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Un « J » pour compléter un défi ABC, davantage un scénario de film qu'un roman.

Je ne me souviens pas d'avoir vu le film même si le quatrième de couverture indique qu'il s'agit d'un grand succès du cinéma français. Mais un bon film ne fait pas nécessairement un très bon roman. On y sent une suite d'images fortes, des dialogues, de l'action et un certain suspens, mais l'intériorité des personnages me semble un peu mince. L'émotion est en surface, il manque les acteurs pour l'incarner et lui donner de la crédibilité.

Sur le plan de l'intrigue, on reste avec beaucoup de questions sans réponses, presque comme dans une nouvelle.

Un polar qui se lit rapidement, mais qui ne restera pas longtemps en mémoire…
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Charles Bronson donnant la réplique à Marlène Jobert... le film "Le passager de la pluie" (1970), je l'avais vu il y a longtemps, une fois où il était passé à la télévision et c'était mon père qui m'avait conseillé de le regarder avec lui. Dernièrement, je suis tombée sur le livre et j'ai décidé de le lire.

Le livre est pareil au film, le scénario étant de Japrisot, l'auteur du livre.

Le déroulement du roman est pareil aussi à un épisode du lieutenant Columbo puisque nous connaissons le nom du coupable :Mélie... malgré tout, le livre est prenant parce qu'il y a un détail important dont le lecteur n'est pas au courant et qui fait monter la tension... de plus, on ne sait pas comment Mélie va s'en sortir et si elle va s'en sortir.

Mélie (Marlène Jobert) est la jeune épouse de Tony, pilote de l'aviation civile, souvent absent. Leur maison est à l'écart de la ville, en bord de mer.

Un soir, Mélie est agressée chez elle et violée par un inconnu. Elle le tue et elle se débarrasse du corps en le jetant d'une falaise. Ni vu, ni connu.

Le lendemain surgit un personnage mystérieux : Harry Dobbs (Bronson), un américain, qui s'introduit lui aussi dans la maison de Mélie et s'intéresse de très près à l'affaire dont il semble tout savoir ou presque.

Véritable harceleur envers Mélie, il lui pose des tas de questions qu'elle ne comprend pas, jouant avec elle comme un chat avec une souris puisqu'il connaît une partie des réponses. Mais sait-il tout ou joue-t-il au bluff ?

S'engage alors une rude partie entre Mélie et Dobbs, parfois brutale, parfois plus tendre.

Partie tendre quand il la surnomme "Love Love" comme noté sur son tablier; brutale quand il la menace d'un Luger...

Cette "partie de poker" où Mélie ne voulait pas jouer devient un face-à-face où aucun des deux ne peut baisser la garde, un mano à mano dont l'enjeu demeure inconnu, un duel où les coups bas sont permis.

Et durant tout ce temps, la police enquête, elle aussi, et Mélie commence à avoir la sueur qui lui coule le long de l'échine dorsale, le lecteur aussi.

Le seul inconvénient du livre est d'être écrit comme un scénario de film et donc, d'avoir les noms des protagonistes devant chacun de leurs dialogues, comme dans une pièce de théâtre. J'ai eu un peu de mal au départ, et puis, mes yeux ont gommé les noms et les dialogues incisifs se sont succédé sans aucun problème.

Bien que l'on sache que Mélie a tué le dingue qui l'avait violée, le tout est de savoir ce que Dobbs sait vraiment, comment il va la coincer, et s'il va la coincer, aussi !

Un retournement de situation à la fin met le lecteur sur les genoux, comme Mélie.

L'écriture est incisive, les dialogues super, les personnages énigmatiques, on ne sait pas tout sur eux, mais ils nous sont sympathiques, surtout Mélie et Harry Dobbs.

J'ai aimé la manière dont Mélie a réglé son problème, sa manière de tenir sa langue, ses blessures d'enfance et le caractère brutal de Dobbs (Bronson allait bien dans le rôle), sa manière d'enquêter et d'arriver devant elle en sachant toutes les réponses, ou presque.

