durant.

L'auteur me semble modeste quand il affirme ne pas avoir mis en avant l'oeuvre d'Hokusai, car des planches entières nous les donnent à voir. Et on se réjouit de redécouvrir ses grandes séries de dessins et d'estampes, dont Shôtarô Ishinomori nous rappelle qu'elles ont influencé les impressionnistes français. Il ne prétend pas non plus que son manga serait le reflet exact de la vie d'Hokusai, c'est une vision d'artiste, qu'on pourrait qualifier de « romancée » et pas d'historien.

Le trait de crayon est plutôt fin et expressif, et à aucun moment je ne me suis ennuyé durant ces 600 pages. Il faut néanmoins s'accrocher parfois pour parfaitement suivre, du fait des multiples aventures du Maître qui lui font croiser la route de nombreux personnages, mais surtout par des chapitres non organisés selon la chronologie de sa vie. Ainsi, au cours des neuf chapitres, nous découvrons successivement le vieux fou de dessin (à 42 ans), Hokusai, dit Taito (56 ans), Hokusaimanga (53 ans), les cinquante-trois étapes du Tôkaidô (50 ans), Mon ami Hokusai (50 ans), Honjo Warigesui (85 ans), Les trente-six vues du mont Fuji (67 ans), Manji (74 ans), Miroir de la Chine et du Japon (80 ans).

Après avoir vu le film Hokusai, sorti en France en ce printemps 2023 (5 ans après sa sortie au Japon !), ma préférence va nettement à ce manga, que je recommande chaudement, avec un personnage bien plus attachant par ses qualités et défauts, le film étant bien trop elliptique sur des pans entiers de la vie de ce monstre sacré.
Commenter  J’apprécie          340
Shôtarô Ishinomori nous propose ce gros manga de quasi 600 pages racontant la vie du célèbre maître d'estampes Okusai. Quoi de plus logique de nous la proposer en manga car c'est Hokusai qui est à l'origine de ce support.

On commence par la mort du célèbre peintre, à l'âge de 90 ans, une vie bien remplie car à l'époque à l'âge de 50 ans on était considéré comme un vieillard.

Nous allons et c'est parfois déroutant découvrir la vie et les étapes qui ont forgé l'artiste de celui que l'on nomme le vieux fou de dessin sans chronologie bien précise.

On fait sans cesse des allers-retours dans la vie du maître qui toute sa vie durant n'a connu que la pauvreté et le dénuement.

Maître Sori, plus précisément Tawaraga Sori renonce à son titre à l'âge de 42 ans, il rendra le nom d'Hokusai en référence à la Grande Ourse et ce n'est pas qu'une fois qu'il changera de nom...

Son idée en abandonnant ses noms et de constamment pouvoir se renouveler, développer son art, chercher de nouvelles techniques, de nouveaux supports.

C'est un sacré personnage aimant les femmes, profitant de la vie, se retrouvant souvent sans le sou et vivant dans un réel dénuement. Un homme refusant tout conformiste.

Un parcours intéressant pour celui qui est sans conteste le maître des estampes, la plus connue étant sans doute la vague de Kanazawa et les 36 vues du Mont Fuji.

Hokusai le voyageur parcourait sans cesse son pays à la découverte des paysages et des hommes, de leur nature profonde. Un sacré personnage qui a déménagé plus de 90 fois. Une incroyable énergie créatrice pour une célébrité posthume.

Un manga qui avec humour nous montre les zones d'ombre de sa vie, avec des reproductions de ses oeuvre. Érotisme au rendez-vous, un personnage pas très beau mais ce n'est pas l'essentiel.

Un manga très intéressant.

Plaisir de lecture : 8/10


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          70
hokusaï aura donc eu une vie aussi fascinante et mouvementée que ses toiles sont hypnotiques.
Passé le moment qu'il m'aura fallu pour m'habituer à lire ce manga (1 première pour moi), je me suis laissé complètement absorber par l'histoire de cet artiste complexe et original.
Il ne me serait jamais venu à l'idée que l'on puisse vouloir changer de nom pour retrouver sa liberté artistique, son imagination et l'inspiration. Tous ses déménagements, sautes d'humeur et aventures sexuelles sont le terreau de sa création. Une liberté totale nécessaire à son épanouissement. Libre jusqu'à en perdre le sens et les raisons pour lesquelles il pratique son art.
Même si cette biographie est de l'aveu de l'auteur une adaptation de la vie de l'artiste plutôt qu'un récit détaillé et réaliste de la vie de l'artiste, il n'en reste pas moins qu'elle nous offre une vue d'ensemble plutôt crédible. le récit est aussi désorganisé que la vie de celui qui l'a vécu.
Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Fascinante biographie que celle-là, surtout venant de Shotaro Ishinomori, mangaka découvert dernièrement et dont je continue tranquillement de découvrir les oeuvres. On pouvait s'y attendre évidemment, l'auteur nous délivre quelque chose de peu orthodoxe, où le prologue et l'épilogue servent à aborder un immense flashback destructuré où chaque chapitre aborde un moment plus ou moins supposé/imaginé de la vie de l'artiste. On bondit alors de 40 ans à 50 pour ensuite aller à 80 puis revenir à 65 ou 55. On remarque même un ou deux chapitres où le style de dessin d'Ishinomori se fait complètement brouillon, comme si l'auteur avait commencé par ces chapitres là pour revenir quelques années plus tard à ce projet avec plus de matière. Cela dit même si ce laisser-aller (Eros X SF n'a nullement ce problème graphique) est un peu surprenant, cela ne gâche en rien le portrait succulent qu'en fait le mangaka.

