AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264072320
456 pages
10-18 (22/11/2018)
3.33/5   52 notes
Résumé :
Ils étaient jeunes et promis à un bel avenir. C'était avant que l'une de leurs camarades, étudiante comme eux dans une prestigieuse université américaine, ne soit assassinée sur le campus. Cette tragédie, et le scandale médiatique qu'elle a provoqué, hante toujours Georgia, Charlie et Alice. D'autant que les soupçons visant l'un de leurs professeurs, un homme charismatique et brillant, ne se sont jamais vérifiés. Confrontés aux défis de l'âge adulte et cherchant une... >Voir plus
Que lire après Le bel avenirVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 52 notes
5
3 avis
4
12 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
1 avis
Ils étaient jeunes et promis à un bel avenir, Georgia, Charlie et Alice quand les portes de l'université s'ouvrent à eux. Ils sont dans l'une des plus prestigieuse universités, collège d'Harvard. le professeur Storrow est enseignant en histoire du droit, des paroles controversées sur la colonisation. Charismatique et énigmatique, il possède une aura auprès de ses élèves, en particulier Georgia et Charlie. Mais lorsqu'une étudiante du cours de Storrow, Julie Patel est retrouvée assassinée sur le campus universitaire, les premiers soupçons se tournent presque naturellement vers le professeur…

Dix ans après, un journaliste revient sur l'affaire, essaie de refaire la lumière sur ce meurtre dont l'accusation n'est restée qu'aux soupçons et qui a bouleversé la vie de ces quatre personnages. Déterrer le corps de la poussière et de la boue de l'oubli. Mais le meurtre, pour l'auteure, n'est qu'un prétexte. Julie a certes été tuée, mais ce qui intéresse bien Robin Kirman n'est pas de résoudre ce mystère mais de décomposer la vie de Georgia, de Julie et de Charlie, avant et surtout après ce fait divers. Ils avaient tout pour réussir, mais même dans les grandes universités, un grain de sable ou la mort d‘un de leurs camarades, peut dénouer des amitiés, animer des animosités, dévoiler des rancoeurs.

Le campus universitaire et ses grandes institutions, l'éminent professeur qui a une emprise sur certains de ses élèves et des relations sexuelles avec d'autres, la réussite sociale et les amitiés manipulatrices… des thèmes classiques de la littérature américaine, le blizzard du Massachussetts en plus. Même le 11 septembre y est présent. Mais au-delà de l'aspect thriller presque effacé de ce roman, il est surtout question de psychologie et de ce monde où « le bel avenir » peut vite sombrer en sombre défaite de la vie.
Commenter  J’apprécie          475
Ayant beaucoup aimé « Le maître des illusions » de Donna Tartt, je pensais lire quelque chose dans le même style. Ca n'a pas tout à fait été le cas.
L'intrigue se déroule certes dans une grande université américaine, Harvard, et ici aussi il y a un meurtre, mais ce sont les deux seuls points communs.
Une jeune femme a été assassinée sur le campus et nous allons suivre pendant dix ans quatre personnes qui l'ont connue, trois étudiants et un professeur.
Nous les découvrirons avant le meurtre et nous verrons ce qu'ils deviennent par la suite.
Pas de réelle intrigue policière dans ce roman, ce que l'auteur nous raconte, ce sont les destinées de quatre personnages, elle en brosse des portraits psychologiques très détaillés, un peu trop à mon goût par moment. Le roman m'a semblé un peu délayé, et la question qu'on se pose depuis le début restera sans réponse évidente, ce qui m'a grandement frustrée.
Certains passages racontant la vie professionnelle de l'un des protagonistes dans le milieu de la sécurité m'ont même carrément ennuyée.
Bilan : une lecture un peu mitigée.
Commenter  J’apprécie          351
Je remercie tout d'abord les éditions Albin Michel qui m'on fait parvenir ce livre que j'ai eu le plaisir de lire avant sa parution.

1997 à Harvard, une jeune étudiante d'origine indienne Julie Patel est assassinée. Ses origines ont une importance car ils vont faire que les soupçons vont rapidement se porter sur l'un de ses enseignants, Rufus Storrow, professeur en histoire du droit qui a tenu à son encontre des propos discriminatoires.

