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sur 233 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A travers ce grand roman d'aventures, Rudyard Kipling nous dévoile l'Inde britannique tout entière. Couleurs, odeurs, rumeurs... tous nos sens sont en éveil ; paysages, personnages et usages... tous nos repères sont brouillés ; rien n'est dissimulé, des multiples croyances et traditions indiennes, à ceux qui emboîtent le pas à Kim, ce "faux indigène", orphelin, fils de colons irlandais, poussé comme une mauvaise herbe dans les rues sales et encombrées de Lahore et qui voit son existence complètement bouleversée à l'aube de son adolescence.

"Je suis Kim. Je suis Kim. Et qu'est-ce que Kim ?"
Kim est avant tout un sahib, c'est à dire un fils de Blanc, et de ce fait, même si son père est mort, pour la communauté anglaise (et maçonnique) des Indes, il ne peut vivre à sa façon, comme un de la plus basse caste, sans loi ni foi, sans instruction. Il doit impérativement entrer dans une école et apprendre un métier qui lui permette de rendre service à l'Etat en temps voulu, histoire de lui renvoyer l'ascenseur... Kim, lui, n'aime rien tant que sa liberté et "tracer la route" en vagabond. Méconnaissable sous ses loques de mendiant, il part à la recherche d'une rivière sacrée en compagnie d'un vieux lama tibétain (le moine, pas l'animal, hein !) et devient son chela (serviteur-disciple). Une amitié hors norme se lie jour après jour, épreuve après épreuve, entre l'adolescent et le vieillard... Là seulement commence l'aventure.

La complexité de ce roman vient de ce qu'il ne se contente pas de narrer le parcours initiatique d'un enfant puis d'un jeune homme dans un pays colonisé, en tous points différent de la lointaine Angleterre. Au-delà du romanesque, c'est une approche ésotérique et ethnologique qui tend à mettre en avant le rôle fondamental joué par la loge maçonnique dans la construction et la structuration des Indes britanniques. le "Grand Jeu" - auquel Kim en tant que fils de franc-maçon est destiné à prendre part dès son éducation prise en main - teinte tout le récit des couleurs de l'action, de l'espionnage et de l'aventure. Pour Kipling qui connaît son sujet et son pays sur le bout des doigts, la narration est donc intuitive, elle coule de source ; pour l'humble lectrice du XXIème siècle que je suis, elle s'avère bien plus ardue.

Je ne dirai pas ne pas avoir apprécié ce roman mais je ne prétendrai pas non plus qu'il m'a emportée. J'ai aimé le dépaysement qu'il m'a offert et les connaissances variées sur l'Inde qu'il a mises à ma portée, cependant son style très particulier et son rythme assez saccadé ont quelque peu malmené mon intérêt qui parfois est allé croissant et à d'autres (longs) moments a décliné vertigineusement.

Heureusement, la dernière partie de l'oeuvre qui se passe quasiment exclusivement dans les hautes montagnes de la chaîne Himalaya m'a ravie et j'ai vraiment senti que cette apogée s'était laissée mériter et conquérir, comme lorsqu'on souffre dans l'ascension d'un sommet.

Une lecture marquante donc, mais moins accessible qu'il y paraît.


Challenge NOBEL 2013 - 2014
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Le roman de Rudyard Kipling est devenu, un siècle après sa parution en feuilleton aux États-Unis, un véritable classique. On y découvre le jeune Kim, fils d'un soldat irlandais, qui se retrouve orphelin et grandit dans les rues poussiéreuses de l'Inde de la fin du XIXe siècle. Bruni et tanné par le soleil, il se fait facilement passer pour un petit hindou, même si au fond de lui-même il sait qu'il est Européen. Un jour il rencontre un étrange lama, à la recherche d'une mystérieuse rivière. Décidant de l'aider, Kim se trouve mêlé aux événements qui frappent le continent indien, en particulier liés au conflit larvé entre Russie et Grande-Bretagne se disputant l'Asie. Roman d'apprentissage par excellence, Kim est aussi roman d'aventures, roman d'espionnage et roman spirituel ! En effet, au travers de toutes les expériences du jeune Kim, à travers l'Inde multiculturelle, ce dernier est en réalité à la recherche de son identité, disloquée entre l'héritage de ses parents et cette terre indienne qu'il aime tant (recherche qui renvoie à celle de l'auteur, né en Inde et sommé d'accepter une identité anglo-indienne alors que par la suite il n'y a passé que peu de temps …).

« Je suis Kim. Je suis Kim. Et qu'est-ce que Kim ? » Cette question revient sans cesse dans le roman, comme une antienne sans cesse répétée.

