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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman expérimental
J'ai eu un mal fou à lire ce livre et je n'ai sans doute pas tout compris.
Cette oeuvre n'a rien à voir avec un roman traditionnel pas plus qu'elle ne ressemble à une chronique à la Nicolas Bouvier. Ce n'est pas un roman traditionnel car il n'y a pas de trame narrative sur laquelle s'appuyer ni de personnage principal auquel s'attacher. Le narrateur est plus un témoin qu'un protagoniste mais ce n'est pas non plus un guide fiable qui vous rassure en vous fournissant beaucoup d'explications. C'est donc un roman expérimental, une sorte de roman cubiste où apparaissent des fragments du quartier d'Asakusa dans les années 20. Air de piano, bribes d'une conversation, enseignes lumineuses, publicités déchirées défilent comme au cinéma. On découvre les théâtres, les cabarets, les restaurants, les parcs remplis de vagabonds, tout le petit peuple diurne et nocturne de ce Montmartre japonais: comédiens, prostituées, travestis, geishas, garçonnes, gamins abandonnés. Parfois la caméra s'attarde sur un personnage haut en couleur avant de passer à autre chose. Ainsi la jeune Yumiko qui accompagne le narrateur au début du livre, disparaît puis réapparaît comme dans une malle des Indes, toujours plus étrange. Ce que je retiens c'est l'énergie débordante du quartier mais aussi celle qu'il m'a fallu dépenser pour terminer cet ouvrage.
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Bienvenue à Asakusa (dans les années 30), quartier populaire de Tokyo où, la débrouille est maître mot.
Dans ce quartier si caractéristique ( qui m'a fait penser à plusieurs reprises à Barbès - Montmartre), on y trouve une population hétéroclite : mendiants, prostituées, gamins des rues, geishas, gangs...tout ça au milieu de la beauté de l'architecture et des temples traditionnels.

Dans ce récit, Kawabata relate sous forme de petites chroniques, les tranches de vie d'un quartier animé et parfois dangereux.

On va suivre quelques protagonistes dans différentes situations mais surtout dans leur quotidien.
La poésie de l'écriture atténue la dureté de la réalité pour cette population en pleine précarité.
Tout en sous entendu, l'auteur raconte les abus, l'enrôlement, la misère, la mort mais aussi le bruit, la musique, les spectacles qui animent le quartier.

En interpellant le lecteur directement ("cher lecteur"), Kawabata nous rappelle à notre rôle de voyeur, braquant les projecteurs sur le petit peuple.

La vie de ce quartier phare de Tokyo suit son cours et chaque jour qui recommence banalisé la vie à la dure.
Personne ne s'en plaint ni ne subit vraiment.
Parfois résignées, parfois revanchards, les personnes s'adaptent à la vie rude d'Asakusa.

Chronique de la vie quotidienne d'un quartier racontée à la manière d'un film faisant le focus sur un personnage à la fois.

Lentement, l'auteur décrit avec précision tout ce qui fait le quartier: nature, architecture, ambiance, odeurs...
Une sorte d'art contemplatif, douceâtre avec parfois quelques épines qui piquent et dérangent mais qui finalement ne pourraient pas être autrement sans quoi, on enlèverait le "charme" discret de ce quartier.

Kawabata ne cherche ni à embellir ni à alarmer dur ce qu'est ce quartier, il en fait juste " une chronique de la vie ordinaire".

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Je n'ai lu que très peu de livres de cet immense auteur japonais, ''La danseuse d'Izu'' que j'avais aimé, et ''Pays de neige'', peut-être son plus grand roman, dont j'avais beaucoup apprécié le lyrisme et la mélancolie. Mais là j'ai eu beaucoup de mal à suivre l'histoire que j'ai trouvé décousue et assez ennuyante. La trame est non linéaire, et on passe souvent d'un point de vu à un autre, l'histoire étant racontée à la première personne et également à la troisième personne sur plusieurs passages. J'ai parfois eu du mal à savoir qui parlait, les dialogues ayant été je pense mal découpés, et Kawabata fait énormément de digressions et de retours dans le temps pour raconter d'autres histoires ou parler d'autres personnages, ce qui m'a complètement fait perdre le fil globale de ces chroniques. Il s'agit là je crois de son premier roman, son style va bien évoluer par la suite, donc même si je n'ai pas vraiment aimé, ça ne me découragera pas pour autant de lire d'autres livres de cet auteur si emblématique de la solitude, de la mélancolie et de la mort.
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Ecrit en 1929-1930 par l'écrivain Japonais Yasunari Kawabata, prix Nobel de littérature 1968.

Ce roman est intéressant car doublement dépaysant, par le lieu et la date. Un petit travail d'investigation est nécessaire pour mieux le comprendre.
Le lieu, c'est Asakusa, un quartier de Tokyo, qui possède un Temple, qui voit passer des touristes, qui a subi un terrible tremblement de terre en 1923, et qui est habité par toutes sorte de petites gens, dont des prostituées et des artistes. Les très jeunes enfants apprennent très vite à se débrouiller dans ce quartier réputé comme "chaud" :
"Trois fillettes sont étendues par terre sur le trottoir, à leurs pieds et pleurent. Ils les font pleurer exprès. Pleurer, c'est ce qu'elles doivent faire, mais c'est celle qui pleure le mieux qui rapporte le plus d'argent."

Les chroniques, le roman est divisé en courts chapitres, se déroulent sur deux ans, 1929 et 1930, donc quelques années après le tremblement de terre, le narrateur y fait plusieurs fois allusion. A cette époque, les artistes du quartier introduisent de nouvelles danses "étrangères", comme le Charleston, en plus des représentations classiques. Les spectacles se "modernisent" pour attirer les spectateurs.

Le narrateur circule dans le quartier et rencontre toutes sortes de gens hauts en couleurs. Une jeune fille prénommée Yumiko revient plusieurs fois dans ses écrits. Mais le tout reste assez confus, le narrateur naviguant au gré de ses envies aussi bien dans le quartier que dans sa narration.

Un roman intéressant pour ce qu'il révèle de l'époque et du quartier mais écriture un peu embrouillée.
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Je suis passée à côté je crois….On sent la touche, la patte en formation de l'auteur dans ce premier livre, mais je ne suis pas parvenue m'imprégner de cette chronique. L'action est hachée, la présentation des différents personnages que l'on croise, sont superficiel…Voilà peut-être pourquoi on a l'impression de survoler l'histoire.
L'aspect intéressant est bien sur de voir l'ambiance de ce célèbre quartier traditionnel d'Asakusa dans les années 30…Que de misère .
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Son premier essai de roman « paru d'abord à partir de 1929, sous forme de chronique »… qui mêle des petits récits, comme l'histoire de Yumiko, interrompue par des notations fugaces (dans un style qui me rappelle un peu Virginia Woolf), des descriptions presque dignes d'un guide, puis, en avançant dans les chroniques, des tableaux de la société composite, étudiants, mendiants, prostituées, chanteuses ou danseuses russes sans un sou de ce quartier en marge, un monde à la Danzaï
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