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4,35

sur 7252 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La vie est injuste...si j'avais lu ce roman avant Siderations de R.Power , j'aurais certainement attribué cinq étoiles à celui-ci. Or,la similitude entre les ces deux romans par leur réflexion sur l'intelligence " augmentée" par la science et la place accordée aux personnes " différentes" m'a involontairement amenée à les comparer au détriment Des fleurs pour Algernon. Et pourtant,R.Power y fait référence tout au long de son roman !
Charlie est un petit garçon déficient intellectuel . Son regard sur le monde est plein d'amour. Les moqueries dont il est l'objet ne l'atteignent pas car l'essentiel pour lui est d'avoir des amis. Il rêve cependant de devenir intelligent et son parcours ,que nous découvrons avec lui,au fur et à mesure que les souvenirs lui reviennent, donne tout son sens et sa force à ce désir. Il va être choisi pour expérimenter un traitement dont l'objectif est de décupler l'intelligence. Un traitement similaire à été testé sur Algernon,une souris. Leur lien sera plus que singulier !
Daniel Keynes a su créer un personnage extrêmement attachant et nous interpeller sur le regard que notre société porte sur la déficience,au point parfois, que les personnes comme Charlie, ne se sentent pas considérées comme des êtres humains. Il nous titille aussi sur l'importance que la société accorde à la sphère intellectuelle au mépris de la capacité d'amour et de générosité sans laquelle " toute relation humaine,ne peut aboutir qu'à la violence et à la douleur."
La psychologie qui se dégage de ce roman m'a laissé penser que l'auteur était peut-être psychanalyste,ce qui à priori n'est pas le cas. L'impact de l'enfance de Charlie et ses traumatismes sur sa vie d'adulte est vraiment très bien traité !
Ce qui m'a déçue est le dénouement trop prévisible de l'histoire. Je n'avais pas prêté attention au fait que cette édition comportait la nouvelle originale et l'essai autobiographique de l'auteur. Cette partie constituant presque la moitié du livre,je m'attendais donc à des rebondissements et une fin plus originale.
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Magnifique roman de SF qui remet les idées en place, interroge et nous émeut. En quelques pages, sous la forme d'une sorte de journal où notre personnage écrit ses pensées, on s'interroge sur l'intelligence et ce qu'elle change dans notre façon de comprendre et de percevoir le monde, sur notre rapport aux autres, sur notre quête de soi et notre quête de savoir, sur l'éthique des grandes inventions scientifiques : jusqu'où pouvons-nous aller dans la recherche ?
Philosophique en subtilité et en douceur, ce roman est une jolie pépite de science fiction, très réaliste, bien écrit, aux personnages attachants.

Très intéressant, à lire !
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Les 313 critiques qui ont déjà été écrites sur ce livre ne me motivent guère à un commentaire supplémentaire, d'autant plus que j'apprends qu'il est presque devenu un classique scolaire. J'en retiendrai une fable psychologique bien faite sur l'intelligence, sur ses limites, et sur tout ce qu'il y a de réducteur à définir un individu sur ce seul critère. C'est aussi une belle approche du handicap mental. le traitement sur le registre de la science fiction rend l'ensemble très agréable à lire. Un petit regret cependant, que le texte ne développe pas plus les formes d'intelligence autres que celle de l'intelligence logique.
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Comment ai-je fait pour attendre aussi longtemps pour lire ce presque classique ? L'histoire de Charlie Gordon, que l'on devine handicapé mental, que l'on lit au fil de ses compte-rendus, obligatoires car il est le cobaye d'une drôle d'expérience, destinée à le rendre "un teligent".
En parallèle, la souris Algernon subit la même expérience...
Même si l'on devine rapidement l'inexorable fin, le récit est incroyablement bien mené, l'humanité qui se dégage est envahissante, on tourne les pages avec avidité. On peut reprocher le manque de réalisme (certains trucs sont un peu "gros"), mais si on se laisse aller au côté un peu fantastique improbable, ce roman embarque totalement.
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Livre lu en 1996.
A la sortie de l'adolescence, je l'ai découvert dans un marché aux puces. Une vraie belle expérience, un livre très important pour moi.
Une première aventure dans l'univers du fantastique, de l'anticipation et le début d'une vraie passion.
Le sujet abordé, la simplicité et l'efficacité de l'écriture en font un vrai classique.
Récemment, je l'ai fait lire à ma fille... Transmission générationnelle.
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ET L'AUTEUR DIT : ALGERNON EXISTE !

