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sur 216 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rhoda Gradwyn, célèbre journaliste d'investigation, est défigurée depuis l'enfance par une cicatrice sur sa joue gauche. Cela fait près de trente ans qu'elle vit avec ce défaut physique et, pourtant, elle décide, peu après son 47e anniversaire, de se faire opérer par un chirurgien esthétique car, d'après ses propres termes, « elle n'a plus besoin de cette cicatrice ».
Pour ce grand changement, Rhoda s'adresse à l'un des meilleurs plasticiens de Grande-Bretagne, le docteur George Chandler-Powell. Celui-ci propose à sa patiente de choisir son lieu d'hospitalisation : le chirurgien peut l'opérer à l'hôpital St Angela de Londres ou dans sa clinique privée du Dorset, installée à Cheverell Manor, une superbe propriété de Stoke Cheverell. Souhaitant une discrétion absolue, Rhoda opte pour cette seconde solution.

Le jour de l'opération, prévue pour le 14 décembre, arrive à grand pas. L'intervention se passe bien et, après un repas léger, la patiente se repose dans sa chambre. Mais voilà que, peu avant minuit, une personne se glisse dans sa chambre.
Le lendemain matin, l'infirmière de Chandler-Powell constate le décès de Rhode Gradwyn. La journaliste a été étranglée dans son lit…


Quel beau suspense que cette Mort esthétique (son titre en français).
Impossible, encore une fois (mais chez moi c'est presque pathologique) de découvrir l'identité du meurtrier avant que P.D. James ne daigne la dévoiler. Et, d'ailleurs, le dénouement de l'histoire est des plus surprenants.
L'identité du coupable est particulièrement étonnante, ainsi que le mobile du crime. Etant donné la haine qui se dégage des meurtres (car il y en a plusieurs) et le voile de mystère qui entoure chaque personnage habitant le Manoir ou gravitant autour de la maisonnée, on s'attend à un mobile beaucoup plus élaboré que celui qui nous est révélé.

Finalement donc, ce roman vaut surtout d'être lu pour l'ambiance générale qui s'en dégage que pour l'intrigue qu'il renferme. Cette enquête de Dalgliesh et de son équipe se caractérise par la grande patience des policiers de Scotland Yard, qui n'hésitent pas à se déplacer à gauche et à droite, à interroger plusieurs fois la même personne, à fouiller les moindres recoins de la vie des victimes. du moins, lorsque ces recoins sont un tant soit peu mis en lumière. Car de nombreuses zones d'ombre subsistent, même à l'issue du roman, dans la vie de Rhoda Gradwyn. Femme farouchement indépendante, n'entretenant pas de bonnes relations avec sa mère (celle-ci étant la seule parente de Rhoda), la journaliste reste un mystère pour Dalgliesh, Miskin et Benton-Smith.

Et pour moi aussi. Peu de victimes m'avaient autant passionnée dans un roman policier. Peut-être parce que P.D. James prend le temps d'installer ses personnages et de nous faire partager quelques moments de la vie de Rhoda Gradwyn avant de nous raconter sa mort. En tout cas, comme Dalgliesh, j'ai eu envie d'en apprendre plus sur Rhoda, de savoir ce qu'elle avait voulu dire en affirmant ne plus avoir besoin de sa cicatrice. Quel besoin peut-on avoir d'une marque qui vous défigure ? Est-ce cette cicatrice qui a forgé le caractère de Rhoda ? Est-ce à cause de cette marque qu'elle est devenue une femme à la fois aussi forte et tellement discrète ? Voulait-elle s'ouvrir aux autres une fois la cicatrice enlevée ? Autant de questions qui restent sans réponse et en deviennent presque obsédantes.

"The Private Patient" était donc un excellent polar. Un joli mélange de suspense et de calme (l'enquête se déroule sans rebondissements excessifs et les deux meurtres ne font pas l'objet de descriptions scabreuses) que P.D. James maîtrise à la perfection. Jusqu'aux dernières pages et à cette fin qui me laissent un goût de trop peu. Impossible de m'habituer à l'identité du meurtrier, je ne vois absolument pas cette personne commettre des actes aussi barbares que ceux qui mènent à la mort de deux victimes. Mais c'est vraiment le seul défaut que je trouve à cette intrigue so british.
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Adam Dalgliesh malgré des années passées au service de PD James, est toujours fringant et plus jeune que jamais, sans doute un avantage de la littérature !
Ce nouvel opus de la plus british des auteurs de polar est de bonne facture même si ce n'est pas la meilleure de ses enquêtes.
Rhoda Gradwyn, journaliste d'investigation qui s'est fait de nombreux ennemis en raison d'une plume trempée dans le vitriol, est dans la salle d'attente d'un chirurgien plasticien célèbre pour faire disparaître de son visage une vilaine cicatrice.
Le docteur Chandler-Powell lui propose de l'opérer dans son château transformé en clinique haut de gamme. Intervention délicate certes mais des soins prévenants sont promis et un séjour dans l'un des plus beau manoir du Dorset.
Pourtant lorsqu'elle est retrouvée étranglée dans son lit, alors que l'opération a été un succès, chacun devine que ce sont des suites opératoires tout à fait anormales.
Voilà Adam Dalgliesh et ses deux fidèles lieutenants, Kate Miskin et Francis Benton, à l'oeuvre. Tout les membres de l'équipe médicale seront suspectés, mais d'autres personnes pouvaient souhaiter la disparition de Rhoda.
Les péripéties ne manquent pas mais ce qui fait la marque de PD James c'est son habileté à peindre des personnages, à créer une atmosphère.
Elle détient l'art de nous faire interroger sur les destins de ses personnages et sur les limites parfois subtiles entre innocence et culpabilité.

