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3,39

sur 216 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Par hasard, j'ai enchainé Une mort esthétique de P.D. James après Une avalanche de conséquences d'Elizabeth George. Les deux romans policiers sont sensés de passer en grande partie dans le Dorset. Je suis restée sur ma faim pour les paysages avec le roman d'Elizabeth George, mis à part les falaises qui se retrouvent sur toute la côte sud de l'Angleterre. P.D. James, comme dans bon nombre de ses romans, n'hésite pas à inventer un manoir historique avec un cercle de menhirs qui aurait été célèbre pour avoir servi de bûcher pour des sorcières.

Une mort esthétique est le dernier roman mettant en scène le Commandant Adam Dalgliesh de Scotland Yard. Né sous la plume de P.D. James en 1962, il a quand même eu une carrière exceptionnellement longue jusqu'en 2008 !
La réforme de l'âge de la retraite n'est pas à l'ordre du jour en Grande-Bretagne et P.D. James a inventé une fin toute victorienne pour son héros, plutôt qu'une retraite amplement méritée : .
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Étant une fidèle lectrice de cet auteur, j'ai tendance à anticiper le plaisir de ma lecture. Retrouver un certain style, une ambiance, des personnages, ça met en appétit.

Dans ce volume, on retrouve les ingrédients habituels qui rendent le crime si attrayant : une victime qui ne se doute pas de ce qui l'attend, des circonstances peu conventionnelles et des coupables très distingués.
Quelle idée d'aller se faire charcuter 10 jours avant Noël ? Ma chère Rhoda, vous auriez mieux fait de préparer un Christmas pudding et de la dinde farcie. Au lieu de ça, vous vous êtes jetée dans la gueule du loup!

Tant pis, grâce à AD et à ses fidèles lieutenants, les criminels sortent au grand jour, les méchants sont châtié s et de sombres et inavouables secrets révélés.

Et le comble pour un polar, c'est de se conclure sur un happy end !

Une enquête à tiroirs où se mêlent quelques réflexions de notre cher Commandant sur les vicissitudes de l'existence. Amour, suspense et cruauté, un cocktail épicé !
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Rhoda Gradwyn célèbre journaliste d'investigation se rend au Cheverell Manor, le manoir du célèbre chirurgien esthétique le docteur Chandler-Powell, pour se faire enlever une vilaine cicatrice provoquée, à l'âge de 13 ans, par son père alcoolique. Pas de chance pour notre journaliste que l'on retrouve étranglée après une opération qui c'était très bien passée. le commandant Dalgliesh et son équipe du M.E.S sont appelés sur place. Pendant l'enquête sur ce meurtre assez étrange un deuxième meurtre se produit. L'équipe du commandant va douter de leur travail, mais tout va rentrer dans l'ordre à force de courage et de détermination.

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Une morte, un manoir, le Dorset... Une enquête menée par Adam Dalgliesh, secondé de Kate et Benton au coeur d'un manoir du Dorset, transformé en clinique de chirurgie esthétique pour londonniennes fortunées...
PD James s'intéresse moins au meurtre, comme d'habitude, qu'aux mobiles, aux personnages qui peuplent cette nouvelle énigme, y compris ces inspecteurs.
Bref, on se régale, au sein d'une enquête qui ne cherche ni le sensationnel ni le spectaculaire, la mort l'est bien assez, et ça fait du bien !

Lien : https://laffairekoutiepov.wo..
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The Private Patient
Traduction : Odile Demange

ISBN : 978-2253133742


C'est l'un des derniers romans de P. D. James et, disons-le tout net, ce n'est pas son meilleur. Avec près de six-cents pages en format Livre de Poche, de belles descriptions, certes, mais qui font parfois "remplissage" et des personnages que je qualifierai de "mous" ou alors de "stéréotypés", "Une Mort Esthétique", bien qu'il parvienne à accrocher son lecteur, surtout si celui-ci est un inconditionnel de la romancière britannique, reste plutôt indigeste. L'ambiance, pourtant, est très bien posée et même, à certains moments, inquiétante avec un naturel tel qu'on se demande comment l'auteur y est parvenue.

