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sur 52 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au début j'ai douté : soit je boudais comme un sale gamin qui n'a pas eu le jouet souhaité, soit je me contentais de ce qu'on me donnait.
Je m'explique : ce style lapidaire, hachuré, très scénaristique – donc très visuel – me rebutait ; technique éculée d'écriture devenue presque une norme obligatoire pour avoir un style.
Puis, le contexte aidant, j'ai rapidement compris qu'il ne pouvait ici-même en être autrement : comment retranscrire en effet la pesanteur suffocante de cette ville texane de K. – lettre kafkaïenne par excellence, identifiant un homme perdu dans l'absurdité d'un autre Procès ! –, théâtre d'une « débauche » sexuelle inédite, spectaculaire, exhibitionniste, orchestrée par une enseignante de mathématiques avec quelques-uns de ses élèves ? Ce que la loi de l'état prohibe.
Comment écrire, sinon en un spasme, l'exultation du corps de cette femme qui veut se soulager de l'étouffante atmosphère d'un Texas puritain, à la lisière de l'intégrisme ; et raconter le châtiment qui lui succédera, dans une salle de tribunal où tout suinte, depuis les murs jusqu'aux hommes ?
Habilement, Oriane Jeancourt Galignani oscille entre le présent – une audience – et le passé – la quête du plaisir de Deborah Aunus avec de jeunes éphèbes, pendant que, « horreur ! », son militaire de mari se bat pour la patrie reconnaissante en Afghanistan.
Deborah, sous le poids de son crime – son péché mortel ?! –, devient la paria de la communauté en même temps que la bête de foire : enfin il se passe quelque chose à K. ! Face à elle, une horde moraliste, et non-moins voyeuriste, la condamne d'emblée, tout en s'excitant à écouter le récit de ses frasques sexuelles, et peut-être les vivre par procuration, qui sait ?
La voici donc cette Amérique « vertueuse », capable de s'émouvoir des « déviances » charnelles d'une adulte, mais incapable de mettre un terme aux tueries chaque année répétées sur son sol « grâce » à la vente libre d'armes. Obsession du sexe jusqu'à la nausée, tels ces inquisiteurs qui voyaient souvent le Malin entre les cuisses des femmes.
Car, au-delà des condamnations hypocrites de la paisible ville de K., c'est une société dans son ensemble qui est autopsiée. Deborah Aunus risque la prison pour avoir couché avec des élèves pourtant majeurs, ce qui, sans être inspiré par le bon sens, ne relève pas d'un crime.
Le récit montre, avec une ironie amère, l'absurdité de ce puritanisme outrancier : on apprend, par exemple, qu'une journaliste couvrant le procès a beaucoup « donné de sa personne » pour gravir les échelons, ou, mieux, que le juge marié succombe aux charmes de la procureure qui veut la tête de Deborah. Devant cette tartufferie – ce spectacle qui abreuve les foules avides, via les caméras –, on ne peut que songer aux vers de Molière :
« Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
Par de pareils objets, les âmes sont blessées
Et cela fait venir de coupables pensées. »
Dit autrement : fautons en cachette et tout ira bien ! Hélas, Deborah ne s'est pas protégée derrière le vernis dissimulateur des apparences.
Pourquoi cette fuite en avant, cette imprudence ? Parce que L'audience incarne l'affirmation baudelairienne que le plus terrible des vices est bien ce « monstre délicat » qu'on appelle l'ennui. C'est l'ennui, selon moi, qui a précipité Deborah dans cette recherche instinctive du plaisir, comme rempart à la flétrissure du temps qui passe sans surprise.
Mais ce sont là des états d'âme, et les états d'âme n'ont pas leur place à Pleasantville où tout doit être aussi lisse qu'un emballage d'aspirateur…

(PS : Je tiens à remercier Babelio, via Masse critique, ainsi qu'Albin-Michel, pour m'avoir gracieusement offert ce livre)
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Comme le titre l'indique, ce livre d'Oriane Jeancourt Galignani, journaliste de Transfuge, également (jolie et talentueuse) chroniqueuse littéraire à l'émission le Cercle (lorsque celle ci parlait encore de bouquins), nous relate le compte rendu d'un procès,celui d'une jeune femme qui a commis l'incroyable crime de coucher avec quatre de ses élèves majeurs, un fait divers qui a fait, en 2011, grand bruit dans toute l'Amérique. L'audience est le récit du procès, avec quelques retours sur le passé pour comprendre ce que les jurés ne peuvent percevoir.