Le roman est court mais il est bon ! Et comme je ne me souvenais plus de tous les détails du film, j'ai eu droit à la surprise du chef avec le petit coup bas... Excellent !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Mellie se fait violer un soir qu'elle est seule chez elle par un inconnu dont elle a croisé le regard à la sortie d'un bus, sous la pluie. Quelques heures après, elle le retrouve dans son garage, le tue et planque le cadavre. Désormais, Mellie va devoir éviter un homme étrange, qui semble savoir ce qu'il s'est passé cette nuit-là.

Contrairement à l'habitude, cette fois, le film a précédé le roman de presque 20 ans. Et franchement, je me dis que l'objectif de cette adaptation romancée d'un scénario était certainement très alimentaire.

Si l'intrigue en elle-même est bien ficelée, ménageant une certaine tension tout au long de la lecture, le style, trop froid, très peu littéraire, m'a empêchée de vraiment m'immerger aux côtés des personnages.
En effet, on a vraiment l'impression de lire un scénario et pas un roman. Les phrases sont courtes et simples, décrivant chaque chose, chaque geste et les dialogues sont annoncés comme dans une pièce de théâtre. En conséquence, rien dans le récit n'aborde ce qui ne se voit pas. Cela entraine qu'on ne sait jamais ce qui se passe dans la tête des personnages; seules les descriptions d'expressions faciales, d'éventuels gestes ou certains mots informent le lecteur de l'état d'esprit des protagonistes.

Je reste donc très mitigée sur l'intérêt en soi de cette adaptation qui n'apporte finalement rien de plus que ce qu'on pourrait voir sur un écran.
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Excellent scénario ! Même modifiée pour le papier, l'histoire est bien construite et fidèle au scénario d'origine puisque adapté par le même auteur. C'est ce que l'on appelle, dans le jargon du cinéma, du bon matériau filmique. Harry, ou Charles Bronson, débarque dans la vie d'Amélie ou Marlène Jobert.
Tout les oppose. Elle est jeune, un peu naïve. Elle vient de subir une agression qui l'a conduit à tuer son agresseur. Elle voit débarquer chez elle, juste après l'intrusion de son violeur, un américain qui ne semble pas être plus catholique que celui qu'elle a envoyé, comme elle le pouvait, dans le trépas. Elle pense pouvoir tromper son monde avec une histoire que cet américain sait fausse. Lui, est mature et sait qu'elle ment. Harry sait également ce qu'il veut. Nous, on ne le sait pas. Amélie, joue malgré tout au chat et à la souris avec Harry et fatalement avec nous, lecteurs. Pas facile à avouer à un illustre inconnu qui de plus, semble lui aussi prêt à faire n'importe quoi pour arriver à ses fins. Entre le va-et-vient incessant de ce dernier, les visites de la police et les interrogations, on nage un peu dans l'inconnu mais cela sert l'atmosphère et l'intérêt pour la quête de l'épilogue. C'est bien ficelé pour le cinéma. On peut prendre ce livre et le glisser dans sa poche pour prendre le train.
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Cette fois, tu es bien seule. Alors, seule, sauve-toi, Mellie!
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Le style de Sébastien Japrisot est saisissant. Il vous plonge dans l'histoire à la manière d'un scénario de film. Les événements de ce livre se déroulent dans une ambiance angoissante, mais je n'ai pas aimé la fin. J'ai trouvé le personnage de l'américain trop caricatural et le mystère autour de lui ne fait que renforcer ce côté "macho qui maîtrise la situation". Mais c'est tout de même un livre intéressant.
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Un roman très intéressant, dramatique et bien écrit. Une jeune femme, Mellie voit sa vie basculer et changer lorsque qu'un homme la suit, rentre chez elle pour la violenter et la violer..
Puis, le lendemain, un américain très étrange débarque et la suit elle aussi, lui pose des questions. Sait-il quelque chose? Pourquoi il ne la laisse pas tranquille?
Le mari de Mellie est souvent absent, elle doit donc pendant quatre jours se débrouiller seule face à cet inconnu, sa culpabilité et les mensonges.

