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Philippe Rouard (Traducteur)
EAN : 9782070339273
544 pages
Gallimard (11/10/2007)
3.72/5   30 notes
Résumé :
Portsmouth, 2002. Promu aux Crimes Graves, l'inspecteur Faraday a plus d'affaires à traiter, et beaucoup moins de temps pour observer les oiseaux sur la plage en compagnie de J-J, son fils sourd-muet. Il est vrai que sa ville mérite désormais le surnom de port du crime. Quand un gardien de prison connu pour sa brutalité est retrouvé assassiné chez lui, on pense à une vengeance de détenu. Mais à en croire son amant, l'irruption de trois anciens marins dans son bar, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
UN PASSE QUI NE PASSE PAS

Un gardien de prison assassiné, une bande de jeunes pillards de magasin, un ancien détenu se proclamant innocent du délit qui l'a expédié derrière les barreaux....Trois enquêtes menées par plusieurs binômes d'inspectrices et d'inspecteurs dirigés par Joe Faraday récemment arrivé au Département des Crimes Graves.

Ecrit durant la première décennie du siècle, ce roman policier se passe à Portsmouth et dans ses environs.

Il met en scène une Police qui devient scientifique, se barde de procédures (ce type de polar s'appelle, à ce qu'il paraît, policier de procédure), s'acharne à explorer toutes les lignes d'enquêtes ("lines of inquiries" autrement dit les pistes criminelles).

On suit donc en simultané du début à la fin le déroulement des différentes investigations.

Le passé du mort violemment passé à tabac remonte à la surface, mettant à jour un authentique salaud, notamment lors de son passage dans l'armée au moment de la guerre des Malouines ; un policier à l'ancienne, goûtant peu les "process" tente d'interdire une bonne fois pour toutes l'ascension d'un très jeune caïd ; un jeune flic puant de suffisance tente de faire plonger un taulard qui a connu le cerbère tordu ; une inspectrice est persécutée.

La vie personnelle des différents protagonistes s'emmêle fort habilement à l'enquête proprement dite donnant une vraie épaisseur aux personnages. Joe Faraday est une excellente invention romanesque. le récit est tenu "rênes courts" par l'auteur imposant ainsi un rythme suffisamment soutenu.

Ce très bon livre tient à la fois des romans de McBain et de son fameux 87ème, des séries britanniques policières récentes, notamment Vera, Shetland ou Happy Valley, en moins dur.

On passe un bon moment ce qui, par les temps qui courent, est bien agréable
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Je réserve les policiers à des périodes où je ne peux bouger normalement, quand la maladie attaque. J'avais repéré le livre sur un blog de lectrice. J'ai été ravie de faire connaissance avec faraday, je suis rentrée facilement dans sa vie, dans sa ville et dans son enquête. J'aime cette ambiance de l'Angleterre, ces ballades...J'ai suivi avec avidité cette enquête. Un bon moment passé avec cette histoire. par contre il faudra m'expliquer pourquoi j'ai commencé par la 4ème enquête....Il faut maintenant que je trouve : "disparu en mer, Coups sur coups, et les anges brisés de Somerstown." Je peux restée coincée un bon moment!
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Je poursuis avec un vif intérêt les enquêtes de l'inspecteur Faraday. Cette fois-ci, ce dernier est chargé de trouver le meurtrier d'un gardien de prison. En parallèle, un jeune délinquant sévit à Portsmouth et sème un troule grandissant.

Graham Hurley ne se contente pas de décrire le cheminement de l'enquête, il étudie attentivement les motivations de ses personnages, il scrute la ville de Portsmouth, ses couches sociales. Dans le cadre de roman, il analyse aussi les conséquences de la guerre des Malouines.

C'est un roman très riche, peut-être moins intense en émotions que "Les anges brisés de Somerstown", mais profond et prenant. le 5ème tome est déjà dans ma bibliothèque et attend d'être lu.
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Après Exocet de Jack Higgins, voici la guerre des Malouines de retour pour cette nouvelle lecture dans le cadre du défi God save the livre organisé par Antoni / passion livres. Enfin, pas tout à fait la guerre des Malouines ici au sens propre, mais les relations de la grande muette qui même vingt ans plus tard semble protéger un marin qui pourtant ne semble pas avoir été exemplaire... J'ai beaucoup aimé les parties sur la relation entre le père Joe Faraday et le filssourd, J.J., leur rapport à la nature (et aux oiseaux), les souvenirs de la femme/mère via ses photographies. Pour l'intrigue policière, il faut parfois se concentrer, avec tous les changements de point de vue (et d'histoire) d'un paragraphe à l'autre, on saute de l'enquête princpale aux relations entre flics ou à la poursuite du jeune délinquant... avec des personnages apelés tantôt par leur prénom, tantôt par leur nom, pour bien suivre au début, une "liste des personnages", un peu comme au théâtre, aurait été utile par moment...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les eaux de San Carlos, le 21 mai 1982

