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EAN : 9782221104965
208 pages
Robert Laffont (18/08/2005)
5/5   4 notes
Résumé :
L'école républicaine de Jules Ferry aura bientôt cent cinquante ans. Aujourd'hui, elle semble bien loin de ses origines, et nous regardons avec nostalgie cette " école d'autrefois " qui possédait les secrets d'une réussite ; laquelle paraît désormais nous échapper. En vérité, elle rencontrait des difficultés semblables aux nôtres ; mais elle obtenait des résultats exceptionnels dès qu'il s'agissait d'apprendre à lire, à écrire et à compter. Comment s'y prenait-elle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ce livre très technique et très documenté (l'auteur présente et étudie un très grand nombre d'ouvrages et de manuels scolaires sur une période allant des années Jules Ferry jusqu'à la moitié du siècle précédent), lecteur partira à la découverte (pour les plus jeunes) ou à la redécouverte (pour les plus anciens) des méthodes, techniques et trucs utilisés par les maîtres d'autrefois. La part belle y est donnée en lecture à la méthode syllabique (Boscher), à la lecture à haute voix, à la récitation de fables ou poésies apprises par coeur, à l'apprentissage systématique des conjugaisons sans oublier la sacro-sainte dictée, pratiques oubliées voire totalement décriées aujourd'hui. Les chapitres sur l'apprentissage de la langue occupent les ¾ du livre alors que les mathématiques, en fait l'arithmétique (avec ses fameux problèmes de trains qui se croisent ou de bassines qui se remplissent) semblent ne bénéficier que de la portion congrue. Apprentissage systématique des tables de multiplication, maîtrise des quatre opérations, des fractions, des volumes, des règles de trois, calcul mental vérifié à l'ardoise selon la célèbre méthode La Martinière, tout concourrait à réaliser l'idéal de cette école de grand-papa : la promotion des couches populaires par le biais de la langue, des maths et des sciences. Ancien enseignant lui-même, déjà auteur de plusieurs autres livres sur l'école d'autrefois (L'année du Certif', Les grandes filles, La petite école dans la montagne, Petite histoire de la morale), Michel Jeury en ne se présentant pas comme un nostalgique d'un enseignement idéalisé, en n'en niant pas les difficultés (absentéisme dû aux travaux des champs, poids des archaïsmes, etc...) et en relativisant les succès, son jugement modéré n'en demeure pas moins sévère sur les dérives modernistes du système éducatif. En effet, l'école d'autrefois était « minutieuse, rigoureuse, systématique », dit-il « elle voulait conduire l'élève à un savoir ordonné et lié qui débouchait naturellement sur le savoir-faire, son but final. Pas le savoir faire de l'ouvrier à la chaîne, mais celui de l'artisan qui maîtrise son oeuvre d'un bout à l'autre. » Et in cauda venenum, ce jugement sur la réalité d'aujourd'hui : « Pour l'école primaire, jeter des quasi-illettrés dans le premier cycle du secondaire est une maladresse, un contresens. Tout le monde en convient. Fournir des contingents d'élèves défaillants en mathématiques, ou au mieux médiocres, c'est à dire à moitié impotents, n'est pas, non plus, une peccadille sur laquelle on peut passer l'éponge par charité. »
A ma connaissance, le meilleur livre sur ce sujet très particulier.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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J'ai beaucoup apprécié ce livre qui prône les valeurs d'antan à l'école, à savoir : lire, écrire et compter ! Les fondamentaux selon moi. On apprend beaucoup par cet ouvrage des techniques qui faisaient le succès de l'école d'autrefois.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Pour l'école primaire, jeter des quasi-illettrés dans le premier cycle du secondaire est une maladresse, un contresens. Tout le monde en convient. Fournir des contingents d'élèves défaillants en mathématiques, ou au mieux médiocres, c'est à dire à moitié impotents, n'est pas, non plus, une peccadille sur laquelle on peut passer l'éponge par charité. 
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Je ne crois pas que papa-sème-de-la-salade bouleverserait beaucoup d’enfants du XXIe siècle. Dommage.
En moi, elle provoqua un déclic. Dès ce jour, j’aimai la lecture. On vivait dans un monde simple, nourri de mots simples. Les auteurs de syllabaires puisaient aisément dans cette manne.
Une fois la graine en terre, en attendant qu’elle germe et que la salade arrive dans le saladier, la suite ne fut pas pour moi aussi facile que le laissait présager ce premier triomphe. J’aimais la lecture, mais pas la maîtresse censée me l’enseigner. Cette rude et forte femme me terrifiait.
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La plume, sergent-major ou autre, avait sa part dans les apprentissages. Savoir écrire, c’est savoir tracer, pour laisser une trace. C’est aussi connaître l’orthographe et rédiger passablement. L’outil essentiel de l’écriture est la grammaire. Peu à peu, à partir du milieu du siècle dernier, la grammaire traditionnelle a été remplacée par des considérations linguistiques savantes, mais en général fort peu pratiques.
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Compter : une autre aventure, belle et dangereuse. Au sens large du mot, compter, c’est manier les chiffres, tous les chiffres, avec une certaine sûreté, calculer sans sa petite machinette et se représenter mentalement des grandeurs et valeurs.
Les calculettes et les ordinateurs font désormais le travail pour nous. Enfin, presque. On ne sait plus ce qu’étaient une règle à calcul ou une table de logarithmes. Le calcul mental n’est une priorité que pour les fans des jeux télévisés. L’exemple type d’une notion presque perdue aujourd’hui pour beaucoup d’adultes cultivés, surtout littéraires, c’est bien l’ordre de grandeur.
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La rédaction nécessite un outil, qui est la grammaire (avec la conjugaison), et un matériau de base, les mots. L’école d’autrefois enseignait méthodiquement le vocabulaire.
L’étude des synonymes, des antonymes et des homonymes était très organisée à l’école jusqu’au milieu du XXe siècle. On s’en aperçoit en feuilletant, par exemple, les « livres uniques de français », le Bouillot, le Dumas et quelques autres.
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