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Le pape terrible tome 4 sur 4
EAN : 9782413025351
58 pages
Delcourt (21/08/2019)
3.14/5   18 notes
Résumé :
La conclusion d'une saga où se mêlent assassinats, népotisme, stupre, poison mais surtout les talents conjugués de deux génies du neuvième art : Theo et Jodorowsky. Êtes-vous prêts pour l'extrême-onction ?1513, un nuage lugubre obscurcit le ciel de Rome alors que le glas de la grande cloche de l'église San Pietro peinte en noire sonne. Le Pape est mort. Raphaël et Michel-Ange sont parmi les gardes suisses pour porter son cercueil vers son ultime demeure. Machiavel, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Jules II convoque Machiavel au palais papal. Il lui annonce que le lendemain matin, il sera mort. Machiavel ne le crois pas mais le pape le persuade et lui offre assez d'or pour le remercier de ses bons et loyaux services. le lendemain, le pape guerrier n'est plus. Machiavel s'en retourne au bordel pour demander à sa patronne de devenir sa femme. Mais qu'a bien pu persuader le pape de mourir ? Avant cela, toujours diabolique, le pape est de plus en plus discrédité. le puissant roi de France, Louis XII, veut le destituer. Un attentat se prépare contre le chef de l'église. Mais le vieux renard à plus d'un tour dans son sac. Avec la complicité et le savoir de Léonard de Vinci, il prépare un faux miracle. Plus personne n'ose attenter à sa vie. le roi de France est en rage. Il demande à son neveu, génial et précoce stratège, général des armées françaises d'Italie à vingt-trois ans, d'affronter le pape, d'abord en le séduisant. Ce dernier marche alors sur l'Italie. Jules II est presque vaincu quand Gaston de Foix est frappé par la foudre. Jules II est effondré tant il était amoureux du jeune général. le pape décide de devenir un bon chrétien, de croire enfin en dieu et d'aider son prochain jusqu'à sa mort. Mais son histoire s'arrête t'elle là ?...

Pour ce dernier opus, les dessins sont toujours très qualitatifs. Dans le style des épisodes précédents, avec toujours ces nuances d'ocre dominantes. le scénario se jour de l'Histoire et les auteurs prennent touts les libertés possibles pour romancer la vie dissolue et crapuleuse de Jules II. Machiavel en entretient la légende en racontant l'histoire à sa promise. Il devient simple paysan et s'installe avec sa compagne en profitant du trésor que le pape lui avait offert le soir avant sa mort. La série est terminée. Elle m'a presque tenue en haleine jusqu'à la fin. Je suis un peu déçu que l'histoire ne raconte plus l'Histoire mais en même temps, la romance embelli et adouci le cruel personnage qui n'a rien perdu de sa mégalomanie. A lire des articles sur Jules II, c'est certain qu'il n'avait rien d'un saint. Mais à sa manière, c'était un despote éclairé, qui aimait et promouvait les arts mais aussi la guerre. Il avait l'art de faire et défaire les alliances. L'homme semblait aussi doué d'un certain génie militaire. Dans la vraie vie, il n'a pas gagner toutes ses batailles mais il a toujours eu la finesse de s'en sortir. On peu reprocher à cette bande dessinée d'exagérer avec le désir immodéré du pape pour les jeunes et beaux hommes, les éphèbes. Historiquement, il devait tout de même être un obsédé sexuel qui serait mort de la syphilis. Il aurait eu trois fils, donc, il semble qu'il aimait les femmes ou peut-être les deux ? Mais c'est comique de raconter l'histoire d'un pape sodomite, l'église actuelle est tellement homophobe. Surtout que d'après les auteurs, beaucoup e conflits auraient été réglés à grand coup de rein dans le fion de pas mal de religieux et de notables. Pourquoi pas. Donc, conclusion, même si cette bande dessinée est assez proche de l'histoire avec un grand H, ne la prenez pas trop au sérieux. Vérifier, c'est aussi l'occasion de se cultiver sur ce morceau d'histoire et ça fait toujours du bien. Donc, nous sommes en présence de fausses informations qui dopent le scénario pour le plaisir (ou non pour les plus radicaux d'entre-nous) de l'humble lecteur qui ne doit pas se contenter d'avaler des couleuvres. Mais en même temps, l'église n'a pas été fondée pas des saints-hommes et ça, il ne faut jamais l'oublier. Toujours lu en KINDLE, version numérique éditée la semaine dernière avec la série complète, ce qui évite des temps d'attente entre deux épisodes et ça, c'est génial.


