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sur 120 notes
Dans "Un bon indien est un indien mort" de Stephen Graham Jones, nous plongeons dans l'univers sombre et troublant de quatre amis d'enfance issus d'une réserve amérindienne du Montana. Ces protagonistes sont tourmentés par les souvenirs d'une tragédie survenue lors d'une partie de chasse illicite, où ils ont massacré un troupeau de caribous, marquant ainsi leur destin à jamais.
L'auteur nous entraîne dans un récit complexe et poignant, où les visions d'un fantôme de caribou hantent les personnages, les poussant inexorablement vers l'abîme de la culpabilité et de la folie. Chaque personnage est confronté à ses propres démons intérieurs, et où les liens d'amitié qui les unissaient sont mis à rude épreuve face à cette force surnaturelle vengeresse.
La structure narrative du roman, divisée en parties centrées sur chaque protagoniste, permet une exploration approfondie de leur psyché et de leur passé de leur point de vue. Les descriptions immersives et évocatrices nous plongent au coeur de la réserve, où la neige, le sang et la peur se mêlent dans une atmosphère oppressante et palpable.
Bien que le début et la fin du récit puissent m'ont laissée perplexe, ils contribuent à renforcer le mystère et l'ambiguïté qui imprègnent toute l'histoire. La tension monte crescendo à mesure que le fantôme poursuit sa vengeance implacable, jusqu'à un dénouement surprenant.
C'est un roman puissant et saisissant qui explore les thèmes de la culpabilité, de l'amitié et de la rédemption au sein de la jeunesse amérindienne. Je recommande vivement cette lecture à ceux qui recherchent un récit intense et profondément marquant.
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Le thème principal semble être la double malédiction subie par les amérindiens : celle, surnaturelle, survenue 10 ans après le massacre honteux et inutile d'un troupeau de caribous, qui donne au roman le genre horrifique; et l'autre, historique, du colonialisme, qui continue aujourd'hui à décimer la population autochtone.
Malgré l'éloge du maître du genre himself, S. King, en 4eme de couverture, je n'ai pas été captivée par le récit. J'ai été perturbée dans ma lecture par les changements de point de vue, et j'ai trouvé la description des scènes d'horreur parfois confuse. L'ensemble m'a paru un peu sympathique, sans plus.
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Un roman sombre, d'horreur. Une histoire puissante qui nous plonge dans un récit de vengeance, l'esprit d'un Caribou qui va reprendre forme pour venger l'arrachement de son enfant.

Au départ, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire mais peu à peu, lorsque l'horreur prend de plus en plus d'ampleur avec des scènes de carnage très gores, je me suis laissée captivée et je n'ai plus su lâcher l'ouvrage avant d'en avoir tourner la dernière page.

Des hommes, des chasseurs, que l'on va suivre alors qu'ils deviendront la proie. L'esprit du Caribou va venir jouer avec eux, va leur donner l'impression de folie. Une folie instiguée par la peur dont ils ne pourront sortir. Rien ni personne ne pourra se mettre en travers de cette terrible Vendetta.

Quatre amis d'enfance dont on ne pourra accepter les actes mais pour lesquels on développe tout de même une forme d'attachement. Parce qu'ils ont aussi des rêves, des amours.

Avec cette histoire c'est aussi la découverte de la culture amérindienne. Leurs croyances, leur façon de raconter des histoires. Mais aussi, c'est la mise en avant des injustices subies, du racisme et des discriminations. C'est la déchéance à travers l'alcoolisme, la toxicomanie.

Un roman captivant, puissant, dans une ambiance sombre, inquiétante et horrifiante.
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Pourtant au départ ça sentait bon la jolie pepite littéraire, la bonne surprise de l 'année.
Prix Bram Stoker, excusez du peu, et recommandé par Stephen King himself.

Recommandé aussi par Télérama, j' aurais du me méfier un peu plus...

Et puis le "pitch" était aussi original qu 'inattendu :
Une femelle caribou en gestation abattue par quatre jeunes indiens lors d' une sanglante partie de chasse revient dix ans après pour se venger de ses bourreaux.

Ça sentait très bon mais des les premières pages j 'ai senti que ça sentait surtout le roman qui allait être très long.

Il y a des auteurs qui vous marquent tellement que vous êtes triste quand vous terminez leurs livres.
Et il y en a d' autres ou vous êtes heureux d 'en voir la fin et de pouvoir passer à autre chose.

Graham Jones fait partie de cette seconde catégorie.

