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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« L'inattendu ». Un court roman organisé comme le serait un recueil de nouvelles : huit courts chapitres autour d'un fil conducteur, la mutation progressive de l'enfant François vers l'homme François. Un texte très largement autobiographique si l'on en croit la biographie de l'auteur : enfance à la campagne, enfant de troupe, militaire…
L'originalité et ce qui rend ce roman proche du recueil de nouvelles, c'est l'indépendance des chapitres :
« L'humus » : A la campagne ; un narrateur, un enfant dénommé l'enfant, sans plus de précisions.
« Dimanche d'été » : le même enfant à la campagne où il garde les vaches. C'est lui le narrateur.
« Second trimestre » : sous la forme du journal d'un enfant de troupe, François, qui meurt d'ennui en caserne.
« Un capitaine » : c'est la transformation de l'enfant en homme par l'intermédiaire du fameux capitaine…
« Un après-midi » : François, devenu le narrateur, continue à mourir d'ennui dans une vie civile peuplée des fantômes de l'adolescence que l'alcool ne parvient pas à inhiber.
« le retour » : le retour aux sources, à la campagne… nostalgie.
« L'inattendu » : au détour d'un carrefour, la rencontre inattendue. le capitaine et sa femme… Ce capitaine tellement dur à la caserne, mais qui fit de François un homme ; si dur que l'enfant de troupe que François était alors s'était juré vengeance. Et sa femme… si sensuelle…

Un bien beau texte, original dans sa forme, sur un sujet, « l'initiation » d'un jeune homme, certes galvaudé, mais que l'habileté de Charles Juliet nous permet de redécouvrir.
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François est un petit paysan, un "gardien de vaches" timide et sensible.
Il devient "enfant de troupe" et connaît alors des expériences difficiles, il rencontre les épreuves imposées, la cruauté, l'humiliation.
Adulte il est seul, et il s'ennuie, le désespoir l'accable.
Mais voici, en fin d'ouvrage, que s'ouvre l'espoir, avec l'amour !
Le livre de Charles Juliet est curieusement construit: petits chapitres au début, suite d'évènements ou de sensations, d'anecdotes et de souvenirs racontés comme un exercice d'écriture.
Le sujet change: il, l'enfant,je, François...
Je me suis laissée convaincre par ce très beau texte.
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J'ai voulu lire l'Inattendu parce qu'il y a deux ans, je suis tombée amoureuse de Charles Juliet en lisant Lambeaux, qui fait certainement partie de mes ouvrages préférés, et qui m'a secouée, émue et apprit dès les premières phrases.
En commençant l'Inattendu, j'ai passé peut être les cinquante premières pages à être déçue. Sans doute parce que j'en attendait énormément, je m'attendais à être secouée et emportée dès le départ. Au contraire, ça commence de manière assez simple, on a la description de la vie du petit paysan. En effet, ça a un côté émouvant, mais ça ressemble à la plupart des romans d'initiation qui peuvent se lire. L'écriture est simple, ça se lit très vite, et franchement ça prendre une forme de récit assez banale qui m'a personnellement déçue.
Et puis les différentes parties se succèdent, et d'une partie à l'autre, Juliet change la narration en parlant du "il" au "je". Dans la première partie le personnage principal est constamment appelé "l'enfant", ce qui donne un sentiment étrange mais intriguant. Et puis on plonge dans le "je", et on découvre le personnage de plus en plus près - c'est un effet de narration très intéressant et agréable.
Ce qui a commencé à m'émouvoir au bout d'une cinquantaine de pages, c'est qu'ayant lu Lambeaux qui est un roman autobiographique, je connais un peu les morceaux d'histoire importants et qui posaient problème dans la vie de Juliet (apprendre que sa mère est en fait sa mère adoptive à la mort de sa mère naturelle, etc). Or dans L'inattendu, on retrouve ces choses, qui arrivent précisément à l'enfant. C'est cependant évoqué de manière évasive, rapide et timide, et ce que j'ai trouvé beau (mais peut être est-ce mon imagination qui s'emballe), c'est qu'il a écrit l'Inattendu avant d'écrire Lambeaux et qu'en lisant la dernière partie de Lambeaux qui parle de la difficulté déchirante d'écrire, de s'écrire, on peut tout à fait s'imaginer que dans l'Inattendu, il lutte terriblement parce qu'il a besoin de parler de ça mais qu'il n'y arrive pas parce qu'il n'est pas prêt, pas encore. Je trouve ça sublime, ça a fait renaître en moi ce que Lambeaux a secoué à l'époque, de voir cet auteur qui se fait pudique à essayer d'explorer à travers une tierce personne ce qu'il ne peut pas encore extérioriser.
Lien : http://memoriesfromthemissin..
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