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sur 374 notes
Suivez-moi, je vous emmène à Kyoto, dîner dans un restaurant bien particulier. Une petite madeleine de Proust, ça vous tente ?

Malgré sa façade inhospitalière, le restaurant Kamogawa est animé et chaleureux. Nagare tient cet établissement avec sa fille, Koishi.

Outre les bons petits plats que l'on peut y déguster, on y trouve un bureau d'enquête pour le moins particulier : il aide les clients à retrouver une saveur perdue. Koishi consigne soigneusement chaque indice, chaque souvenir, et Nagare reproduit le plat en question.

« Mes parents dirigent un petit bar izakaya, donc on a toujours un exemplaire de la revue Ryori shunju à la maison. Votre publicité d'une ligne, « Nous retrouvons vos plats », m'intrigue depuis longtemps. »

Saveur de curry, miso ou encore matcha. Ce roman est une douceur pour les yeux et les papilles. Moi qui adore la cuisine asiatique, en plus, je vous jure que j'en ai eu l'eau à la bouche à chaque page. Tous ces plats avaient vraiment l'air succulents. L'aubergine ronde grillée au miso, par exemple ! Un petit conseil, à ne pas lire le ventre creux, sinon, c'est une torture. Et prévoyez un petit passage par le restaurant asiatique du coin, même si cela n'a rien à voir, cela apaisera votre envie de soja, gingembre et oignons frits.

Les Japonais partagent avec les Français ce goût pour la nourriture à la fois belle et délicieuse : pour qu'un plat soit réussi, il doit allier saveur et esthétisme. On retrouve bien ces deux facettes entre les pages de ce restaurant des recettes oubliées.

Avec une discrétion somme toute typiquement japonaise, chaque partie est consacrée à une personne en particulier et une recette. La construction est classique, chaque partie contenant deux chapitres, le premier relatif à la demande, et le second nous présentant le résultat. Cela peut paraître un peu rébarbatif, mais le roman est court, et on se laisse porter par la plume et les émotions.

Car « le restaurant des recettes oubliées » est un concentré d'émotions. Grâce aux personnages : singuliers, tendres, touchants ou parfois même agaçants. Hideji souhaite re-goûter le plat que sa femme, décédée depuis quinze ans, lui préparait autrefois. Nobuko, accompagnée de son amie Tae, est à la recherche d'un ragoût de boeuf dégusté il y a plus de cinquante ans, partagé avec son premier amour. Six personnages clés, six plats, six récits un brin philosophiques. Sous son apparence légère, le récit cache une émotion particulière. le passé et les souvenirs des protagonistes resurgissent, et c'est une véritable réflexion sur la vie que nous propose Hisashi.

La plume est poétique, légère, douce et positive. Mêlant l'art culinaire, les traditions et l'aspect social, l'auteur nous fait découvrir un Japon différent.

« -Je vous apporte le dess…euh, pardon, le mizugashi, se corrigea Koishi en posant un petit plateau rond sur le comptoir.
-En effet, les desserts appartiennent à la cuisine occidentale. Tu dois dire « mizugashi » lorsque tu sers des fruits en fin de repas japonais. »

On n'entre pas dans le détail, tout se fait par petites touches, couche après couche, comme dans un Nihonga. Au fil des chapitres, on observe la relation de Nagare avec sa fille, ils sont complices, complémentaires au sein du restaurant, et l'omniprésence de Kikuko, épouse et mère partie bien trop tôt, dépose une émotion bienveillante palpable dans les lieux.

J'ai oublié de vous parler du chat, Roupillon. Je vous laisse deviner pourquoi il se prénomme ainsi.

« le restaurant des recettes oubliées » est un roman original, plein de nostalgie, que je vous conseille chaudement. J'ai passé un très bon moment de lecture entre ses pages réconfortantes !

Si ce restaurant existait, quelle recette souhaiteriez-vous retrouver ? Et pour quelle raison ?

« Les relations humaines sont étranges. nous sommes destinés à rencontrer certaines personnes. C'est pour cela que nos clients nous trouvent sans la moindre difficulté. de même, ceux dont le destin est lié à nous arrivent ici sans problème. »

#Lerestaurantdesrecettesoubliées #HisashiKashiwai #Nami
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Avec une envie d'évasion, la couverture m'a tout de suite attirée. Je lis peu de romans japonais et j'avais peur que ce soit trop tourné vers la cuisine et des plats dont je ne me souviendra pas. J'avais aussi peur de me perdre dans ce format nouvelles.

Cette lecture est une belle surprise, les personnages sont attachants, la dynamique du livre est très intéressante et chaque histoire vaut la peine d'être lue. Un super moment de lecture !
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N'avez-vous jamais rêvé de déguster un plat qui vous a particulièrement marqué, mais dont la recette est oubliée ? C'est ce que propose un restaurant caché dans un petite ruelle de Kyoto. Ses propriétaires, Nagare Kamogawa et sa fille Koishi, enquêtent grâce aux bribes de souvenirs de leurs clients, pour retrouver les recettes de ces mets perdus.

