J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique. le titre m'avait attirée, et je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir la pensée bouddhiste.
Je parlerai déjà de « l'objet » livre. Celui-ci a un format compact, à peine plus grand qu'un livre de poche. Une couverture avec un léger relief (je ne connais pas le vocabulaire technique de l'imprimerie) et des couleurs douces. Belle qualité de papier à l'intérieur, présentation aérée. Bref, aussi joli posé sur la table de chevet qu'agréable à tenir en main.
Que dire de la succession de paragraphes ?... Ils sont organisés en chapitres, mais ils pourraient aussi bien être répartis autrement, cette structure n'en clarifierait pas davantage le sens. J'ai l'impression que cette organisation a été plaquée pour cette édition destinée à des lecteurs occidentaux, afin d'apporter des repères à nos esprits rationnels !
Du coup, j'ai préféré le lire en ouvrant les pages au hasard, plutôt que de suivre ce cheminement que j'ai trouvé un peu artificiel.
Mais alors, que dire du fond ?... J'y viens ! Comme je le disais, c'était pour moi une occasion d'explorer une pensée qui ne m'est pas familière. Une ouverture sur autre chose… Parfois ça fait tilt, parfois ça fait flop…
Un exemple de flop ? « …eux seuls peuvent puiser l'eau pure de la sagesse qui clapote dans les profondeurs de leurs coeurs ». L'impression d'entendre un sketch des Inconnus ! Il faut dire que le verbe clapoter n'est pas des plus heureux. Peut-être une question de traduction ?... J'imagine que le travail n'a pas dû être facile…
Un exemple de tilt ? Non, DES exemples de tilt !
« Quand les pensées disparaissent, ce n'est pas le vide qui vous rend visite, c'est le bonheur. »
« La vie en elle-même n'a pas de sens, c'est à moi d'en créer un. »
« Lorsque notre maison ou notre bureau sont bien ordonnés, nous utilisons les objets à bon escient et il nous est simple de différencie les choses utiles et les choses inutiles. Alors nous gaspillons moins. Si nos pensées sont bien ordonnées, l'espace se fait dans notre coeur et les critiques inutiles, les plaintes et les malentendus peuvent disparaître. »
« Découvrons la gratitude envers nous-mêmes, même pour un geste infime. Souvenons-nous avec gratitude d'un point positif à propos de celui qui génère un conflit. Et l'obscurité ambiante s'éclaire d'un rayon de soleil. »
Le côté très imagé, la comparaison avec des éléments simples tirés du quotidien, aide à comprendre ce que veut nous transmettre l'auteure. D'ailleurs, comment la critiquer, l'auteure ? Quand on voit sa bouille d'enfant candide sur la 4e de couverture, quand on perçoit son inaltérable bienveillance, les critiques deviennent positives, comme des flèches acérées qui se transformeraient en fleurs parfumées… (ouh la la, mais c'est moi qui ai dit ça ?! il est contagieux, alors, ce livre !).
Alors, non, ce petit livre n'a pas changé ma vie, il ne m'a pas apporté de révélation. Cela tombe bien, car ce n'est pas ce que je cherchais. Mais de temps en temps, les phrases font mouche, touchent, perturbent ou réveillent. Je pense que c'est un livre qu'on peut lire plusieurs fois, à des différents moments de notre vie, et qui ne nous touchera jamais de la même façon.
Ceci étant dit, je voudrais parler de la sélection de livres dans Masse Critique. Cet ouvrage et d'autres étaient signalés comme [LIVRE RELIGIEUX]. En majuscules entre crochets. Comme un danger, comme un avertissement. D'autres ouvrages auraient pu se voir signalés comme [LIVRE POLITIQUE], [LIVRE PHILOSOPHIQUE], [LIVRE EROTIQUE]. Mais non, seuls les livres « religieux » étaient marqués du stigmate… Ceci appelle trois remarques :
- D'une part : quel est le problème ? où est le danger ?.... Livre religieux ? [ET ALORS ?...]
- D'autre part, les abonnés de Babelio sont-ils si bêtes et si peu avertis qu'il faille ainsi éclairer leur discernement ?
- Enfin, ce « signal d'alerte » ne me paraît pas être distribué avec à propos. En l'occurrence, pour l'ouvrage dont je viens de parler, il s'agit du bouddhisme qui peut aussi bien être considéré comme une philosophie que comme une religion. Et il n'appartient pas aux « arbitres » de Masse Critique de trancher.
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Tout d'abord merci à NATB de m'avoir fait découvrir ce livre. C'est effectivement un livre très précieux pour qui est sensible aux préceptes bouddhistes. Pas toujours facile de mettre en pratique tous ces preceptes, dans notre vie quotidienne. Mais, c'est vers quoi je tends, pour me sentir un peu plus en adéquation avec moi-même, avec les autres, avec le monde, avec l'univers. Sentir qu'on y a sa place. J'aime aussi beaucoup la manière d'être en harmonie avec la nature, l'observation des fleurs, des chats... que l'auteure met en avant.
