AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 3211 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre sur la régression de la société Afghane à Kaboul ou lorsque les fous de dieu machistes commettent quotidiennement des barbaries au nom d'un Dieu qui a bon dos pour commettre l'irréparable : pendaisons populaires, réduire la femme à une 'chose' , enfermée sous son tchadri grillagé, enfermée à la maison, renoncer à sa beauté, à un regard, à son prénom, telle une bête , telle une infirmité, interdiction de sortir non accompagnée, privée d'éducation …Il n'y a pas que les femmes qui en deviennent folles, les hommes et la société entière, privée de liberté, de beauté, de musique : on mange pour ne pas mourir de faim, on chante pour s'entendre vivre parce que la musique est le véritable souffle de la vie,… La vie à Kaboul n'a plus de sens, pour personne . Yamina KHADRA, quelle plume, quelle vérité, les mots justs, trop justes, qui font mal , qui bouleversent , quel talent!
Commenter  J’apprécie          00
Les hirondelles ont déserté Kaboul, laissant place à l'horreur qui sévit.
La peur se mêle à la poussière et c'est le peuple qui subit, retenant sa respiration de peur de paraître inconvenant aux yeux des Talibans.
Les femmes se terrent sous des mètres de tissus, leurs yeux ne voient qu'aux travers d'un grillage, qui déforme la réalité, et c'est sans doute mieux ainsi.
YASMINA KHADRA ne va pas au bout de l'horreur, pourquoi ?
A t'il eu peur de nous choquer ? le monde nous abreuve t'il pas chaque jour de monstruosité ?
Commenter  J’apprécie          00
C'est un roman Dur, avec un d'majuscule. La réalité nous saute à la figure. Heureusement (?) que l'humain est doué de sentiments... On remet tout en question dans ce roman.
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre m'a laissé sous un fond d'émotions vers l'amertume et la tristesse.
Qu'il est dur pour moi, adolescente de 17 ans de trembler devant la dure réalité authentiquement transcrite par la plume de Yasmina Khadra. L'écriture d'ailleurs, bien que très belle, est un peu trop empathique à mon goût. Cela a rendu ma lecture un peu pénible, a ralenti ma compréhension à cause de mots complexes et j'ai eu plus de mal à rentrer dans l'histoire. J'ai également trouvé dommage que les Hirondelles de Kaboul soient quelque peu effacées, même si c'est logique dans le contexte. le couple de Mohsen et Zunaira m'a beaucoup touché, mais je n'ai par contre pas réussi à m'attacher à Atiq que j'ai détesté et méprisé du début jusqu'à la fin. Sa sensibilité ne m'a pas émue car je trouve que sa femme Mussarah en bavait bien trop par sa faute (mais peut-être que je manque encore un peu de maturité pour me rendre compte). Je ne peux pas dire que cette lecture fut un plaisir, bien au contraire. Je n'ai pas non plus « aimé » le livre parce qu'il m'a semblé fort dur et peu agréable par son sens noir, mais je ne suis pas prête de l'oublier. La fin m'en laisse encore des frissons. Je lirai certainement « L'Attentat » et « À quoi rêvent les loups » vu les excellents retours, mais je ne relirai pas « Les Hirondelles de Kaboul ».
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre est tellement proche de ce que cotoient encore de nombreuses personnes dans ce monde, qu'on ne peut qu'être touché par sa lecture.
Merci à son auteur de nous faire partager ces destins qui resteront gravés dans ma mémoires. Après l'Algérie, l'auteur attéri à Kaboul et quel Kaboul ! celui de la monstruosité et de la barbarie intégriste. Lire ce roman c'est retrouver dans les personnages cette même détresse qu'ont vécu les autres personnages de Khadra en Algérie, mais quand Mohsen qui erre à Kaboul ramasse trois pierres pour les lancer à la tête de la femme adultère condamnée à la lapidation et en touchant sa pauvre victime à la tête c'est notre coeur que Yasmina Khadra touche en définitive et on se rend compte combien l'être humain est fragile face aux puissances idéologiques et fanatiques. Un récit plus près d'un reportage que d'un roman, si bien écrit, si bien détaillé et à lire.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          00
Alors que dans le folklore occidental, l'hirondelle est le symbole de la liberté, de l'enthousiasme, de la pureté, perçue même comme un porte bonheur messager de bonnes nouvelles, dans le folklore arabo-musulman, l'oiseau a pour symbolique le renoncement, la solitude mais aussi l'émigration et la séparation. Ainsi, le titre constitue déjà un important indicateur sur le ton du roman. L'association faite entre Kaboul et l'hirondelle est tout à fait parlante : Kaboul est seul, Kaboul a renoncé. Mais les hirondelles peuvent aussi référer aux quatre personnages principaux du roman, à ces deux couples. Des hirondelles qui ont dû renoncer à la liberté, des hirondelles profondément seules et qui, à la fin du roman, finiront toutes par être séparées.

Dans le roman, de nombreuses descriptions sont présentes et s'attachent à décrire l'horreur. Elles sont si bien travaillées qu'elles se lisent comme une poésie. Un paradoxe que l'on retrouve notamment dans les écrits de Charles Baudelaire, poète connu pour transformer la laideur en une beauté irrésistible et délectable. C'est là que réside toute la splendeur et tout le talent de l'auteur, il décrit l'inhumain avec poésie, beauté et parfois même philosophie. Un choix d'écriture totalement remarquable qui par l'embellissement de la forme, permet d'accentuer l'atrocité des propos, du fond du récit. Récit, qui par ailleurs, aborde des thèmes comme la dévastation et la déchéance qui sont les fils conducteurs du roman, mais l'auteur nous parle aussi "d'incommunication" à travers la solitude et l'errance, ainsi que la rigueur du régime extrémiste à travers la condition des femmes, l'obéissance, l'interdit et la mort.
Avec une écriture incroyable, sidérante, empreinte de réalisme et de justesse, les descriptions donnent la sensation de voir la misère, d'être immergé de solitude et de sentiments d'injustice, d'être à Kaboul et d'enfin voir la vérité. Yasmina Khadra offre un récit cruel et douloureux à lire, il met le lecteur face à la barbarie de l'homme et nous impose d'accepter et de concevoir que ces atrocités sont réelles.
Subjuguée par l'écriture, la poésie et la sagesse de certains discours, je suis d'autant plus émue et choquée par les horreurs qui sont décrites dans cette oeuvre, qu'elles sont parvenues jusqu'à nous en ce début d'année.
Mais contrairement à Atiq, Mussarat, Mohsen et Zunaira, nous avons la chance d'avoir encore le pouvoir de nous battre, car nous sommes encore des hirondelles libres.
Commenter  J’apprécie          00





Lecteurs (7385) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres de Yasmina Khadra

Comment s'appelle le personnage principal de "Ce que le jour doit à la nuit" ?

Malik
Yousef
Younes
Mehdi

5 questions
230 lecteurs ont répondu
Thème : Yasmina KhadraCréer un quiz sur ce livre

{* *}