On a affaire à un artiste bougon, à l'égo parfois démesuré qui sacrifie tout à son art, même sa propre famille, ne vivant que pour le dessin. Un personnage donc pas si éloigné du portrait en filigranne qu'on pouvait apercevoir dans Miss Hokusai, sorti dernièrement en salles. Mais ici, l'artiste est également un homme à femmes qui aiment bien régulièrement "tremper son pinceau" quand il ne repart pas sur les routes avec un ou deux disciples pour une poignée de croquis. le tout agrémenté d'une poignée d'humour et de malice. A travers le portrait de cet artiste cherchant sans cesse à se réinventer même jusqu'à son lit de mort, c'est la condition d'artiste que revendique Ishinomori. Il y a d'ailleurs des conseils presque métaphysiques sur le dessin par moment sans que l'on sache si cela a pu venir de l'expérience d'Hokusai ou de celle du mangaka. Qu'importe, cela reste des plus passionnant.

Ishinomori a de plus l'excellente idée de mêler l'anecdotique à ce qu'on connaît ou imagine savoir. Et de régulièrement entremêler des oeuvres d'Hokusai qu'il redessine pour les besoins de l'histoire comme autant de "marques-pages" historiques ou arrêts hors du temps dans le récit qui nous font d'autant plus entrer dedans. On a donc l'aspect futile et très humain de l'homme d'un côté (femmes, aventures, escapades, enguelades historiques avec son éditeur ou un collaborateur...) et les oeuvres intemporelles de l'autre, qui font le lien.

Et bien sûr à nouveau, des cadrages, des scènes fabuleuses, oniriques et pourtant ancrées dans la réalité de ce que pouvait connaître l'artiste. Il suffit d'un rien, du vent qui passe, d'une formation de nuages, de vagues observées, qui passent par les prismes d'Ishinomori/Hokusai. Et l'ensemble se dévore quasiment d'une traite, si il y avait besoin de le préciser.
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          20
Hokusai est un grand maître de l'estampe japonaise, connu dans le monde entier. Shôtarô Ishinomori nous propose un manga one-shot retraçant sa vie de ses 40 ans jusqu'à sa mort.
Pourquoi à ses 40 ans? Car c'est à cet âge qu'il décide de prendre le nom d'Hokusai et de laisser derrière lui son autre nom qui pourtant lui apportait la célébrité. Hokusai a un besoin acharné de renouveau, jamais satisfait de ce qu'il peut faire, toujours à la recherche du meilleur pour se surpasser. Il délaisse sa famille, ses richesse et vit dans le plus grand dénuement.

Ce manga retrace donc les plus grand moment de sa vie, même si parfois il va un peu trop et nous laisse de grands blancs qui nous sont dificiles à combler.
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (1)
Sceneario
27 janvier 2015
Le scénario mêle donc une étude très documentée sur le maître, avec de l'humour et un regard sur une période assez méconnu dans l'histoire de l'Art tout en n'épargnant pas non plus son personnage principal !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
HOKUSAI -
Le Mont Fuji n'a jamais la même forme. Il prend des couleurs et des apparences différentes selon l'heure, et selon l'endroit d'où on le regarde...
Et puis...ça vaut pour tous les paysages en général...Tout change selon le coeur de celui qui les regarde, au moment où il les regarde. Et donc, la nature vit aussi ! Tout passe pas le coeur de l'homme ! La vie, la mort...Dans la nature comme dans l'homme, il y a un endroit et un envers. Il ne faut jamais oublier cela. On n'atteint jamais l'essence de la peinture si l'on se contente de peindre ce que l'on voit ! Il faut peindre ce qu'on ne voit pas !

SES DEUX DISCIPLES :
- T'as compris ?
- Ben, pas vraiment...

HOKUSAI :
- Continuez à peindre encore et encore, et un jour vous comprendrez !
Commenter  J’apprécie          170
Et puis moi ce n'est pas le Fuji que je dessine. C'est l'Homme! C'est le temps que je dessine. Je peins le temps qui marque de son empreinte chaque instant de ce monde. ...C'est pour ça qu'aussi sublime que soit un paysage... Si on ne parvient pas à le faire passer dans le regard des gens, il perd tout intérêt. Quand on le fait passer dans le regard des gens..C'est comme s'il n'appartenait plus à ce monde et qu'il devenait éternel... Je peins le temps qui marque de son empreinte chaque instant de ce monde.
Commenter  J’apprécie          10
-" Maître Sôri ...
- C'est Hokusai!
- Hein?
- Oui! Il n'y a plus de Maître Sôri! Je te donne de titre, si tu veux!
- Hein...?!"
Commenter  J’apprécie          30
Ils sont toujours plus compliqués ou plus faciles à croquer qu'on ne pense au départ. Ce sont surtout les gens qui m'intéressent. Prendre une nouvelle toile...réaliser un tableau c'est un peu comme faire un voyage. C'est découvrir un nouveau paysage. Voir ce qui se cache réellement derrière les gestes des gens... c'est formidable ! Mais peindre un personnage...c'est ce qu'il y a de plus difficile en peinture.
Commenter  J’apprécie          00
La nature vit aussi! La vie, la mort... Tout passe par le coeur de l'Homme
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Shotaro Ishinomori (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Shotaro Ishinomori
trailer de l'adaptation cinée de "Cyborg 009" (2012)
autres livres classés : mangaVoir plus
Les plus populaires : Manga Voir plus


Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1467 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..