Partir à la suite du lama, dans sa propre quête initiatique, va d'ailleurs le conduire bien plus loin qu'il ne le pense dans la réponse à cette question.

A l'aise partout et avec tout le monde, il est également la figure typique du gamin des rues, malin et débrouillard, qui se sort de toutes les situations, en particulier par sa profonde connaissance de la psychologie humaine.

« En atteignant l'âge de déraison, il apprit à éviter les missionnaires et les hommes blancs de mine sérieuse qui lui demandaient qui il était et son métier. Car Kim ne faisait rien, ce dont il s'acquittait avec un succès immense. »

Cependant, si Kipling ne nie pas toute la réalité du pays, il en dresse tout de même un portrait biaisé, non objectif : celui d'un sous-continent heureux d'être sous la domination anglaise. Une accusation sans cesse réitérée, Orwell n'hésitant pas à le juger comme un « prophète de l'impérialisme britannique ». Malgré cela, c'est aussi un témoin essentiel pour comprendre l'état d'esprit des Britanniques pendant la période coloniale. Et cela n'empêche pas de reconnaître son génie narratif qui lui donne toutes les lettres de noblesse nécessaires pour être reconnu comme un grand écrivain, récompensé par le Nobel de Littérature en 1907.

Un génie qu'il démontre dans chaque page de son Kim, nous entraînant dans l'Inde de son enfance, une Inde en cours d'industrialisation forcée, en remorque de l'Empire britannique. Une Inde qu'il décrit magnifiquement, de Delhi aux contreforts de l'Himalaya. Une Inde encensée par Kim, qui aime ce pays plus que tout et plus purement que tous, car il refuse de choisir un camp.

« Contemple, Saint Homme – la grand-route, c'est l'échine même de tout le pays de Hind. Elle est en grande partie ombragée comme ici, par quatre rangées d'arbres (…) Ici cheminent toutes les castes et tous les hommes de la terre. Regarde ! Brahmanes et chumars, banquiers et chaudronniers, barbiers et bunnias, pèlerins et potiers – le monde entier qui vient et s'en va. Cela me paraît un fleuve qui ne m'emporte plus, me laisse au bord comme un tronc d'arbre après la crue. »

En conclusion, un beau roman, bien ancré dans son époque et qui nous sert donc de document sur l'Inde de ces années-là, même s'il est à prendre avec précaution, et n'est parfois pas facile d'accès pour un lecteur du XXIe siècle. Néanmoins un classique assurément à découvrir.

PS : j'ai aussi appris que « le jeu de Kim », jeu de mémorisation bien connu des centres de loisirs, vient de ce roman, où il est décrit.
Lien : http://missbouquinaix.com/20..
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Bien qu'un peu long, ce rocambolesque roman divertit agréablement en nous plongeant dans une Inde vaguement contrôlée par l'Empire britannique, dont Kipling nous révèle les innombrables facettes, au gré des différentes ethnies qui se côtoient, en suivant un jeune garçon certain de sa glorieuse destinée, tant et si bien qu'il finira par convaincre tout ceux qui l'entourent de lui prêter assistance dans sa quête, ou plutôt dans celle de celui qui l'a choisi pour maître.
On ne fait qu'effleurer la société indienne et sa pluralité incommensurable!
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Quelle est véritablement l'intention De Rudyard KIPLING pour son roman Kim ? S'agit-il de courtiser le pouvoir et les intellectuels en justifiant la colonisation ? S'agit-il de présenter à ses concitoyens la complexité de l'Inde ? L'islam, l'hindouisme, le bouddhisme conjugués aux différentes langues segmentent le peuple et complexifient les échanges. Ou encore s'agit-il d'un parcours initiatique d'un jeune garçon orphelin, fils d'un militaire britannique, livré à lui-même pour survivre, en vue d'en faire un espion au service du pouvoir. Sinon s'agit-il de brosser une peinture sociale de l'Inde au 19ème siècle ? Et bien d'autres thèmes traités: la menace de la Russie sur cette zone de l'empire britannique ? L'expression d'une nostalgie pour un pays certes très pauvre où il fait si bon vivre ?

Les intentions sont trop nombreuses pour donner une cohérence à l'oeuvre et surtout respecter une structure, un rythme, un style littéraire. Pour un auteur prix Nobel de littérature, le style n'est pas à la mesure du statut. C'est étonnant puisque cette oeuvre a été travaillée sur une dizaine d'année, l'auteur journaliste est conditionné pour être compris, oeuvre en outre corrigée par le père de l'auteur. Au risque d'être présomptueux, elle me semble inachevée insuffisamment travaillée et inesthétique dans son écriture.