Le roman ne débute pas par cette terrible histoire qui a marqué les étudiants de Harvard en cette année 1997 mais dix ans plus tard, quelques jours avant la commémoration de la mort de Julie Patel alors que Georgia Calvin Reece, une ancienne étudiante à Harvard qui avait entretenu une relation avec le suspect, est importunée par un jeune reporter qui souhaite lui soutirer des informations sur cette période.

L'auteur nous plonge par la suite dans le passé de trois anciens étudiants qui ont occupé une place centrale dans cette histoire, Georgia Calvin Reece et ses amis Charles Flournoy et Alice Kovac. Après nous avoir fait prendre part à la vie estudiantine de chacun d'eux et ce qu'elle recèle de mensonges et de trahisons, Robin Kirman nous fait explorer les quelques années qui ont suivi l'obtention de leur diplôme, leur envol mais aussi les responsabilités qui en découleront.

« le bel avenir » n'est pas à proprement parler un thriller bien que ce livre tourne autour du mystère qui entoure la disparition d'une étudiante à Harvard en 1997. Cet assassinat n'est que prétexte, il s'agirait plutôt ici d'une sorte de satire de la société américaine. Plus précisément, l'auteur exploite ce fait divers pour pointer du doigt certains travers ayant trait à l'enseignement supérieur américain tels que l'élitisme au sein de facultés prestigieuses auxquelles l'accès, la philosophie de leur fonctionnement qui est basé sur le rayonnement du candidat.

Par le biais de ce roman l'auteur évoque également la transition qu'il y a entre la vie estudiantine et la vie professionnelle, chacune comportant des embuches qui lui sont propres. Un passage parfois difficile que chacun appréhendera différemment en fonction de plusieurs paramètres.

L'auteur dépeint avec finesse chacun des protagonistes auxquels il donne consistance. Nous avons tout d'abord Georgia, étudiante privilégiée issue d'une famille aisée dont le père est un photographe de renom qui l'a embarquée avec lui pour sillonner les quatre coins du monde. Consciente de son magnétisme, elle se montrera manipulatrice avec les gens qui l'entourent. Il y aussi Charles surnommé Charlie, jeune homme ambitieux qui fuit ses origines ouvrières et qui essaie de se construire un « bel avenir ». Alice, jeune femme ambivalente qui souffre de troubles bipolaires qui idolâtre Georgia et qui tour à tour se montrera aussi charmante que peste. Pour finir, le personnage le plus important, mais l'est-il vraiment d'ailleurs, le professeur Rufus Storrow, personnage charismatique qui ne laissera personne indifférent suscitant aussi bien la sympathie qu'une antipathie viscérale.

Toutes les questions que nous nous posons dans ce roman et notamment la plus importante ne trouveront pas de réponse et de ce fait, certains lecteurs s'estimeront bernés par l'auteur, se sentiront peut-être frustrés. Je pense à ce propos qu'il s'agit là d'une volonté de l'auteur qui, sciemment n'a pas voulu nous y répondre. Pourquoi ? Parce que son but est peut-être que nous nous forgions notre propre opinion sur l'identité du tueur, parce que là n'est pas le plus important dans ce roman ?

Mon sentiment à l'égard de ce choix est mitigé car si j'ai aimé la manière dont l'auteur a traité certains sujets en prenant appui sur le mystère qui entoure la mort de cette étudiante, j'aurais quand même aimé connaître l'identité de l'assassin, tout du moins, détenir les clefs pour résoudre cette énigme, un peu à la manière de Shutter Island dans lequel même si l'auteur ne nous révèle pas la vérité, il nous donne les moyens de tirer une conclusion.

De fait, « le bel avenir » ne convaincra peut-être pas les adeptes purs et durs de thrillers mais plaira aux lecteurs qui apprécient les mystères et s'intéressent à certains faits de société et notamment à la vie estudiantine et post-estudiantine aux Etats-Unis avec ses particularités.
Lien : https://parlesyeuxdesonia.wo..
Commenter  J’apprécie          102
Je ne sais pas si vous le savez mais j'ai un penchant pour les romans qui se déroulent dans les grandes universités anglo saxonnes. J'aime découvrir ce petit monde doré où les apparences sont trompeuses et où les personnages évoluent dans un environnement si privilégié qu'ils se croient tout permis.Mais quand la dure réalité de la vie se rappellent à eux, les masques tombent pour ne laisser que de simples hommes et femmes sans plus ni moins qu'autrui.

Le bel avenir correspondait parfaitement à ce penchant littéraire. L'université d'Harvard est certainement la plus connue des facultés d'élites. Elle va servir de toile à fond aux trois personnages de Robin Kirman qui vont être dépeints dans ce roman.