Dans " un bon indien est un indien mort" il a quasiment tout raté.

Il a pris le parti de faire de ses personnages indiens des losers complètement déconnectés de leur pourtant si belle et si riche culture indienne.
Pourquoi pas et après tout c est l'auteur le patron.

Par contre la vie et le quotidien de ces indiens vivants dans des réserves, plus vraiment des indiens pas plus qu 'ils ne sont américains ne sont pas exploités.
Il y avait quelque chose à faire à ce niveau pour se sentir immergé dans cette histoire de vengeance et pour croire aux personnages.
C'est raté complet et nos indiens ont le charisme au niveau zéro et aucune épaisseur.

L 'écriture est ratée également. Les dialogues sont nuls et les descriptions parfois incompréhensibles. J'ai du souvent relire plusieurs fois certaines phrases pour arriver à saisir là où l' auteur voulait en venir.

Bien évidemment et pour que ce triste tableau soit complet il y a des longueurs qui sont non seulement interminables mais qui en plus n'apportent ABSOLUMENT rien à l'intrigue.

Vous saurez tout sur les dribbles au basket et la position des mains pour réussir un lancer franc puisque plusieurs paragraphes sont dédiés à ça.

L 'auteur nous fait partager son amour du basket au lieu de nous faire frissonner.
Pour un roman d' horreur avouez que marque mal.

Je me demande encore quels produits Graham Jones a mis dans son calumet mais il faut vraiment qu'il en mette moins.

Au niveau frisson bien évidemment c'est très léger.
Notre méchante femelle caribou est plutôt bien flippante au début mais, surdosage du calumet oblige, elle devient vite insipide elle aussi.

Bien évidemment la fin est complément ratée aussi et le final n 'à ni queue ni tête, contrairement aux caribous qui ont les bois devant, c'est facile pour savoir où est l' avant de l'arrière.

Si un bon indien est un indien mort, un bon auteur est un auteur qui sait maîtriser son récit du début à la fin ce qui n'est pas le cas de Graham Jones.

N'est pas Jim Harrison ou Stephen King qui veut...




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Voilà un livre dont j'avais entendu parler en bien moi qui aime beaucoup les thrillers et le thème des indiens. Je n'avais pas compris qu'il s'agissait à la fois d'un thriller psychologique et d'un roman d'horreur tout à fait glaçant.
Le titre reprend la célèbre phrase qui a été attribuée au Général Sheridan, bien que les historiens ne soient pas d'accord à ce sujet. Bien entendu, il ne s'agit pas de la prendre au premier degré, vous vous en doutez.

Voici l'histoire...
Ils sont quatre amis, tous amérindiens qui ont grandi dans une réserve du Montana. Dix ans auparavant, ils ont enfreint les règles du groupe en se rendant dans une zone interdite pour y chasser le caribou. Ils étaient jeunes et savaient qu'ils allaient se faire prendre, mais c'était le dernier jour de chasse autorisé, juste une semaine avant Thanksgiving.
Ils ont fait un véritable massacre dans le troupeau. Année après année en prenant de l'âge, ils vont repenser de plus en plus souvent à leurs gestes et en particulier à la mort d'une jeune femelle caribou qui était gestante, ce qui les avait beaucoup impressionné, jusqu'à ce que cela devienne pour eux une véritable obsession.
Lewis en particulier avait tenu à conserver la viande de la jeune femelle pour nourrir les familles et les anciens de la réserve, et la viande avait été distribuée et mise dans les congélateurs pour passer l'hiver. Rien n'a été perdu, comme il en avait fait la promesse à la jeune femelle en la dépeçant.
Voilà qu'à présent des années après, les quatre amis sont victimes d'étranges pulsions, d'une rare violence, et d'hallucinations qui les déstabilisent et pourrissent leur vie quotidienne. Ils réalisent que le fantôme de la femelle caribou est venu les hanter parce qu'elle cherche à venger la mort de son petit. Ils comprennent alors qu'elle va les traquer jusqu'à ce que mort s'en suive...
Pour contrer cette emprise, dont ils ne peuvent se défaire, ils tentent alors de pratiquer une cérémonie traditionnelle pour honorer les disparus, mais rien ne se passera comme prévu...

