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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vous pensez que les heures de natation scolaire ont pour but d'apprendre aux élèves à nager ?
Que nenni ! D'après les programmes officiels, il s'agit de « traverser l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête ».
Vous pensez qu'en cours d'eps on exerce les enfants à courir ?
Tss ! On leur fait « créer de la vitesse ».
Vous pensez que le but des cours d'anglais ou de toute autre langue étrangère est de savoir comprendre et s'exprimer ?
Vous êtes bien naïfs ! Il s'agit d' « aller de soi et de l'ici vers l'autre et ailleurs ».
Si !

Serait-ce trop demander que d'avoir des programmes rédigés en langage clair, simple et compréhensible par tous ? Manifestement, oui.
Ce jargon permet à nos grands penseurs pédagogues qui ont conduit l'éducation nationale française dans le gouffre de se donner de l'importance ; il permet à ces Diafoirus de se pavaner et de tenter de faire croire qu'ils sont dans de hautes sphères intellectuelles, alors que sous leur férule les élèves français sont devenus d'un niveau affligeant dans toutes les matières.
Quelle escroquerie !

Je suis ravie que Patrice Jean les ridiculise si bien dans cet ouvrage. Parce qu'ils le valent bien.
Merci monsieur pour ces moqueries salutaires ! Pour cette satire jubilatoire qui pourra paraître exagérée à ceux qui n'ont jamais fréquenté une "salle des profs" mais dans laquelle les autres, dont je fais partie, reconnaîtront des situations vécues.

Ce texte tout en ironie m'a ravie et m'a fait glousser de rire à de nombreuses reprises.
Pendant cette courte lecture j'ai oublié un moment la tragédie du réel et me suis laissée embarquer avec bonheur dans cette fiction réjouissante.
Merci Patrice Jean !
Merci à Babelio pour son opération Masse critique et aux éditions rue fromentin pour l'envoi de ce livre formidablement drôle.
Une bonne idée de cadeau à faire à tous vos amis enseignants.

Voilà mon avis.
Vous pouvez vous arrêter de me lire ici, la suite ne vous apprendra rien de plus puisque je ne veux rien dévoiler de l'histoire, préférant vous laisser le plaisir de la découverte.
Mais je tiens à saisir l'occasion qui m'est donnée de m'exprimer au sujet de l'enseignement en France.
Voici donc mon gros coup de gueule.

Quiconque n'a jamais enseigné en France et n'a jamais lu les programmes de notre éducation nationale passe à côté de myriades de perles.
Une précision : je sais que l'on doit écrire le nom de ce merveilleux ministère avec des majuscules, ce n'est pas une erreur de ma part de ne pas le faire.
Cette "omission" n'en est pas une, elle volontaire.
Des majuscules, ça se mérite ! Et ce nid de pédagogistes rivalisant de théories fumeuses et néfastes ne le mérite en aucun cas.
Quand les petits écoliers français sauront lire, écrire, compter, raisonner, réfléchir, etc. bref, quand au lieu de les abrutir on les instruira de nouveau, alors je remettrai les majuscules.
Ce n'est malheureusement pas près d'arriver...

Que l'on cesse de vouloir faire faire aux élèves une « mise en écriture dialoguée, ancrée dans une situation d'énonciation familière à l'apprenant » avec le résultat que l'on connaît − niveau d'orthographe et de syntaxe à pleurer, vocabulaire ultra réduit, incapacité à rédiger − et qu'on revienne à l'enseignement précis et rigoureux de notre langue, qui est la base de tout !
Sans cela, on condamne les enfants à l'ignorance, on les condamne à ne pas comprendre ce qu'ils lisent et à ne pas savoir s'exprimer correctement.
On les condamne également à ne pas pouvoir vraiment faire de mathématiques : eh oui, les mathématiques ne sont pas qu'affaires de "chiffres" mais de logique et de raisonnements qu'il est impossible de mener sans maîtrise fine du langage.

Je me souviens d'une époque (lointaine) où j'étais écolière.
Je me souviens de journées de travail en classe. D'heures entières au cours desquelles j'apprenais de la grammaire et du vocabulaire, où j'étudiais l'orthographe à l'aide de règles et d'exercices, où je lisais des livres écrits en bon français et mémorisais des poésies.
Je me souviens de tout cela... et j'en ai d'excellents souvenirs !
Adulte, je suis consciente que c'est grâce à ce travail que je peux m'exprimer, que je peux lire des ouvrages exigeants, que je peux penser et confronter ma pensée à celles des autres.
Bref, c'est grâce à ces années formatrices que je suis qui je suis et que je suis libre.
Pour terminer ce tableau, j'ajoute que j'étais dans un quartier relativement privilégié, mais que tous les enfants ne baignaient pas forcément dans la culture chez eux, et que c'est grâce à l'école / au collège / au lycée que certains ont pu acquérir culture et instruction qu'ils n'auraient jamais pu acquérir ailleurs.
Que certains ont fait de brillantes études bien que venant d'un milieu très modeste.

