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EAN : SIE196205_118
J'ai lu (30/11/-1)
3.8/5   20 notes
Résumé :
Premier volume de la trilogie des " 08/15 ".

Mieux qu’aucun document, cette célèbre chronique nous révèle ce qu’était l’armée allemande en 1939.
08/15 est le chiffre qui désigne le fusil-mitrailleur allemand. C’est aussi le symbole de l’esprit militaire prussien qui règne dans les casernes où Hitler forge l’instrument de ses conquêtes. Une discipline de fer et de savantes vexations doivent y transformer les jeunes recrues en combattants d’élit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Nous sommes en Allemagne nazie. A la caserne, on se prépare à la seconde guerre mondiale. Herbert Asch est caporal à la troisième batterie sous les instructions de l'adjudant-chef Schultz. Ses activités principales consistent à échapper aux corvées militaires et à jouer au 21 avec ses amis. Malheureusement, son ami Jean Vierbein n'a pas la même chance : il provoque involontairement la colère de Schultz puis d'autres supérieurs, qui le poussent à bout. le caporal Asch décide de se révolter…
08/15 est une mitrailleuse réalisée à la demande du service royal de fabrication des armements. Kirst prend cette désignation d'arme pour nommer sa trilogie dont ce livre est le premier tome. Cette histoire se passe au début de la seconde guerre mondiale mais on n'y parle d'aucun combat, d'aucun affrontement hormis ceux ayant lieu dans la caserne. C'en serait presque burlesque, si on enlèvait le contexte de l'histoire. Ce récit, qui remet en cause le système militaire, est férocement drôle et mais aussi, simplement juste.
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Machinengewehr MG 08/15 : c'est le matricule de la première mitrailleuse de type uniforme dont a été dotée toute l'armée allemande.

Hans Helmut Kirst (1914 – 1989) a intitulé ainsi une trilogie largement inspirée de sa vie dans l'armée allemande, juste avant, pendant et après la guerre. Ce livre en constitue le premier épisode.

Une chronique douce-amère de la vie de caserne à la veille du second conflit mondial. Cela se passe en 1939, dans une ville de garnison située en Prusse, mais cela se passerait de la même façon dans une caserne française. Des troufions, des sous-offs, des juteux abominables, des officiers qui ne veulent pas faire de vagues … avec en plus, chez certains, la fougue de l'admiration sans borne envers le Führer.

Mais surtout des conduites visant à briser les esprits et les corps : abaissement, humiliation, harcèlement des plus faibles, absurdité, épuisement en corvées absurdes, vexation, alcoolisme, panurgisme …

Tout est là. Mais un homme va verser du sable sur ces rouages venus des temps anciens de l'armée du roi de Prusse : Herbert Asch, caporal, bon soldat mais raisonneur, observateur, provocateur. Il a décidé, quoi qu'il lui en coûte, de se « payer » l'adjudant-chef Stoultz, le Juteux madré, bouffi d'orgueil et cocu de surcroît.

Hans Helmut Kirst est entré dans la Reichswehr en 1933 après ses études dans une école supérieure de commerce. Sous-lieutenant puis lieutenant pendant la guerre, il fut dénoncé comme nazi après la défaite par Frantz-Joseph Strauss qui le poursuit de sa haine. Il sera lavé de tous soupçon mais Strauss le fera interdire de publication pendant deux ans. Cela n'empêchera pas son succès dès 1954 notamment avec ce livre qui figurait en bonne place dans la bibliothèque paternelle.

