Beauté, tome 1 : Désirs exaucés

Comme souvent, les titres de Hubert fonctionnent sur moi. Les personnages bénéficient d'une écriture aux petits oignons et surtout, il y a toujours cette thématique de l'identité, de la famille, de la représentation.
Beauté ne déroge donc pas à la règle.
Le paraitre, la futilité des guerres, l'égo de l'homme et sa faculté de mettre sa masculinité en priorité.
Le titre est complètement dans l'ère du temps et semble encore plus d'actualité avec l'époque actuelle.

L'histoire de Morue pourrait être celle d'un vrai conte, mais un conte cruel sur la malédiction de la beauté parfaite. Morue, petite paysanne, souffre de sa laideur et des moqueries, et souhaite plus que tout devenir belle. Son souhait sera exaucé par une fée qui donne l'illusion aux autres que Morue est la plus belle femme du royaume, devenant Beauté, mais, très vite, elle se rendra compte qu'attirer les regards, le désir des hommes et la jalousie peut devenir un encore plus grand fardeau.

J'ai trouvé cette histoire vraiment bien car il y a plusieurs réflexions menées par les auteurs, tout en reprenant le schéma traditionnel d'un conte de fées : l'importance donnée et les jugements fondés sur les apparences (beauté comme laideur), le conditionnement psychologique dont il faut se défaire (il faut du temps à Morue pour intégrer sa beauté aux yeux des autres et sa nouvelle condition sociale) ou encore la naissance de la vanité (le prince et la vie que Beauté convoitait ne lui suffisent plus car elle pense mériter mieux). Partout où elle passe, Beauté sème folie ou malheur, et pourrait bien déclencher une guerre !

Je dois dire que lorsque j'ai emprunté cette BD à la bibliothèque, c'est plus parce qu'elle m'intriguait qu'autre chose. Je n'étais pas forcément convaincue par le dessin ou par l'histoire.

Maintenant que je l'ai lu, je dois dire qu'elle m'intrigue encore plus ! Nous suivons Morue la paysanne qui devient la reine Beauté grâce à la fée Mab. Mais même si au départ cette beauté semble résoudre tout ses problèmes, petit à petit force est de constater qu'un destin souvent funeste attend souvent les personnes dans son entourage...
Ce qui pourrait au départ apparaître comme une apologie de la beauté se transforme petit à petit en discussion philosophique dont le sujet pourrait être : la beauté amène-t-elle vraiment le bonheur ?

L'histoire est donc finalement assez prenante, et on suit bien les illustrations, qui sont dans un style un peu différents de mes habitudes, mais dans ce cas c'est sympa un peu de changement.

J'ai très envie de découvrir la suite...

Une bande dessinée en apparence toute mignonnette par les dessins et par la forme : dessins simples, couleurs vives et chaudes et une histoire sous forme de conte de fées.

Cependant, il ne faut pas s'y tromper, cette réécriture de conte de fées est violente et cruelle, certainement pas à mettre dans les mains des petits.

Morue, jeune fille laide demande à la fée qu'elle a délivré d'un mauvais sort de lui donner la beauté. Départ classique de conte.
Evidemment, le revers de la médaille, c'est qu'elle n'est pas belle mais est la beauté incarnée pour chaque homme qui la regarde et ne peut s'empêcher de la convoiter.
Le scénariste démontre encore une fois que les cadeaux des fées sont toujours empoisonnés.
Et la pauvre Morue, pas très futée au début de la trilogie, en fait amèrement les frais.

Je l'abord emprunté pour sa beauté graphique.
J'ai été happée par la palette de couleurs utilisée par les Kerascoët, d'une grande cohérence et qui donne à certaines vignettes l'aspect de mini-tableaux.
J'ai ensuite beaucoup apprécié l'humour noir de l'intrigue, l'enchaînement presque inévitable des mésaventures de Morue.
Mon regret : cela s'est fini trop vite! Quelques planches de plus pour conclure l'histoire de Morue ne m'auraient pas déplu.

Bref, un coup de coeur pour cette belle BD pas réaliste pour un sou mais qui ravive magnifiquement l'imaginaire des contes de fées.

A partir de 13 ans

Une amie férue de bd m'a vivement conseillé cette série à plusieurs reprises. J'ai fini par tenter en manque de bd en ce moment. Premier tome achevé, je suis un peu déçue par les dessins que je ne trouve pas très léchés, un style qui peut m'évoquer Joann Sfar. Néanmoins, j'ai envie de connaître la suite et me plonge de suite dans le tome 2 .