Il faut dire que l'intrigue se déroule dans un vieux manoir anglais du XVIIIème, rénové cela va sans dire pour répondre aux normes exigées par une clinique d'esthétique de luxe. le contraste entre Cheverell Manor et tout ce qui y témoigne d'un passé glorieux, et le modernisme réclamé par les nouvelles activités de ceux qui l'occupent, peut en déstabiliser certains. Mais en général, le décalage est agréable. Pour faire vraiment "couleur locale", il y a en prime "les pierres de Cheverell", tout à côté, où jadis fut brûlée une jeune sorcière, Marye Keyte, dont le spectre vengeur passe pour errer la nuit sur les lieux de son supplice. de fait, bien que cela agace particulièrement le Dr Chandler-Powell, directeur de l'établissement, on aperçoit régulièrement des "feux" et des "lumières" du côté des pierres ... (Lui-même va parfois s'asseoir la nuit parmi elles, simplement pour se sentir bien : comme quoi ... )

La patiente qu'il s'apprête à recevoir pour la débarrasser enfin d'une cicatrice que lui a laissée la violence de son père dans son enfance, n'est autre que Rhoda Gradwyn, célèbre et très sérieuse journaliste d'investigation qui, comme tous les membres de sa profession, ne dédaigne pas de fouiner par-ci, par-là, pour dénicher un scandale, récent ou beaucoup plus ancien. L'essentiel, c'est que les rotatives tournent à plein temps et que les gros titres s'arrachent comme des petits pains . Toutefois, si Rhoda vient à Cheverell-Manor, c'est initialement pour des raisons personnelles et donc esthétiques. Ce n'est qu'après un entretien avec la jeune servante du coin, Sharon, - et une visite guidée du parc et des fameuses pierres - que son comportement semble changer imperceptiblement. le limier journalistique dresse le museau et flaire ...

Mais quoi ? Et surtout, est-ce quelque chose en rapport avec son assassinat ? ...

Car, dans la nuit même qui suit une opération très bien réussie, une créature étrange, dont Rhoda jurerait qu'elle porte un masque de peau, s'introduit dans sa chambre et étrangle la jeune femme.

Les tabloïds anglais sont en deuil et combien de temps, se demande le Dr Chandler-Powell, pourra-t-on retenir la meute ? Une clinique privée célèbre et luxueuse, une journaliste brillante et reconnue par ses pairs de façon unanime, une opération de chirurgie esthétique et enfin, un meurtre : comment pourraient-ils y résister longtemps ? Et puis, Rhoda peut bien être morte en raison de son métier. Et puis ...

La machine aux rumeurs, cancans, suppositions (même les plus ineptes ) se met en route illico presto et Chandler-Powell, pourtant si flegmatique, s'en taperait bien la tête contre les murs. Mais comment s'opposer, notamment à l'enquête qui amène au manoir le commandant Dalgiesh, le policier-poète que nous connaissons bien, et toute son équipe, dont Benton-Smith et Kate Miskins (je ne vous garantis pas le nom de cet excellent officier de police mais je vous précise qu'elle est amoureuse de son chef, mais sans espoir.)

A l'atmosphère non pas dérangeante mais très spéciale de la demeure, au crime lui-même, s'ajoute une équipe médicale et administrative qui recèle pas mal de tensions. Ainsi, Chandler-Powell aimerait bien qu'on ignore qu'il est sur le point de rompre avec son infirmière préférée (très compétente, soit dit en passant), Flavia Holland. N'oublions pas la Directrice administrative qui descend, en droite ligne, des anciens propriétaires des lieux. Et puis, il y a Robin Boyton, un ami de Rhoda et un parent de la famille, qui loge dans un pavillon lorsqu'il le désire ... et qu'on retrouvera mort, enfermé dans son propre congélateur. Ah ! ne pas oublier l'attendrissant petit couple de Kimberley et David, les jeunes cuisiniers et insister sur le fait que Mog, l'homme a tout faire des lieux, a vraiment une sale tête.