J'éprouve une haine viscérale envers tous ceux qui ont oeuvré depuis des années à la destruction de notre système d'enseignement qui n'était certainement pas parfait mais qui permettait à des enfants défavorisés de s'en sortir, chose qui est totalement impossible maintenant.
Et ce sont les mêmes, ne reculant devant aucune hypocrisie, qui dénoncent le caractère inégalitaire de notre enseignement ! Qui dénoncent la panne du fameux "ascenseur social" !
Ils font semblant de s'indigner des effets que leur politique a produits.
Bande de @$% !
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Le jeune Bruno Giboire voit enfin son rêve s'accomplir. Grâce à un testicule surnuméraire, il va pouvoir entrer dans l'Education Nationale ! A son tout de porter la bonne parole pédagogique à toutes les charmantes têtes blondes et brunes qui ne demandent bien sûr qu'à l'entendre et la vénérer. Car foin de dogmes ancestraux, Bruno détient la Vérité, révélée dans La Revue pédagogique par Dieu lui-même, alias Philippe Meirieu. Et Bruno est tout entier dévoué à sa cause, aucune bagatelle amoureuse, fût-ce avec Nadège, qui pratique les îlots avec lui, aucun soupçon réactionnaire, ne pourront l'écarter de sa voie ni ternir sa vocation.
Chaque étape de l'année scolaire est croquée avec une ironie féroce à travers le regard de ce Candide contemporain. Et quand advient le grand schisme lors duquel chacun doit prendre position et affirmer quelles sont ses valeurs et sa vision de la culture, Bruno se sent enfin exister et pousser des ailes, jusqu'à ce qu'un mystérieux sérum de vérité ne fasse enfin tomber les masques.
Cette lecture est vraiment jubilatoire ! A ceci près qu'il faut probablement être du sérail pour l'apprécier pleinement.
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Pour faire partie du « petit noyau », du « petit groupe », du « petit clan » des pédagogues, une condition était suffisante mais elle était nécessaire : il fallait adhérer tacitement à un Credo dont un des articles était que les professeurs avaient davantage à apprendre des élèves qu'ils n'avaient à leur enseigner.
Telle est, du moins, la façon proustienne dont on pourrait présenter ce roman de Patrice Jean, qui mérite certes qu'on parle bellement de son oeuvre, car il écrit de façon élégante et châtiée. Oui, son style est coruscant (n'ayons pas peur des mots) et parle...
... de cons.
Oui, de cons, mais de cons professionnels. Pas le con lambda qu'on peut croiser au hasard d'un apéro, d'une réunion de famille ou d'un pari turf. Non, un maître con. Ou plutôt, un con qui a choisi d'enseigner.
Mal nommer les choses, c'est - paraît-il - ajouter au malheur du monde (qui n'en demande pas tant) , donc déclinons tout de suite l'identité du susdit: Bruno Giboire. Comme un ciboire , mais en plus creux. Comme un Gibus, mais en moins chic. Bruno, quoi. Un type quelconque qui décide, un beau matin, d'embrasser la carrière d'enseignant, et qui se jette à corps perdu dans l'aventure: il croit dur comme fer aux théories de Philippe Meirieu , il envisage les leçons comme des thérapies de groupe, il s'évertue à convertir les élèves - pardon, les "apprenants" - aux beautés de la langue française sans jamais citer un auteur classique, puisque dans son modernisme effréné il cherche à rendre la culture ludique .
Entre les "savoirs", les "savoir-faire" et les "savoir-être", Giboire navigue agréablement; il connaît par coeur les articles spécialisés des didacticiens à la mode, il jargonne mieux que quiconque, et se fait rapidement une place en salle des profs , tant il dégage d'enthousiasme.
Mais un lycée n'est pas qu'un laboratoire de pratiques didactiques. Problème numéro un: il y a des élèves, qui rechignent à adopter la "posture d'apprenant" attendue . Problème numéro deux: il y a des professeurs qui rechignent à abandonner les méthodes traditionnelles, compromettant ainsi l'avenir des n°1. Problème numéro trois: une salle des profs, c'est "Game of Thrones "en plus cruel. Les alliances se font et se défont, les grandes causes apparaissent et se délitent, l'engagement d'hier est la trahison de demain. Si, si, je vous jure.
Bref; lorsqu'une opportunité se présente de troquer une oeuvre d'art millénaire, propriété de l'établissement, contre un équipement informatique flambant neuf, les passions se déchaînent. Et Bruno va apprendre, à ses dépens, que l'Enfer est pavé de bonnes intentions...
Un livre merveilleusement jouissif, donc. Certes, les membres de l'EducNat seront sans doute les premiers à rire , mais ils ne seront pas les derniers: que l'on fasse partie ou pas de la grande maison, chacun trouvera de quoi s'amuser follement grâce à Patrice Jean . Et j'ai le fol espoir qu'un jour, peut-être, ce roman fasse partie des textes étudiés en classe ....
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J'avais croisé la route de ce roman sur le compte Instagram de Mathieu Persan, illustrateur de talent que je suis depuis quelques années et qui avait partagé la couverture qu'il avait réalisé pour les éditions Rue Fromentin. Aussi quand cette semaine à la librairie une cliente m'a fait l'éloge de ce petit roman en me conseillant de le lire, je lui ai fait une petite place dans mes soirées.

