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EAN : 9782702162903
376 pages
Calmann-Lévy (16/08/2017)
2.93/5   14 notes
Résumé :
L’ÉCRITURE PEUT-ELLE SAUVER UN HOMME ?
Dans un Paris plus que jamais miroir aux vanités, l’extrême droite est sur le point de remporter les élections. William Kenfcet, journaliste à l’indépendance farouche, sent que le pire va advenir. Il l’a écrit et fait savoir. Est-ce pour cela qu’un soir il se fait salement agresser devant les grilles du jardin du Luxembourg ? Et que, voulant le sauver, un jeune couple est assassiné ?
Quand William se réveille à l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Le sujet politique que cet ouvrage semblait aborder à la lecture de la quatrième de couverture m'a paru intéressant. le problème est qu'il est traité d'une façon totalement déconnecté des réalités, en tous cas des miennes !
C'est l'histoire d'un journaliste en pleine tourmente terroriste et confronté à la montée de l'extrême-droite en France. Il s'agit en fait d'une compilation de pensées et considérations de l'auteur sur notre société contemporaine, journaliste lui-même, et pas du tout en accord avec les miennes. En plus, le tout écrit dans un style plat...
Il y est fait référence à Houellebecq à plusieurs reprises. Ça pourrait en être, mais en pire ! Ca.est dire...
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Quelle couverture intrigante ! C'est ce que je me suis dit lorsque j'ai vu ce livre pour la première fois. Elle me fait terriblement penser à un tableau de Magritte, pas vous ? En plus, il se trouve que j'aime beaucoup la maison d'édition, le résumé m'a plu et il était disponible sur la plateforme Netgalley. Je n'ai pas attendu longtemps avant de le solliciter ! Merci donc à Netgalley et aux Editions Calmann-Levy pour cette découverte !

Dans un Paris plus que jamais miroir aux vanités, l'extrême droite est sur le point de remporter les élections. William Kenfcet, journaliste à l'indépendance farouche, sent que le pire va advenir. Il l'a écrit et fait savoir. Est-ce pour cela qu'un soir il se fait salement agresser devant les grilles du jardin du Luxembourg ? Et que, voulant le sauver, un jeune couple est assassiné ...
Quand William se réveille à l'hôpital, il s'effondre. Écrasé par son histoire familiale, rongé par ses démons et par l'âge qui avance, il décide de partir à New York sur la tombe du jeune homme mort pour le secourir.
Un matin, dans le journal, il découvre l'histoire de Harvey Miller, un homme que le déclassement social a transformé en monstre — il a tué sa femme et ses quatre enfants — et qui vomit la morale de la société américaine. Cette histoire, William s'en empare, et le livre qu'il se met à écrire lui permettra de creuser ses propres zones d'ombre.

Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre avec ce livre et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Je l'ai lu très rapidement, j'ai profité de mes congés pour engloutir cette histoire qui nous narre la vie de William qui m'a fait penser un peu à certains contestataires qu'on peut rencontrer aujourd'hui dans le monde de la politique. C'est un récit hyper réaliste qui m'a un peu secoué parce que ça rappelle quand même pas mal ce que notre pays connait actuellement ... et la vision que nous propose l'auteur fait un peu froid dans le dos.

Le texte est hyper dynamique et je pense que ça vient du fait que nous avons une alternance de chapitres entre la vie de William (et son voyage aux Etats-Unis pour se reconstruire après une agression qui tourne vraiment très mal) et le livre que William rédige pendant son séjour américain. Je ne sais pas si j'ai préféré suivre le périple de William ou découvrir l'histoire de Harvey qu'il imagine au fil des jours ... Mais du coup, cette alternance est hyper intéressante et hyper bien vu pour rendre le livre rapide. On ne peut que l'avaler sans se rendre compte que les pages défilent.

J'ai aimé la vision assez pessimiste que l'auteur nous propose sur les sociétés françaises et américaines actuelles. Il ne nous épargne aucun de nos travers et il pose un regard acide sur les événements. Il égratigne les partis politiques, il n'hésite pas à nous montrer la société américaine telle qu'elle est finalement, une société qui pousse parfois les gens à péter les plombs jusqu'à tuer leur famille dans la mesure où les armes sont autorisées.

