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4,19

sur 4017 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"A Oran comme ailleurs, faute de temps et de réflexion, on est bien obligé de s'aimer sans le savoir" disait Camus (La Peste). On finira quand même par le découvrir...
De très belles pages pour raconter par la voix du petit garçon, Younès, les derniers jours heureux au bled puis la misère qui colle à la peau quand la famille s'installe à Oran. C'était dans les années 30, la guerre n'était pas loin et l'Algérie allait bientôt se relever de son humiliation. La vie des indigènes les plus pauvres n'est, alors, que souffrance, soumission, dérive pour certains, décrépitude... Mais pour Younès, la chance ouvre une autre voie. Devenu "le fils" de son oncle, il est tiré d'affaire et évolue désormais dans un monde qui le met à l'abri du manque. Se profile aussi, lentement, le sentiment de rejet, puis une grande solitude et l'incapacité de faire front. Alors que l'amour lui est "offert", Younès - dit Jonas - se refuse à lui. Ce refus, sera vécu avec une grande douleur qui ne s'effacera jamais mais pouvait-il en être autrement ? La belle amitié qui le lie à une poignée de jeunes pieds noirs ne suffit pas, quand tout s'écroule, à redonner un goût à la vie et d'ailleurs, les uns et les autres ne sont-ils pas en train de changer ? L'époque n'est pas au sentimentalisme.
Avec la vieillesse vient le temps de la réconciliation et les retrouvailles de toute la bande de copains qui a marqué ses jeunes années, avant que les événements de la décolonisation dispersent ses membres, se font dans l'expression d'un attachement indéfectible au pays de leur coeur, l'Algérie.
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L'auteur me régale encore une fois avec un récit à la fois heureux, avec cet amour de jeunesse, et à la fois triste, à cause de l'incendie et surtout de la guerre. Très réaliste et sûrement autobiographique, il arrive à me faire m'attacher à ses personnages rapidement, ils sont tous très humain.
Je trouve que les livres de Yasmina Khadra possède toujours de la philosophie, et du recul celui que l'on a en grandissant quand regardant son passé, ça le rend intime et c'est de qui me plaît le plus.

Ici une histoire qui peut sembler banale, une vie ou plutôt des vies dans une Algérie sur la fin du colonialisme, la difficulté d'une famille paysanne après un incendie criminel et au milieu de tout ça, Younes un jeune garçon obligé de vivre chez son oncle fortuné alors que ses parents vivent dans un taudis à 1 km. D'habitude j'ai dû mal à accrocher à ce genre d'histoire, souvent trop lente, ce ne fut pas le cas. Les tragédies s'enchaînent et l'histoire d'amour née entre les deux enfants.
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Le roman d'une vie : Jonas né Younès dans une famille très pauvre qui perd tout dans l'incendie de ses terres puis vie dans un est recueilli par l'oncle pharmacien.
Renommé aussitôt Jonas par Germaine qui l'élève comme le fils qu'elle n'a pas pu avoir, il va grandir aux côtés de ses camarades de classes, fils de colons de deuxième ou troisième génération.
Leur adolescence se termine avec la seconde guerre mondiale, les premiers amours, la rivalité amoureuse séparera certains ...
Quand les escarmouches du FLN démarrent Jonas, qui vet rester tranquille redeviendra malgré lui Younès ...
Et le roman s'achève dans les années 80 par les retrouvailles compliquées des copains d'enfance
Un roman fleuve, roman d'une vie bousculée par L Histoire ...
Un très beau moment de lecture, mais un roman qui n'a pas la force de L'attentat.  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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l'un des plus beaux livres contemporains que j'ai lu
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Trés beau livre bien écrit comme tous les livres de Yasmina Khadra. Chaque livre de cet auteur est différent et on se laisse emporter par l'histoire. Celle-ci se passe en Algérie. On nous raconte l'histoire de l'Algérie du 20e siècle jusqu'à l'indépendance. On rentre bien dans la vie des personnages et surtout de Younes, rebaptisé Jonas. Son amour perdu... Ce livre nous fait poser des questions sur nos propres vies...
Je ne me lasserai pas de cet auteur je pense.
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Les blonds épis se courbent gracieusement sous les yeux du paysan. Des épis qui sont tout pour lui, qui représentent la fin de la misère, une possibilité d'avenir après des périodes de vaches maigres. Mais les flammes anéantissent la récolte tant espérée, jetant sur les routes l'homme et sa famille.

Ils trouvent refuge dans les quartiers misérables d'Oran, où malgré ses efforts pour travailler, le manque de ressource contraint le père à confier son fils à son frère pharmacien. C'est le début pour Younes de son ouverture au monde. Il va découvrir une vie plus facile, l'amitié et l'amour, mais aussi les colons français, le racisme, la guerre et le débarquement des Américains, les nationalistes algériens et la lutte pour l'indépendance. Des éléments qui façonnent le jeune algérien, comme les coups du sort et les coups de chance de sa vie.