Chaque client commande un plat spécifique, qui fait écho à son histoire personnelle. A l'instar de la madeleine de Proust, les saveurs et odeurs des plats « retrouvés » font resurgir les souvenirs du passé (parfois très lointains) et les émotions qui leur sont associées. Les descriptions des plats sont si détaillées que le lecteur à la sensation de humer les odeurs savoureuses qui s'en dégagent.

Hisashi Kashiwai nous offre un petit bijou d'histoires touchantes et une plongée dans la cuisine japonaise traditionnelle où quelques bouchées peuvent nous transformer à jamais.

Un roman délicieux, doux et poétique sur la nostalgie et le plaisir des sens (à lire de préférence le ventre plein).

Pour une immersion totale, je vous recommande de regarder le merveilleux film « Les délices de Tokyo » de Naomi Kawase. Si vous voulez prolonger l'expérience, vous pouvez lire la suite de ce livre disponible sous le titre « Le restaurant des recettes oubliées - deuxième service ».
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🍙"Je peux vous demander de remplir cette fiche ?"

🍛C'est ainsi que tout commence au restaurant Kamogawa.

🍝Au menu, de la douceur, de la nostalgie, un soupçon d'eau à la bouche et beaucoup d'amour.

🍣Dans une ruelle de Kyoto, le restaurant Kamogawa propose de reproduire les plats que leurs clients ont en mémoire mais dont ils n'ont plus la recette. L'enquête commence... Et grâce au talent de Nagare et Koishi ressurgissent les saveurs perdues...

🍤Si vous avez aimé Tant que le café est encore chaud, alors vous adorerez ce roman. Pour ma part, c'est un coup de coeur❤️

🍡C'est un roman gourmand, qui fait la part belle à la gastronomie japonaise. Tout au long de chaque histoire (5 en tout), Kashiwai décrit avec précision les aliments, les condiments, la façon de cuire tel ou tel produit pour arriver à un résultat particulier. C'est savoureux à lire et pour moi qui aime le Japon, ça m'a donné envie d'y retourner au plus vite pour goûter à tout ça. La vaisselle a également ses petits moments de gloire, et le tout aide à se plonger dans l'histoire et à sentir l'ambiance de ce petit restaurant.

🥟Je me suis attachée aux personnages, que ce soit à Nagare, le père un peu bougon, ou à Koishi, sa fille extravertie. Tout deux forment un duo d'enquêteurs qui fonctionne à merveille et qui assure le dynamisme de l'histoire. Les rencontres avec les clients et la découverte de leur histoire respective tiennent en alerte.... Et au final, en même temps qu'eux, par empathie, on se sent soulagé et léger.

🍚Mon seul regret ? Que l'auteur n'ait pas mis quelques recettes 😉

🍘Bref, une jolie lecture toute douce et fraîche comme une salade de fruits, à déguster sans modération ! 🌼
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Une véritable "vague" de douceur durant toute la lecture. Je n'ai quasiment pas pu le poser avant de l'avoir terminé.

Faites vous votre repas préféré, celui qui vous satisfait à chaque et une fois le ventre bien plein, installez-vous confortablement pour commencer ce livre.
Entrez dans ce restaurant particulier où père et fille vous aident à retrouver des plats qui vous ont marqués mais dont les recettes sont oubliées ou inconnues.
Mais s'agit-il simplement d'un plat ou de quelque chose de plus ancré en vous?

Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture. Pour ma part c'était un pur plaisir.
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Me voici en quête du restaurant Kamogawa. J'arrive devant un bâtiment qui ressemble davantage à une maison d'habitation qu'à un lieu de restauration. Je me décide quand même à ouvrir la porte et un chat vient se frotter à mes jambes. Une femme me salue et me demande qui je suis. 
"Je viens pour le bureau d'enquête" et c'est ainsi que je remets entre ses mains mon souhait : manger à nouveau les pâtes aux Knacki/gruyère de ma grand-mère. 

Chaque chapitre au menu du "Restaurant des recettes oubliées" est construit de la même façon : une personne arrive au restaurant avec un plat qu'il veut manger à nouveau (sa madeleine de Proust), les informations sont recueillies par Koishi qui dit à Nagare -son père- que ça ne va pas être facile, il part en quête, trouve les ingrédients et réalise la recette, le client déguste et se replonge dans ses souvenirs. 

Ce restaurant qui ne paye pas de mine m'a tout de suite fait penser à mon voyage au Japon. Nous nous étions rendus au lac Tazawa et cherchions un restaurant sur Google, celui-ci nous avait entraîné devant une maison dans un quartier résidentiel. Pas d'enseigne, aucune indication. Ma première impression avait été "non mais c'est pas un restaurant, Google s'est trompé", "t'es sûr qu'on peut rentrer, on va arriver chez des gens là". On est quand même rentré et on s'est retrouvé chez une petite mamie qui avait aménagé un restaurant dans sa maison. Autour de nous, des habitués qui étaient encore plus surpris que nous ! Les meilleurs ramens de ma vie !

