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Sabine Porte (Traducteur)
EAN : 9782848930138
181 pages
Les Deux Terres (04/02/2005)
3/5   10 notes
Résumé :

" C'était une femme à hommes, et le fait est qu'elle s'enflammait en compagnie du sexe opposé. Elle s'animait comme ces eaux envahies par des bancs de poissons tourbillonnants. Les hommes lui rendaient la monnaie de sa pièce ; nul besoin de cajoleries. " Rex et Irène vivent avec leurs deux enfants dans une ferme isolée, au fin rond de la campagne australienne. Irène est intelligente, ambitieuse. Elle aime séduire et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Snake de Kate Jennings, traduit en français par Un Silence brûlant (allez savoir pourquoi ?) nous parle d'un couple. Rex, un fermier australien, qui a dû quitter l'école pour travailler. Son épousé Irene, une femme affranchie qui rêve d'une vie que son mari ne peut lui offrir. Leurs deux enfants Girlie et Boy. Rex, méprisé par sa femme qui l'a peut-être autrefois aimé, s'emmure dans le silence - prêt à tout supporter. Par petites touches (de très courts chapitres de une à quatre pages) , Kate Jennings nous dépeint le délitement du couple. Sans jamais porter de jugement sur les agissements de ses personnages, elle nous donne à voir le quotidien dans un trou perdu d'Australie. le style est efficace et c'est bien mené.
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Rex et Irene sont mariés. Ce n'est pas le grand amour entre eux deux mais ils sont ensemble. Les années passent, les enfants grandissent et chacun reste de son côté.
L'auteur alterne entre les différents personnages pour accentuer la solitude qui règne dans cette famille australienne. On découvre petit à petit le caractère de chacun. J'ai eu un peu de mal avec celui d'Irene qui pense beaucoup à elle-même, celui de Rex m'a paru plus réaliste. Un peu dommage qu'elle s'attarde un peu moins sur les enfants mais c'est surtout l'histoire d'un couple, du vide et silence qu'il y a entre eux.
Ce livre m'a un peu plombé le moral, avec d'autres, mais surtout parce qu'il décrit le quotidien malheureusement réel de certains couples.
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Nous sommes dans la campagne australienne au moment du mariage de Rex et Irene. Lui est fermier, elle est une femme à hommes qui ne se lasse pas de séduire. Ils se marient comme ça, par la force des choses car à l'époque lorsqu'on se rencontre et qu'on se plait on se marie.
Puis le quotidien prend le pas et les éloigne l'un de l'autre. D'autant que Rex vaque à ses occupations et veille à laisser sa femme tranquille. Une première fille arrive qui, loin de renforcer le couple, fait s'agrandir le gouffre qui demeure entre eux. Puis un deuxième enfant rejoint le foyer et le silence persiste. Irene est irritable, elle est insupportée par les manies et réponses de son mari. Les enfants l'agacent et son unique porte de sortie est l'échappatoire du samedi soir c'est-à-dire les bals ou autres réceptions qui, loin de la rapprocher de son époux, lui donnent l'occasion de rencontrer de nouveaux hommes et de papillonner à droite à gauche. Pour Rex c'est une passade qu'il supporte en fermant les yeux et en étant indulgent mais le malaise perdure et le dialogue ne s'instaure toujours pas. Nous suivons donc ce jeune ménage aux prises avec un malaise indomptable qu'ils fuient à tout prix : la communication.

Ce livre dont je n'avais jamais entendu parler et dont je ne connaissais ni le contenu ni l'auteur, m'a tout de suite happée. La structure est des plus plaisantes car ce sont de courts chapitres qui sporadiquement retracent la vie du couple. de leur individualité, qui fait leur force, à leur union qui, si fragile, est constamment menacée, on suit les pérégrinations de chacun avec une sorte de jubilation. Car si les deux personnages sont loin de se trouver, ils ne cessent de nous interpeller dans leur mutisme et leur obstination à cohabiter sans se parler. le style de Jennings est très plaisant ! Elle parvient, par des anecdotes, à nous clouer à l'intrigue et à nous interroger sur le dénouement d'une relation qui tangue déjà dangereusement.
Je suis vraiment très emballée par ce roman australien, extrêmement prometteur, et compte bien poursuivre dès que possible avec cette auteur.
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Un premier livre primé plus ou moins agréable où l'on assiste à la fin d'un couple.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tu es aimé de tous. Brave homme. Honnête. Mais déçu. Qui ne le serait pas ? Cette femme. Ces enfants.
Ta femme. Tu l'aimes et tu la chéris. Tu aimes la regarder par la fenêtre à son insu traverser une rue ou un pâturage, comme un étranger qui ne saurait rien d'elle. Tu admires ses cheveux souples, son sourire languide, ses jambes musclées, son allure assurée. Si c'était ta femme, tu serais empli d'orgueil.
C'est ta femme. Elle te méprise. Elle n'est que froideur, regards impassibles, apartés sarcastiques. Constamment. Elle t'émascule de l'infaillible lame du mépris. Le vrombrissement de la meule à aiguiser, le grincement strident de l'acier maintenu contre la roue, tel est le fonds sonore du cauchemar de tes jours.

[incipit]
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Tu exprimes de plus en plus ta perplexité devant le chemin qu'a pris ta vie. Cela ne s'explique pas. Quand ton fils vient te voir dans le Nord, tu lui demandes toujours : "Boy, mon chéri, où sont passées toutes ces années ?" Tu n'as pas un ton plaintif, contrairement à ce que l'on pourrait attendre, mais un ton agressif et accusateur, comme si tu n'y étais pour rien, comme si ces années t'avaient été dérobées sous le nez.
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Pendant des années, il avait eu l’impression que ses enfants étaient des passagers embarqués dans un train qui allait Dieu sait où et qu’il était au bord de la voie ferrée, silhouette solitaire qui leur faisait signe, chaleureusement tout d’abord, puis frénétiquement, comme un homme possédé, jusqu’à ce qu’il n’ait plus que le vide en face de lui.
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