Bruno Giboire vient fraîchement d'être nommé professeur de lettres modernes dans un lycée nantais après avoir été employé de mairie à Orvault à côté De Nantes. Cet amoureux de l'enseignement qui n'a jamais enseigné se voit comme un chevalier de la pédagogie, prêt à sortir son épée pour défendre la littérature, le français, les méthodes pédagogiques les plus innovantes auprès d'élèves passionnés.

Au lycée Malraux, il découvrira ses collègues enseignants et leur diversité, les zelés, les vieux machins, les blasés, les idéalistes, et puis Nadège avec qui il peut partager le feu sacré du pédagogisme lors de soirées en tête à tête dans son petit appartement où leur passion peut s'embraser. Il suffira pourtant d'un projet de vente d'une statuette khmère visant à financer de nobles projets pédagogiques pour que tout s'effondre, que le monde vacille et que Bruno Giboire se mette à douter.

Merci cent fois à cette cliente pour ce conseil qui m'a permis de découvrir Patrice Jean, auteur nantais et lui-même professeur de lettres modernes. J'ai été follement amusé par ce petit roman satirique sur le milieu enseignant et les péripéties de son héros d'un autre âge. Je vous conseille de le lire avant Noël puis de le mettre au pied du sapin des profs que vous connaissez : hilarité garantie.

📖 Rééducation nationale de Patrice Jean a paru le 29 septembre 2022 aux éditions Rue Fromentin. 140 pages, 17€.
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Il s'agit d'une farce délirante sur le pédagogisme dans l'éducation nationale et sur les idéologies professorales. C'est assez foutraque, pas très politiquement correct mais que c'est drôle! C'est évidemment à prendre au second degré tellement la caricature est forte.
On retrouve un certain nombre des thèmes de Patrice Jean, mais traités sur un autre registre que d'habitude. Les fans aimeront à coup sûr et les lecteurs avec un peu de mauvais esprit riront beaucoup!
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La grande désillusion

En 2022, Patrice Jean a fait paraître un court roman aux renaissantes Editions Rue Fromentin, chez qui il avait publié ses premiers romans. Qui mieux que ce professeur de français en lycée pour nous dépeindre les coulisses de la salle des profs, les relations entre enseignants, leurs ambitions et guerres internes.

Bruno Giboire, 35 ans, est en passe d'accomplir son rêve : devenir professeur de lettres. Après une formation accélérée de deux mois et un été passé à préparer ses cours, le jour de la rentrée est arrivé au lycée André Malraux de Nantes. C'est gonflé d'illusions et de motivation que Bruno entame l'année scolaire :


« 𝐿𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡, 𝑖𝑙 𝑟𝑒̂𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑝𝑖𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑢𝑛𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒, 𝑒𝑛 𝑓𝑒́𝑙𝑖𝑐𝑖𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑒́𝑙𝑒̀𝑣𝑒 ; 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑜𝑖𝑠, 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑎𝑢𝑑𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑚𝑝𝑒𝑠𝑡𝑖𝑓𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑜𝑚𝑝𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑎 𝑙𝑒𝑐̧𝑜𝑛, 𝑝𝑜𝑢𝑟 ℎ𝑜𝑛𝑜𝑟𝑒𝑟 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑒́𝑚𝑜𝑛𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑐𝑎𝑙𝑒, 𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑡 𝑑'𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡 𝑜𝑢 𝑢𝑛𝑒 𝑒𝑛𝑣𝑜𝑙𝑒́𝑒 𝑙𝑦𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 ».


