Ouvrage original, c'est certain, qui est très agréable à lire, qui possède une fluidité naturelle.
Cependant, ces pages semblent surtout écrites par l'auteur pour lui-même et non à destination de lecteurs potentiels.
Ce n'est pas une critique, loin de là. Pour combien l'écriture a été le moyen d'exorciser des souvenirs pénibles afin de les regarder en face et ensuite d'espérer les laisser derrière soi.
Ce qui est différent ici, c'est que
Jean-Paul Kauffmann ne nous décrit pas son emprisonnement mais une période de quelques mois après sa libération où il a décidé de changer de paysage et d'acquérir une maison.
Il nous décrit son retour à la nature, son besoin de solitude (mais pas d'isolement) et la relation qu'il noue petit à petit avec « Les Tilleuls ».
Ce n'est pas déplaisant, c'est même reposant d'être dans la nature, même si ce n'est qu'à travers la lecture.
Le seul ennui, c'est qu'on se sent étranger à ce qui s'y passe, comme si l'auteur ne se parlait qu'à lui-même.