Ce livre m'a remise dans l'ambiance de la jeunesse de mon père. C'est une lecture pleine d'humour, d'auto-dérision et de tendresse pour ces pauvres types dont une mainmise de fer entendait faire des machines à tuer sans réfléchir et sans remords – et qui y est hélas assez bien parvenue. Une tranche d'histoire, bien oubliée aujourd'hui.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Le caporal Asch de la 3ème batterie d'artillerie de la Reichwehr, se retrouve quelques années avant la deuxième guerre mondiale, dans une caserne d'une petite ville de Prusse. Il y règne une discipline de fer aussi ridicule qu'inhumaine. Hitler et ses séides y forgent l'instrument de leurs futures conquêtes en usant de méthodes d'un autre temps. Des entraînements épuisants, des vexations incessantes et des corvées injustes s'abattent sur les hommes. L'adjudant-chef Schoultz, une culotte de peau cocue et bornée, prend un malin plaisir à humilier les plus faibles. Dans un premier temps, Asch se contente de tirer le plus possible au flan en profitant de la complicité de son ami Kowalski et du garde-mites Werktreu. Mais les « instructeurs » ayant dépassé les bornes du supportable, il se révolte ouvertement. Cette attitude est tellement inimaginable pour Schoulz et les autres qu'ils le prennent pour un fou et réagissent en conséquence.
Mieux qu'aucune étude ou document sur l'armée allemande de l'avant-guerre, cette célèbre chronique révèle par quels conditionnements (le plus souvent complètement idiots) on transforme de braves gens tout à fait normaux en machines à tuer sans le moindre état d'âme. Rien que cet aspect du livre serait déjà passionnant. Mais Kirst a eu le génie d'y ajouter l'humour, la dérision dans une intrigue abracadabrantesque du plus haut comique. L'examen d'Asch par un major, plutôt chirurgien-boucher que spécialiste en psychiatrie, est un monument humoristique ridiculisant totalement la psychanalyse. On se régale en suivant les péripéties et les tribulations de ce petit homme (08/15 est le symbole du premier fusil-mitrailleur normalisé et également celui du couillon lambda, du blaireau « Dupont Lajoie », tout comme le nom de « Werktreu » qui signifie « fidèle au travail » a été attribué au plus cossard du régiment). Tel un grain de sable jeté dans les rouages d'une mécanique implacable, il arrive à la mettre en difficulté avec les seules armes dont il dispose : l'intelligence, l'ironie et le bon sens. Un régal !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L'adjudant-ched décida généreusement de ne pas sentir la provocation. Il appela le sergent de semaine et lui remit les hommes qui n'était pas de corvée. Ils se hâtèrent de disparaître pour aller tuer le temps dans les chambres ou les magasins. Le caporal Asch rejoignit, à l'allure d'un ancien, sa place habituelle au magasin d'habillement, où il avait l'habitude de jouer au vingt et un avec l'adjudant Werktreu, tout en se gardant de gagner de façon excessive.
Quant aux autres soldats, ils devaient nettoyer le quartier, du grenier à la cave, des bureaux à la buanderie. Le canonnier Vierbein faisait partie du groupe chargé de laver les latrines. Il trouvait ça tout naturel : il ne s'attendait pas à autre chose, le lavage des waters était sa spécialité : depui qu'il était à la batterie, c'était régulièrement à cela qu'il était affecté.
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Alors , vous souhaitez un assassinat?

Pas du tout .Sans compter que ce ne serait pas un assassinat mais une sorte d'acte de légitime défense ,nous ne souhaitons pas que vous soyez touché.Nous n'attacherions d'importance qu'au fait de voir votre peur s'accroître .
Car vous devez éprouver de la peur à la pensée qu'on vous hait tellement qu'il se trouve quelqu'un pour vous prendre comme point de mire et qu'il s'en trouve une foule pour trouver que c'est bien et un bon nombre pour s'en réjouir .
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- Il y en a un qui a la diarrhée et l'autre des étourdissements.
- Tous les deux veulent couper aux exercices d'infanterie, espèce de noix. Ils connaissent mieux que vous les règles du jeu, Lindenberg. Ils savent exactement ce qui va venir. Perce que, eux, sont faits pour être sous-officiers. Mais vous, vous n'êtes qu'une machine à paragraphes.
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Il se rapprocha d'elle. Il l'entoura de son bras et toucha sa chair ferme. Elle tremblait. Elle se pressa contre lui d'un geste maladroit. Elle ferma les yeux et releva la tête. Il lui donna un baiser.
Ses lèvres étaient rigides et ne cédèrent qu'en hésitant. Elle était entre ses bras, comme morte.
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