Le meurtre de Julie Patel, une jeune étudiante d'Harvard, ne sert que de point d'ancrage à l'histoire. Il est le parfait prétexte pour replonger Georgia, Alice et Charlie dans leurs années universitaires et sur ce qui a fait d'eux les adultes qu'ils sont devenus dix ans plus tard.

Georgia est la fille belle et riche que tout le monde adule. Fille d'un célèbre photographe, elle a voyagé à travers le globe au gré des idées artistiques de son père avec qui elle a une relation tellement fusionnelle que d'un point de vue extérieur elle pourrait être malsaine.

Alice est une fille d'immigrés. Son père, professeur à l'université avait de grands projets d'avenir pour sa fille jusqu'à ce qu'il décède brutalement. La vie paisible que menait Alice va s'en trouver bouleversée. Sa mère qui n'a jamais accepté de s'intégrer va tenter de restreindre sa fille dans la vie américaine qui lui était offerte. Mais la jeune femme est bien décidée à faire ses propres choix, quoi qu'il lui en coûtera.

Charles « Charlie » est issue d'une famille modeste qui ne porte pas dans son coeur les gens riches, tous imbus d'eux même et dédaigneux des autres selon son père.

Ce trio que tout oppose va se lier d'amitié pendant leurs années d'université mais leur amitié n'est pas aussi belle qu'elle semble l'être. La mort brutale de Julie Patel va braquer le feu des projecteurs sur Georgia qui vit une relation cachée avec son professeur.

Cette mise en lumière va faire éclater la bulle qui entourait Charlie, Georgia et Alice. La véritable psychologie des personnages va être révélée. Les masques vont tomber et les vérités vont éclore pour laisser un champ miné et dangereux.

L'auteure oscille entre présent et passé. le noeud de l'histoire est indubitablement le décès de Julie Patel mais c'est l'évolution des personnages qui va porter le roman. Derrière la façade lisse et policée qu'offre Harvard, tout n'est pas beau à voir. L'emprise du pouvoir sur l'être humain peut causer des ravages irrémédiables... Robin Kirman le démontre parfaitement en dépeignant Alice, Charlie et Georgia tels qu'ils étaient et qu'ils sont devenus.

Un bel avenir est un roman psychologique. L'action en tant que telle n'y a pas sa place. L'histoire entière porte sur ces trois personnages qui chacun à leur façon ont été brisés par le décès d'une de leur camarade et envoûtes par la personne qu'incarne leur charismatique professeur. Leurs rêves vont exploser en plein vol à cause des apparences trompeuses d'Harvard. Alice, Charles et Georgia vont apprendre à leurs dépends que tout n'est pas plus beau ailleurs. Leur apprentissage de la vie laissera des traces indélébiles.

Si j'ai trouvé que ce roman était captivant dans l'ensemble, je l'ai trouvé très long à d'autres. le fait que l'auteure ait axé son histoire sur la psychologie des personnages rends le roman amorphe si on relâche son attention pendant la lecture. L'écriture de Robin Kirman est tout à fait abordable mais il faut parfois savoir lire derrière les mots pour comprendre certains sous entendus ou suggestions.