Retrouver PD James est toujours un plaisir, son style est élégant, elle a l'art de vous mettre en condition, et même si je plaisante sur l'âge de Dalgliesh je suis toujours ravie de le retrouver. Elle aime les lieux pittoresques et celui de Cheverell Manor et ses pierres hantées par une sorcière de déroge pas à la règle. Préparez vous une bonne tasse de thé, quelques sandwiches aux anchois et en avant.
Pour vous mettre en appétit et sans trahir le suspens, le premier paragraphe de livre :
« le 21 novembre, jour de ses quarante-sept ans, trois semaines et deux jours avant son assassinat, Rhoda Gradwyn se rendit à son premier rendez-vous avec son spécialiste de chirurgie esthétique. Ce fut là, dans un cabinet médical de Harley Street destiné, semblait-il, à inspirer confiance et à dissiper toute appréhension, qu'elle prit la décision qui allait inexorablement conduire à sa mort. »
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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J'étais sans doute encore sous l'impression positive d'un petit voyage récent dans le Somerset ésotérique, quand j'ai choisi de recevoir pour le critiquer ici, le roman policier de Dame Phyllis Dorothy James, parmi la sélection des ouvrages de l'opération Masse Critique.

Je n'ai pas totalement regretté mon choix impulsif (la couverture ?), mais je n'ai pas non plus été vraiment séduite par le dernier opus de l'une des majestés du polar britiche. C'est un honnête gros roman policier de facture très Christienne (genre Agatha Christie), à lire dans le train ou en cas d'intempéries lors de vacances plutôt celtiques que méditerranéennes.

D'ailleurs je m'étais trompée, c'est le Dorset, pas le Somerset. Même si il y a pour le décor, un alignement druidique, des cottages humides, un vieux manoir qui sert de clinique de chirurgie esthétique pour londoniennes hypes, et des nuits glacées et glaçantes, sans lune.

Comme dans les romans de Lady Agatha, il y a un enquêteur récurrent qui va réunir les suspects pour les interroger dans un lieu clos, jusqu'au dénouement, au bout de 441 pages. C'est Adam Dalgliesh. Mais bon, à part la poésie, il n'a aucun vice caché, Adam, et pas beaucoup de soucis. Sa future et superbe jeune femme, professeur à Cambridge, ne parviendra jamais à le détourner complètement de son devoir, et il ne mettra pas très longtemps à démêler brillamment et courageusement l'intrigue gigogne, le premier crime en amenant un second, puis un troisième...

Si vous aimez Stieg Larsson, Fred Vargas ou Jean-Cristophe Grangé, vous serez peut-être déçus. Ou Simenon, pareil. Mais il demeure néanmoins un charme désuet et bon-chic-bon-genre dans cette histoire de mort esthétique, qui pourra plaire, et en fera certainement un bon scénario pour un téléfilm, si c'est la BBC qui le tourne.

Je voudrais tout de même parler de la traduction. A différents endroits il a fallu que je relise plusieurs fois la même phrase pour être sûre de ne pas faire d'erreur d'interprétation. Impression étrange, car il ne s'agit pas d'une oeuvre littéraire, on s'en doute.

J'ai même relevé assez vite une petite erreur de scénario. Au début du roman, lors d'un déjeuner au restaurant, Rhoda Gradwyn (la premiere victime) se fait décrire les occupants du manoir où elle va subir une intervention, par son ami Robin (la seconde victime) qui est un parent des anciens propriétaires et qui connait bien les lieux. Il lui parle d'une employée, Sharon Bateman.

Page 41 :
"J'allais oublier une fille bizarre qu'ils ont trouvée je ne sais où, Sharon Bateman, elle fait des bricoles à la cuisine et travaille un peu pour Miss Cressett. Elle passe son temps à entrer et sortir chargée de plateaux. Je pense avoir fait le tour."

Plus tard lorsqu'elle se rend pour la première fois au manoir, c'est justement Sharon qui accueille Rhoda.

