Tout le monde ou presque a entendu parler d'
Albert Einstein.
Christian Karembeu, c'est pareil.
Pardon ? Oui, c'est un footballeur. Non, attendez, ne fuyez pas ! Sa notoriété internationale, il la doit d'être devenu champion du monde de football en 1998, tiens, dix ans après avoir quitté sa Nouvelle-Calédonie natale pour rejoindre le centre de formation du FC Nantes.
Car il se trouve que
Christian Karembeu est aussi un kanak, et cela, ça rend sa biographie vachement intéressante.
On découvre un homme profond, sincère, très humain. Élevé selon la coutume kanak, c'est un homme très attaché à son île et à ses racines culturelles. Il est pratiquement le seul de sa grande famille a être venu en France. le seul ? Non, son arrière-grand-père y avait été amené, longtemps avant lui, pour être exhibé au jardin d'acclimatation, lors de l'exposition coloniale de 1931 à Paris. C'est une raison suffisante pour refuser de chanter la Marseillaise lors des matchs internationaux, je trouve. Parce qu'à lire sa biographie, c'est l'histoire d'un peuple colonisé qu'on découvre, c'est-à-dire un peuple spolié et soumis par la force. Pourtant, on aurait beaucoup à apprendre de ces kanaks qui ont la tête si dure.