La structure complexe, les nombreuses leçons et enseignements, l'utilisation envahissante des métaphores, des phrases longues, ponctuées de tirets pour des digressions, parfois avec inversion, le sujet reporté après le verbe, me font penser aux Contes de Nasréddine Hodja : des situations amusantes, sources d'enseignements pour un oriental ou du Magreb mais quelque peu en décalage et déconcertantes pour un esprit cartésien occidental.

Ainsi l'auteur n'étant pas clair dans ses intentions, l'oeuvre elle-même devient obscure. Je suis bien conscient que bon nombres de sens m'ont échappé. Alors la relire ? Mais pourquoi puisque les finalités ne sont pas claires ? Finalement c'est une oeuvre divertissante par son exotisme, un voyage en Inde à une époque révolue, davantage qu'une oeuvre de référence qui sert l'humanité ni même l'Inde et encore moins le Royaume-Uni, oeuvre contraire au sens de l'Histoire l'émancipation des peuples.
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Kim / Rudyard Kipling (1865-1936) Prix Nobel 1907
Quand tourne la Roue de la Vie…
le héros de ce roman de 500 pages publié en 1901 dont l'action se déroule en Inde du nord, s'appelle Kim, de son vrai nom Kimball O'Hara. Il a 14 ans. Il est orphelin de mère et d'un soldat irlandais de l'armée des Indes du régiment des Mavericks.
Son seul héritage, qu'il conserve précieusement, est un porte-amulette contenant trois documents : son certificat de naissance, une recommandation auprès de l'armée britannique et une autre auprès d'une loge maçonnique dont son père faisait partie.
C'est sur fond de conflit larvé opposant la Russie et la Grande Bretagne en Asie centrale que l'aventure de Kim se déroule.
Kim survit en rendant de petits services aux commerçants en matière de surveillance et de messagerie. Il est le roi des rues de Lahore et tout le monde le connait quel que soit la caste ou la religion : il est l'ami de tout le monde. Parfois, il y a à manger à la maison, plus souvent, il n'y a rien, et Kim repart manger avec ses amis indigènes.
Lorsqu'il fait la rencontre d'un lama tibétain, un sage érudit venu consulter des manuscrits anciens au musée de la ville, il ne sait pas encore que sa vie va totalement changer. Il vient alors en aide au vieil homme et décide de le suivre comme une ombre dans sa recherche d'une rivière sacrée qui lave de tous les péchés, espérant en chemin trouver le taureau rouge dans un pré vert qu'il sait devoir rencontrer un jour comme le lui a prédit une voyante. Kim est persuadé qu'un destin l'a envoyé en mission vers le lama pour le conduire au terme de son pèlerinage.
Commence alors une longue route à pied puis et en train, puis en char à boeufs jusqu'aux contreforts de l'Himalaya. Ils rencontrent en chemin le régiment des Mavericks dont l'emblème est un taureau rouge sur fond vert, dirigé par un colonel qui va persuader le jeune garçon d'aller à l'école des blancs où il apprendra enfin à lire et écrire l'anglais, lui promettant une belle situation dès ses 17 ans s'il accepte.
Kim accepte et se sépare temporairement de son ami lama. Son nouvel entourage veut faire de lui un homme et Kim se sent un objet de considération particulière aux yeux des hommes blancs présents. Et pourtant, l'école et la discipline étaient ce qu'il avait passé les deux tiers de sa courte vie à éviter ! Mais quand on est un sahib lui dit-on, et qu'un jour on a réussi ses examens, on est appelé à commander aux indigènes. Ce n'est pas la vision que Kim a de son avenir.
C'est à distance que le colonel exerce sa tutelle et la vivacité d'esprit jointe à son aptitude à se fondre dans le décor, ajoutée à sa parfaite connaissance des us et coutumes locales font de Kim un personnage unique qui à 17 ans devient à son insu une sorte d'agent de renseignements au service de la couronne britannique dans le grand jeu qui oppose la Russie et le Royaume Uni dans cette partie du monde. C'est en se faisant passer pour le page de son ami lama retrouvé qu'il va exercer sa fonction.
La suite va nous révéler au cours de multiples péripéties, une fois encore les capacités extraordinaires du jeune homme malicieux et avide de liberté, qui sait déjouer tous les pièges inhérents à l'aventure pour retrouver la rivière chère à son ami lama. Devenu disciple de Sakyamuni (Bouddha) selon le lama, mais aussi faisant profession de médecin, Kim en bon chela (page) va accompagner son ami vers le Ladakh, tout au nord du pays.
Écrit dans un style très particulier au rythme haché et quelque peu capricant qui fait par moment au cours de la lecture se relâcher l'attention et donc l'intérêt, ce livre teinté de nostalgie et de tendresse résume toute l'oeuvre de Kipling, et c'est selon les exégètes son chef d'oeuvre. Son enfance passée en Inde et sa double culture anglo-indienne lui ont inspiré les plus belles pages de ce roman où l'amour de l'enfance est porté haut.
Roman initiatique et de formation, roman souvent picaresque, ce livre d'aventure dans une Inde pluriculturelle est riche d'une philosophie appliquée et d'un romanesque plein d'humour, de sensibilité et de poésie. le cadre somptueux de l'Inde victorienne avec ses foules, ses gares immenses, ses trains surpeuplés et ses routes poussiéreuses nous entraine à découvrir le racisme latent, la ségrégation et le colonialisme brutal d'un empire britannique au paroxysme de sa puissance.
Dans ce roman complexe, à la lecture parfois délicate, de l'errance et de la quête initiatique au coeur d'un pays fascinant, Kim incarne en quelque sorte l'homme indien nouveau, synthèse de deux cultures qu'il a apprises par l'expérience. Au-delà du coté romanesque et parfois ésotérique du récit, on peut déceler le rôle important qu'a joué la loge maçonnique dans la colonisation pour édifier les Indes britanniques.
Et Kim souvent en pleine crise identitaire de se demander plusieurs fois : « Qui est Kim ? ».
Extraits : «Pour ceux qui suivent la Voie , il n'y a ni Noir ni Blanc , ni Hind , ni Bhotiyal . Nous sommes tous des âmes à la recherche d'une issue. »
« L'un après l'autre , les jours , longs et parfaits , s'amoncelaient derrière Kim , comme une barrière , pour le retrancher de sa race et de sa langue maternelle . Il se remettait insensiblement à penser et à rêver en indigène,
en s'abstenant , comme le demande la Règle , de paroles mauvaises et de désirs immodérés , sans trop manger , sans s'étendre sur des lits élevés , sans porter de riches vêtements . »
« Chaque jour ils entraient plus avant dans le chaos des monts , et chaque jour Kim regardait le lama reprendre une vigueur virile grâce aux brises aiguisées qui avaient retranché de ses épaules le poids des années … Il ne faut pas toujours trouver son seul plaisir aux lits moelleux et aux riches nourritures … Ils méditaient souvent sur la Roue de Vie — et plus encore , comme le disait le lama , depuis qu'ils étaient affranchis de ses visibles tentations… ils étaient seuls avec les vents et l'herbe chantante au vent au coeur du Ladakh .… ». Magnifique dernière partie de ce roman foisonnant où l'on peut parfois se perdre …





