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Mathieu de Lajartre (Traducteur)
EAN : 9782757822777
512 pages
Points (21/04/2011)
3.03/5   38 notes
Résumé :
Tanya Bigelow était une fillette très rangée lorsque le psychologue Alex Delaware l'a soignée pour des troubles obsessionnels. A dix-neuf ans, elle vient le revoir parce que sa tante et mère adoptive, Patty Bigelow, lui a avoué un crime sur son lit de mort. Delaware se souvient de Patty comme de quelqu'un qui n'aurait jamais pu commettre cette "chose terrible". Mais, pour apaiser Tanya, il décide d'enquêter et demande à son ami, l'inspecteur Milo Sturgis, de l'aider... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Ou comment se fâcher avec les fans de l'auteur.
Si, si, c'est possible.
Je commencerai donc par le point positif : les cinq cent cinq pages se lisent facilement. Pas d'aspérité, pas de difficultés. Je n'ai pas dévoré le livre non plus, justement parce que tout est trop lisse, et que pour quelqu'un d'aussi peu calme que moi, et bien j'avais l'impression de boire une eau chaude au lieu d'un café bien fort.
Oui, les personnages ont fini par m'énerver, m'agacer. Celui que j'ai préféré, c'est Milo Sturgis, sauf que l'on ne le voyait pas assez à mon goût. Il est un bon enquêteur, il a de l'humour, il est gay, vit en couple de la façon la plus ordinaire avec un médecin. Non, pas Alex Delaware, psy de son état, en couple avec Robin, ils ont une charmante bouledogue, Blanche.
Et là, boum, la mouche dans le lait, si j'ose dire : une ancienne patiente, devenue adulte, ressurgit à cause des confidences que sa mère adoptive lui a faite peu avant de mourir. Elle serait responsable de la mort de quelqu'un. Serait. Elle est morte avant d'en avoir dit plus.
Par moment, je me serai cru dans un mauvais polar, notamment avec toutes ses personnes qui refusent de répondre aux questions, qui tournent, qui biaisent, ses policiers qui, des années plut tôt, n'ont pas voulu, n'ont pas su mener des enquêtes à bien, toutes ses personnes qui se sont tues parce qu'elles pensaient que ce n'étaient pas si importants que cela de parler, et toutes celles qui ont parlé sans être entendues.
Plus qu'une enquête, il s'agit d'énormes problèmes familiaux. Prenons Patty, mère adoptive de Tanya : elle a adopté sa nièce parce que sa mère, soeur de Patty, la lui avait laissé, puis est morte dans un accident de moto. Les deux soeurs, qui avaient grandi au Nouveau-Mexique, avaient toutes deux étaient abusées par leur père. L'obsession de Patty, l'une d'elles, était d'assurer la sécurité financière de sa fille. Aussi a-t-elle veillé sur un vieil homme malade, chez qui elle et sa fille logeaient : économie... Elles ont ainsi croisé sa famille, un fils indifférent, qui aime toutes les femmes sauf la sienne dont il finit par divorcer, divorçant en même temps de son junkie de beau-frère. Au milieu, Kyle, leur fils, que l'on retrouve adulte. Il est de la même génération que Tanya, et ce surdoué se rapproche d'elle, via les réseaux sociaux, via leur passé commun aussi : deux enfants seuls, dans une grande maison, deux enfants dont les solitudes ne se sont pas rencontrées, deux enfants dont les mères biologiques n'étaient pas vraiment des mères - celle de Tanya en avait bien conscience. Quant aux pères...ils sont soient absents, soient maltraitants - quand ils n'ont pas l'impression de faire de leur mieux, c'est à dire de payer beaucoup, pour leur progéniture. Certains parviennent même à rentrer dans les trois catégories à la fois.
Alors oui, le volet psy est bien rédigé mais j'ai si peu apprécié ce livre que je n'ai pas envie de donner une seconde chance à son auteur.
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Jonathan Kellerman se lit sans déplaisir et... s'oublie facilement, c'est bien pour ça que j'ai relu ce livre parce que je me m'en souvenais plus. Je suis bon public comme bonne lectrice, mon spectre est large. Je pense qu'il y a un public pour tout (heureusement ou malheureusement, ça c'est un autre sujet). Kellerman, n'est donc pas mon auteur de prédilection mais je le lis avec plaisir pour me délasser (ce n'est pas péjoratif). C'est une écriture classique, fluide, simple, un peu "lisse" mais pourquoi pas. du politiquement correct avec une pincée d'incorrect juste ce qu'il faut (et pourquoi pas aussi....). Des personnages sympathiques, Delaware et Sturgis. Une bonne description de L.A., une psychologie crédible (il manquerait plus que ça de la part d'un psy....) des histoires policières qui se tiennent malgré parfois des faiblesses en cours de route et c'est parti ! pour une lecture tranquille et pas désagréable. Ici l'histoire n'est pas transcendante, j'en ai lu de meilleure chez Kellerman, voilà pourquoi je mets une étoile. A part ça j'aime bien Delaware parce qu'il a des origines indiennes, qu'il n'est pas technologiquement accro, qu'il aime les chiens et qu'il se débrouille bien en temps que psy. J'aime bien Sturgis parce que c'est un ours gay qui peut avoir un humour intéressant (comme quoi parfois on peut aimer des personnages pour des choses..... ). Bon ils ne sont pas trop torturés comme personnages (juste ce qu'il faut) ni comme enquêteurs (c'est reposant quand on aime les Hopkins, Parker et Bosh et les autres grands enquêteurs torturés du roman policier) Bien sûr tout ceci n'est que mon avis personnel et je conçois aussi que ce genre de lecture puisse en ennuyer plus d'un comme cela puisse en passionner d'autres....
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Parce qu'elle mène une vie chaotique, Lydia abandonne sa fille Tanya âgée de 3 ans devant le domicile de sa soeur Patty, la confiant à ses bons soins, avant d'aller mourir quelques années plus tard dans un accident de moto. Patty, infirmière très appréciée de ses patrons et des patients, a toujours vécu seule, n'a jamais eu ni compagnon ni enfants auxquels elle ne connaît rien, ce qui ne l'empêche pas d'aimer instantanément Tanya, qu'elle adopte après la mort de sa maman biologique.


