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EAN : 9791035323455
328 pages
La Geste (15/03/2024)
4.68/5   11 notes
Résumé :
Cet ouvrage est une invitation à découvrir l'épopée des jeunes joueurs de football de l'équipe d'Audun-le-Tiche déracinés pour appréhender, d'une tout autre façon, l'histoire de la Moselle déracinée. C'était il y a plus de quatre-vingts ans. En 1939-1940, plusieurs centaines de milliers de Mosellans étaient jetés sur les routes par une guerre dont l'horreur devait durablement marquer le monde entier.Ce faisant, des solidarités fortes se sont tissées entre les déraci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Second roman de l'auteur, qui après Envers et malgré nous, nous livre un nouveau récit qui prend appui sur le drame de l'évacuation des mosellans au début de la seconde guerre mondiale.

1989, à l'hôpital St Thérèse de Metz, Victor Jenson est au crépuscule de sa vie. C'est l'heure des bilans, des souvenirs, des regrets aussi. Cet homme taiseux, qui semble vouloir vivre ses derniers instants seul, va se confier à l'une de ses infirmières, Blanche. Avec elle, il se sent à l'aise, prêt à se livrer sur sa vie et les événements du passé.

Septembre 1939, les mosellans ne peuvent rester chez eux, les allemands arrivent. Tout quitter, abandonner maisons et affaires personnelles, c'est ce qu'a du faire Victor avec sa soeur et sa mère. Direction, la Vienne, dans le petit village de Loudun. Sur place, l'accueil n'est pas toujours chaleureux, mais Victor et les siens sont logés dans une famille accueillante et bienveillante. Un moindre mal pour adoucir un peu la difficulté du départ et cet exil forcé.

L'adaptation est difficile, mais doucement, les activités du quotidien prennent vie, les routines se créent, les liens se tissent entre mosellans et habitants de Loudun. Viktor, en parallèle de son métier d'instituteur, c'est la passion du foot qui va lui permettre de trouver sa place. Avec ses camarades d'exil, ils vont former une équipe, qui va surprendre par leur exploit sur les terrains. Quand le sport permet pour quelques instants d'oublier les malheurs de la guerre et le manque du pays.

Le thème central du foot, qui aurait pu faire baisser mon intérêt pour cette histoire, est présent mais à juste dose, sans prendre le dessus sur l'ensemble du récit. Ce roman va au delà du sport. C'est une histoire de vie, une histoire humaine, de choix, de regrets, de doutes et de peurs. C'est l'Histoire des mosellans, de ces français tragiquement secoués par les tourments de la guerre. Puis c'est aussi une histoire d'amour. Je ne pensais pas refermer ce roman en étant aussi émue.

Maginot les rescapés est vraiment un très beau roman, porté par une plume très agréable à lire. On sait qu'il y a un lourd travail de documentation derrière ce roman, mais tout est amené avec finesse et la fiction permet d'alléger l'aspect historique du récit qui est inspiré de faits réels.

Mosellans ou non, ce roman saura combler vos envie de lecture sur le thème de la seconde guerre mondiale.
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Je remercie Laurent Koessler et les éditions La Geste pour leur confiance .

Comme le dit si bien Monsieur Weiten dans sa préface ( président du département de la Moselle et ancien député) , "c'était il y a plus de 80 ans. En 1939- 1940, plusieurs centaines de milliers de mosellans étaient jetés sur les routes par une guerre dont l'horreur devait durablement marquer le monde entier.

Certains ont été évacués pour leur propre protection, d'autres ont été expulsés pour ce qu'ils étaient : francophones, francophiles, étrangers ou israélites..."

C'est avec beaucoup d'émotions que je me suis plongée dans ce roman inspiré de faits réels.

Habitant en Moselle, j'avais entendu parler avec pudeur de ce pan de l'histoire. Ma grand-mère et ses jeunes enfants faisaient partie de cette évacuation.
Ils n'en n'ont visiblement pas gardé un bon souvenir. La parole étant difficile à libérer . Mon père âgé n'aime pas en parler . Les émotions sont encore fortes , même à l'aube de ses 90 ans .

Le petit frère de ma grand-mère a été réquisitionné comme Malgré Nous et n'est malheureusement jamais revenu. Il est d'ailleurs répertorié avec ses amis d'infortune dans la liste complète des mosellans tombés sur le front et réquisitionnés de force . Il s'appelait Alphonse . Il avait tout juste la majorité.

Je ne connaissais pas non plus l'histoire de cette équipe de foot composée d'hommes évacués venant pour la plupart d'Audun-le-Tiche . Une résilience fondée sur l'amour de ce sport et de valeurs de respect et d'humilité.

En donnant la parole à un ancien joueur et à son infirmière de soin palliatif , ce roman est très émouvant . Se confiant ainsi à cette jeune femme, tel qu'il ne l'avait jamais fait, cet homme a pu libérer sa conscience et partir en paix.
On peut sans nul doute dire que Laurent s'est extrêmement bien renseigné et a fait un travail incroyable de recherche .Son écriture est vraiment agréable à lire et j'ai pu mettre des mots sur le passé familial et historique.

Un livre que je vous conseille vivement.
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❤Humain


𦯝éjà et avant tout, une précision importante: je déteste les jeux de baballe en général, le foot en particulier.

𦯞t donc si je précise cela, c'est que ce livre parle ... de foot🤣.
Mais c'est vraiment une ambiance, et même s'il doit y avoir 3 pages de matchs (sur plus de 300 donc anecdotique), on est bien au delà du simple fait de taper dans un ballon, mais bcp + dans les valeurs du sport, dans ce qu'il apporte parfois à tel point qu'il peut sauver.

