Jérôme Kagan a un véritable talent pour rendre passionnante la vie d'Eugène MacCown. Un artiste qui n'a pas trouvé sa voix et qui aura eu une gloire éphémère. « Un histrion, un arsouille avec un goût pour les excès » !
Mais plus que la vie d'Eugène MacCown en elle-même, personnage peu recommandable, c'est l'histoire de ces fameuses années folles avec tous leurs excès, qui est racontée et qui passionne. Avec de courts chapitres thématiques, cela nous permet d'appréhender de nombreux personnages, tel Nancy Cunard, Jean Cocteau, René Crevel, etc., et d'en apprendre encore plus sur cette époque mythique. Le tout est extrêmement précis, très documenté et se lit avec beaucoup de plaisir.
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Superbe biographie qui à travers ce personnage désagréable mais fascinant l'on découvre ou redécouvre un Paris 1925 ainsi que ses personnalités qui ont fait de cette décennie une parenthèse absolument extraordinaire.
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Ce dialogue croisé de la peinture et de la poésie est une belle illustration de la complicité entre les deux amis (Nancy Cunard et Eugène McCown), rencontre rare entre des artistes unis par une confiance et une estime mutuelles. Leur oeuvre respective semblera volontiers traditionnelle au spectateur inattentif, mais, chacun, dans son art, s'est appliqué à explorer les formes les moins conventionnelles du pinceau ou de la plume.
page 122
« De même que Gertrude [Stein] s’interrogeait jadis, je continue de me demander pourquoi Eugene [McCown] n'écrit pas ses Mémoires qui seraient tellement meilleurs que tous les livres de ces jeunes hommes brillants sur Paris dont les auteurs ne connaissaient personne alors que Eugene connaissait tout le monde et avait tant d'autres histoires à raconter qui étaient toutes incroyables et toutes parfaitement vraies. »
Alice B. Toklas, 1948