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3,71

sur 1681 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En ce moment j'ai les insomnies qui me bercent la fatigue de ces derniers mois, accumulée au fil d'une expérience à la con crucifiée au rang des petits bites d'un romantisme déchu…Je me meurs à petit sommeil, je m'endors tranquilou une pensée au deux dans ta culotte, oui madame, faut savoir se faire du bien avant de rouler des pelles à Morphée… Et puis un jour tu te réveilles de tes songes, t'as 34 piges et tu te rends compte que tu es devenu un monsieur, tu ne sais pas comment t'as pu en arriver là, mais la différence est flagrante surtout quand tu te mets à dire souvent :


« Je te l'avais bien dit… »

signe d'une putain de maturité bon enfant qui pousse tes rêves de gamin dans le caniveau de ta vie que tu mènes comme ça vient, alors tu t'efforces avec toute la naïveté qu'il te reste à faire durer le plaisir dans ce monde qui t'échappe, t'essaierais bien d'y dompter quelques démons avec la sagesse cumulé au fil de la jeunesse qui s'estompe au prix de quelques rides, tes cheveux qui s'en vont faire un tour au pays de la calvitie à mettre au compte des pertes et complexes à la con qui te bonifient ta tronche de cul avec les années qui passent…

T'es plus enclin à aider ton prochain, par quelques petits conseils avisés, t'as la paternité qui te démange l'entre jambes, il y a encore quelques années tu t'en branlais de tout ça, t'y connaissais que dalle en conseils avisés, l'égoïsme au bout de l'orgasme qui dans un mouvement de va et vient filait tout droit au fond de la poubelle bien calé entre deux mouchoirs qui n'avaient rien demandé , à part t'essuyer le nez qui coule… tu n'aspirais qu'à vivre dans la passion éphémère d'une vie à deux, avec amour et baise, dans la joie et l'euphorie d'une insouciance bandante de solitude…

Et puis un jour, t'as un petit cul qui se roule devant tes yeux, un petit cul d'amour à surveiller plus que de raison, t'as l'inquiétude qui te fronce les sourcils, tu fais ta grosse voix, tu donnerais ta misérable vie pour ce petit machin aux accents de bébé qui t'appelle Papa, l'émotion au coin des yeux, mouillés par cette poussière de misère qui te tombe sur la gueule comme cette jolie chose qui égaye ta vie de sourires et de rires…

Souvent tu te surprends à la regarder, fier de ce bout de femme qui crie ton non de papa après un cauchemar, qui te fais des bisous, des câlins et qui te réclame de l'amour à n'en plus finir… t'y plonge sans hésiter mais quand c'est Non ?

« Quand c'est non c'est non » de sa petite voix douillette qu'on n'y plongerait de bonheur les yeux fermés…

« Viens papa, viens, papa viens euhhhh, allez papa… »

C'est passé tellement vite que l'on oublie parfois que c'était toi cet enfant, aujourd'hui c'est elle…

C'est chiant l'insomnie de début de nuit, tu te retournes l'ennui de gauche à droite, tu soupires parce que t'es mort de fatigue mais il n'y a rien à faire, t'as les yeux grand ouverts à ruminer tes malheurs plutôt que de sourire de bonheur, ça cogite dur, mais laissez moi dormir bande de futilités à la con, laissez moi rêver jusqu'au petit matin, et déjà le réveil qui braille tes yeux dans cul gonflés par les effluves d'un manque de sommeil certain, faudrait peut-être y aller mollo sur le coca le soir venu, et te foutre à l'adulterie de sa mère, qui t'ennuie certainement mais dont tu ne peux pas échapper, faudrait penser à se relativiser les soucis gangrénés par la morosité qui de ses petits bras t'enveloppe d'une réalité à l'angélisme révoqué pour cause de responsabilités qui font chier, t'aurais bien autre chose à foutre que de câliner miss aigri, allez c'est lundi fous toi un coup de pied au cul, chatouille toi la bonne humeur, souris un peu, je ne sais pas moi, imagine deux nichons tapant la discute avec ta bite au coin de ta libido en berne, ça redonne le sourire à n'importe quelle cerveau reptilien ces conneries, faut pas se laisser abuser par l'ambiance du monde des adultes trop occupés à pleurnicher qu'à profiter des charmes discrets de la vie conjugale parfois trop cruels pour des grands enfants comme nous…