De ce roman de science (au sens propre du terme)-fiction, Des fleurs pour Algernon, tout à été dit ici, avant ces quelques lignes, ou presque. le roman de Daniel Keyes est tout à la fois devenu, au fil du temps, un best-seller mondial et un classique du genre, ce qui est doublement mérité. En revanche, moins connus sont cet essai biographique ainsi que la nouvelle originelle proposés par les éditions J'ai lu dans une réédition récente et qualifiée d'augmentée.

Dans la foulée immédiate de ma découverte de ce roman (je ne connaissais que sa version cinématographique) pour le moins troublant et d'une vraie puissance introspective, à l'écheveau émotionnel, intellectuel et psychologique très dense, j'ai d'abord hésité à lire cet autobiographie très ciblée, intitulée Algernon, Charlie et moi, me méfiant assez généralement des analyses de texte, des post-faces, des commentaires bien souvent aussi fastidieux qu'illisibles. Surtout si c'est l'auteur qui parle...

Après avoir picoré quelques lignes au hasard des pages, l'hésitation à m'y engager pleinement fut de courte durée et bien m'en a pris.

Les quelques deux cent pages qui la composent se lisent en un rien de temps, tant le style y est vivant, heureux et alerte, mais permettent au lecteur de jeter un oeil parfois complice, à d'autres moments légèrement (quoi qu'innocemment) voyeurs sur les coulisses d'un (futur) immense succès littéraire, d'en découvrir subrepticement les arcanes, d'en comprendre les origines, la genèse, les incertitudes, les progrès, les tentatives échouées, l'émergence soudaine et insoupçonnable d'idées géniales ou les hésitations de longue haleine.

En quelques mots, on entre dans la cuisine personnelle -et souvent très intime- de l'écrivain en herbe -Daniel Keyes n'avait quasiment jamais écrit et publié que sous pseudonyme jusqu'à la publication de la nouvelle qui deviendra, sept ans plus tard, son premier roman et décidera de son entrée définitive dans l'univers SF-, on y découvre beaucoup de travail, énormément de lectures (bien entendu) ; on mesure aussi tout ce que l'expérience vécue peut avoir d'importance dans la chronologie, la création et l'avancée d'une oeuvre en cours. L'auteur nous permet aussi de découvrir, les retranscrivant, certaines versions antérieures jamais publiées jusque-là de sa nouvelle de départ.

Très éloigné de l'auto-analyse de son oeuvre, Keyes se refusant à toute forme d'explication de ses textes depuis une aventure malheureuse vécue en compagnie d'un collègue professeur, on suit aussi les remous (parfois, il faut aussi le dire les remugles) liés au monde de l'édition américaine, aux problèmes de droits d'auteurs (très différents chez eux de notre situation européenne), la quasi-obligation d'avoir un agent défendant les intérêts de son client, des avocats si l'on ne veut pas se trouver parfaitement dessaisis des fruits de sa propre création, etc.

L'ensemble est écrit sans lourdeur, sans acrimonie, même si l'on peut parfois comprendre entre les lignes que d'aucuns ont pu le décevoir, et parfois plus encore. Aussi, si cela n'en dit guère plus sur le roman lui-même, ses intentions directes ou cachées, cela permet tout de même de comprendre comment celui-ci a pris vie. Tout, sauf un long fleuve tranquille !
Un court texte à découvrir pour qui souhaite se coltiner à la création d'un texte original, l'enseignement qu'on peut y trouver n'est en aucun cas péremptoire ni moraliste mais peut s'avérer devenir un subtil accompagnement dans des moments de doute face à la page blanche.