L'histoire mêle la tradition, les coutumes et légendes indiennes, à la vie quotidienne des différents protagonistes que nous retrouvons tous dans leur vie d'adulte d'aujourd'hui, en couple ou pas, vivant toujours dans la réserve ou pas. Une forte amitié les lie les uns aux autres même s'ils se sont un peu perdus de vue, ainsi que la culpabilité qu'ils partagent par rapport à ce qu'ils ont fait alors qu'ils étaient tous jeunes.
Le début du livre m'a plu sans pour autant que je ne m'attache aux différents personnages et puis, petit à petit, le lecteur bascule dans l'horreur. Ce fantôme caribou ne leur fait pas de cadeaux en détruisant leur vie, les gens qu'ils aiment et quand ce n'est pas lui qui agit... c'est sous son emprise qu'eux-mêmes deviennent les propres acteurs de leur perte. Tandis qu'ils luttent pour se défendre, leurs pulsions meurtrières atteignent des sommets.
Ce roman est donc à la fois une histoire d'amitié et de secrets partagés, et un véritable roman d'horreur d'une intensité rare, avec de l'hémoglobine, des sueurs froides, des pas qui se font entendre dans la nuit, des larmes.
Je l'avoue j'ai eu du mal à finir ce roman, je l'ai lu, reposé, puis repris. Mon avis est donc mitigé. Je n'avais pas lu de livre d'horreur depuis des années et je pense que cela ne se présentera pas d'un bon moment car même si le lecteur sait parfaitement que tout cela est pure fiction, ce roman est particulièrement violent et ce n'était pas du tout le bon moment pour moi d'aborder cette lecture durant l'été.

L'auteur est un écrivain et un universitaire originaire de la tribu des Pikunis (les Blackfeet). Il est professeur à l'université de Boulder au Colorado. Il a écrit une vingtaine de romans et de nouvelles. Ce roman qui est aussi un portrait de la jeunesse amérindienne aujourd'hui, a reçu plusieurs prix littéraires.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Un bon indien est un indien mort, surtout quand il a massacré un troupeau entier de Caribou sur des terres interdites. Récompensé par de nombreux prix, ce roman nous entraine aux côtés de quatre amis amérindiens coupables de chasse interdite… et de la vengeance d'une mère caribou. Un roman d'horreur psychologique entre hallucinations, pulsions meurtrières, vengeance, culpabilité, amitiés, condition de vie des amérindiens etc.
Qu'il soit annoncé comme un roman d'horreur psychologique et qu'il se déroule dans un groupe d'amérindiens (avec peut-être l'utilisation de leurs mythes) m'a séduite. J'ai trouvé très intéressant le fait de côtoyer ces personnages, les difficultés qu'ils rencontrent parce qu'ils sont amérindiens (méfiance de la police, peu d'espoir pour l'avenir, alcoolisme etc.) et leur culture dans ce monde moderne.

Un « roman noir »
Je trouve ça toujours difficile de qualifier l'horreur dans un roman. Parfois ça semble évident car ils génèrent spontanément un sentiment de peur, d'angoisse ou de répulsion (la définition de l'horreur.) Mais à d'autres moments, selon les sensibilités sans doute, ce n'est pas aussi évident car ça devient très subjectif. C'est le cas avec ce roman que l'éditeur décrit comme un roman d'horreur psychologique et le classe en roman noir. Car il est sans doute à la frontière entre les deux.
Le roman noir est un sous-genre du policier qui s'intéresse moins à l'enquêteur et aux crimes qu'à la généalogie du crime. Les personnages sont mis en avant et le crime (son origine) sert de prétexte à une critique sociale (pour faire un résumé de la définition.) C'est le cas ici car tout commence par le crime de la femelle caribou et de son faon. Ce qui va générer une succession de violence et de morts. Et à travers toute cette histoire, nous découvrons les difficultés sociales rencontrées par les personnages du fait de leur identité.
En même temps, il y a une présence sans doute surnaturelle de cette femelle caribou morte il y a 10 ans, le danger qu'elle représente pour les personnages dont certains semblent plonger doucement dans la folie, la traque et le suspens etc. Tout ceci amène une tension palpable tout au long de la lecture, une angoisse qui le définit comme un roman d'horreur psychologique.