Comme la vie n'est pas un long fleuve tranquille même à Hollywood, Patty décède prématurément d'un cancer fulgurant, après avoir avoué dans son dernier souffle à Tanya qu'elle a tué un homme. Qui ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ? Munie de cette confidence constituée de quelques mots, Tanya s'adresse à Alex Delaware, qui n'est pas psychologue pour uniquement gagner de l'argent - sinon il aurait été avocat - mais pour aider les autres, particulièrement Tanya qu'il a déjà reçue en consultation lorsque petite, elle souffrait de troubles obsessionnels compulsifs. Comme maman.


Et voilà Alex Delaware et Milo Sturgis lancés sur les traces du passé de Patty, qui a toujours offert l'apparence d'une professionnelle irréprochable, d'une mère aimante, soucieuse de mettre de l'argent de côté pour assurer la sécurité financière de sa fille. Mais quand on creuse, on finit toujours par trouver. le roman est long, constitué d'une minutieuse et lente enquête qui s'avère plus difficile que de remettre du dentifrice dans son tube. Jonathan Kellerman propose au lecteur une déambulation touristique dans tous les quartiers de Los Angeles où a vécu le couple mère-fille, à l'ombre des sycomores, jacarandas, citronniers dans le feuillage desquels gambadent des écureuils ou chantent des oiseaux moqueurs. Blanche, la chienne bouledogue d'Alex fait partie de toutes les balades.