Un livre pour vivre une vie meilleure, pour essayer de contrôler ses pulsions, mais en restant dans la réalité quotidienne.
Un livre à garder auprès de soi, à parcourir quand on en ressent le besoin.
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Il est de certains livres comme de l'amitié ou de la gastronomie, parfois on a envie de tout lire jusqu'à satiété, parfois on se contente de picorer, à petites doses et de savourer. Ce livre s'inscrit sans conteste dans la deuxième catégorie et se rangera au rayon « livre de chevet », à disposition, là juste à côté, pour quelques minutes d'échappée méditative.
En effet, bien que structuré en chapitre (dont je ne saisis pas à chaque fois le thème), c'est à un florilège de pensées, d'anecdotes et de fables que nous convie l'auteure. Il serait incongru de lire tout cela d'un seul tenant car le sens de chaque passage mérite qu'on s'attarde, qu'on réfléchisse, le temps que le cerveau initié à la vitesse prenne le temps de se poser.
C'est une des leçons de cet ouvrage que de nous inviter à ralentir, la lenteur étant synonyme de vivre l'instant présent, pleinement, en toute conscience. C'est d'ailleurs ce qu'explique le passage qui révèle la signification de ce titre ô combien intrigant « l'escargot est lent mais il n'arrive jamais en retard » ; je la reproduis ici : « A l'échelle humaine, la vitesse de l'escargot est ridiculement lente, mais à l'échelle du monde, elle est tout simplement parfaite. Dans ce monde où tout bouge vite vite, on a tendance à croire que ceux qui avancent à petits, petits pas ne vont pas survivre. Vite, vite, on voudrait beaucoup, beaucoup d'argent et plus, plus d'honneurs mais cela n'a véritablement aucun rapport avec le bonheur. »
En picorant ce livre, j'ai parfois eu l'impression d'entendre une mère parler à ses enfants, nous inciter à plus de bienveillance et de simplicité alors que le modèle social et les tensions de l'actualité nous poussent tout à fait vers le contraire.
Donc, si vous avez besoin de vous échapper d'un présent qui ne vous satisfait pas, peut-être qu'un premier petit pas se trouve entre les pages sereines de ce petit ouvrage à recommander.
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La vie est courte.Alors ne la gaspillez pas.
Le plus important est de découvrir
Ce que l'on a envie de faire dans la vie
Alors posez- vous la question :
Quand est-ce que je me sens le plus heureux ?
Qu'est-ce que j'ai envie de faire ?
Et vous quand est-ce que vous vous sentez le plus heureux ?
Ne faites rien qui risque de vous épuiser.
Comme pour obtenir de belles pommes, il faut élaguer les branches du pommier
Pour obtenir des beaux fruits de la vie, il faut élaguer vos actions
Evitez toute tâche inutile qui vous épuiserait.
Après avoir fait le tri, tout ira mieux.
La vie en elle-même n'a pas de sens
C'est à moi d'en créer un.
Souffrons lorsque nous éprouvons de la souffrance
Acceptons la difficulté lorsqu'elle survient
Inquiétons-nous lorsque nous éprouvons de l'inquiétude
Ne nous défilons pas.
Sourions lorsque nous ne souffrons pas
Soyons heureux lorsque nous nous sentons bien
Soyons calmes lorsque nous n'avons aucune inquiétude
Ne regrettons pas les souffrances du passé
Ne nous tracassons pas sur les souffrances du futur
Le soleil continue de nous caresser de ses rayons.
"La force de la parole peut faire sortir quelqu'un de sa tombe et
Enterrer quelqu'un encore en vie.
Elle peut changer un enfant en géant et
Supprimer et détruire en totalité un géant."
Ces mots du poète Heinrich Heine nous montrent que quelle que soit l'époque,
La parole semble être l'essence de toute chose.
On dit de faire attention à ses paroles mais nous ferions mieux de faire d'abord attention à nos pensées.
Lorsqu'on dit que tout dépend de nos choix
Les pensées ne cessent de se connecter les unes aux autres dans notre coeur.
N'est-ce pas au coeur de ces pensées que la parole apparaît ?
Puisque la parole est issue de nos pensées, il faut faire attention à ces dernières
Pour être prudents dans le choix de nos mots.
Personne ne se retourne sur les fleurs.
Même si l'on ne leur apporte pas d'attention
particulière
Elles ne sont jamais déçues
Elles ne se plaignent jamais
Elles grandissent en beauté toutes seules.
De ces fleurs qui fanent sans aucun bruit,
Apprenons l'humilité
Et la beauté du silence.
Afin de ne pas rester en retrait des choses et des autres,
Après avoir été occupé toute la journée,
Lorsque la nuit tombe, rencontrez-vous vous même avec calme.
Si vous stoppez la vitesse de votre coeur et
Que vous trouvez un endroit où rester seul un instant
Prenez le temps de rencontrer le sacré que vous portez en vous.
Une minute de méditation, de prière, de lecture vous fera du bien.