Page 80 :
"elle dit : "Je vous ai monté votre thé, Madame. Je suis Sharon Bateman, j'aide à la cuisine."

Page 82 :
"Sharon quitta la pièce. Elle n'avait jamais vu cette jeune fille ni entendu parler d'elle "


L'erreur n'est certes pas imputable à la traductrice-adaptatrice, mais il est dommage que le tir n'ait pas pu être corrigé, au moins pour la version française.
Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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La vérité aura du mal à triompher lors de cette dernière enquête du commandant Dalgliesh. On retrouve avec plaisir dans ce roman de P.D. James l'ambiance pittoresque de la campagne britannique et leurs codes sociaux si particuliers, même si l'intrigue est loin d'être sa meilleure.
Lien : https://clubdelecture.tubize..
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Amateurs de polars dans lesquels l'énigme est résolue la fin et tout s'imbrique avec une implacable logique : passez votre chemin. Ici, des questions restent en suspens, des doutes substistent, bref: on s'approche plus de la réalité que d'un puzzle. Et c'est justement ce qui est intéressant dans ce roman de P.D James. Bien que ce soit clairement une fiction, avec son lot de coïncidences et de révélations, ce côté inachevé amène une réflexion particulière sur l'histoire et change des polars Christiens typiques. Sauf pour Dalgliesh- tellement parfait que ça en devient agaçant.
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Paradoxe...
Il y a dans cette histoire de meurtres tout ce que j'aime: jolies descriptions amenant à donner une âme aux lieux, portraits psychologiques, suspens, nombreuses pistes possibles, jolie écriture....
et pourtant, je me suis ennuyée...c'était long, trop propre, scolaire, et même la fin ne m'a pas intéressée...
J'entrevois 2 raisons à cela: ce livre fait partie d'une série d'enquêtes faite par les mêmes enquêteurs ( Dalgliesh et c°), et ça , on le retrouve pas mal au fil du récit par des allusions aux vies personnelles de chacun. Comme je ne les connais pas, ça ne m'intéresse pas plus que ça! Ensuite, j'ai eu l'impression tout le long de la lecture que l'auteur suivait un plan pré établi pour décrire l'enquête ( chaque jour se termine par un briefing sans intérêt pour le lecteur) et donc une impression d'histoire artificielle où les faits se déroulent dans un ordre pré établi à l'avance loin de la réalité d'une vrai enquête.
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Moi qui suis plutôt amatrice de romans policiers à l'anglaise, je dois avouer que **** James ne compte pas parmi mes auteurs britanniques préférés , et ce n'est pas "Une mort esthétique" qui me fera changer d'avis. Certes, l'atmosphère typique de ce type de roman est là, le cup of tea, la distinction et les bonnes manières des personnages sous lesquels se dissimulent de lourds secrets, l'ambiance surannée où l'on s'attend constamment à entendre sonner l'horloge près de la cheminée...
Malgré tout, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, car l'introduction de l'intrigue et des personnages est trop longue et le premier meurtre met trop longtemps à se produire.
Et puis une fois lancée, l'histoire n'a pas su me captiver car elle souffre de longueurs et le dénouement m'a un peu déçue et laissée sur ma faim. Je m'attendais certainerment à quelque chose de plus "retors", un peu à la Agatha Christie.
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Pas de coup de coeur pour ce polar qui en version poche fait quand même un pavé de près de 600 pages. Il y a, à mon goût, trop de descriptions qui m'ont plus paru être du remplissage, que d'éléments nécessaires à l'intrigue. Il ne s'y passe pas grand chose, et même les crimes et l'enquête qui en résulte manquent de rythme. Nous avons là visiblement un policier d'ambiance mais je ne me suis à aucun moment senti dans cette atmosphère que l'auteure a voulu donner à son roman. J'aime pourtant le commandant Dalgliesh, rencontré dans une autre lecture de ses aventures, mais cette fois ça n'a pas suffi à me faire apprécier totalement l'histoire et même la découverte du coupable ne m'a pas convaincue. Dommage !
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Un roman policier dans la même veine que Agatha Christie. Avis en demi teinte car pas super emballée. C'est un livre avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de détails. Certes, les personnages sont très biens décrits, mais ça devient pesant au fil des pages. Pour ma part, ça me semblait assez poussif. Mais ce n'est que mon avis...
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Premier livre de P.D James que je lis, attention ne pas confondre avec Peter James. J'ai eu bien du mal à rentrer dans le roman. P. d'qui est en fait une femme me fait penser à Balzac. Enormément de description, l'histoire est intéressante mais l'action se trouve hachée par ce surplus. 

Visiblement ce n'est pas son meilleur roman. Je referai une autre tentative, mais c'est sûr que je ne vais pas faire comme avec Harlan Corben dont j'ai lu tous les romans.
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