L'auteur dissèque ce procès de façon froide presque clinique, et parvient à se focaliser sur les intérêts respectifs des différents acteurs peuvent en tirer aux dépens d'une pauvre femme qui se laisse dévorer par tous les ogres du prétoire, des médias et de la foule des curieux

Par un style (un peu trop?) sec et précis, l'auteur ne nous cache rien du puritanisme américain, du fonctionnement de la justice avec des hommes de loi dont les perspectives de carrière semblent primer sur l'intérêt des accusés.

On est certes un peu déçu que le personnage central de Deborah trop passif, trop mutique (son inertie lors du procès la rend assez opaque), échappe du coup un peu au lecteur, mais on ne peut que s'incliner devant le talent d' Oriane Jeancourt Galignani à nous plonger dans un univers dans lequel tout semble écrit à l'avance, tant les gens qui y habitent semblent contraints de respecter une norme sociale élaborée à l'avance par les WASP.

Un roman un peu froid mais intelligent et qui pousse à la réflexion, donc à lire sans hésiter.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Parce qu'elle a eu des rapports sexuels avec quatre de ses élèves, une jeune professeure, Déborah Aunus se retrouve sur le banc des accusés, face à un jury chargé de juger ses actes. Mais quels actes ? Les étudiants étaient tous majeurs et consentants. Mais voilà, nous sommes au Texas, seul état où ce type de comportement est passible d'emprisonnement.

A partir de ce fait divers qui s'est réellement déroulé aux Etats Unis en 2003, Oriane Jeancourt Galignani bâtit un roman âpre et cru qui n'épargne pas la société ultra puritaine de ces petites villes de l'Amérique profonde. Jusqu'à ce jour, Déborah est plutôt respectée en tant que mère de trois enfants, mariée à un soldat qui combat en Afghanistan, professeur de mathématiques. Déborah est une jeune femme qui cache des fêlures remontant à l'enfance et des désirs de fuite jamais totalement assouvis. Est-ce une raison pour voir son intimité étalée sur la place publique et faire l'ouverture des journaux télévisés ? Quoi qu'il en soit, lorsque la rumeur enfle, alimentée par la mise en ligne d'une vidéo sur les réseaux sociaux, c'est la curée.
Le roman est construit autour des quatre jours du procès de Déborah et s'attache à faire le point sur les sentiments et les motivations qui agitent les différents protagonistes. Procureure en quête de médiatisation, juge faible et aveuglé par ses sentiments, mari qui se réfugie dans la dévotion et dont on ne sait s'il se sent plus coupable que honteux, jurés désireux de garantir les bonnes moeurs de la société. Seule Déborah ne dit pas un mot, étonnée d'être là, spectatrice de son propre procès, même si son silence est perçu comme une preuve d'arrogance. L'auteur la peint en femme libre avant tout. Une femme qui aime le sexe et s'y réfugie, s'offrant ainsi des moments de total oubli. Lorsqu'elle était adolescente, c'était les mathématiques qui lui offraient l'évasion dont elle avait besoin. Que s'est-il passé pour qu'elle ait soudain besoin d'autres hommes que son mari et qu'elle se tourne vers ses élèves ? Sûrement faut il chercher les réponses dans les manques affectifs et les espoirs déçus... La figure du frère, envolé un beau matin... Mais la romancière ne fait que suggérer et laisse à chacun la possibilité de ressentir les choses à sa manière. Avec néanmoins un traitement assez croustillant du personnage de la mère de Déborah... Une mère que l'on ne souhaite vraiment à personne.

En livrant ce roman, c'est un peu comme si l'auteur avait voulu rendre justice à Déborah en réparant les effets de ce qu'elle perçoit comme une terrible injustice, ce déballage incroyable auquel elle a été forcée. Sous sa plume, les charges qui pèsent sur les spectateurs, les jurés, la procureure, le juge et même la famille de Déborah sont bien plus accablantes que celles auxquelles la jeune femme a dû répondre. A commencer par cette femme sénateur à l'origine de la loi qui définit comme un crime tout rapport sexuel entre un élève et son professeur, persuadée que jamais cette loi ne sera suivie à la lettre et qu'elle n'enverra jamais personne en prison...