Fait suite à cet essai la réédition de la nouvelle d'une trentaine de pages, primée en 1960 par le Prix Hugo de la meilleure nouvelle de l'année. Beaucoup plus axée sur le développement scientifique qu'émotionnel, psychologique ou spirituel -tel que dans le roman-, on comprend cependant à sa lecture à quel point celle-ci put paraître d'une nouveauté parfaitement sidérante, même dans le monde en pleine ébullition de cet âge d'or de la SF. Par-delà son aspect presque documentaire, ce texte n'en demeure pas moins un petit chef-d'oeuvre du genre qu'on prend toujours grand plaisir à lire, même cinquante années plus tard !
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Algernon est une souris de laboratoire qu'une équipe de neurologues opère afin de décupler son intelligence. Forts de leur succès, ils expérimentent leur découverte sur Charlie Gordon, jeune adulte arrièré mental. Charlie devient supérieurement intelligent et avide de connaissance. Cependant, il peine à trouver sa place, encombré par les souvenirs tragiques de son enfance et par ses capacités extraordinaires qui font à nouveau de lui un être hors norme. Les mois passent et Algernon montre des signes de régression...
Ce livre fait partie de ceux qu'on n'oublie pas. C'est une réflexion profonde sur des thèmes essentiels de l'humanité et de la société: la recherche scientifique et son rôle mais aussi la place faite à la différence.
Le lecteur EST Charlie, grâce à une écriture et une construction brillante.
Impressionnant et bouleversant.
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Un roman classé science-fiction mais qui contient plus d'émotions et de psychologie que de science.

Algernon, c'est une petite souris qui est devenue très intelligente après avoir subi une opération chirurgicale expérimentale. Devant le succès de cette expérience, des savants ont décidé d'appliquer la procédure à un être humain qui souffre « d'arriération mentale ».

Ce cobaye c'est Charlie Gordon, un jeune homme au QI de 68, mais qui a quand même appris à lire et à écrire grâce à une très forte motivation. On découvre Charlie dans son journal, d'abord hésitant avec une orthographe approximative, on constatera son évolution à travers ses comptes-rendus.

En modifiant son intelligence, on a aussi changé sa perception de lui-même et des autres. Avant l'opération, n'ayant lui-même aucune malice, il ne s'offusquait nullement que d'autres rient de lui. Comme un petit enfant, il était content de les faire rire et prenait leurs sourires pour preuves d'amitiés. Mais avec ses nouvelles habiletés, il se rend compte que certaines personnes le ridiculisent ou ne le perçoivent pas tout à fait comme un être humain.

On est dans un contexte de science-fiction, on sait que l'histoire racontée n'a jamais existé et que les explications scientifiques sont tout à fait bidon. Si on peut passer outre à ce niveau d'imaginaire, on peut apprécier ce roman qui apporte de nombreuses interrogations : sur la définition de l'intelligence, de la mémoire et de l'intelligence émotionnelle. Mais surtout des réflexions sur le vécu des personnes qui vivent avec des handicaps cognitifs ou, comme on dit maintenant, qui sont neuro-divergentes : harcèlement, parents qui veulent trop pour leur enfant, déficits d'habiletés sociales, etc.

