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François Donzy (Traducteur)
EAN : 9782082105026
217 pages
Flammarion (02/03/2005)
4.4/5   5 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Flammarion - 02/2005)


Il m'a été donné de faire l'expérience personnelle des " idéologies du mal ". C'est une chose qui ne peut s'effacer de ma mémoire. Ce fut tout d'abord le nazisme. Ce que l'on pouvait voir en ces années-là était quelque chose de terrible. A ce moment, pourtant, beaucoup d'aspects du nazisme demeuraient encore cachés. La véritable dimension du mal qui se déchaînait en Europe ne f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mémoire et identité a été publié en février 2005, deux mois avant la mort de Jean-Paul II. Originaire de Pologne, un pays confronté aux deux totalitarismes majeurs du vingtième siècle, le nazisme et le communisme, l'ancien pape nous livre ici une lumineuse analyse du mal. Dans l'histoire du monde, le mal cohabite avec le bien : c'est le sens de la parabole du bon grain et de l'ivraie (cf. chapitre 1, page 14). de plus, ce qui est commun aux idéologies du mal que Jean-Paul II a subies, c'est que l'homme décide de ce qui est bien et de ce qui est mal (cf. chapitre 2, page 23), parce que Dieu en tant que créateur a été rejeté, et du même coup, la source de détermination de ce qui est bien et de ce qui est mal. Jean-Paul II s'interroge aussi sur une possible autre forme de totalitarisme, "sournoisement caché sous les apparences de la démocratie" (cf. chapitre 9, page 64). Il souligne que, parmi ce qui constitue le mal, le péché est un mal plus grand que la paralysie du corps : c'est ce qu'indique l'ordre des propos du Christ, dans la guérison du paralytique relatée au chapitre 2 de l'évangile de St-Marc (cf. chapitre 5, page 37) ; il rappelle enfin qu'il n'y a pas de mal dont Dieu ne puisse tirer un bien plus grand.
Il élargit ensuite sa réflexion à plusieurs concepts tels que la liberté (en effet, à la suite de la chute des totalitarismes, le problème de fond de l'usage de la liberté se pose), la patrie, la nation, la culture. Il les illustre en utilisant l'allégorie de la vigne et des sarments et en puisant des exemples dans l'histoire de la Pologne, qui a su survivre à l'anéantissement grâce à sa culture.
25 chapitres courts, mais consistants, voire ardus, qui aboutissent à une conclusion mettant en lumière le lien entre la mémoire et l'identité. Mêlant méditation spirituelle et réflexion politique, ils constituent le testament d'un géant de l'Histoire. Un ouvrage de référence à consulter sans modération.
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Méditation d'un homme exceptionnel sur le mal, le nazisme, le communisme, la liberté, un livre à lire absolument quelles que soient nos croyances ou incroyances. Les mots d'un géant de l'histoire et de l'Eglise.
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Le pape s'exprime sur de nombreux points qui touchent à l'Eglise ou au monde.
La lecture en est facile et agréable
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La dangerosité de la situation dans laquelle on vit aujourd'hui réside dans le fait que, avec l’usage de la liberté, on prétend faire abstraction de la dimension éthique, c’est-à-dire de la considération du bien et du mal moraux. Une certaine conception de la liberté, qui trouve présentement un large écho dans l’opinion publique, détourne l’attention de l’homme de sa responsabilité éthique. Ce sur quoi on s’appuie est la liberté seule. On dit : ce qui importe, c’est d’être libres, d’être délivrés de tout frein et de tout lien, de manière à se mouvoir selon ses propres jugements qui, en réalité, ne sont souvent que des caprices. Il est clair qu’un libéralisme de ce genre ne peut être qualifié que de primitif. Son influence est donc potentiellement dévastatrice.
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Je suis fils d'une Nation qui a vécu les plus grandes expériences de l'histoire, que ses voisins ont condamnée à mort à plusieurs reprises, mais qui a survécu et qui est restée elle-même. Elle a conservé son identité, et elle a conservé, malgré les partitions et les occupations étrangères, sa souveraineté nationale, non en s'appuyant sur les ressources de la force physique, mais uniquement en s'appuyant sur sa culture (page 104).
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En disant que l'évangélisation a apporté une contribution fondamentale à la formation de l'Europe, nous n'entendons pas sous-évaluer l'influence du monde classique. Dans son action évangélisatrice, l'Église a assumé en son sein et a modulé en des formes nouvelles le patrimoine culturel qui la précédait. Tout d'abord, l'héritage d'Athènes et de Rome, et également, par la suite, celui des peuples qu'elle rencontrait peu à peu dans son expansion sur le continent. Dans l'évangélisation de l'Europe, qui garantissait une certaine unité culturelle du monde latin en Occident et du monde byzantin en Orient, l'Église avançait en appliquant les critères de ce que l'on qualifie aujourd'hui d'inculturation.
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Après la période du magnifique développement de l'évangélisation qui, au cours du premier millénaire, parvint à presque tous les pays européens, arriva le Moyen Âge avec son universalisme chrétien : le Moyen Âge d'une foi simple, forte et profonde ; le Moyen Âge des cathédrales romanes et gothiques, et des extraordinaires sommes théologiques. L'évangélisation de l'Europe semblait non seulement terminée, mais aussi mûre sur tous ses aspects : mûres non seulement dans le champ de la pensée philosophique et théologique, mais aussi dans le domaine des arts et de l'architecture sacrée, ainsi que dans le domaine de la solidarité sociale (association des Arts et Métiers, confréries, hôpitaux…).
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Alors qu'il instituait l'Eucharistie durant la dernière Cène, il dit : "Faites cela en mémoire de moi". La mémoire évoque des souvenirs. L'Église est donc, d'une certaine manière, la "mémoire vivante" du Christ : du mystère du Christ, de sa passion, de sa mort et de sa résurrection, de son Corps et de son Sang. Et cette "mémoire" s'accomplit par l'Eucharistie. Il s'ensuit qu'en célébrant l'Eucharistie, c'est-à-dire en faisant "mémoire" de leur Maître, les chrétiens découvrent continuellement leur identité (page 174).
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