Nouvelle écrite par
Stephen King et son fils
Joe Hill. Je me suis parfois demandé pourquoi ils n'avaient jamais tenté de roman, il m'aurait bien plu d'en découvrir le résultat. Mais peu importe, voici donc Throttle /
Plein gaz, bel exercice à quatre mains de 90 pages.
J'avais tout d'abord vu et revu le film Duel, adaptation au grand écran par
Steven Spielberg de la nouvelle du même nom écrite par
Richard Matheson, que je n'avais pas encore lue à l'époque. Quand j'ai découvert
Plein gaz, je n'ai pu qu'être sidérée de voir que le court récit initial ait pu déclencher un tel raz-de-marée, et ait pu avoir un tel impact sur plusieurs générations.
Dans
Plein gaz, ce sont donc des motards qui vont affronter ce sinistre camion. Dans la bande, se trouvent Lemmy et son fils, Race. Contrairement à ce qui se passe dans Duel, nos bikers ne vont pas chercher à fuir, mais ont choisi d'affronter les tueurs. J'utilise le pluriel parce que dans mon esprit, le camion est aussi barge que son conducteur. Ce n'est qu'un monstre de métal, mais
après tout
Christine l'était aussi. Vous me direz que ça n'a rien à voir, mais j'avais néanmoins fait un petit rapprochement.
Dans
Plein Gaz, la relation un peu spéciale entre Lemmy et son fils occupe une place très importante et j'en ai été particulièrement touchée, puisqu'elle apporte une belle consistance au final, du moins à mon sens.
Ceci étant dit, le récit, dont le début est écrit par
Stephen King, démarre en douceur, comme très souvent avec cet auteur qui aime installer son atmosphère et planter le décor.
Joe Hill, quant à lui, impose un rythme soutenu, du bout de sa plume incisive, voire nerveuse. "Papa" se charge du décor, de l'ambiance et de la psychologie des personnages, le "fiston" ajoute la vitesse et de bonnes louchées de terreur. Et le cocktail fonctionne à merveille.
Je n'aurais qu'un reproche à faire à
Plein Gaz / Throttle, j'en aurais voulu davantage. Non pas que les auteurs nous laissent sur notre faim, mais j'ai pris tant de plaisir à les lire que j'aurais aimé que ça dure.