J'ai juste un petit bémol concernant les très (trop ?) nombreuses références à la musique jazz parce que je ne connais pas du tout ce genre musical et ça a fini par me perdre un peu. J'aurai peut-être pu prendre le temps de faire des recherches sur internet mais le jazz ... Chacun ses goûts dirons nous !

Un livre de la rentrée littéraire, à découvrir ...
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Un livre émouvant, très sombre, une critique féroce de l'hypocrisie de nos sociétés capitalistes et plus particulièrement de l'Amérique.

Alors qu'il sort d'une émission de télévision, William Kenfcet se fait violemment agresser par deux hommes. Un couple de jeunes gens, John et Marie, se porte à son secours et est abattu par les deux criminels. Roué de coups et traumatisé par cette agression et surtout par la mort de ces deux jeunes courageux, William se remémore son passé et décide de se rendre à New York pour se recueillir sur la tombe de John.

« Où cours-tu William… » est un livre qui est composé de plusieurs histoires. D'abord celle de John et Marie, ces deux jeunes qui avaient toute leur vie devant eux s'ils n'avaient eu le malheur de croiser le chemin de deux assassins. Marie est française et John est américain. N'ayant pu se rendre à leurs obsèques, William est hanté par leur mort et le besoin de comprendre le pourquoi de ce crime. Mais il se sent également coupable de ce qui est arrivé, c'est pour cela qu'il va se recueillir sur la tombe de Marie et qu'il décide de partir pour New York où le corps de John a été rapatrié.

Ensuite nous avons la vie de William ou plutôt “ses” vies. Il est le fils unique de Noémie, une ashkénaze dont la famille fut massacrée par les SS en 1944, et d'André qui aidait la Résistance. Arrêté, torturé, envoyé à Dachau la même année, André survécut jusqu'à fin 1948. Noémie ne se maria jamais et éleva William dans le souvenir de son père et de ses ancêtres juifs. Cela a fait de lui un homme farouchement indépendant, un grand journaliste défenseur de la liberté et un lucide dénonciateur du retour de l'antisémitisme, de la montée de l'extrême droite et de la barbarie islamiste, ce qui lui a attiré bien des ennemis.
Dans son désir de comprendre mais aussi d'apprivoiser ses démons, William Kenfcet va se lancer dans l'écriture d'un roman ayant pour base un fait divers dans lequel un homme, Harvey Miller, symbole de la réussite sociale américaine, heureux en ménage, père de quatre enfants, ingénieur en informatique, le meilleur dans sa partie a abattu toute sa famille deux mois après son licenciement. Il espère ainsi parvenir à appréhender ce qui fait basculer un homme dans le crime et se demande si tout le monde peut devenir un meurtrier. Il ira très loin dans cette recherche au risque de se perdre. Denis Jeambar nous livre une critique féroce de la société. Il dénonce l'hypocrisie dans laquelle nous vivons mais également notre aveuglement.

L'écriture est superbe et l'auteur nous offre matière à réflexion. Sa plume est précise, incisive et j'ai été captivée durant toute ma lecture même s'il s'agit d'un récit très sombre. L'histoire d'Harvey Miller est glaçante et William Kenfcet ne recule devant rien dans sa quête de compréhension. Il y aurait encore beaucoup à dire et j'espère que cela vous incitera à découvrir cet ouvrage.

Un livre d'actualité qui dénonce les exactions de l'extrême-droite représentée ici par le parti Sinistre, l'antisémitisme, les crimes commis par les islamistes radicaux, qui parle également de la mort, de la vieillesse, de la difficile communication avec ses proches.
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Je remercie Cultura et le comité de lecture qui m'ont permis de découvrir ce roman de la rentrée littéraire. J'ai été interpellé par le résumé, ayant envie de savoir comment est-ce que William se servirait de l'écriture pour expier ses ressentis, ses regrets, sa vision de la vie. Ce roman m'a globalement intéressé malgré son aspect assez noir, son ambiance pessimiste, notamment sur la tendance de l'Homme à l'autodestruction et son incapacité à apprendre du passé. Mais ce sont des thèmes d'actualité qui pourront parler à tout le monde, d'autant plus dans notre société actuelle à laquelle le roman fait échos.