Bien sûr, de fil en aiguille, Alex et Milo retracent la trajectoire étonnante d'une femme, bien sous tous rapports, qui jusqu'à sa mort, sous un vernis de perfection, a caché quelques secrets. Lesquels ? Roman agréable à lire, reposant, californien, Meurtre et obsession rappelle une fois encore qu'en plus d'être un romancier talentueux, Jonathan Kellerman est docteur en psychologie clinique pédiatrique, et que son expérience hospitalière irrigue ses intrigues, tout particulièrement dans cet opus, qui minimise les scènes violentes pour privilégier les relations humaines.
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Alex Delaware, psychologue, suivait Tanya Bigelow lorsqu'elle était enfant pour des troubles obsessionnels. C'est sa mère adoptive qui est aussi sa tante, Patty, qui avait contacté le psychologue peu après la mort de la mère de la petite Tanya. Tanya était une enfant très sage, une adorable enfant, mais elle avait des troubles du comportement dû à l'anxiété. Patty, elle aussi, vivait avec des troubles obsessionnels et l'enfant à comme qui dirait imitée sa mère adoptive. Mais les troubles du comportement devenaient de plus en plus importants pour la petite Tanya, c'est pour cela que Patty a souhaité que Tanya voit Alex Delaware. Tanya a donc été suivie plusieurs années par le psychologue.
Puis le temps a passé, Tanya a grandit et au fur et à mesure n'a plus été suivie par Alex Delaware, ses troubles s'en allant petit à petit.
Mais âgée de 19 ans, Tanya reprend contact avec Alex Delaware car sa mère adoptive, Patty, atteinte d'une grave maladie lui a avoué sur son lit de mort : « L'ai tué. Tout près. Sache-le. Sache ». Tanya est complètement apeurée, ne sait vers qui se diriger pour l'aider à comprendre et pense à Alex Delaware qui a bien connu Patty .
Tanya essaie de comprendre auprès d'Alex Delaware, « Tout près »…elle pense peut-être à un voisin, elle essaie de se souvenir des résidences où elle a vécu avec Patty depuis qu'elle l'a adopté et si un quelconque évènement s'était produit à l'époque. Ses souvenirs feront peut-être ressurgir quelque chose.
Depuis l'aveu de Patty, Tanya se pose beaucoup de questions. Est-ce qu'elle était une meurtrière ? Tout ça va rendre nerveuse Tanya, et ses troubles du comportement vont ressurgir eux aussi.
Pour apaiser Tanya, Alex Delaware, va enquêter et remonter le passé de Patty avec la complicité de son ami, l'Inspecteur Milo Sturgis.
Alex Delaware se souvient de Patty, et pour lui il est impossible qu'elle est tuée quelqu'un.
L'enquête va les mener sur des chemins qui n'aboutiront parfois à rien. Ils vont décortiquer les alentours des résidences où ont vécu Tanya et Patty. On va suivre pas à pas cette enquête qui nous emmènera aussi bien dans de beaux quartiers que dans les bas-fonds de Los Angeles. Tombés dans moultes impasses, nos 2 compères seront bientôt sur la piste de personnages aux comportements plutôt bizarres.
L'enquête en elle-même je vous laisse la découvrir, seulement Alex Delaware et Milo Sturgis vont avancer dans leur enquête lorsqu'un ancien voisin de Patty qu'ils venaient d'interroger est retrouvé mort quelques jours après leur passage.

J'ai aimé cette enquête, bien qu'il n'y ai rien de nouveau dans celle-ci. C'est un polar psychologique classique mais on s'attache aux personnages. A Tanya tout d'abord, on essaie de comprendre ses troubles obsessionnels, puis on s'attache aussi à Alex Delaware et Milo Sturgis qui vont tout faire et ne jamais lâcher l'enquête pour apaiser la vie de Tanya. On suit pas à pas chaque piste étudiée. Et ce qui est bien, c'est que nos 2 compères ne sont pas tout de suite sur les bonnes pistes, comme l'on peut avoir dans certains polars. Ils vont plus que patauger. On va découvrir le passé de Patty, elle n'a pas toujours vécu, avec Tanya, dans de beaux quartiers. Jonathan Kellerman est spécialiste de la psychologie enfantine, ce qui fait qu'on retrouve de bonnes analyses au cours de cette enquête. J'avais déjà lu d'autres livres de Kellerman que j'avais préféré à celui-ci, notamment Billy Straight. Donc j'ai aimé cette lecture même si cela reste un polar psychologique classique.