Francesco Piccolomini Todeschini futur Pie III

Giuliano Della Rovere devenu Jules II
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Rome, 21 février 1513.

Mais pour qui sonne le glas ?
Il résonne depuis l'église San Pietro in Vincoli, sous la coupe de la famille della Rovere, la famille du pape… le pape soldat, le pape mécène, le pape sacré, le pape terrible n'est plus ! Jules II est mort ! Sous une pluie battante, la population se lamente et prie pendant que dix gardes suisses, Raphaël et Michel-Ange portent le cercueil de celui qui fut leur amant.

Pendant ce temps, Machiavel se rue chez Madame Imperia, le bordel qu'il fréquente assidûment… Et qui est fermé pour cause de deuil obligatoire après la mort d'un pape ! Mais cette fois-ci, Machiavel ne vient pas pour forniquer. Il apporte avec lui un véritable trésor qu'il dépose aux pieds de la tenancière, de son vrai nom Marietta Corsini… pour la demander en mariage ! Oui ! Oui ! Notre vieux Machiavel est amoureux de l'opulente Madame Imperia. Il prétend être le dernier à avoir vu vivant sa Sainteté le pape et avoir reçu de lui ce trésor. le trésor et l'annonce toute guillerette faite par Jules II que Machiavel serait le dernier à le voir vivant. le pape lui demande de revenir le lendemain aux premières lueurs de l'aube avec un groupe de cardinaux pour constater son décès…

Critique :

Je n'ai rien contre les uchronies. J'en raffole ! du moins lorsque c'est clairement précisé ! Tout au long de cette série, un lecteur non averti pourrait prendre pour argent comptant les délires, notamment homosexuels, de Jodorowsky et s'imaginer que l'histoire est en partie vraie… le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur tord le cou à l'histoire et la viole à n'en plus finir. Peut-être devrais-je accepter de passer outre et lire ce récit pour ce qu'il est… une histoire imaginaire ? Bien ! Mais là aussi, l'histoire ne tient pas la route, sans que je ne puisse l'étaler ici pour ne pas révéler l'intrigue machiavélique du pape.

Sachez que Marietta Corsini fut bien l'épouse de Machiavel dès 1501 et que rien n'indique qu'elle ait eu la moindre activité de mère maquerelle… Machiavel n'a rencontré le pape Jules II qu'en 1506 et il ne fut jamais à son service, mais bien au service de la république de Florence. Jodorowsky le présente comme un petit pantin aux ordres du pape alors qu'il fut un des hommes les plus intelligents de son époque avec une intuition politique rarement égalée.

Theo est un dessinateur avec une rare puissance de trait, tant pour ce qui est d'affirmer les émotions que pour exprimer le mouvement. Il a ce sens du détail qui fait toute la différence. Il reste un de mes dessinateurs préférés.

La mise en couleur de Luca Merli rompt quelque peu avec celles des coloristes des trois albums précédents. On peut regretter que ce ne soit pas la même équipe tout au long de la série. D'aucun n'apprécieront pas le travail de Merli car ses couleurs diffèrent sensiblement de ce que l'on a pu découvrir dans les oeuvres qui l'ont précédé, mais pour ma part, moi qui ai lu les quatre albums d'affilée la même semaine, je n'ai pas été choqué.

La série se termine sur un coup de théâtre qui fera crier au génie les admirateurs sans bornes de Jodorowsky. Pour ma part, je trouve l'histoire tirée par les cheveux, mais vous n'êtes pas obligés de me croire car je suis chauve !
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Le pape commence à avoir chaud aux miches, Louis XII veut le destituer, sans parachute doré, cela va sans dire.

Mais le vieux sagouin est machiavélique, encore plus que Machiavel car il sait comment manipuler les foules !

Sans caméras, sans télés, sans Internet, sans journalistes, Jules II va entuber son monde et porter la manipulation au rang d'oeuvre d'art.

Mon Dieu, la crédulité à encore de beaux jours devant elle.