Et pourtant, la fin déçoit, quelque chose manque ou alors elle est trop simple si on la compare à l'amas de renseignements et de soupçons et d'indices que l'auteur sème dans les deux tiers du livre.

Quoi qu'il en soit, Dame P. D. James fut un très grand auteur de romans policiers britanniques, celle qui n'hésitait pas à évoquer très nettement (et sans prêchi-prêcha) les questions spirituelles tandis que sa grande rivale, Ruth Rendell, elle aussi désormais décédée (à Londres, le 2 mai 2015, sacrée foutue année ! ) s'intéressait plus au psychologique - et avec quel génie, on peut le dire ! Ne lui disons donc pas un "au-revoir" teinté d'amertume : on ne gagne pas à tous les coups et elle nous laisse deux héros qu'on n'oublie pas : Dalgliesh bien sûr mais aussi Cordelia Grey.

Si ce n'est déjà fait, découvrez-la et, si possible, commencez par le début - là, j'avoue qu'il y a un tel désordre chez moi que je ne trouve plus les premiers livres que j'ai d'elle. Mais croyez-moi : je les retrouverai ! ;o)
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C'est le deuxième livre de P.D. James que je lis après le Phare. J'aime ce genre de policier anglais assez traditionnel. L'intrigue est très bonne, on ne s'ennuie pas un instant, petit à petit les pièces du puzzle s'assemble. Les personnages sont fort bien décrits, aussi bien les policiers à la suite du commandant Adam Dalgliesh que les occupants du manoir. J'aime cette ambiance lourde et mystérieuse de la campagne anglaise, ici nous sommes en plein hiver dans le Dorset, dans un vieux manoir imposant et isolé. J'aime également beaucoup la couverture qui reflète parfaitement l'atmosphère de ce roman policier avec lequel j'ai passé de très bons moments.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Quatrième livre et de cet auteur et surtout deuxième de son héros, Dagliesh, je souhaitait me confirmer tout le bien que je pensais de lui et de son équipe. C'est réussi. Si vous cherchez du rythme sur fond de thriller, passez votre chemin. Par contre, si vous appréciez l'ambiance so British, les portraits psychologiques, la finesse sous un soupçon d'atmosphère d'Agatha Christie ou encore E. George, foncez. Personnellement, je suis fan des deux styles, et donc, je trouve mon bonheur, sachant à quoi m'attendre. Les décors, l'intrigue lente, l'étude de personnages, et des héros très attachants, je plussoie.
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Amateurs de frissons et de tueurs en série, passez votre chemin, cette chère P.D. James préfère ausculter la noirceur des âmes plutôt que la mécanique des actes criminels et leur cortège de violences.
Comme à son habitude, l'auteur cisèle le caractère de ses personnages avant de lancer à leurs trousses la mort et sa boîte de Pandore d'où s'échappent les instincts les plus bas. Le livre s'ouvre sur Rhoda Gradwyn, une journaliste d'investigation redoutable, méthodique et froide, qui a bâti sa réussite professionnelle en dévoilant au grand jour les petits et grands secrets de personnalités mêlées à l'actualité politique, économique ou littéraire. Il ne s'agit pas de potins mondains ou de presse à scandale, mais d'enquêtes parfaitement menées et inattaquables quant à leur fond. Mais, les activités journalistiques de Miss Gradwyn, si lucratives, ont leur revers. Elles lui ont créé bien des ennemis et la méfiance qu'elle inspire tient éloignés d'elle les importuns comme les véritables amis. Parmi les rares personnes qu'elle fréquente de temps à autre, il y a Robin Boyton, un jeune comédien raté et sans le sou qui lui voue une admiration quelque peu intéressée.