A plus les copains

Excellent bouquin…
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Je ne connaissais pas la plume de douglas kennedy. Je me suis donc attaquée à ce pavé. Au bout de 50 pages, j'ai eu la bougeotte. J'ai fait une pause. Puis finalement quand je l'ai repris hop je n'ai pas lâché.
Oui il y a des longueurs. Oui on se perd dans les décors du Maine. Oui si on est pas très branchée politique américaine, ça peut sembler long. Mais ça vaut la peine de s'accrocher.
Pour Hannah d'abord donc on découvre sa vie de ses 20 ans à ses 50 piges. Dans une première partie du roman on fait la connaissance d'Hannah une étudiante en lettres qui a des parents universitaires aux caractères bien trempés. le papa est plutôt du genre à monter sur les barricades pour défendre ses convictions et la mère plus autoritaire tu meurs. Hannah est une jeune fille bien. Elle tombe amoureuse de Dan étudiant en médecine et finit par l'épouser très jeune. Voilà de quoi décevoir les ambitions de ses parents. Un bébé arrive. Les débuts de médecin de Dan dans un coin paumé. Pas facile. Hannah a tendance à se sacrifier, à passer en dernier. Trop gentille je vous dis. Surtout que Dan n'est pas des mecs les plus sympas. Ambitieux, nombriliste. Pas du genre à changer une couche. Bref lui je ne peux pas l'encadrer dès le début. Pas franc du collier en plus. Et puis, un jour, Hannah héberge Tobby en l'absence de son mari. Bien évidemment elle craque pour lui, miroir aux alouettes. Coup de canif dans le contrat de mariage. Mais Tobby n'est pas celui qu'elle croit et l'exploite et la pousse à commettre un délit.
30 ans passent. le secret bien enfoui et emmitouflé de remords dans la tête d'Hannah. Jusqu'au jour où boum. une bombe est lancée le jour où lizzie la fille d'hannah disparait. Tout s'emballe et hannah se prend son ancienne histoire en pleine figure tel un boomerang.
Hannah et margy sa fidèle amie restent chouettes. Comme prévu, Dan se conduit comme un nul.
Tout ça pour dire que mine de rien, Douglas kennedy m'a fait passé un bon moment. Déroutant parfois mais très prenant au dernier tiers du roman.
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Une fois de plus, j'ai été très séduite par l'écriture de Douglas Kennedy. le livre est séparé en 2 parties.
1ère partie: on découvre la vie d'Hannah, une jeune femme qui rêve de partir à Paris et de devenir professeur. Ses plans sont compromis lorsqu'elle rencontre Dan, un étudiant en médecine, et qu'elle tombe enceinte de leur fil Jeffrey.
J'ai trouvé les 200 premières pages remplies de longueurs. L'histoire est intéressante, mais les éléments mettent beaucoup de temps à ce mettre en place, et les passages sur la politique et les révoltes des années 70 au états-unis alourdissent un peu trop le récit.
2ème partie: Entre cette partie et la précédente, l'auteur fait un bond de 30 ans en avant. On retrouve Hannah, la cinquantaine, qui va voir sa vie basculer à cause d'évènement nouveaux, mais aussi des faits passés qui referont surface...
Dans cette seconde partie, on retrouve une héroïne différente, plus affirmée et surtout moins de digressions inutiles.
J'ai aimé voir "l'évolution d'une vie". Ce roman m'a bien souvent rappelé "A la poursuite du bonheur" du même auteur que j'avais adoré.
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Pour le coup, c'est une véritable découverte littéraire. J'en avais beaucoup entendu parler, mais sans trop avoir envie de m'y plonger. Dommage, j'aurais découvert le style de Douglas Kennedy bien avant mes 40 ans.

Pour sa mère, Hannah Buchan est une vraie déception. À vingt ans, au lieu d'avoir une vie trépidante d'émotions, de voyages et de combats sociaux dans les années soixante-dix, elle n'a d'autre ambition que d'épouser son petit ami médecin et de fonder une famille.

Installée dans une petite ville du Maine, Hannah goûte aux charmes très discrets de la vie conjugale. Survient alors un ami « engagé » de son père. Hannah va se rendre complice d'un grave délit.

Trente ans plus tard, son erreur du passé et d'autres événements vont se chevaucher et sa vie tranquille va exploser.
A travers ce roman, Douglas Kennedy nous parle de l'Amérique, de sa mutation et de ses contradictions.