Sans mal juger les personnes de cette époque puisque nous sommes en 1513 et que la religion est toujours l'opium du peuple. Maintenant, les gens ont un autre opium, mais il y en a toujours un, juste qu'il a changé de mains, de visage…

Anybref, avec ce quatrième album, on clôt la saga du Pape Terrible, avec encore une scène de cul dans une fontaine qui est nettement plus explicite que celle qui eut lieu un jour dans une piscine d'un loft sur TF1… La vache, on y va fort (niqué) et on la met profond.

Sexy, le général Gaston de Foix, autant nu qu'habillé… Mais l'amour foudroie ceux qui s'aiment, à tel point que notre Jules II veut devenir à présent un bon chrétien… Sans doute que se faire prendre dans une fontaine d'eau bénite aide à se sentir plus en phase avec sa croyance et le mode de vie honnête qui va avec…

Machiavel est un conteur qui raconte bien les histoires et, tout en s'amusant à jouer la bêbête à deux dos avec Madame Imperia, la matrone du bordel qu'il a demandé en mariage, il nous dévoile les dernières frasques du Pape plus que Terrible.

Les cathos risquent de ne pas aimer ce dernier album, mais bon, le risque est minime, le blasphème n'existe pas chez nous et n'est donc point puni. Taper sur le catho ne comportant aucun danger, allons-y gaiement.

Il est juste dommage que les auteurs ne contrebalancent pas ces hommes d'Église dépravés par de ceux qui étaient justes et faisaient leur job correctement, sans en arriver à ses jeux de pouvoirs malsains.

Tout n'est pas à jeter avec l'eau du bain et je n'ai pas souvenir que le message de Jésus était celui appliqué par les générations de papes, cardinaux, prêtres et autres. Ou alors, nous n'avons pas lu le même livre. Ou certains nous l'ont interprété comme ça les arrangeaient le mieux, afin de se faire un max de pognon. Mais pas tous.

On a beau avoir encore du cul et de la violence, ce dernier tome donne l'impression d'être plus soft que les précédents et même s'il ne suit pas l'Histoire réelle de Jules II, on sait tout de même que ce dernier n'était pas un homme sympa ni un saint.

Donc, prudence, n'avalez pas des couleuvres en lisant cette saga ! Pour le reste, avalez si vous voulez mais n'oubliez pas de vous brosser les dents après, pour garder l'haleine fraîche.

Une saga à ne pas laisser traîner devant les petits enfants, devant les cathos coincés, devant les coincés tout court. À savourer, à découvrir, sans pour autant la prendre comme parole d'évangile car l'Histoire n'est pas respectée à tous les étages.

Quant au tome 4, non seulement il clôture bien la saga, mais en plus, il nous la fout profond aussi et je ne déposerai pas plainte.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dernier chapitre de cette BD que je tâcher de vite oublier si ce n'est pour son dessin.
Rares sont encore, dans cet ultime opus, les faits historiques réels ou même crédibles.
De toute façon, la trame 'historique' n'est que le décor d'une succession de scènes de sexe qui, au delà de l'expression de fantasmes débridés, sont presque ceux d'un ado (je me demande ce que Freud aurait pensé de Jodo à travers cette lecture).
Le vocabulaire est vulgaire et répétitif (jamais je n'ai lu autant de fois des allusions aux organes génitaux avec aussi peu de synonymes.)
Bref, je n'ai pas aimé...
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Voilà je fini ma lecture de la série, par le tome dont la couverture m'avait tapé dans l'oeil. Ce dernier tome est peut-être légèrement plus soft que les précédents. Il est un peu moins questions de fornications et de guerre.... un peu tout de même. Et du coup je retrouve, le plaisir que j'ai eu à la lecture du premier.
Et je suis moins enthousiasmée par les dessins.Le changement de coloriste y est peut-être pour quelque chose. Je les trouve très dynamique, en même temps je les trouvent plats : il manque de relief.
Globalement je ne regrette pas ma lecture de la série.
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critiques presse (1)
Sceneario
09 octobre 2019
Ce dernier tome est bien à l'image de cette série : terrible ! C'est du pur Jodorowsky, on aime ou l'on n'aime pas, mais il continue de nous fasciner. [...] Théo réalise des planches magnifiques. Son style, mis en avant par les couleurs de Luca Merli, fait merveille. [...] Un volume qui dérange et fascine. C'est du bon !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les mots ne changent pas la haine en amour.
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