Par sa sensibilité, la beauté de ses images et la profonde humanité de ses personnages, Yasmina Khadra nous fait intimement vivre une magnifique histoire d'amour défendu, dans une Algérie contrastée, vivante et lumineuse que des Français ont regrettée et pleurée, après avoir cru à tort qu'elle resterait leur pays à jamais.
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L'histoire d'une vie. de l'amour, de l'amitié, des joies, des souffrances, des déceptions, de l'espoir, ... tous les ingrédients sont là et m'ont tenu en haleine.
J'ai découvert une ambiance de l'Algérie à un moment de son histoire et de ses habitants que je ne connaissais pas, qui se transforme avec les personnages.
J'ai aimé lire ce roman qui m'a donné des émotions jusqu'à la dernière page !
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Fascinante histoire sur l'Algérie rurale des années 30. Oeuvre poétique plein de sagesse et de profondeur dans un décor rempli de magnifiques paysages, de couleurs, d'odeurs où l'Algérie nous est dépeinte sur plusieurs décennies. Les personnages évoluent au fil du temps et nous font vivre les moments les plus intenses de leur vie. L'adaptation cinématographique est magnifique bien que différente de l'oeuvre initiale, ce qui m'a beaucoup agacé, même si j'ai aimé le
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On se projete directement des années en arrière
On vit le déclenchement et la guerre d Algérie d'un autre point de vue
L histoire est bien racontée on s'attache aux personnages , on se met à leur place
Vraiment emouvant
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Mes dernières lectures de l'auteur m'avaient un peu laissé sur ma faim (Les sirènes de Bagdad, La dernière nuit du Raïs). Ici, c'est un autre Khadra que l'on découvre. le fond historique - la conquête de l'indépendance algérienne -, bien que sousjacent dès le début, n'est développé que dans les cent dernières pages. Et pas question ici de bons et de méchants: Khadra comprend les revendications -légitimes- des Algériens, mais il s'associe aussi au chagrin de ces Français qui ont dû fuir en catastrophe une terre qu'ils adoraient. Tous n'étaient pas de méchants colonialistes!
"Ce que le jour doit à la nuit", c'est l'histoire du petit Younès , de son enfance à l'âge adulte, des années 30 jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962.
Younès vit dans une famille très pauvre de la campagne oranaise. L'incendie de la récolte annuelle oblige sa famille à déménager: son oncle, riche pharmacien qui a épousé une Française, leur dégote un taudis dans un quartier mal famé d'Oran. La situation de la famille ne s'arrange pas, au point que le père surmonte son immense orgueil pour accepter l'offre de son frère: recueillir Younès pour lui donner une chance dans la vie.
le changement est total: Younès devient Jonas et vit dans le monde des "roumis", des riches Européens. Ses nouveaux copains portent des prénoms bien français: Simon, Fabrice, Jean-Christophe, André...
Jonas est plutôt heureux, mais il garde en lui un vague sentiment qui l'empêche de se sentir chez lui: il est arabe, le seul de la bande. Ce n'est pas la religion qui fait obstacle: son oncle est un intellectuel musulman, sa tante est catholique, son copain Simon est juif. Non, c'est son appartenance à une autre race. Avec son talent habituel de conteur, Yasmina Khadra décrit en de (trop) nombreuses pages la vie insouciante de cette bande de copains qui travaillent quand bon leur semble. Jonas a repris la pharmacie de son oncle (sans aucune formation!) mais sa présence n'y est pas souvent indispensable. Les filles constituent la principale source de problèmes entre eux. Elles sont belles (toujours ce côté superficiel de ces européens: n'est-ce pas parce qu'il est beau lui aussi que Jonas est accepté?) . L'auteur ajoute ici une romantique histoire d'amour un peu fleur bleue. Jonas est amoureux d'Emilie, et cet amour est réciproque. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes? Pas du tout, bien au contraire car il ne peut accepter cet amour . le lecteur sait pourquoi, mais Jonas se tait, ne répond jamais aux questions d'Emilie. Il donne d'ailleurs toujours l'impression d'hésiter, de ne pas oser prendre position. Cette attitude le rend parfois peu sympathique. On le croit lâche mais sans doute se sent-il un peu étranger à ce monde.
En 1954 éclatent les premières détonations de la guerre d'Algérie. Jonas sent peu à peu se défaire les liens avec ses amis, qui commencent à le fuir. Il reste obsédé par l'image d'Emilie, qu'il retrouve mais elle ne lui pardonne pas son silence de jadis.
La fin du roman se passe en 2008, en France, lors de retrouvailles entre Younès et ses anciens copains. C'est mélo mais Khadra raconte si bien que l'on risque la larme à l'oeil.
En conclusion: un roman agréable à lire, mais inégal.
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