Je me suis laissé captiver par cette plongée dans l'Amérique profonde, prise par l'écriture sèche de l'auteur qui semble restituer les pensées les plus sombres tapies dans les crânes de l'entourage de Déborah. Récit implacable, traitement sobre et juste. Voilà qui est fait avec beaucoup de talent.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Un bon roman inspiré d'un fait divers qui tient le lecteur en haleine tout au long de ses 297 pages.

L'histoire se déroule au Texas, dans une petite ville en 2003. Une jeune femme, trentenaire, mère de famille, professeur de mathématiques, épouse d'un soldat parti en Irak est accusée d'avoir eu des relations sexuelles avec quatre de ses élèves. Précision qui a son importance : les élèves en question avaient 18 et 19 ans et ils étaient tout à fait consentants. le Texas, arriéré en matière de moeurs, est le seul état d'Amérique à condamner par de la prison ferme les relations entre professeur et élèves, même majeurs. le lecteur assiste donc au procès de cette femme, condamnée par tous ou presque y compris sa propre mère. On se croirait parfois au Moyen Age quand on dissèque la vie privée de cette femme et qu'on la condamne pour sa liberté sexuelle qui serait un outrage à la société.

Le fait divers est intéressant, le récit est bien mené, l'écriture agréable, toutefois je me suis prise à rêver au grand livre qu'un très grand écrivain comme Joyce Carol Oates ou Laura Kasischke aurait pu faire à partir de cela...
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Oriane Jeancourt Gariglani est journaliste. Et c'est le style parfaitement maîtrisé de son second roman L'audience. Un livre qui ne m'a pas laissée indifférente, qui soulève pas mal de questions. Récit d'un fait divers.

D'abord la vraie histoire dont l'auteur s'est inspirée : En 2001, au Texas, Brittni Colleps, prof d'histoire de 28 ans, mère de 3 enfants, mariée à un soldat en mission en Afghanistan, est jugée pour avoir eu des relations sexuelles avec cinq de ses étudiants, majeurs et consentants, chacun leur tour puis, comble de l'horreur, tous ensemble ! Elle est condamnée à 5 ans de prison.

Dans le roman, Brittni s'appelle Deborah et ce n'est pas avec 5 mais 4 étudiants qu'elle couche. A part ça, c'est la même histoire, découpée ici en quatre parties pour les quatre jours d'audience. L'auteur raconte chaque journée du procès et parallèlement, en mettant en scène les pièces à conviction, donne vie aux faits. Une photo exhibée au tribunal nous conduit tout droit dans la chambre des Aunus où la scène de sexe entre Debbie et Quentin est décrite de façon placide. Un texto, et nous voilà dans la Lexus de Debbie, sur le parking du lycée où elle attend Stephen pour se livrer à une petite partie de jambes en l'air juste avant de rejoindre sa classe… et finalement l'abjecte vidéo de la réunion sexuelle, et nous assistons impuissants à la chute de Debbie.

Pendant son procès, Deborah ne prononce pas un mot, peut-être parce qu'elle sait déjà que tout est joué, que rien ni personne ne peut la défendre dans cet état du Texas qui interdit à un enseignant d'avoir des relations sexuelles avec un étudiant de son établissement, quel que soit son âge, dans cette Amérique ultra-puritaine qui autorise toute personne majeure à posséder une arme à feu mais s'offusque quand des adultes ont des relations sexuelles consenties. Mais qui sont ceux qui jugent, pour juger un tel acte ? Au nom de quelle morale ? le crime de Brittni/Debbie est-il d'avoir éprouvé du désir, et d'être passée à l'acte avec des hommes un peu plus jeunes qu'elle ? Il est où le problème ? A qui Brittni/Debbie a-t-elle causé du tort ? A ses étudiants ? qui n'ont pas dû bouder leur plaisir : se taper sa prof, un vieux fantasme… Alors qui a eu à souffrir de cette situation ? Son mari et ses enfants. Ne dit-on pas qu'il faut laver son linge sale en famille, don't wash your dirty clothes in public (merci Chris pour la traduction :)) ?