Nous avons beaucoup aimé cette aventure rocambolesque. On passe au début d'une société paysanne, jusqu'à la cour des deux royaumes, en passant par les petits seigneurs. Une trilogie tragique, qui montre que la beauté peut détruire la vie de quelqu'un. Des remords, de l'amour, du désespoir, des caprices, et de la folie, tout y passe. On rencontre deux royaumes opposés, aux architectures très différentes. Les illustrations sont très bonnes, cependant, elles sont assez simples. Il existe deux colorations différentes, une bichromée (seules deux ou trois couleurs) ou une colorée. C'est un conte de fées au départ, mais qui tourne vite à la violence vers le troisième tome. L'héroïne saura finalement utiliser sa beauté à bon escient.

Premier tome d'une trilogie, « Beauté, désirs exaucés » a tout du conte de fées populaire comme le sont ceux retranscrits par Charles Perrault ou les frères Grimm. Les codes du genre sont tous présents pour servir cette nouvelle histoire. Cette dernière ne respire pas l'originalité mais reste plaisante à suivre notamment grâce aux personnages qui sont tous intéressants. Je m'attendais toutefois à un propos plus satirique mais il n'en est rien. Ce conte suit la ligne la plus traditionnelle qui soit.
Du côté des dessins, rien d'incroyable malgré un bon choix de couleurs.
Un bon premier tome qui donne envie de se pencher sur la suite.

Il était une fois une jeune fille avec qui la nature avait été ingrate. Elle était si laide que tout le monde au village se moquait d'elle. Cette situation la rendait évidemment très malheureuse. Un jour, au bord d'un étang, elle embrassa une grenouille qui se transforma alors en fée. Celle-ci, pour la remercier, lui accorda un voeu. La fillette demanda de lui octroyer la beauté. le résultat fut si extraordinaire que même le roi exigea qu'elle devienne sa reine, provoquant par la même occasion la jalousie de tous et la haine de toutes…

L'approche D Hubert (La chair de l'araignée, Bestiole) dans ce premier volume de Beauté témoigne de son respect pour le genre traditionnel qu'est le conte. S'inspirant autant de Perrault que des Frères Grimm, son scénario ne se limite pas au seul hommage et offre un contenu des plus originaux et surprenants. À plusieurs reprises, il prend à contre-pied le lecteur en rendant légèrement flou le rôle de chaque protagoniste. Ainsi, celui ou celle qui, à première vue, passait pour preux et loyal – ou, inversement, veule et retors -, ne le serait, en fait, pas tant que cela. Ce procédé ingénieux rend le récit vif et passionnant.

Après le très remarqué Miss pas touche, Kerascoët collabore à nouveau avec Hubert. Ce qui frappe en premier lieu, c'est le style très clair, frôlant même le naïf par moments, adopté par les dessinateurs. La lecture en est particulièrement fluide et, malgré un découpage très serré en quatre bandes et nombre de petites cases (l'intrigue est dense et demande de la place), d'une grande accessibilité. le trait, particulièrement fin, est associé à une mise en couleurs faussement simple, faite d'aplats et de teintes très pures. Il en résulte une atmosphère quasi-désuète sentant bon vélins et enluminures d'antan.

Loin d'être un pastiche, Désirs exaucés est une très belle plongée dans le monde merveilleux des contes de fées. À lire, à la veillée au coin du feu.

Cette bande dessinée est plaisante à lire, enfin se lit facilement, mais quelle torture ! Pauvre pauvre Morue, à la destinée si difficile, et qui subit les tourments de la laideur puis ceux de la beauté. Elle fait des choix... curieux, de ci, de là. Vais-je lire la suite ? Je ne sais pas ! mais je suis très intriguée par ce duo des Kerascoët !

Sous fond de conte de fée, nous suivons l'histoire de Morue qui deviendra bientôt "Beauté" suite à la rencontre d'une fée...
Si le thème semble banal ou déjà vu, l'histoire est tout de même très prenante et pleine de rebondissements que je ne voyais pas arrivés.
Ca change aussi des contes de fée classiques tant par les illustrations (que j'adore personnellement, je suis fan des dessins de Hubert) mais aussi par le fond étant donné que c'est plus tourné vers un public d'adultes.
Une très bonne surprise en somme, j'ai lu toute l'histoire en une après-midi.