Lien : http://1erchapitre.over-blog..
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Je ne connaissais pas cet auteur. Lorsque je l'ai vu dans la boîte à livres de mon quartier, je me suis dit, pourquoi pas..

Le résumé m'avait conquise : l'enquête démarre à la suite d'une phrase prononcée sur son lit de mort, par le coupable.
Les enquêteurs, accompagnés d'un psychologue (d'ordinaire consultant sur des affaires de pédo-criminalité), partent de rien et vont aller de suppositions en découvertes pour apprendre ce qu'il s'est réellement passé et le pourquoi de cette confession.

Le côté psychologie est assez poussé, et l'enquête moins. Dommage !
C'est en regardant la fiche de l'auteur que j'ai lu qu'il avait fait des études de psychologie. Ceci explique cela.
A chaud, je m'étais dit que je poursuivrais bien la découverte de cet auteur.
Mais finalement, je n'en suis plus certaine.

Il ne s'agit pas de la première enquête menée par ce duo et j'ai parfois eu l'impression de ne rien comprendre à leurs dialogues car il y avait (vraisemblablement) des références aux enquêtes passées.

J'ai bien aimé les trait d'humour de l'inspecteur Biro.

Mots du livre : ptomaïne, anathème, gouge, avunculaire
-> vocabulaire assez riche, point positif

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Challenge USA
Challenge Mauvais Genres
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
- C'est du vrai bonheur comparé à ce que vit l'équipe antiterroriste. (A Petra :) Tu connais Eric Strahl, non ?
Petra sourit.
- Un peu.
- Je n'étais pas du voyage à Tel Aviv où il a arrêté ce connard de kamikaze, ce qui est une honte, j'ai des cousins à Jérusalem. Mais nous étions ensemble à Djakarta, et nous sommes allés à Bali et avons vu le carnage. Bref, fini les conneries, qu'attendez-vous de nous ?

- Dans un monde parfait, dit Petra, vous entrez et vous nous les sortez tous les deux vivants.

- Dans un monde parfait, j'essore le foie d'Oussama de son sang pendant qu'il trempe dans un bain d'acide et me regarde faire...
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Elle avait regardé mes diplômes et s'était assise au bord d'un fauteuil.
- J'en vois quelques-uns de traviole.
- Bienvenue au pays des tremblements de terre. Le sol travaille tout le temps.
....Elle avait arrangé sa serviette pour que le devant de celle-ci arrive au même niveau que le pied du fauteuil, m'avait demandé "je peux ?", puis, sans attendre ma réponse, elle s'était levée. Quand les cadres avaient été d'aplomb, elle avait regagné son fauteuil et joint les mains sur ses genoux.
(je mets cet extrait car j'ai oublié d'écrire que le sous-sujet du livre sous les TOC et c'est intéressant)
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 Je suis une mère qui se sent mal parce que son enfant a l’air de perdre le contrôle. Et je m’en rends responsable parce que j’ai besoin que tout soit prévisible et que tout le monde soit heureux. C’est aussi raisonnable que de vouloir la paix dans le monde.
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La plupart du temps, je pense avec une logique scientifique… qu’on me passe les données. Mais, dernièrement, je me suis mise à croire au monde spirituel parce que je la sens avec moi. Pas tout le temps, seulement à l’occasion, quand je suis seule. Je fais quelque chose et je la sens. Ce n’est probablement qu’un besoin émotionnel ; peut-être cela s’arrêtera-t-il le jour où je viendrai faire une vraie thérapie.
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Le Times vient de publier un de ses bouleversants reportages sur le fait qu’une peine de prison à vie pour meurtre signifie en réalité que le condamné va vivre, et que ce n’est donc pas si grave. Encore un peu et on serait de retour à l’époque bénie de la conditionnelle facile.
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