Mais à la quarantaine, le succès et l'argent ne suffisent plus à Rhoda Gradwyn, le moment est venu de tourner une certaine page de sa vie. Comment abandonner la carapace qu'elle s'est construite depuis l'adolescence, tout d'abord pour affronter un père violent et alcoolique, puis la compétition scolaire et, enfin, le milieu professionnel du journalisme ? Sans doute en commençant sa lente métamorphose par une opération de chirurgie esthétique qui lui ôterait la profonde cicatrice qui marque l'une de ses joues. Qui, mieux que quiconque, pourrait réussir cette transformation sinon le chirurgien Chandler-Powell ? Ce dernier possède, dans un manoir du Dorset, une clinique privée où il opère ses patientes soucieuses de confidentialité : Cheverell Manor. L'adresse a été recommandée à Rhoda par Robin Boyton dont le cousin, Marcus Westhall, est l'anesthésiste du docteur Chandler-Powell. De temps à autre, Robin séjourne dans l'un des cottages de Cheverell Manor, auprès de ses cousins, Marcus et Candace Westhall, et il connaît bien les lieux.
L'intervention sur Rhoda Gradwyn se déroule à merveille, mais le lendemain matin, l'infirmière, Miss Holland, et la cuisinière, Kimberley Bostock, découvrent la cadavre de la journaliste qui a été étranglée au cours de la nuit. L'unité du commandant Dalgliesh est expédiée sur place à la demande d'une riche patiente dont le mari est un éminent homme politique.
P.D. James ne déroge pas à ses règles habituelles. La peinture sociale est féroce, le ton sec et l'atmosphère très sombre. L'Angleterre est toujours corsetée dans les convenances d'un autre âge, les distances entre les classes sont toujours aussi grandes et les signes d'appartenance aux groupes sociaux d'efficaces marqueurs culturels qui laissent chacun à sa place. le décor a beau être majestueux, le luxe souvent présent, la plupart des personnages sont isolés dans leur égoïsme, prisonniers de leur image ou de leur orgueil. P.D. James les décrit comme des animaux à sang froid qui concluent des alliances passagères ou durables dans le seul souci de ménager leur confort et leur rang à long terme. Jamais le pessimisme de l'auteur sur la nature humaine ou l'incommunicabilité des êtres ne m'a autant frappée. Sur cette toile de fond, la mort et son décorum macabre prennent un relief encore plus saisissant. le meurtre de Robin Boyton et le suicide de Candace Westhall mêlent horreur et désespoir, en nous laissant entrevoir la cupidité de l'un et l'esprit manipulateur de l'autre, l'auteur nous prive en partie de la compassion que nous pourrions avoir pour ces morts.
Les quelques notes volontairement encourageantes de la fin du roman sonnent presque comme des concessions à la noirceur du roman.
Je crois qu'un personnage du livre pourrait approcher, peut-être, de la véritable personnalité de P.D. James, ou lui inspirer une réelle empathie. Il s'agit de Letitia Frensham, la comptable, qui au lieu de choisir une retraite confortable et douillette à Cheverell Manor, choisit la liberté et l'indépendance. Elle est le seul personnage dont les sentiments ne sont jamais assujettis à l'idée que peuvent s'en faire les autres.
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Un des meilleurs PD James : l'introduction d'une certaine douceur sur le personnage de Dalgiesh, les caractéres bien brossés de ses adjoints, rend le roman passionant à plus d'un titre. L'énigme policière est particulièrement bien menée dans un style chatié et légérement surrané. On privilégie la psychologie des personnages à l'action pre, mais qu'est ce que cela fait du bien
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L'atmosphère désuète et so british qui imprègne les intrigues policières de Lady P d'James n'est pas sans me rappeler les enquêtes de l'Inspecteur Barnaby, personnage créé par une autre fine plume de la Royale Albion, Caroline Graham. Elles ont fait les beaux soirs des spectacteurs de la BBC mais aussi de FR3 et de Club RTL
D'aucun(e)s s'y ennuieront ... Les autres vont savourer !
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