Tout ça pour dire que ce livre propose une belle formule ; un voyage gustatif tout en douceur au pays du soleil levant.

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A Kyoto, dans une petite ruelle se trouve le restaurant "Kamogawa" tenu par Nagare - un ancien enquêteur (détail d'importance) , sa fille Koishi (qui n'est pas mariée, ce qui selon les personnages semble également être un détail d'importance… ) et Roupillon le chat (qui lui n'a aucune importance, mais quel nom adorable).

La particularité de ce restaurant ? Il ne fait aucune publicité, car le destin mène à lui les clients en quête d'un plat, lié à un souvenir (ou l'inverse).

Les chapitres reprennent systématiquement la même structure:
Un client arrive au restaurant, n'ose pas faire part de son souvenir, Koishi le lui arrache.
Le client parle d'un plat qu'il se souvient avoir mangé il y a fort longtemps (généralement lié à une affaire de coeur) et donne quelques maigres indices quant à sa composition.
Quelques jours plus tard, le client revient, on lui sert son plat - qui est délicieux - et Nagare lui raconte l'enquête qu'il a mené pour retrouver la recette.

Le souci majeur à mon sens de cette structure est que lorsque Nagare raconte son enquête, il la raconte au client, oui, mais également au lecteur: nous ne sommes que de distants spectateurs.
Or, l'enquête est LE point que je trouve intéressant dans ce roman…


(Bechdel:
Deux femmes au moins portent un nom: oui
Elles entretiennent au moins un dialogue entre elles: oui
Et y discutent d'autre chose que d'un ou des hommes: non, il n'est question que de mariage, de conjoints, etc)
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Le premier tome de “Le restaurant des recettes oubliées” de Hisachi Kashiwai a été une bonne mise en bouche pour le dévoreur de livres. Il s'apprête à goûter le “Deuxième service” que les éditions NAMI ont eu la gentillesse de lui envoyer.

Vue de l'extérieur, la petite bâtisse cachée dans les ruelles de Kyoto a une piètre apparence mais l'ambiance de ce restaurant familial est chaleureuse. Nagare et sa fille Koishi recréent les plats qui ont marqué la vie de leurs clients. Ils transforment les aliments pour donner du plaisir autour d'eux, c'est ça le coeur de la cuisine !

Nous suivons la famille Kamogawa sans oublier le chat Roupillon, dans leurs enquêtes culinaires comme si on était en train de regarder les épisodes d'une série. Les restaurateurs ont toujours deux semaines pour retrouver les saveurs d'autrefois.

Vous avez été plusieurs abonnés à me demander si ces tranches de vie n'étaient pas répétitives. Je réponds que non, le fait que l'histoire se répète ne m'a pas gêné. Au contraire, le découpage du texte apporte du rythme, renforce le caractère unique de chaque relation interpersonnelle. L'auteur japonais fait preuve d'une grande finesse quand il écrit le vague à l'âme ou qu'il fait rayonner la magie des souvenirs.
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Paie ta chronique.
J'ai lu ce petit bonbon japonais dès son arrivée à la bibliothèque. C'était le parfait timing.
Une publicité paraît dans un magazine culinaire. Elle promet de retrouver la recette de votre choix, la recette de votre madeleine de Proust. Elle mène à étrange restaurant au coeur de Kyoto, sans enseigne, tenu par un père et sa fille.
Composé de 6 parties de 2 chapitres chaque, ce livre nous présente 6 tranches de vie différentes les unes des autres, mais avec la même nostalgie pour leur recette oubliée.
Le père étant un ancien flic, il mène à chaque fois sa petite enquête et c'est tout un pan de leurs histoires personnelles qui ressurgit.

Alors on ne va pas se mentir, ça ne révolutionne absolument pas la littérature, mais dans le genre petite douceur, il se pose là. Il n'y a pas d'enjeux sociétaux comme avec "les délices de Tokyo" mais il est tout aussi délicieux à lire.
Et je ne suis pas étonnée de le savoir adapté en série TV!
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En commençant ce roman, je pensais qu'il s'agirait d'une histoire légère. Il en a été tout autre.

On découvre ce petit restaurant sans enseigne, qui ne souhaite pas communiquer ni se faire connaître dans une rue de Kyoto.

Nagare et Koishi sont les propriétaires du restaurant et ont un rôle bien distinct.
Nagare façonne les plats.
Koishi décrypte les demandes.

Leur rôle ? Retrouver des plats, des recettes oubliées, avec nostalgie, qui ont marqué les vies des différents personnages. Toujours dans une ambiance chaleureuse, ce sont les bras ouverts qu'ils accueillent les demandes.

On découvre 6 clients différents, 6 histoires, 6 plats, 6 envies et 6 finalités.

J'ai beaucoup aimé ce roman, court, mais qui reste tout de même poignant par les histoires antérieures contées.

Il faut admettre qu'il est très fort ce Nagare, pour retrouver les recettes oubliées.
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