� livre est vraiment beau, pur, sincère, rempli d'humilité. le thème de la guerre (comme celui du foot en fait) est certes primordial ms en mme temps secondaire. L'intensité du livre repose avant tout sur l'humain.

𦯜ôté style, il est à la fois moderne et soutenu, sans jamais ni être redondant ni lourd. J'ai lu ce livre quasi d'une traite, c'est dire qu'il est accessible, sa petite touche de "bien parlé" de la génération de nos grands-parents lui apporte vraiment ce petit plus qui fait la différence.

𦯜ôté personnages, je ne parlerai que de Victor. Coup de ❤ pour cet homme que l'on découvre hospitalisé mais qui se confie, se livre corps et âme sur ses 6 années d'exil. Même s'il n'est pas idéalisé ou surhumanisé, on ne peut qu'être attendrie par son coeur plus gros que lui.
Et grâce à cette double temporalité, on le découvre de l'intérieur, ses valeurs qu'il transmet, grâce à sa passion: le foot. Autant je respecte ces vrais joueurs car l'amour du sport et ses valeurs passaient avant tout ... autant ceux d'aujourd'hui 🤐.

𧙎n conclusion, un livre entre biographie historique et fiction, que j'appréhendais un peu à cause du thème du foot, mais que j'ai viré adoré. La double temporalité prend tout son sens avec cette fin déchirante qui m'a faite "transpirer" des yeux. Même si je ne comprenais pas trop où l'auteur voulait m'emmener au début, je me suis laissée porter de pages en pages. Un livre que je vous met au défit de ne pas être bouleversé en le lisant. C'est pur, sincère, hulain, sans faux semblants, ou l'humilité rend grand et meilleur.
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C'est le deuxième roman que je lis de l'auteur et j'ai une nouvelle fois passé un agréable moment.

J'ai apprécié retrouver le style de l'auteur qui l'avait plu dans son précédent roman, et sa façon de nous raconter une histoire en prenant les personnages du présent qui nous racontent leur vécu. On a ainsi Victor, en fin de vie, qui se confie sur son histoire, en particulier sur l'époque de la seconde guerre mondiale, à son infirmière. La double temporalité est intéressante et prend tous son sens dans les dernières pages.

Le sport est très présent dans ce roman, en particulier le football. Même si j'adore le sport (le regarder plus que le pratiquer !), j'ai trouvé qu'à certains moments, la description des matchs prenait trop le dessus par rapport au contexte historique. C'est tout de même très intéressant de voir à quel point la passion d'un sport et sa pratique ont un pouvoir de résilience sur les personnes.

Une nouvelle fois, l'auteur m'a fait découvrir une partie de l'histoire des Lorrains, avec cet exil forcé pour les habitants des villes situées sur la ligne Maginot.

Le travail de recherche a dû être énorme car l'histoire de cette équipe de football est inspiré de faits réels, et certains personnages de ce roman ont réellement existés. Bravo à l'auteur, et merci pour la note en fin de livre expliquant ce qui a eu lieu à l'époque et ce qui a été inventé pour le bien de l'intrigue.

Si vous aimez découvrir le passé d'une région de notre pays, n'hésitez pas à le découvrir.
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“Un voyage captivant dans les méandres de l'histoire”

Dès les premières pages de “Maginot les rescapés” de Laurent Koessler, l'addiction est totale. L'auteur nous offre une plongée enivrante dans un récit historique où le passé prend vie avec une intensité rare. La prose de Koessler est un véritable plaisir de lecture ; fluide et rythmée, elle transporte le lecteur à travers des événements et des anecdotes historiques minutieusement recherchés, tout en conservant une légèreté qui rend le livre difficile à poser.

Ce qui frappe avant tout, c'est l'équilibre parfait entre divertissement et instruction. Chaque chapitre enrichit notre compréhension de l'époque traitée, tout en tissant une histoire captivante pleine de rebondissements et d'émotions. L'habileté narrative de Koessler est remarquable, mélangeant faits historiques et fiction avec une aisance qui semble presque naturelle.

L'enthousiasme est à son comble à la fin de cette lecture, laissant un désir ardent de découvrir les prochaines oeuvres de Laurent Koessler. Pour ceux qui cherchent à s'évader tout en enrichissant leur connaissance de l'histoire, “Maginot les rescapés” est un choix incontournable. Un véritable tour de force littéraire que je recommande chaleureusement.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Au final que voulait vraiment dire être chez soi ? Vivre dans l'endroit où vous étiez né, vous y étiez construit, aviez grandi dans la chaleur d'un foyer ? Ou avec le recul faire sien une terre, un village, une maison où vous vous sentiez tout simplement en accord avec vous même ?
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La destinée de chacun semblait prendre la forme d'un croupier qui distribuait les cartes, balançait les jetons et lançait la roue sans aucune garantie à apporter quant au résultat final.
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Nous venions d'être acheminés dans une position de main tendue qui ne se prêtait à aucune forme d'exigence de notre part
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Ma mère a porté la mémoire de notre père jusqu'à son dernier souffle.
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Pensez donc que les femmes n'ont tenu le droit de vote qu'en 1946, qui plus est grâce au Général de Gaulle qui n'était pas connu comme le plus grand progressiste concernant le sexe dit faible. Et si mes souvenirs sont bons, ce n'est qu'en 1965 que vous avez été autorisées à travailler, ou à ouvrir un compte en banque sans l'accord de votre époux. Donc oui ne serait-ce que par le fait de s'assumer seule et de ne pas dépendre de l'assentiment permanent d'un homme, ma mère a été une femme en avance sur son temps.
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