En bref, j'ai passé un bon moment avec Un bel avenir qui m'a offert un nouvel angle littéraire sur les universités américaines et ceux qui arpentent leurs allées.
Lien : https://lepuydeslivres.blogs..
Commenter  J’apprécie          30
1997, Julie Patel, une jeune étudiante d'origine indienne est retrouvée morte assassinée sur le prestigieux campus de Harvard. Rapidement les soupçons vont se porter sur le professeur en histoire du droit, Rufus Storrow, qui a eu des propos désagréables pour ne pas dire discriminatoires à son égard. C'est une affaire qui défraya la chronique et bouleversa une université connue pour l'excellence de son enseignement plutôt que pour les crimes qu'on est susceptible d'y commettre.
L'action elle même démarre dix ans plus tard dans les jours qui précèdent la commémoration de la mort de Julie Patel et c'est sans doute l'une des forces du récit. L'effet rétroactif et la distance temporelle permettent à l'écrivain de reconstruire le passé à partir d'un présent où le traumatisme est resté vivace pour les différents protagonistes. Il y a d'abord Georgia Calvin Reece, une ancienne étudiante de l'université, qui avait entretenu une relation avec le professeur Storrow at qu'un jeune reporter poursuit constamment pour lui soutirer des informations sur les événements de l'époque. Il y a aussi Charles Flournoy et Alice Kovac les deux amis de Georgia qui, comme elle, firent leurs études à Havard durant cette terrible période.
Robin Kirman recompose le puzzle de chacune de ces existences promises à un bel avenir et dont l'assassinat de Julie va bouleverser les trajectoires. Les circonstances pourraient suggérer au lecteur qu'il s'agit de l'un de ces thrillers dont les auteurs américains ont le secret mais en vérité il ne s'agit pas de cela. Kirman nous offre plutôt une habile satire de l'enseignement supérieur dans les grandes universités américaines avec son lot d'hypocrisies et de faux semblants. « le bel avenir » est aussi une remarquable peinture sur le passage à l'âge adulte. L'évolution des portraits psychologiques est saisissante et constitue l'une des réussite de ce roman qui explore avec finesse les effets d'une tragédie sur le cours d'existences en devenir. Si l'on ajoute une fable réaliste sur l'amitié et ses évolutions incertaines entre mensonges, ambitions et fidélités, on se retrouve finalement avec un roman qui franchit bien des frontières entre lesquelles on aurait pu l'enfermer. Une belle surprise !
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Ce soir-là, la sympathie de Charlie alla spontanément à cet enseignant qu'il rencontrait pour la première fois. Là où les autres ne percevaient qu'une joyeuse arrogance, il savait déceler la tristesse. Il y avait chez cet homme une dimension tragique, inséparable de sa conception désuète de la dignité. Avec le recul, Charlie s'étonnerait d'avoir détecté cela aussi tôt, alors que Storrow était au faîte de la réussite et qu'aucun évènement tragique ne l'avait encore frappé.
Commenter  J’apprécie          120
Comme la plupart des petites villes, Garden City avait ses notables, élus locaux, chefs d’entreprise, entraîneurs et sportifs célèbres, mais aucun ne faisait forte impression sur Charlie. On aurait dit qu’il appréhendait d’instinct les limites de leur influence, étonné que les autres soient dupes et se formalisent de ce qu’ils prenaient chez lui pour de l’insolence ou de l’arrogance. Ils se trompaient du tout au tout, pensait Charlie, c’était au contraire sur l’humilité que se fondait sa clairvoyance. S’il comptait échapper au sort de ses parents – une vie de compromis et de petits profits, un père aigri et une mère timorée et accablée –, il devait absolument prendre conscience que le monde ne tournait pas autour de lui, et que les images du premier plan ne faisaient que brouiller la vision d’ensemble, dissimuler le véritable siège du pouvoir.
Commenter  J’apprécie          10
- Je ne vous retiens pas, miss Calvin. Je sollicite uniquement votre coopération, par égard pour Julie - une jeune fille que vous connaissiez - dont on a brisé la nuque il y a cinq jours. Ayez une pensée pour elle et pour les siens.
Elle avait été à deux doigts d'insulter Lombardi, mais ces mots suffirent à désamorcer l'explosion. Elle visualisa Julie allongée sur la table d'autopsie, avec ses joues veloutées et sa tresse soignée - à moins qu'on l'ait déjà inhumée -, elle imagina aussi la petite sœur mentionnée aux informations, incapable de trouver le sommeil entre ses draps rêches d'un lit de motel à Boston ou à Cambridge, avec sa mère qui sanglotait dans le lit voisin. Vaincue, elle se laissa retomber sur sa chaise et se soumit à la suite de l'interrogatoire.

p.52
Commenter  J’apprécie          10
Pour la première fois, il portait sur lui, sur son élégance et ses manières distinguées, le même regard que son père sur les estivants fortunés des Hamptons. Et il comprenait à présent que Jim Flournoy ait refusé de tenir ces gens pour plus nobles que lui, quels qu'aient été leur niveau d'instruction et de leur succès dans la vie. Que signifiait la noblesse, finalement ? Se comporter comme si le monde vous appartenait ? Certainement pas. Il s'agissait plutôt de savoir se conduire décemment et s'imposer certaines contraintes, de ne pas prendre plus ce que qui vous était dû.
Commenter  J’apprécie          10
Aller à Harvard n’empêche pas de rater sa vie, je vous le garantis.
Commenter  J’apprécie          160

autres livres classés : harvardVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Lecteurs (119) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..