Le sang de nos pères

D'un côté, un évêque 2.0 qui confesse via Telegram et dont la dernière ouaille s'avère être un criminel de guerre. de l'autre côté, un marginal croit voir un petit air de famille avec l'homme de foi. Entre eux, Mirko Viduka, le sulfureux détective privé de l'agence Mercury, engagé pour mener l'enquête. Or, ce dernier se trouve encombré d'un bracelet électronique, obligé de se faire suivre par une psy et, pour comble, son associé lui impose une nouvelle recrue pour l'assister.

J'ai eu la chance d'avoir découvert ce roman à ses débuts sur Scribay. Lorsque j'avais commencé à le lire, je m'étais dit "wow, c'est de la bonne !". J'avais apprécié le style de l'auteur : personnel, précis, noir. En lisant Adam Katib, on entre dans l'univers polar et littérature noire. On sent l'auteur à l'aise. Il apporte de sa touche personnelle en le mixant avec un autre univers : la Bande Dessinée. L'auteur ne le cache pas, que ce soit dans la couverture ou dans ses recommandations dans les groupes de lecture, il aime la BD policière ! Dans son roman, cela se sent : les scènes sont présentées comme des planches, avec les éléments nécessaires pour que le lecteur voie l'action, visualise l'ambiance, entende les sons, la musique de fond. Les onomatopées ne sont pas loin dans les scènes d'action (les Bang ! Pam ! Slurp ! Comme dans Comic Strip de Gainsbourg).

Enfin, c'est une bonne découverte que je recommanderai aux amateurs de littérature noire, aux nostalgiques de Philip Marlowe et autres détectives. Vous découvrirez un auteur avec un style à lui, des dialogues vivants, qui dépotent. Côté forme, j'aurais juste apprécié voir moins de références en note de bas de page, mais c'est une remarque très personnelle. Quoi qu'il en soit, cela ne vous empêchera pas d'apprécier cette intrigue assez originale qui dénonce en catimini les coupables des crimes contre l'humanité : soldats, mercenaires, commanditaires ou protecteurs.