C'est encore un bon roman de Sébastien Japrisot, prenant et captivant. Légèrement angoissant qui m'a fait passer un bon moment de lecture.
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Japrisot Sébastien (pseud. de Jean-Baptiste Rossi, 1931-2003) - "Le passager de la pluie" – Folio, 1998 (ISBN 978-2070406555)
Première publication en 1992

Regrettant d'avoir terminé la lecture du remarquable roman "L'été meurtrier", j'ai enchaîné avec "Le passager de la pluie" (publié en 1992) qui est en fait un scénario de film, écrit comme tel.
Je n'y connais vraiment pas grand-chose en cinéma, mais j'imagine bien que le film qui en fut tiré, avec Marlène Jobert et Charles Bronson dans les principaux rôles, doit fonctionner à merveille.
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Les romans de Sébastien Japrisot restent des classiques du genre policier. La plupart d'entre eux ont par ailleurs été adaptés au cinéma. « le Passager de la Pluie » n'échappe pas à la règle. J'ai vu ce film de René Clément, avec dans les rôles principaux Marlène Jobert, Charles Bronson et Annie Cordy, alors que j'étais adolescent. Et je m'en souviens très bien, au point de revoir les différentes scènes au fur et à mesure de la lecture.
Millie Mau, mariée à un navigateur aérien d'origine italienne, vit à Cap-des-Pins, une petite station balnéaire en automne. Elle a des relations assez tendues avec sa mère. Un soir de pluie, un homme descend du car. Il sera celui qui agressera Millie chez elle, celui qui fera basculer toute son existence dans le cauchemar, riche en révélations et en rebondissements. Jusqu'au dénouement final…
Les deux personnages principaux présentent une force de caractère plutôt percutante. D'abord, il y a Millie, traumatisée depuis un certain événement de son enfance, se protège par l'humour et une répartie fulgurante. Elle a un certain sens de la justice, de l'équité, du sens des responsabilités, tout en se protégeant des attaques extérieures. Mais le tout est sous-tendu par une certaine naïveté, ce qui va la mettre en face de situations auxquelles elle n'a jamais été préparée. Puis il y a le colonel Harry C. Dobbs, opiniâtre, plutôt carré mais pas insensible pour autant, un homme violent si nécessaire, manipulateur mais conscient de ses propres limites (physiques et morales). Sauf pour la brisure de noix, là, il est champion !
Les seconds couteaux sont aussi révélateurs de la relation de Millie aux autres. Sa mère, fumeuse invétérée, lui reproche, en silence, l'échec de son mariage. Son mari, macho de première catégorie, est jaloux et peut se montrer cruel et inique. Sa meilleure amie se révèle sous un autre jour …
Bref, le microcosme d'une vie provinciale, dont tout l'univers s'écroule au fil de l'intrigue, à cause d'un homme, un soir de pluie …
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Le bus venant de Marseille dépose un voyageur. Ce n'est pas fréquent à cette époque dans cette station balnéaire du sud de la France hors saison. Méllie a vu ce passager descendre du bus et le retrouve plusieurs fois sur son chemin. de retour chez elle, l'homme la surprend et l'agresse.

Comme beaucoup de lecteurs, j'ai vu le film avec Charles Bronson et Marlène Jobert et ce sont leurs visages que j'ai vus pendant toute la lecture. D'habitude je lis le livre avant de voir l'adaptation cinématographie. Je ne me souvenais plus vraiment de l'intrigue et j'ai apprécié ce tête à tête entre Mellie et Harry. Écrit un peu sous forme de scénario avec un dialogue et le nom des personnages avant leur réplique : ça hachure un peu la lecture mais reste agréable. Film à revoir.
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