Un bon indien est un indien mort
Stephen Graham Jones est originaire de la tribu des Pikunis. C'est un Blackfeet, comme nos personnages. Comme dit plus haut il ne nous parle pas uniquement de fantôme qui vient se venger de ses assassins, mais aussi de la réalité sociale des amérindiens. Nous la découvrons à travers les personnages :
Lewis est content d'être parti de la réserve et de ne connaître ni l'alcoolisme, ni le diabète. Il est marié avec une blanche, il a un emploi de fonctionnaire, il est installé. C'est amené comme une sorte de réussite sociale, du moins d'une chance de survivre dans de meilleures conditions. Même si ses collègues l'appellent « chef » à cause de ses origines et que lorsque la police passe le voir ils ont dégainé leurs armes très facilement.
Gabe (Gabriel) est le seul à être père. Les personnages disent que l'eau est tellement polluée que ce n'est pas aberrant que les autres n'aient pas d'enfants. Séparé de la mère, il semble être logé par son père. La prison est un endroit où il est facile pour eux d'aller. Gabe n'a semble-t-il pas échappé à l'alcoolisme.
Cass (Cassidy) s'en sort bien depuis qu'il est en couple. Il vit dans une caravane avec ses chiens et ses chevaux et redécouvre les rites ancestraux (comme le rituel de sudation qui aide à purifier le corps et l'esprit.) le rapport au passé des amérindiens, à leur culture « d'origine », est encore vif et revient régulièrement en référence dans le livre.

Le conseil de la bibliothécaire : Je ne le conseillerai pas à des amateurs de romans d'horreur horrifique qui veulent avant tout frissonner et sursauter à chaque bruit. Mais ceux qui apprécient les romans noirs avec une dose de fantastique (comme le huis-clos “dix âmes, pas plus“), ceux qui abordent des thématiques sociales etc. essayez !
Lien : https://journaldunebibliothe..
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Que cette lecture fut laborieuse ! Chaque soir, en reprenant ce livre, puis en le refermant après m'être endormi dessus, je me suis demandé si je continuerais ou pas, pour me décider finalement à aller jusqu'au bout, en espérant être éclairé, ce qui est arrivé à la toute dernière page.
Cette histoire, pourtant très intrigante au départ, m'a semblé fort confuse et trop délirante pour être vraiment intéressante.
Je sors donc déçu de cette lecture et je ne lirai pas d'autre roman de cet auteur qui, apparemment, excelle dans le genre "légendes indiennes fantastiques et terrifiantes".
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Premier livre que j'ouvre de cet auteur, et c'est une jolie découverte.

L'écriture est surprenante : saccadée et incisive à la fois. Elle donne l'impression de se perdre dans les pensées des personnages.
C'est donc de l'intérieur que l'on vit, alternativement, la descente vers la folie, et la sauvagerie des hommes.
Les brefs changements de point de vue que l'on retrouvent dans la seconde partie du livre sont particulièrement efficaces pour insuffler tension et suspense.

Pas de meilleure critique pour ce livre que celle de l'autrice Tananarive Due : "It's so sharp, that it cuts" :)

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Dix ans depuis le massacre de caribous de Ricky, Gab, Lewis et Cassidy, quatre amérindiens poursuivis par le fantôme de la femelle.
Un texte qui m'a semblé confus, des longueurs,   comme ces entrainements de basket plus prédominants que les scènes d'horreur.
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J'aurai appris que le sauna chez les indiens est une hutte à sudation, pour moi « Un bon indien est un indien mort » aura été un roman à sudation, je me suis bien fait suer pour aller au bout.

Pourtant ce livre a reçu des critiques élogieuses des babéliotes et le prix Bram Stoker en 2020. La liste des autres lauréats aurait dû me faire comprendre qu'il appartient à une littérature qui n'est pas pour moi qui pense que le polar se doit d'être le genre le plus rationnel. Avec du fantastique à la Stephen King il manque à tous ses devoirs.

Quand on n'arrive pas à rentrer dans un roman, l'histoire défile inutilement et l'on voit tous les défauts. En l'occurrence le scénario tenant sur un timbre-poste Stephen Graham Jones doit faire du remplissage avec des scènes étirées jusqu'à la rupture. Aucun mouvement, aucune pensée d'un personnage n'est oublié, ça fera littéraire.
Entre de longues réparations de motos et de pick-up, l'auteur aurait pu travailler le contexte social, l'insertion des Indiens dans la société américaine est un sujet en soi. On apprendra juste que les blancs ne les aiment pas, particulièrement les flics, qu'ils vivent de petits boulots, boivent et se droguent, que de scoops !
Cerise sur le gâteau, des parties de basket en un contre un servent d'affrontements symboliques entre coupables et innocents, il n'y a rien de plus difficile à écrire que le sport en action, il faut que l'écrivain soit capable de lyrisme et donne une dimension épique aux gestes sportifs. Pas de chance pour du basket ça manque de hauteur.
Moralité : faire attention quand on choisit un livre primé, regarder les voisins au palmarès pour éviter une erreur fâcheuse.
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