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EAN : 9782266011174
Pocket (09/09/1998)
4/5   10 notes
Résumé :
Un poignard dans ce jardin est l'histoire d'une famille arménienne entre 1884 et 1916 en Turquie.
Plusieurs personnages pittoresques traversent cette grande fresque dominée par les frères Azad et Tigran Dourian qui symbolisent la lutte d'un peuple encore mal connu de l'histoire.
Vous découvrirez la vie quotidienne telle qu'elle se déroulait à cette période au bord du Bosphore, les intrigues du palais, les agissements machiavéliques de ses dirigeants.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un poignard dans ce jardin est avec le Conte de la pensée dernière d'Edgar Hilsenrath un des livres les plus marquants consacrés au génocide arménien.
Vahé Khatchadourian, dit Vahé Katcha, Français d'origine arménienne né à Damas est surtout connu pour ses scénarios ainsi que pour ses romans policiers - Galia, le Maitre-nageur, La mort d'un juif...
L'homme renoue avec ses origines dans cette saga construite autour des destinée de plusieurs personnages, les frères Azad et Tigran Dourian, Hrant Vramian, dit Othello, l'instituteur épris de théâtre, Arméniens francophiles de Turquie, des années 1884 à 1916. Leur vie s'écoule à Constantinople et à Trébizonde, marquée par les raids sanglants et sporadiques des Kurdes instrumentalisés par le pouvoir turc, par la révolte de Zeïtoun (Süleymanlı, dans le sud de l'Anatolie), puis s'achève dans le chaos génocidaire de l'année 1916.

Les personnages tentent coûte que coûte au fil des décennies de préserver leur culture, leurs droits, leur dignité. L'émotion, née d'une écriture dénuée de Pathos vous cueille au fil des pages. La douleur contenue de Vahé Katcha, sa pudeur extrême, la justesse de son écriture font d'Un poignard dans un jardin un témoignage particulièrement vibrant du génocide. le lecteur est étreint au détour d'une phrase, d'un chapitre par une tristesse lancinante.
« Car dans la main de chaque Arménien saigne une cicatrice. »
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Devant les yeux de Bontemps se déroulait une mosaïque changeante de races, de religions qui se compose et se décompose continuellement avec une rapidité qu'il était incapable de suivre. Et voilà le porteur d'eau avec une outre colossale sur le dos, une femme russe à cheval, un groupe de soldats impériaux, vêtus en zouaves, une horde de portefaix portant sur leurs épaules, deux par deux, de longues barres auxquelles sont suspendues d'énormes ballots de marchandise. Un concert de voix exotiques, de notes gutturales, d'interjections incompréhensibles, et voilà encore des groupes de Circassiens qui s'en vont à pas lents, de grands gaillards barbus portant un bonnet en fourrure, un long cafetan noir, un poignard dans la ceinture et une cartouchière d'argent sur la poitrine te tout ce monde mêlé à des pèlerins revenus de la Mecque, à des frères dominicains, des derviches, des jésuites, et quelques Européennes habillées comme la dernière gravure de mode. Et que dire des chameaux, des chevaux, des chaises à porteurs, des charrettes, des tonneaux qu'on roule et des hordes de chiens...
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Les arbres ne portaient plus de fruits mais les branches s'écroulaient sous le poids des pendus.
A l'entrée du village, des dizaines d'arbres s'ornaient de corps raidis d'Arméniens endimanchés. Des milliers de mouches s'agglutinaient autour des narines er des bouches ouvertes.
C'était pourtant un joli petit village fleuri. Deux fontaines coulaient, des fleurs poussaient dans les jardins des maisons. Une trentaine d'enfants gisaient sur les marches de l'église en costume de communiants.
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Je suis écoeuré par l'odeur de l'encens, dit le curé du couvent. Vivement qu'on prenne les armes. Certains jours, il m'arrive d'ajouter de la poudre dans l'encensoir!
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Nous ne sommes pas des hommes mais des renards, des loups, des chacals. Nous chassons la nuit, nous dormons à la belle étoile, nous égorgeons quelques Kurdes. Voyez-vous ce bras? C'est le bras de la vengeance!
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