ma Liberté, longtemps je t'ai gardée comme une perle rare
ma Liberté, c'est toi qui m'a aidé à larguer les amarres
pour aller n'importe où, pour aller jusqu'au bout, des Chemins de fortune
pour cueillir en rêvant, une rose des vents, sur un rayon de lune....
ma Liberté, Georges Moustaki 1970
Souvent, dans les longues lignes droites
me vient ce premier couplet de qui vous savez
non, ces vers ne me traversent pas la tête sans s'arrêter
par coeur je le connais, Ma Liberté, je te chéris, je t'exploite
J'enchaîne les 3 autres couplets...mince la guitare encore oubliée !
Si vous la rencontrez bizarrement parée
traînant dans le ruisseau un talon déchaussé...
je m'agite , mon bâton fend l'air, je récite du Beaudelaire
Par le petit garçon qui meurt près de sa mère,
Tandis que les enfants s'amusent au parterre
Le pèlerin alléché m'accompagne, fredonne cette prière
Va l'Amigo, si t'arrive avant Nino réserve le gîte et le couvert...
Votre fille a vingt ans, que le temps passe vite
madame hier encore elle était si petite
où comment aborder sur le chemin les mémères
y a pas à dire ....mon chemin c'est la vie pépère
Tandis que Jason, nous conte son ennui
c'est vrai, pas de bol, encore jour de pluie
Le Chemin se vit, c'est un sourire, un Jour de Fête
Chez Jason ça ne respire que le mal être
Mon Chemin à moi, mon vrai Soleil
Luit nuit et Jour, c'est Compostelle ...
EN MEDAILLON sur 1er de couverture :
EISEN AWARD 2007, 2008 ET 2009
+ SURPRISE à l'intérieur 2em + 3 em de couverture
extrait véritable crédencial tamponnée oct 2015 ! :-)
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Un peu de déception à la lecture de cette BD dont le sujet avait pourtant tout pour me plaire.
Tout d'abord je ne suis pas fan du choix fait par Jason de dessiner les humains avec des visages d'animaux, je trouve que cela fait perdre l'expressivité des visages.
Excepté ce point le dessin est minimaliste mais pas désagréable.
L'histoire quant à elle se laisse lire sans difficulté, mais elle est racontée sans émotion, dommage...
A lire pour tous ceux qui sont attirés par le chemin, mais vraiment pas indispensable à mon sens.
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Catalogue d'inexpériences, Jason effleure son sujet, mais ne me le fait pas sentir. Sorte de carnet de route sans souvenirs conséquents, son côté asocial en ressort péniblement. Au lieu d'en faire (comme à son habitude) le sujet de son livre en le tournant à la dérision, au cocasse, au coeur de situations comiques, l'auteur n'en profite pas et me paraît bien peu inspiré. A se demander si l'ouvrage n'est pas une commande un peu trop rapidement pondue, sans recul pour trouver l'angle d'attaque qui fait habituellement sa patte humoristique désabusée.
Ici, alors même que le sujet de Compostelle m'emballe, l'ensemble m'a été d'un profond ennui. Peu philosophe, pas poète, à part évoquer les prénoms et nationalités des pèlerins croisés, nous dresser la liste des villes parcourues, on n'approfondit rien. Les noms s'accumulent, sans relief, et comble inopportun, les paysages sont absents. On ne visite rien, ne s'attache à personne, pas même à notre narrateur. Seules les motivations des uns et des autres nous sont révélées, tristes moteurs, souvent dramatiques, qui plombent d'autant plus le récit. John ne visite rien, n'explore rien, ni les villes ni les gens, tout est rendu fade, sans charme, insipide, et l'humour pince-sans-rire peine à germer.
Le format se prête pourtant à toutes les folies, tous les débordements, toutes les explorations ! Mais non. Sec de plume, aride en dessin, la traversée est désertique et ne donne pas envie de s'y coller. On ne sent pas les autres humains. A titre d'exemple, son arrivée dans Saint-Jacques semble dépeuplée. Dommage.
Le dernier tiers du livre est plus inspiré, un tantinet drôle et relève un peu cette lecture, qui reste décevante, pour moi. J'ai pour habitude d'être bienveillant avec cet auteur que j'estime et dont je traque toute l'oeuvre, cette fois, je suis plus sévère. Mais je reste persuadé que le prochain livre me plaira...
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Une odyssée sac au dos à l’humour sobre, brossée avec un sens impeccable de l’ellipse.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Un récit touchant et tout en retenue sur la solitude.
Lire la critique sur le site : BDGest
Un carnet de pensées au cœur du chemin de St-Jacques-de-Compostelle.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Plus bavard qu’à l’ordinaire, Jason choisit tout de même de mettre en oeuvre son savoir-faire en matière de mise en scène ultra-sobre et d’humour décalé, au service d’un livre qui s’avère plus proche du récit introspectif que du carnet du voyage.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Personne ne change à 180 degrés, sur le chemin. Tu as parlé à une nonne, tu as engagé des conversations, ça fait au moins un degré, non ?
Un degré, c'est déjà un changement.
p178
Salut, comment tu t'appelles ?
Colleen.
Tu viens d'Irlande ?
Non, des États-Unis, mais j'ai des origines irlandaises. Et toi ?
De Norvège. Comment vont tes pieds ?
J'ai mal aux pieds quand je me lève, mais ça va mieux quand je marche, sauf sur les pavés. Et toi ?
Les conversations entre pèlerins sont à 23% consacrées aux pieds.
Le réparateur d'éoliennes est philosophe.
- Une éolienne, c'est comme une femme. Parfois il faut la traiter avec respect...
... Et parfois, il faut lui botter le cul.
J'ai du mal à m'endormir. Je pense à ce que j'aurais dû dire.
"Dans un monde de guerre et de misère..."
"Comme l'a dit un meilleur orateur que moi..."
-Mais ici, sur le chemin, c'est facile. Il suffit de demander "tu viens d'où ?", et une conversation démarre. C'est plus difficile dans la vraie vie.
-Ah, la vraie vie...