Pourtant au départ ça sentait bon la jolie pepite littéraire, la bonne surprise de l 'année.
Prix
Bram Stoker, excusez du peu, et recommandé par
Stephen King himself.
Recommandé aussi par Télérama, j' aurais du me méfier un peu plus...
Et puis le "pitch" était aussi original qu 'inattendu :
Une femelle caribou en gestation abattue par quatre jeunes indiens lors d' une sanglante partie de chasse revient dix ans
après pour se venger de ses bourreaux.
Ça sentait très bon mais des les premières pages j 'ai senti que ça sentait surtout le roman qui allait être très long.
Il y a des auteurs qui vous marquent tellement que vous êtes triste quand vous terminez leurs livres.
Et il y en a d' autres ou vous êtes heureux d 'en voir la fin et de pouvoir passer à autre chose.
Graham Jones fait partie de cette seconde catégorie.
Dans "
un bon indien est un indien mort" il a quasiment tout raté.
Il a pris le parti de faire de ses personnages indiens des losers complètement déconnectés de leur pourtant si belle et si riche culture indienne.
Pourquoi pas et
après tout c est l'auteur le patron.
Par contre la vie et le quotidien de ces indiens vivants dans des réserves, plus vraiment des indiens pas plus qu 'ils ne sont américains ne sont pas exploités.
Il y avait quelque chose à faire à ce niveau pour se sentir immergé dans cette histoire de vengeance et pour croire aux personnages.
C'est raté complet et nos indiens ont le charisme au niveau zéro et aucune épaisseur.
L 'écriture est ratée également. Les dialogues sont nuls et les descriptions parfois incompréhensibles. J'ai du souvent relire plusieurs fois certaines phrases pour arriver à saisir là où l' auteur voulait en venir.
Bien évidemment et pour que ce triste tableau soit complet il y a des longueurs qui sont non seulement interminables mais qui en plus n'apportent ABSOLUMENT rien à l'intrigue.
Vous saurez tout sur les dribbles au basket et la position des mains pour réussir un lancer franc puisque plusieurs paragraphes sont dédiés à ça.
L 'auteur nous fait partager son amour du basket au lieu de nous faire frissonner.
Pour un roman d' horreur avouez que marque mal.
Je me demande encore quels produits
Graham Jones a mis dans son calumet mais il faut vraiment qu'il en mette moins.
Au niveau frisson bien évidemment c'est très léger.
Notre méchante femelle caribou est plutôt bien flippante au début mais, surdosage du calumet oblige, elle devient vite insipide elle aussi.
Bien évidemment la fin est complément ratée aussi et le final n 'à ni queue ni tête, contrairement aux caribous qui ont les bois devant, c'est facile pour savoir où est l' avant de l'arrière.
Si
un bon indien est un indien mort, un bon auteur est un auteur qui sait maîtriser son récit du début à la fin ce qui n'est pas le cas de
Graham Jones.
N'est pas
Jim Harrison ou
Stephen King qui veut...