J'ai trouvé ce procès abominable, l'acharnement de Liz Lettown, la procureure pour tenter de faire passer cette femme pour une perverse, une anormale, une malade mentale et ainsi justifier une condamnation, elle qui a eu une relation adultère avec le juge. le mépris des jurés, dont un trouve là enfin le rôle de sa vie. Et l'autre qui frôle la syncope en regardant la vidéo où les corps s'emmêlent. D'ailleurs, Debbie et ses petits amis auront finalement profité assez peu, un mois seulement au terme duquel, un quatrième larron, David, se joint à eux, la fameuse soirée de l'orgie, il contourne les règles tacites, filme la scène et le visage de Debbie en gros plan et poste tout ça sur les réseaux sociaux. Ah les joies de la vie en province où tout le monde se connaît, se surveille, se jauge, se juge et condamne.

Dans ce roman pourtant, les actes ne sont pas jugés, les personnes non plus, pas de tentatives d'explications psychologiques, pas de recherches dans le passé de névroses ou de traumatismes pour expliquer. Pourquoi Debbie passe à l'acte, pourquoi sa mère l'enfonce, pourquoi son mari est si charitable, de quoi se venge David ? Dans ce roman, on n'explique pas, on décrit. Pas de pathos, ni de sentiments, ni d'émotions, excepté les nôtres. Alors évidemment difficile de prendre parti, on est seul avec nous-même et face à nos questions, nos convictions. Quant à moi, je ne décolère pas, je trouve cette justice injuste, ce déballage de la vie intime abject, je pense à Brittni Colleps, comment va-t-elle se reconstruire après ça ? Qu'a-t-elle fait de mal, à qui ? On l'a enfermée, privé ses enfants de leur mère, le mari déjà humilié doit en plus gérer la situation, faire face aux regards… Pouah !! Quel gâchis, c'est cher payer je trouve.
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En gros ça parle de :

D'une histoire vraie, au Texas une prof de 28 ans a été condamnée à 5 ans de prison pour avoir couché avec 5 de ses élèves (parfois en même temps) majeurs (entre 18 et 20 ans). le Texas est le seul état des états unis a punir les relations sexuelles entre prof élève quel que soit l'age des protagonistes.

Mon avis à moi que j'ai : Deux volets

1- Sur le style de notre auteure, inconnue jusqu'ici au bataillon de mes lectures, bon euh, disons qu'heureusement les faits sont à peu prés crédibles, son style et sa façon de les traiter étant d'un platitude prétentieuse assez banale (ne jetez pas le livre à la page 3 se serait mérité mais dommage).

2- Sur les faits je suis perplexe car l'histoire est plus complexe que prévu. On parle bien ici d'une folle du cul qui se tape quatre (quatre!) de ses élèves en l'espace d'un mois. On peut rire de la gaudriole ou se dire que quand même, oui, il y a quelque chose de judiciaire à faire là dedans, ce comportement n'est pas acceptable et même s'ils sont majeurs c'est un peu bord cadre non ? Donc une sanction oui mais laquelle ?

Cependant la justice, oui mais... certainement pas celle hystérique, frigide et obsédé du cul ("c'est un pervers comme tous ceux que la chair rebute" dixit la reine margot) (non aucun rapport ici mais j'adore cette citation) de la cours du Texas. Donc problème. une justice oui mais laquelle?