On peut reprocher au roman son aspect moraliste et bien sûr, certains éléments discutables, comme l'image de la recherche scientifique qui a bien changé depuis les années 60 où le livre a été publié. Mais cela n'empêche pas qu'on puisse avoir une pensée pour la douleur des petits garçons pas comme les autres et pour les petites souris enterrées au fond du jardin.
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Charlie Gordon est un homme de trente trois ans qui a l'âge mental d'un enfant de 6 ans. C'est tardivement que les parents réalisent réellement que leur enfant est déficient mentalement. Charlie a une soeur un peu plus jeune que lui tout à fait normale, lorsqu'elle grandit elle a de plus en plus de mal a supporté son frère. La mère obsédée par l'idée que Charlie puisse faire du mal à sa soeur demande à son mari que le garçon soit interné dans un asile. Sa famille le renie, seul un oncle bienveillant réussi a lui trouvé un petit job dans une boulangerie où il s'épanouit malgré les moqueries continuelles, il va aussi dans un établissement spécialisé pour suivre des cours. C'est dans cet établissement que deux chercheurs scientifique viennent de mettre au point un procédé pour décupler les capacités intellectuels, l'expérience réalisée sur une souris du nom d'Algernon semble efficace aussi propose t-on à Charlie d'en bénéficier. Charlie s'applique chaque jour à consigner ce qu'il fait, ce qu'il ressent sous forme de compte-rendu parce qu'il est persuadé qu'il peu devenir plus intelligent. le lecteur suit donc l'évolution de Charlie avant et après l'opération, au fur et à mesure l'intelligence de Charlie, effectivement évolue jusqu'à devenir bien embarrassante pour son entourage tant les uns et les autres se sentent inférieurs à lui y compris ceux qui ont conçu le procédé. Il réalise alors qu'il n'y a rien d'humain dans la façon dont on le traite tout comme la souris Algernon qui commence à se comporter bizarrement. Emotionnellement Charlie a beaucoup de mal à faire face, les humiliations de son passé n'ont de cesse de le poursuivre, il prend conscience des valeurs de l'amour qui lui ont tant manqué et combien l'intelligence n'y change rien. Il profitera jusqu'au bout de sa lucidité régressant pour rechercher l'essentiel, l'affection. Ce roman tragique et émouvant à connotation science-fiction est écrit sous forme de journal intime ce qui lui donne une force imparable. Il a été publié pour la première fois en 1959 mais il n'a rien perdu de son humanité ! Charlie dit avec sincérité sa différence qu'il assume dignement et l'indifférence des scientifiques trop empressés à construire leur notoriété. Si l'on avait besoin de preuve que l'intelligence ne mène pas au bonheur, l'auteur le démontre subtilement.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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« Qu'arriverait-il si l'on pouvait améliorer artificiellement l'intelligence humaine? »
Cette idée, venue à l'esprit de Daniel Keyes bien avant qu'il ait pensé devenir écrivain, l'a poursuivie jusqu'à l'aboutissement de son roman le plus connu, Des fleurs pour Algernon. Son personnage principal, Charlie Gordon, 32 ans, accepte, avec l'autorisation de sa soeur Norma qu'il n'a pas vue depuis plusieurs années, de participer à une étude supervisée par d'éminents docteurs en psychologie à l'université Beekman. L'objectif : parvenir à corriger, chez l'être humain, des déficits cognitifs dus au déficit d'une enzyme dans le cerveau à l'origine de déficiences intellectuelles sévères. La première à tester ces prétentions scientifiques est une souris prénommée Algernon, à laquelle Charlie sera comparée tout au long du processus expérimental. Car Charlie souffre d'un retard mental depuis sa naissance et l'espoir d'être « normal », seriné par sa mère dans son enfance, le poursuit toujours. Une opération au cerveau, que l'auteur a choisi de ne pas expliciter, sorte de lobotomie non invasive, rend à Charlie une nouvelle capacité d'apprentissage dotée d'une mémoire phénoménale. Un succès boeuf. Sauf que, les mois passant, Charlie change de personnalité et ses tourments psychiques, couplés à des flash-back douloureux, le torturent sans que ses séances de psychothérapie ne parviennent à le soulager. Une descente aux enfers d'un homme-enfant qui, ayant atteint les sommets par des manipulations médicales, se met à régresser jusqu'à une finale crève-coeur.
Une science-fiction qui paraît un peu décalée aujourd'hui, mais qui, à sa parution au début des années 1960, a dû certainement faire son effet. Dans la version du roman que j'ai lu, un texte fort intéressant de Daniel Keyes retrace la genèse de cette histoire ainsi que les aspirations de l'auteur à se définir pleinement comme écrivain. Voilà un beau complément à ce roman atypique que j'ai apprécié pour son originalité et son propos universel.
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