Evidemment, rien ne se passe comme il l'avait imaginé et Bruno découvre l'envers du décor de la vie enseignante. Mais ça ne remet pas en cause ses idéaux et sa motivation, tellement empli de soif de transmission à tel point que les appels érotiques de sa collègue le laissent de marbre. Entre la pédagogie et le sexe, Bruno a fait son choix : « 𝑃𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑡-𝑜𝑛 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑟𝑜𝑏𝑎𝑡𝑖𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑛𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠, 𝑝𝑜𝑛𝑐𝑡𝑢𝑒́𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑢𝑛 𝑠𝑝𝑎𝑠𝑚𝑒 𝑔𝑙𝑢𝑎𝑛𝑡, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒 𝑠𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑢𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑙𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑛𝑐𝑖𝑝𝑒 𝑑'𝑒́𝑑𝑢𝑐𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡𝑒́ ? »

Il maîtrise parfaitement les objectifs et la novlangue pédagogiques, sorte de dialecte parallèle que seuls des cerveaux des hautes sphères savent inventer : adieu la leçon, trop formelle, place à l'acquisition des apprentissages et à la valorisation des compétences. A travers les personnages de Giboire ou du sûr de lui-même inspecteur académique, Patrice Jean moque le pédagogisme et sa prétention scientifique.

« 𝐶𝑟𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑡𝑡𝑒́𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑖𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑑'𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑑'𝑒𝑥𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑟𝑡𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑒 𝑟𝑎𝑝, 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑙𝑜𝑔𝑎𝑛𝑠 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠, 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑤𝑒𝑒𝑡𝑠, 𝑙𝑒 𝑠𝑙𝑎𝑚, [--] 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑖𝑓𝑓𝑢𝑟𝑒, 𝑙𝑎 𝑚𝑜𝑑𝑒, 𝑙𝑒 𝑝𝑖𝑒𝑟𝑐𝑖𝑛𝑔, 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑒𝑛𝑟𝑖𝑐ℎ𝑖𝑡 𝑙'𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒𝑛𝑐𝑒 : 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑒̂𝑡𝑒 ! 𝐽'𝑎𝑖𝑚𝑒 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑙𝑒̀𝑣𝑒𝑠 𝑠'𝑎𝑚𝑢𝑠𝑒𝑛𝑡, 𝑝𝑎𝑠 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑖𝑙𝑠 𝑠'𝑒𝑛𝑛𝑢𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑥𝑡𝑒𝑠, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑝𝑎𝑟𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑜𝑐𝑡𝑒́𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑎̂𝑙𝑒𝑠 𝑏𝑙𝑎𝑛𝑐𝑠 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑐𝑖𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 ! »

Le lycée est secoué par l'𝑎𝑓𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑀𝑒𝑛𝑎𝑘𝑎 qui voit s'affronter deux camps : le lycée possède une oeuvre d'art (statuette khmer rapportée du Cambodge par Malraux et offerte au lycée) que certains veulent vendre pour financer un atelier pédagogique et citoyen consacré aux luttes contre les discriminations.
D'autres, défenseurs de l'art, souhaitent la garder. Une lutte acharnée et drolatique va alors avoir lieu entre progressistes et réactionnaires, avec des conséquences fâcheuses pour certains, qui n'en sortiront pas indemnes.

Ce roman, satire de l'enseignement idéologisé, moque allègrement les profs politisés, à travers notamment, la figure de Didier Merluche, sorte de gourou de gauche morale pour qui « 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑢𝑒𝑡𝑡𝑒, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑗𝑒𝑢 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑙'𝑒𝑥𝑡𝑟𝑒̂𝑚𝑒-𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 ».

L'auteur règle ses comptes avec l'omniprésence de l'idéologie dans les salles de profs et de cours, où les enseignants se servent de leur statut pour faire passer leurs idées et visions du monde. Objectif : la conscientisation politique des élèves.

𝑹𝒆́𝒆́𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍𝒆, pamphlet camouflé en amusante fable, est édité par les remarquables Editions Rue Fromentin. Chers lecteurs, rééduquez-vous avec Patrice Jean !
Lien : https://www.facebook.com/pho..
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