Et puis le coeur des vierges. On va bien sur gloser sur la liberté de la femme, la condamnation du désir féminin et bla bla bla. Mais que dirait-on à l'inverse sur un prof qui ferait une partouze avec 4 de ses élèves de 20 ans. Ce serait, sans doute possible, un pauvre connard qui mériterait au moins la prison. Pourquoi, pour une femme, le même comportement serait une ode à la liberté sexuelle ? Pourquoi serait elle forcement une victime quand un homme serait forcement un prédateur ?
Lien : http://yannfrat.com/blog/?p=..
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Merci à Babelio via Masse Critique - et aux éditions Albin Michel, de m'avoir permis de lire ce livre. Il se lit rapidement tant on est pris dans cette histoire. Celle de Deborah Aunus, professeur de math dans la ville de K. au Texas. On assiste à son procès. Elle est inculpée pour avoir eu notamment des relations sexuelles avec 4 de ses élèves, majeurs et consentants au moment des faits. Sauf qu'au Texas, une loi de 2003 ne le permet pas. Et voilà toute la ville qui veut voir, entendre cette femme qui a osé faire ça. Enfin un peu d'action, enfin un événement qui les tire de leurs mornes habitudes, enfin un peu de croustillant à se mettre sous la dent. Et les gents ont la dent dure. Il y a même des journalistes, c'est dire l'importance de ce procès.
Et pour sa défense, l'accusée ne dit rien au nom du 5° amendement ! Je n'ai pas bien compris pourquoi elle se tait, pourquoi elle ne veut pas intervenir, ne pas répondre aux remarques assassines de la procureure qui est là pour protéger les enfants de K. de toute cette perversité.
Le livre est découpé en 4 parties : une par journée d'audience. On suit le témoignage de chaque élève (un élève par jour) et les souvenirs de Deborah sur chaque événement. Elle a donc eu des relations sexuelles avec d'abord un élève, puis avec un autre copain du premier, puis un second pour finir avec cette partie à 4... filmé par le dernier de la bande. celui ci a alors mis la vidéo sur Internet ! Et c'est la fin de leurs aventures.
Les scènes sont décrites simplement, sans rentrer dans la vulgarité ou l'obscénité.Cela peut même manquer parfois de sentiments. Les faits sont justes décrits, comme si on lisait le journal. du coup, on n'en sait pas toujours beaucoup sur les différents personnages, sur Déborah, sur son mari - soldat souvent parti en missions en Afghanistan, qui essaye de vivre déjà avec ses cauchemars de guerre, de morts...-, sur la mère de Deborah qui a une drôle de façon de soutenir sa fille.
C'est ce point là qui m'empêche d'être tout à fait emballée par ce roman. Il me maquait un petit truc plus grandiloquent, plus romanesque. Mais attention, il m'a beaucoup plu quand même. Si j'en garde encore un bon souvenir, après une semaine, c'est plutôt bon signe. C'est qu'il m' a marqué. J'ai plutôt tendance à oublier sinon. C'est le dénouement qui m'a en fait un peu déçue. Je suis restée sur ma faim, alors que tout le livre était plaisant et prenant.
Mais chacun a son avis. Alors lisez-le pour nous le donner !
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Mon avis est mitigé sur ce roman. J'ai trouvé l'histoire intéressante mais il manque toute la partie où l'héroïne pourrait s'exprimer mais cela n'apparaît à aucun moment. C'est assez frustrant de ne pas avoir la version de chacun.
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Au Texas, le procès d'une professeur de 30 ans accusée de relations sexuelles avec ses élèves. On vit l'évènement et on ne peut s'empêcher de se demander quelle décision nous aurions prise si nous avions siégé parmi les 12 jurés… le roman interroge aussi le rôle du législateur et la portée des lois qu'il fait voter.
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Dans son roman L'audience, Oriane Jeancourt Galignani nous raconte l'histoire d'une femme, Deborah Aunus, professeur de mathématiques dans un lycée de la ville de K., au Texas, jugée pour avoir eu des rapports sexuels avec quatre de ses élèves, tous majeurs et consentants. Et, dans cet état puritain des Etats-Unis, cela est un crime et elle risque la prison. Revenue s'installer dans la ville de son enfance pour s'occuper de sa mère malade, maman de trois enfants, femme de militaire en mission en Afghanistan, c'est dans le silence, comme la loi le lui autorise, qu'elle se confronte au juge et aux jurés. Jamais elle n'expliquera comment et pourquoi elle s'est retrouvée dans cette situation.
Le lecteur découvre cette histoire au fil des quatre jours de procès, dans le huis-clos de la salle d'audience, à travers différents témoignages et les souvenirs de Debbie. L'ambiance est pesante, oppressante et la situation est dérangeante, mais, j'ai été complètement happée par ce roman, curieuse de découvrir le verdict, espérant, je l'avoue, qu'il ne soit pas trop sévère. J'ai aimé le personnage assez froid de Deborah, j'ai été touchée par son histoire et la situation dans laquelle elle se trouve. J'ai aussi beaucoup aimé le fait que l'auteure se contente de décrire les faits sans jamais les juger, et, c'est en ça que ce roman, inspiré d'un fait divers qui a scandalisé les Etats-Unis en 2012, l'affaire Brittni Colleps, est une réussite à mes yeux.
Lien : https://desflaneriesetdesmot..
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