Douglas Kennedy a un pouvoir de narration extraordinaire.
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Ah, pour être discrets, ils le sont, ces fameux charmes ! En tout cas, pour Hannah, étudiante brillante mais trop sage, qui, à vingt ans, se jette dans le mariage avec un étudiant en médecine, bien sous tous rapports, sérieux, pondéré, le contraire de ses parents, en somme, père universitaire brillant et agitateur, mère artiste fantasque et surtout manipulatrice. Famille à fuir, si l'on veut se préserver.
Mariage trop rapide donc, suivi d'une maternité arrivant trop tôt et d'un enlisement dans un bled paumé du Maine, où Monsieur assure l'interim d'un cabinet médical, pendant que Madame se débat avec tous les problèmes du quotidien : agencement en catastrophe de l'appartement familial, gestion d'un bébé hurleur, et petit boulot, pas spécialement enrichissant, à la bibliothèque du coin, histoire d'échapper pendant quelques heures à la routine d'une vie de bobonne !
C'est dans ces circonstances favorables qu'Hannah se laisse embringuer dans une aventure de quelques jours qui va l'entraîner plus loin, beaucoup plus loin qu'elle ne l'imaginait, en vérité beaucoup trop loin à son corps défendant !
Ce qu'elle aura tout loisir de regretter trente ans plus tard, lorsque la bombe de son erreur de jeunesse va lui exploser en pleine figure, foutre en l'air son existence et remettre en question toutes les certitudes qu'elle avait acquises !
D'une plume alerte et agréable, Douglas Kennedy nous conte les déboires d'Hannah envers qui il éprouve une évidente sympathie qu'il sait nous faire partager.
Il épingle avec ironie et jubilation les travers de l'Amérique de l'époque W. Bush, confite dans un excès de religiosité aboutissant à de véritables aberrations et met en valeur l'inanité des existences exclusivement basées sur la quête du bien être matériel.
Certes, l'ensemble peut paraître un peu convenu et manquer de véritable substance critique vis à vis de l'american way of life. Mais ne chicanons pas trop, si l'auteur ne fait pas voler en éclats ce modèle frelaté, pour autant il sait l'écorner avec talent en nous brossant un tableau réjouissant de férocité.
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J'aime beaucoup Douglas Kennedy. Son excellent thriller Piège Nuptial m'avais fait forte impression et son roman la poursuite du bonheur m'avais tellement émue que je ne pouvais en rester là avec cet auteur. C'est pourquoi je me suis laissée tenter par les charmes discrets de la vie conjugale. Et une fois encore je n'est pas été déçue.Kennedy m'a transporte dans ce roman et j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre Hannah cette femme authentique et courageuse qui va devoir se battre contre les valeurs puritaines de l'Amérique et assumer jusqu'au bout ses choix et ses erreurs. L'auteur dépeint avec beaucoup de réalisme les relations familiales et la société américaine bien pensante qui dénonce d'ailleurs, et réussit à nous toucher. Une belle réussite !
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Comme souvent il s'agit là d'un "page turner" efficace. Deux époques (67-72) et 2002-2004 ; un même couple Hannah et Dan. Ils ont décidé de se marier jeunes, à contre courant de leur génération. Hannah trompe Dan avec un activiste politique, qui la séduit puis lui fait du chantage pour qu'elle le fasse passer au Canada car il est recherché. Trente ans plus tard cette affaire revient sur le devant de la scène médiatique, par une série de circonstances étonnantes. Entre temps, l'opinion publique est aux "born again christians", l'ancien révolutionnaire devenu l'un d'entre eux. le couple Hannah-Dan bat de l'aile, sans qu'ils en aient conscience. Leurs enfants, adultes, sont source de déception et d'inquiétude (notamment leur fille Lizzie qui, brillante professionnelle des affaires, disparaît après une crise nerveuse). Tout est bien ficelé, le style toujours aussi plat mais plaisir de lecture assuré.
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J'ai d'abord été un peu surpris et déçu par ce roman qui comporte quelques longueurs mais au final, je trouve que c'est un très bon livre, avec une bonne histoire et des personnages attachants et bien campés.

La première partie se déroule vers 1970 et s'attache à Hannah Latham, fille d'intellectuels progressistes. Contrairement à ses parents, Hannah est plutôt conformiste et se marie très jeune avec Dan Buchan, étudiant en médecine plutôt falot. La carrière de Dan les amène à passer un an au fin fond du Maine, dans une bourgade où Hannah s'ennuie ferme. Lors d'une absence de son mari, Hannah héberge Tobias Judson, un jeune activiste, étudiant recommandé par son père. Hannah est un peu éblouie par ce brillant interlocuteur qui la valorise, lui donne confiance en elle et une brève passion se déclenche, vite interrompue car Tobias doit fuir, suspecté par le FBI.

