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Citations sur Éloge de la faiblesse (132)

Je pense que le mépris est tonique, comme disait Balzac... En revanche, la pitié, par sa fadeur, anesthésie.
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Curieusement, mes amis authentiques ne se trouvaient pas parmi les premiers de classe, ni parmi les dociles, mais bien chez les derniers, les indisciplinés, ceux qui ricanent "tout derrière", ceux qui savent se montrer cruels. Ceux la même manifestaient à mon endroit une tendresse, une innocence, un amour que je n'ai jamais trouvés ailleurs. Leur façon de m'aider, d'entrer en contact avec moi revêtait une forme de nudité. Ce n'était pas la pitié des vieilles qui me donnaient cent sous (ce qui du reste ne me déplaisait pas toujours), ni l'altruisme ostentatoire du fils à papa qui démontre sa bonne éducation, son savoir vivre. L'amitié du cancre était maladroite, discrète, sincère. Il se confiait à moi et j'osais me livrer à lui
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Si ce livre pouvait faire à son tour éclore quelques vocations, inviter le lecteur à entrer en lui-même et découvrir ses profondes aspirations et sa quête véritable, il contribuerait joyeusement à donner sens aux épisodes parfois douloureux qui jalonnent ce modeste dialogue, petit manuel d'un progressant qui a pour guide la joie.
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"On me conseillait de prendre des modèles, de suivre des schémas, jamais de descendre au plus profond de moi pour y trouver une source, fût-ce au niveau le plus redoutable : dans mon angoisse."
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Tout a un sens.
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Souvent, le soir, perdu dans mes pensées, j'enviais le sort des autres enfants : ils dormaient à la maison, partageaient d'agréables moments en famille. Quant à moi, je restais là, esseulé, sans sécurité. (...) [E]n face, Jérôme au regard profond, qui m'observait attentivement. Une fois, il me lança, de sa voix éteinte, dans un effort surhumain un : "Çaa bva?"
La pensée que Jérôme, paralysé au fond de son lit, s'inquiétait de mes infimes soucis me bouleverse encore aujourd'hui. Il ne m'avait pas sermonné sur le courage, sur la nécessité de penser positif (...) mais par de simples mots : "Çaa bva?" il avait tout dit. Son soutien était total. On a de plus en plus tendance à exclure le différent, l'inutile, l'étranger, l'autre... Jérôme ne pouvait rien faire physiquement. Après avoir évalué ses possibilités, on le qualifiait volontiers de "non rentable". Pourtant, il m'a appris, mieux que quiconque, le dur "métier d'homme".
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ALEXANDRE

[...] Je n'arrive pas encore à me convaincre que les gestes doivent être réprimés. S'il faut une retenue, je pense cependant que la convention sociale qui la dicte provient avant tout d'une peur, d'un malaise face au corps, face à l'autre. Il m'arrive encore aujourd'hui de retenir un geste par trop amical envers un professeur. Poussé par un instinct, un désir de prouver spontanément mon affection en lui serrant la main, en lui tapant l'épaule, ... je sens bien que de tels gestes peuvent être malvenus, voire prohibés dans certaines situations.

SOCRATE
Et ta nouvelle méthode ?

ALEXANDRE
Tous ces événements me firent prendre conscience que j'appartenais à un "autre monde". Dès lors, il fallait tout mettre en oeuvre pour s'intégrer, pour apprendre le langage de ce monde, ses codes et ses interdits. Je commençai par observer.
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SOCRATE
Décris-moi un peu les éducateurs qui t'ont aidé, ceux que tu apprécies! J'aurai ainsi une opinion plus complète, plus neutre.

ALEXANDRE
Ils nous aimaient. Ils avaient confiance en nous, en nos possibilités. Sans prétendre tout maîtriser, conscients que beaucoup d'éléments leur échappaient, ils se montraient modestes. Plus pragmatiques que les autres, ils ne réduisaient pas la réalité à de vains schémas, de futiles théories. Ils agissaient en philosophes, se laissant conduire par la réalité, essayant de nous comprendre tout simplement, mais le mieux possible.
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Tu n'imagines pas les dégâts qu'occasionne l'absence des parents. De plus, le sentiment que les éducateurs nous soignent plutôt qu'ils nous aiment n'arrange rien ... Ce vide ressenti dès ma prime jeunesse me fait encore souffrir aujourd'hui.
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Je pense que le mépris est tonique disait Balzac....En revanche la pitié par sa froideur ,anesthésie
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