Tous ces exercices, cette longue attente, ces spé­culations non formulées : que ressent-on, comment faire face ? Et voilà que soudain c'était là.
La première bombe frappa la poupe. Adossé à la cloison du carré, il sentit le navire se soulever en tremblant puis se rasseoir. Le pont des hélicos, pensa-t-il. Il avait été de quart quelques heures plus tôt, sous un froid et brillant soleil d'hiver. Dans l'éclat brutal du néon qui éclairait le mess Delta Deux, il redressa la tête et ajusta ses lunettes antiflash en essayant de se figurer ce qui se passait là-haut.
«Second appareil. Rouge deux zéro», crépita la voix de l'officier de pont dans les haut-parleurs.
Les Skyhawks argentins allaient le plus souvent par paires. Il valait mieux se concentrer sur un seul bateau si l'on voulait augmenter ses chances de le couler. Le premier avait joliment frappé.
«À gauche toute ! À gauche toute !»
Le bâtiment gîtait furieusement, tandis que le commandant tentait de tromper la visée de l'Argentin. Puis éclatèrent la pétarade de champ de foire d'une mitrailleuse Oerliken et le soudain sifflement d'un départ de Seacat. L'incapacité des Seacat, même sur une cible fixe à trois milles nautiques, n'était plus à démontrer. Vous en lâchiez un à six cents mètres, et sa petite cervelle électronique vous faisait une embolie. Même le commandement le reconnaissait.
Le soudain rugissement du Skyhawk là-haut lui fit rentrer la tête dans les épaules. Il ferma les yeux et commença à compter, mais il n'était pas arrivé à deux que le carré explosait. Projeté en avant par le souffle, il eut un instant de lucidité totale avant que le monde ne se referme autour de lui. Il pensa à de petites choses. La longue lettre depuis longtemps promise, commencée le matin même et à laquelle il ne manquait que quelques lignes. Le pari pris avec un enseigne sur la date de leur retour au pays. Puis le corps de Warren à la dérive dans l'Atlantique Sud, quelle tristesse.
Partout de la fumée, et le bruit de l'eau fusant d'une conduite arrachée. Des cris et le fracas du métal contre le métal, tandis que les hommes forçaient à la barre à mine les gonds faussés des issues. Et aussi ces flammes léchant les bords déchiquetés d'un trou béant dans le plancher.
Sans y penser, il se palpa brièvement. Il était encore assourdi par la déflagration et, quand il retira sa main de son visage, elle était poisseuse de sang, mais il fut capable de se relever sans difficulté, et il avait la tête assez claire pour se rappeler les procédures d'urgence.
D'après le règlement, il devait retourner au poste de pilotage pour évaluer la situation. Mais il avait l'intime conviction que le bâtiment était fichu. Déjà, celui-ci accusait une forte bande. Bâbord ? Tribord ? Il ne pouvait le déterminer précisément, mais la fumée s'épaississait un peu plus chaque seconde et, à en juger par le grondement qui montait des cales, le feu se propageait vers l'armurerie des Seacat. Dans une telle situation, tout marin à moitié sensé oublierait l'évaluation de la situation pour se consacrer à une évacuation en bon ordre.
Il se mit à avancer sur les mains et les genoux, tra­quant l'air frais. Déjà la tôle chauffait et l'haleine brûlante que vomissait le trou dans le plancher le chassa vers ce qui restait du mess Delta Deux. Il avait le vague souvenir de trois autres hommes avec lui dans cet étroit espace. Où étaient-ils ?
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C'était un homme charmant et d'une courtoisie que Faraday avait depuis longtemps cessé d'associer au métier de policier. Il savait que Yates aussi l'avait remarqué. Tout disposé à rendre service, le bonhomme aurait pu être hôtelier dans un de ces discrets établissements, dont le mérite était d'adoucir les angles aigus de l'Empire.
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Mais le superintendant aimait bien secouer la cage de Faraday.
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