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Flora Taruggi (Illustrateur)
EAN : 9782492550089
96 pages
éditions des Véliplanchistes (02/10/2023)
4.44/5   8 notes
Résumé :
Sans vraiment se l’expliquer, Adrienne se retrouve dans une grande maison en ruines, cachée au milieu de la végétation. Elle a perdu le fil de ses souvenirs. Pourtant, elle sait qu’elle n’a pas toujours connu cette vie d’errance.
Lorsque des bribes de sa mémoire lui reviennent, le vide laisse place à la peur. Elle s’enfonce dans la forêt à la recherche d’un nouvel abri, mais son histoire la poursuit. Est-elle un miroir du passé, ou un mensonge de son esprit ?... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
On ne saura jamais vraiment quoi, mais il est arrivé quelque chose à Adrienne. Quelque chose de grave...

Elle erre sans but, sans mémoire. Elle fuit. Quoi ? Elle ne le sait plus. Elle trouve refuge dans la nature, dans ces bois épais qui entourent une vieille caravane. Cet abri de fortune devient un cocon. Qui lui permet de se terrer d'abord. Au plus profond d'elle-même, pour oublier ce qui c'est passé, pour oublier le Feu. Puis qui lui permet de renaître, de se souvenir, de surpasser la douleur de l'évènement, pour oublier l'impardonnable.

Un récit très court et pourtant très percutant d'une femme qui essaie de se reconstruire après que l'on suppose êre un viol. L'ouvrage à la fois poétique et percutant nous plonge dans les pensées d'Adrienne, tiraillée entre désir et danger. En quelques lignes seulement, quelque chose vrille dans l'esprit de cette femme, séduite puis brisée.
On y suit un récit en deux temps : l'errance d'Adrienne dans les bois à la recherche des souvenirs et des phases de réminiscence qui nous plongent dans ses souvenirs, à mesure qu'elle retrouve calme et sérénité.
On y traverse avec elle, les différentes étapes du deuil, jusqu'à l'acceptation.
Depuis le feu, elle renait de ses cendres.

Une plume fluide, légère, mais percutante. Une bonne lecture.
Je remercie Babelio et les éditions des Véliplanchistes pour cette découverte.


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Dans ce roman, nous allons suivre la protagonistes principale qui est plutôt désorienté. Elle a oublié une partie de sa vie et ère dans la forêt.

Dans ce récit, la nature est omniprésente est un point fort du roman que j'ai apprécié. Cependant, le personnage reste beaucoup dans une confusion qui m'a déstabiliser et perturber pendant ma lecture.

Le récit est court et je suis contente d'avoir eu l'occasion de découvrir cette maison d'édition grâce à la masse critique Babelio.

Cependant, je dois dire que l'histoire m'a paru difficile a saisir et comprendre lorsque l'autrice était dans des phases de songes pour se rappeler ses souvenirs passés.

Difficile de parler plus en détails de ce court roman sans spoiler. Je vous invite à être curieux et vous faire votre propre avis.
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Ce roman est étonnant, surprenant et se lit très rapidement. Cela ne l'empêche pas d'être profond. Il tourne intégralement autour du personnage d'Adrienne. L'autrice nous la présente comme elle est, perdue, à la recherche d'une explication, d'un sens. Elle découvre petit à petit, au fur et à mesure de ses errances, ce qu'il lui est arrivé. Les descriptions sont fines, elles sont réelles, pas besoin d'avoir recours à l'imagination, tout est dit, en quelques mots clairs et précis au milieu de ce brouillard mémoriel. Peu de romans sont aussi touchants et prenants. Quelques belles illustrations de Flora Taruggi viennent illustrer ce récit. Une jolie surprise.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Sa vie semblait hors de sa portée, comme si elle était dissimulée derrière une épaisse couche de brouillard. La jeune femme était dans un état second, dans lequel elle entretenait l'urgence, et où, surtout, la paix était devenue suspecte. Elle n'avait pas de souvenirs précis de son départ, mais savait que la fuite était sa seule option.

Son esprit lui opposait un balancement étrange, entre des vagues de lucidité tranquilles, pendant lesquelles ni son sort ni le jugement des autres ne l'intéressaient plus, et des moments de vigilance extrême, pendant lesquels rien ne comptait plus que sa survie. C'était comme si un animal, tapi au fond d'elle, lui rappelait à cet instant que la fuite était préférable, qu'elle était le moyen le plus sûr de prendre soin d'elle-même. Souvent, Adrienne l'écoutait. Les événements récents semblaient lointains, irréels, comme si la clef de voûte de son histoire restait inaccessible.
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Cette maison n’était pas la sienne. Elle l’avait découverte quelques jours plus tôt, alors qu’elle explorait la région. Elle n’avait pas d’agenda, mais elle traçait une croix sur le mur de la cheminée chaque matin depuis qu’elle était arrivée dans cet endroit. Parfois, elle oubliait de le faire. Le temps était devenu une notion abstraite.

Elle s’était égarée. Pas dans la forêt, ni vraiment tout à fait dans l’espace : elle savait toujours déchiffrer les panneaux, deviner les directions, et explorer les étendues. C’était le centre, qu’elle ne savait plus situer, l’endroit que d’autres appellent chez eux. Les lieux étaient séparés les uns des autres, et chaque nouvelle journée effaçait les pas de la veille. Elle ne faisait plus l’expérience de la continuité.

Adrienne avait perdu pied.

[…]

On lui avait dit que les bois de cette région étaient habités. Certains prétendaient qu’ils avaient aperçu des formes humaines, qui les appelaient par leurs prénoms quand le soir tombait. Leurs démarches n’avaient cependant rien d’humaines.

Le délabrement de la bâtisse aurait pu l’inquiéter et donner corps à ces légendes. Pourtant, les craquements du bois malmené par le vent la tranquillisaient, comme si elle avait trouvé refuge dans un organisme solide, déjà passé par l’épreuve du temps.
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Elle entendait la voix du pays où elle se trouvait monter de la terre et descendre du ciel tout proche. Les présences s'unissaient parfois au lever du soleil, au moment où l'axe de la Terre oscillait entre le jour et la nuit. Un chant rauque émananit alors de toutes choses, et s'élevait dans l'air entre les collines invisibles.

Personne ne vivait là, pensait-elle, peut-être pour se rassurer, pour se convaincre qu'on ne la retrouvera pas. Alors, son esprit se calmait, et une étrange indifférence dominait le feu qui brûlait sa poitrine.
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