Lorsque nous rencontrons William, nous faisons la connaissance d'un homme ayant des convictions profondes et cherchant à les défendre dans une société pas forcément réceptive. Bien sûr, son combat contre l'extrême droite n'est pas sans rappeler notre propre société et je pensais que le roman serait axé sur cette bataille. Ce n'est finalement pas le cas, il s'agit davantage d'un prétexte pour présenter la décadence d'un homme.

Au départ, j'ai été un peu surprise par la narration à la 2ème personne du singulier. C'est la première fois que je vois l'emploie du « tu » pour décrire les agissements du personnage principal. Mais c'est ce qui fait l'originalité du roman et contrairement à ce que je pensais, je m'y suis vite habituée. Ça reste une façon atypique d'apprendre à connaitre William et au final ça ne m'a pas empêché de m'attacher à lui, bien au contraire. J'ai aimé et ai été touché par l'histoire de cet homme qui consacre sa vie à des combats qu'il estime juste par rapport à l'histoire de sa famille, au passé, et ce au détriment de sa vie personnelle. L'agression qu'il subit et les meurtres qui en découlent vont lui permettre de se remettre en question, de regarder en arrière et faire un bilan, pas forcément positif …

J'ai aimé l'alternance entre la vie de William et le livre qu'il décide d'écrire suite à un article de journal relatant un meurtre. le changement de narration permet de situer de suite avec quel personnage on se trouve et au final, les deux histoires sont tout aussi intéressantes l'une que l'autre. On se rend rapidement compte que le travail d'écriture va permettre à William d'expier tous ses ressentis. Écrire ce roman est un réel exutoire et j'ai trouvé intéressant de voir le parallèle entre ses sentiments et son récit. de plus, les deux histoires sont un peu des tableaux des agissements des Hommes. Elles montrent que tous n'est jamais tout blanc ou tout noir, qu'il y a des nuance, chacun à sa part d'ombre.

En conclusion j'ai été touché par le personnage de William qui souhaitait juste un monde meilleur et tentait d'agir à son niveau avant de se rendre compte que ses actes ont été vains. Il dresse donc un tableau assez noir du monde qui l'entoure. Mais en même temps il comprend qu'il y a quand même de belle chose qui en valent finalement la peine…
Lien : https://dreamingwithboooks.w..
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Polar politique : voici comment est notamment présenté ce roman. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu le découvrir.
William, journaliste français engagé, met ses forces et sa voix au service de la lutte contre le parti des Sinistres. Après avoir été agressé, il part dans un périple américain au cours duquel il écrira un roman sur ses origines, ses amours, le fondement de ses convictions, les inévitables contradictions de l'esprit de tout homme.
Même si elle n'est pas systématique, on peut observer une alternance des chapitres entre le parcours sans direction apparente de William et le texte du roman qu'il écrit.
Construction intéressante, suspens plus ou moins garanti, style assez plat…
Bref, ce n'est pas une réussite d'autant plus que William est assez larmoyant et qu'il finit par devenir agaçant.
Après quelques recherches sur le profil de l'auteur, j'en ai déduit qu'il existe une part autobiographique notamment sur le plan professionnel et celui de l'engagement politique.
Cela ne m'a pas empêchée d'être déçue par cette lecture car le ton pathétique du journaliste dessert son propos.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tu pensais que ta vie sentimentale était à jamais terminée. Tu avais adopté la formule de Romain Gary: ton ticket n'était plus valable.
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Pour la première fois, je vis à giorno le désarroi d'un homme et sa chute.
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Vidéo de Denis Jeambar
« Où cours-tu William... », c'est l'histoire d'un destin familial marqué par la Seconde Guerre mondiale et la déportation. Entre silence et montée de l'extrême droite en France, accompagnez William, personnage principal de Denis Jeambar, dans un polar politique étonnant où se mêlent pouvoir et littérature. Un roman noir, sombre et multiple publié aux éditions Calmann-Lévy.
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