On retrouve Hannah en 2003, 30 ans plus tard, installée à Portland, toujours dans le Maine. Hannah enseigne, Dan est chef du service de chirurgie orthopédique, leurs enfants sont l'un dans le Connecticut, l'autre à Boston. Alors que la famille est plutôt libérale et démocrate, leur fils Jeff est un réac de choc anti-avortement marié à une grenouille de bénitier (si cela se dit aussi pour les évangélistes) encore plus sectaire ; leur fille Lizzie mène une brillante carrière dans la finance.

Cette belle famille américaine va exploser avec 2 évènements concomitants : un pétage de plombs carabiné de Lizzie qui disparaît après une rupture compliquée et le retour de Tobias Judson ; c'est là que le roman prend vraiment sa dimension et devient passionnant.

L'as de la finance est une fille pas si sûre d'elle, embringuée dans des histoires de couple compliquées. Sa dernière histoire se termine par un avortement suivi d'un harcèlement hystérique avant qu'elle disparaisse sans laisser de traces ; on va bien entendu évoquer toutes les possibilités, même les plus lugubres. Et comme si cela ne suffisait pas pour secouer la famille, voilà que Tobias Judson, devenu un bigot qui prêche à la radio, publie ses mémoires où il raconte à sa manière sa rencontre avec Hannah et sa fuite au Canada. Hannah voit tout exploser en vol mais va faire face avec courage et panache.

Le roman nous offre de beaux portraits de femmes, Hannah et son amie Margy, mais aussi une charge réjouissante et décapante contre l'Amérique bien pensante, patriote, bigote et parfaitement réactionnaire du règne de George W Bush.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Hannah Buchan mène une vie des plus ordinaires dans l'Amérique des années 70 : mariée jeune à un médecin, mère au foyer bien intégrée socialement dans une ville du fin fond du Maine. Rien de bien excitant à l'horizon, jusqu'à ce que frappe à sa porte un vieil ami de son père en quête d'aide. Trente ans plus tard, cet évènement va lui revenir en pleine figure provoquant l'effondrement de son monde si parfait.

Première fois que je lis Douglas Kennedy et je ne suis pas déçue de cette lecture, qui mêle social, politique et un brin de thriller psychologique. Sans être menée tambour battant, Kennedy mène son intrigue en posant tous les acteurs, apparemment sans liens les uns avec les autres jusqu'à ce que... J'ai beaucoup aimé cette plongée dans l'Amérique bien pensante des années 70. J'ai appris beaucoup de choses sur cette période et ai accroché à la plume de Kennedy, que je pensais, à tord, écrivain de roman l'eau de rose. Je suis ravie de m'être trompée sur son compte et je reviendrai sans doute vers lui pour d'autres découvertes.
La voix de la lectrice colle parfaitement à l'ambiance que je me fais du roman: calme, posée et douce, presque relaxante mais qui sait hausser le ton quand l'intrigue s'en ressent. Une belle découverte audio.
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Quoi de plus sympa – en ces temps de pandémie et donc de semi-confinement – que de reprendre au fond de sa bibliothèque un des premiers romans de Douglas Kennedy ???

Édité chez Belfond il y a quinze ans, il demeure un de mes préférés, juste après « La poursuite du bonheur » (et probablement un de ses meilleurs à mon humble avis !) Avis qui n'engage d'ailleurs que ma personne, je tiens à le préciser …

Hannah, fille unique de « soixante-huitards » n'a pas eu une enfance facile, entre un père politiquement actif (et coureur de jupons) et une mère mégalo, extrêmement exigeante et jalouse de sa propre fille. Elle épousera très jeune Dan Buchan (futur médecin dont elle aura deux enfants) afin de les fuir et de se réfugier dans une douceur de vivre – qui finalement ne ressemblera pas du tout à ce qu'elle espérait …

Entre 1969 et 2003, la vie se chargera de prouver à notre idéaliste Hannah que les relations conjugales et maternelles sont bien loin d'être aussi paisibles et idylliques qu'elle l'aurait imaginé. Que la nature humaine peut aisément se révéler vile, lâche, hypocrite et mesquine. Qu'il y a souvent un fossé énorme entre une existence de rêve et la routine quotidienne … Et qu'il est parfois même particulièrement compliqué d'être en totale harmonie avec les êtres les plus chers … Bref, qu'on ne réussit pas toujours à faire mieux que ses géniteurs …

Du bon Douglas Kennedy, une sensibilité à fleur de peau doublée d'un talent littéraire incontestable, qui furent longtemps sa marque de fabrique (mais dont il semble s'être un tantinet départi ces dernières années … dommage …) En tout cas celui-ci fut et demeure un beau coup de coeur !
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