Au pays de Dieu

Entre deux best sellers, Douglas Kennedy nous propose dans « Au pays de Dieu » une immersion dans le monde du fondamentalisme chrétien chez l'oncle Sam. Sans jugement mais avec le recul nécessaire, Kennedy enquête, donne la parole et montre aussi les dérives de certains, le portrait des télévangélistes en étant un des exemples frappant. le voyage est en soi assez révélateur sur le pouvoir et l'attraction exercée par la religion. Certaines rencontres prêtent à sourire, d'autres à la réflexion d'autre encore à l'inquiétude . le pouvoir des croyances est en cela très bien décrit par Kennedy. A L'heure ou les fanatiques de toute obédience portent leur voix, « Au pays de Dieux » montre que le fanatisme religieux est un danger pour la démocratie et la liberté. Instructif.

Enquête dans la "Bible Belt"...
Je ne suis pas un fan (euphémisme) de Douglas Kennedy comme romancier (sauf Cet instant-là) J'en ai lu plusieurs que je n'ai pas du tout aimé. Pourtant ce livre-ci m'a tout à fait intéressé, on voyage avec lui dans ce Sud profond, les rencontres sont intéressants ou pittoresques, parfois plus inquiétantes. Quitte à voyager aux Etats-Unis je préfère le faire avec Bill Bryson (ce n'est pas Kerouac, mais il y a un tel plaisir de lecture !), mais Douglas Kennedy s'avère un bien agréable compagnon de voyage.

Avant d'écrire des romans à succès, Douglas Kennedy a globe-trotté ici et là pour commettre, avec une touche toute personnelle d'humanité et d'humour distancé, quelques récits documentaires sur l'Egypte, sur l'argent, .

"Au pays de Dieu" est un road movie à la rencontre de différentes églises évangélistes aux quatre coins des Etats-Unis, qui nous fait découvrir cette approche ultra-communautariste de la religion (eh oui il y a une église pour les motards!!), et à travers elle l'étendue et les contraidctions des valeurs américaines.

Instructif et rigolo.

Douglas Kennedy nous conduit dans le supermarché des religions chrétiennes à travers les États du sud des USA.
Certes, qui n'a jamais vu , à la télévision des télé évangélistes enflammés pour prêcher la parole de Jésus.
Mais delà, imaginer que la la religion chrétienne soit devenue un business, créant des fous de Dieu , capables d'entrer en transes peut paraître outrancière, car rappelant les extrémistes d'autres religions.
Et ce qui est choquant, c'est que certains hommes politiques adhèrent avec passion à ces discours, qui risquent de les entraîner dans un manque de clairvoyance quant à leurs décisions politiques.
Un livre intéressant bien différent des romans de cet auteur.

Ce livre date un peu mais reste d'actualité et aide à comprendre l'Amérique profonde, celle de la « Bible Belt » qui reste profondément sudiste. Douglas Kennedy a écrit ce récit de voyage avant de se consacrer entièrement au roman et son style très vivant me donne envie d'en lire un peu plus, on m'a fortement conseillé "Les charmes discrets de la vie conjugale".

Kennedy n'est pas pratiquant et ne va jamais faire croire à ses interlocuteurs qu'il est de leur bord mais il ne critique jamais, respecte leur foi et tente de donner des éléments de décryptage. La pensée est globalement assez manichéenne : il y a les bons qui connaissent Jésus et les autres. Les Elus connaîtront la vie éternelle, les autres seront damnés. Par contre, depuis 2000 ans, Jésus a du apprendre l'anglais et le parler avec l'accent sudiste car il recrute fort dans le coin !

Le livre commence très fort, avec le témoignage de Cathy qui milite aux Fondamentalistes anonymes après avoir réussi à échapper aux Témoins de Jehovah. le mécanisme est fort bien décrit, c'est la théorie du complot permanent qui vise les membres de la communauté. Cependant, les différents témoignages sont ceux de chrétiens convaincus d'avoir été appelés par Jésus ; quand une communauté est un peu louche, elle est identifiée comme sectaire et plutôt rejetée par les institutions. Les rencontres nous permettent de découvrir aussi bien des télévangélistes bien installés et brassant des millions que des prêcheurs ambulants ou des petites communautés bien pauvres. On découvre le nombre de chaines de radios et de télés chrétiennes et la diversité des communautés, avec des chanteurs de heavy metal chrétien, un pasteur motard ou un ancien taulard devenu pasteur et qui se consacre aux détenus des couloirs de la mort. Baptistes, pentecôtistes, églises locales fédérées par « l'Eglise du Christ », on a toutes les nuances du fondamentalisme, certains ne veulent pas de musique pendant les offices, d'autres sont plus laxistes.

Il s'agit aussi d'un business dont le but premier est d'évangéliser le pays et de diffuser la parole du Christ, les appels au don sont omniprésents et si certains piochent dans la caisse ou évangélisent dans la position du missionnaire, la plupart des interlocuteurs sont sincères et entièrement dévoués.

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Le pays de Dieu est ce qu'on appelle aux Etats-Unis, l'ensemble des états du Sud regroupés sous le surnom de "Christian belt". Là, la foi y est demeurée vivace, intransigeante et parfois fondamentaliste...et on y vote Bush, l'horreur absolue!
Douglas Kennedy qui se déclare juif new-yorkais entreprend une enquête sur les lieux. L'ennui c'est qu'elle n'a pas grand chose de réellement journalistique j'entends par là d'objectif.
Bien sûr, Kennedy nous décrit ses rencontres insolites : les anciens taulards mafieux reconvertis dans le religieux, les rockers chevelus fans de heavy metal qui chantent leur amour pour Jesus, les télé-évangélistes cupides, cyniques ou exaltés, les pasteurs suscitant des guérisons miraculeuses et j'en passe.
Il rend assez bien l'impression étrange que lui donne tout un petit peuple transfiguré par la foi, parlant en langues ou saisi de transes emporté qu'il est par un christianisme émotionnel.
Il nous amène même jusque dans le couloir de la mort d'un pénitencier pour y découvrir le Christ toujours présent.
Un livre qui aurait pu être passionnant si l'auteur avait pu se départir d'un ton condescendant pour ne pas dire méprisant vis à vis des personnes qu'il rencontre. M. Kennedy manque d'indulgence, se montre sectaire dans son athéisme proclamé haut et fort. A ce point cela relève du religieux inversé! Il va même jusqu'à mettre dans le même sac fondamentalisme chrétien et musulman. Que nous sachions , on n'a encore jamais vu de fondamentaliste chrétien s'entourer le corps d'une ceinture de bombes pour aller se faire sauter dans une foule de passants innocents , ni s'emparer d'un avion pour se jeter contre des tours au Qatar ou en Arabie Saoudite. Il faut savoir raison garder et ce genre de comparaison n'est pas raison, tant s'en faut...
En un mot , M. Kennedy manque singulièrement de charité chrétienne, mais il faut être déraisonnable pour en rechercher chez un athée militant !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/

Une lecture agréable... mais je suis quand-même un peu restée sur ma faim...

Il n'est pas allé au fond des choses, à chaque fois qu'il arrivait à approcher certains groupes ou personnes, il prenait ses jambes à son coup! Ça en devenait lassant....