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Les classiques anglais ont toujours eu ma faveur, et c'est avec beaucoup de confiance que j'ai abordé cet ouvrage. Comme j'ai déjà lu Rudyard Kipling, le célèbre auteur du « Livre de la jungle », je m'attendais à un très bon livre. Même si plusieurs aspects m'ont plu, j'en ressors avec un avis moyen.
L'auteur nous raconte les aventures de Kim, orphelin irlandais qui vit comme un jeune vagabond indien. Malgré son extrême pauvreté, c'est un garçon débrouillard, hardi et malicieux qui est prêt à vivre toutes les aventures. En s'engageant comme chela (disciple) d'un lama, il fera quelques rencontres qui vont changer son destin. C'est un garçon attachant, avec un sens de l'humour et un optimisme contagieux.
Il nous offre également une peinture magnifique de l'Inde au temps du colonialisme britannique avec ses moeurs et ses coutumes ancestrales, ses paysages exotiques et colorés, sa nourriture épicée, son melting-pot culturel où se mêlent Hindous, Musulmans, Anglais et Bouddhistes. Il évoque brièvement quelques évènements politiques comme la révolte des cipayes réprimée dans le sang, les changements culturels provoqués par la colonisation (par exemple, des personnes de castes différentes sont désormais contraintes de se mélanger dans un train), et le système d'espionnage des Britanniques permis par les agents topographes et la collaboration de certains autochtones. Bien sûr, gardons en tête que ce roman a été écrit vers la fin du XIXème siècle, donc on sent l'impérialisme et la condescendance britannique dans sa façon de raconter la vie dans les colonies.
Mais, vers la fin, mon rythme de lecture s'est émoussé: les évènements deviennent de plus en plus plats, la quête mystique du lama semble désespérée et toute leur pérégrination décousue. le fait que le roman tourne à la formation de Kim en tant qu'agent espion m'a aussi déconcerté.
Pour le style d'écriture, j'ai senti qu'il était riche, mais souvent lourd et peu agréable à lire. Je me suis perdue dans ces phrases sophistiquées et indigestes.
Je ne sais pas quoi vous conseiller ce coup-ci : à lire pour les plus motivés !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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