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EAN : 9782278059263
144 pages
Didier Jeunesse (30/01/2013)
3.36/5   25 notes
Résumé :
Ce matin, Mostéfa a cassé le nez de son meilleur ami. Il a du mal à comprendre les règles de l’institut parfois, Mostéfa ; c’est pas vraiment de sa faute, ça fait pas longtemps qu’il vit sur la terre ferme. Il y a encore deux ans, il habitait loin de Mogadiscio. Il habitait sur l’eau. Son prénom, c’était pas encore Mostéfa, là-bas sur son bateau, on l’appelait le Grillon. Ses jouets, c’étaient des fusils-mitrailleurs et ses amis, c’étaient des pirates. Heureusem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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L'histoire du grillon est celle d'un enfant d'origine coréenne dont le bateau est abordé par des pirates au large des côtes somaliennes. Ses parents sont tués au cours de l'attaque et le jeune garçon est recueilli par les assaillants. Commence pour lui une vie en mer avec des hommes taciturnes et violents auprès desquels il trouve parfois un soupçon de bienveillance. Une existence âpre qu'il finit par apprécier jusqu'au jour où l'un des pirates trahi l'équipage. Confié un institut dirigé par Mr Arsène au coeur de Mogadiscio, le grillon vit un difficile retour sur la terre ferme...

Un premier roman ambitieux qui aborde un sujet difficile et peu commun. La voix de l'enfant sonne juste et ses réflexions, entre lucidité et naïveté, sont d'une grande pertinence. Par ailleurs, la violence, la solitude et le coté rêveur du grillon donnent corps à un personnage des plus touchants.

Il y a quand même quelques faiblesses. La narration est parfois confuse et il n'est pas évident pour un jeune lecteur de s'y retrouver parmi les nombreux protagonistes. Sans compter que l'histoire d'amour imaginaire avec une fillette de papier, certes originale, n'apporte pas grand chose à l'intrigue. Dernier grief, malgré le prologue censé présenter le contexte dans lequel se déroule les événements, il manque quelques éclaircissements permettant de mieux comprendre la situation géopolitique complexe de la région et les motivations qui poussent nombre de somaliens à devenir pirates.

Reste au final et malgré ces bémols un roman jeunesse poignant à l'écriture très contemporaine qui trouvera sans problème sa place sur les rayonnages d'un CDI de collège.

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A l'âge où les enfants jouent aux pirates, avec une jambe de bois et une longue barbe, Mostéfa en est un malgré lui. Enlevé puis élevé par des pirates au large de la Somalie, il passe ses journées sur un bateau avec comme seule occupation de pêcher les poissons au fusil-mitrailleur ou d'organiser les prochains abordages. A bord, on l'appelle le Grillon, sur terre on l'appelle Mostéfa, mais son vrai nom personne ne le connait, pas même lui. Quel présent et quel avenir pour un enfant-pirate? Pour le savoir, il faudra le lire^^

Cette année, j'ai décidé de me lancer dans des lectures que je n'aurais pas habituellement choisies, et ce titre en fait typiquement partie. Une histoire très réaliste, sur un fait qui est malheureusement toujours d'actualité et que j'ai apprécié de découvrir de manière romancée. Je n'ai pas flashé sur la couverture au premier abord, mais finalement, il faut avoir lu le roman pour l'apprécier, car c'est assez rare de trouver une couverture si proche de la réalité du roman. On découvre au fil de notre lecture qu'elle regroupe tous les éléments importants qui jalonnent la vie du Grillon et c'est vraiment agréable.

Toute cette histoire nous est racontée par Mostéfa lui-même, avec son franc-parler et son style d'enfant/adolescent, ce qui, d'un côté, a rendu les premières pages de ma lecture un peu compliquée, le temps que je m'y adapte, et d'un autre côté donne un réalisme important à toute l'histoire et nous permet également de nous attacher à ce personnage si touchant. L'histoire est assez courte mais on ne sent aucune précipitation dans le récit, on sait tout ce dont on a besoin, ni plus, ni moins.

Je ne connais pas grand-chose aux pirates des temps modernes à part les quelques éléments que j'ai pu voir du coin de l'oeil lors du journal télévisé. Ce roman m'a permis de partir au coeur de leur vie, et tout particulièrement celle de Mostéfa. Ce garçon, seul survivant d'une prise d'otages qui a mal tourné, va passer la plus grande partie de son enfance sur un bateau avec ces pirates. Il s'attache particulièrement à Samatar, qui va d'une certaine façon le prendre en charge, et s'en occuper plutôt bien si on considère ce qu'ils font de leur vie. C'est lui qui lui donne le surnom de Grillon, et Mostéfa développe pour lui une sorte de syndrome de Stockholm, faisant de lui la seule figure paternelle qu'il garde en mémoire. L'écriture est tellement juste que j'avais vraiment l'impression que ce roman était en fait un témoignage. Il s'agit d'un roman jeunesse mais qui pourra plaire autant aux adultes qu'aux ados, car on n'a pas qu'un seul point de vue sur les "méchants pirates". Les hommes qui sont sur le bateau ont tous une histoire différente, et chacun revendique quelquechose de différent par son action: la liberté du pays, la corruption, la survie ...
J'ai été très touchée par ce petit garçon, qui se retrouve sans parents, élevés par des hommes qui tuent et volent et qui arrive à survivre parmi eux. Il se crée des amis imaginaires, entre jeu d'enfant et hallucination, et arrive à voir le meilleur de chacun des pirates, qui au final sont tous "bons" avec lui, sauf Aakalon chez qui on détecte dès le début un mauvais fond et qui s'avèrera encore pire par la suite. Samatar est un pirate avec des convictions, ancien maitre d'école, il a perdu son enfant sur une mine et c'est sûrement pour cela qu'il est attaché au Grillon. Il va toujours prendre soin de lui à sa manière et essayer de ne pas trop l'impliquer dans leurs histoires. Des liens importants se créent entre tous les personnages et c'est d'autant plus étonnant étant donné les conditions de leurs rencontres.
Un livre que je verrais parfaitement comme lecture pour des collégiens, dans le cadre du cours de littérature, afin de leur faire découvrir, tout comme moi, cette partie du monde et ces habitants très particuliers des mers. Une très belle découverte!

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Il y en a qui rapportent de leurs voyages une petite babiole-souvenir. Tristan Koëgel, lui, glisse dans ses bagages une histoire à raconter. Ainsi, le Grillon, prend son origine dans un pays oublié des hommes où, sur terre, les chefs armés détruisent tout et, sur mer, les pirates font la loi : la Somalie.

Ce récit fait écho à ceux évoqués il y a quelques années déjà par mon père et mon frère. le premier qui, comme casque bleu, s'est confronté à la folie meurtrière des caïds somaliens qui détournaient les aides internationales pour s'acheter des armes et se faire la guerre. Lui aussi, comme notre héros, s'est retrouvé avec une arme pointée sur la tempe... le second qui, avec son équipage de cargo, s'est fait rançonner par des pirates somaliens... Autant dire que je l'ai lu avec avidité, surtout que celui-ci, malgré la noirceur des événements relatés, est empli d'espoir.

Dans cette histoire, un enfant coréen se retrouve au coeur de ce maëlstrom. Seul rescapé de l'abordage du bateau de pêche de ses parents, le voilà recueilli par Samatar, le chef des pirates, qui s'attache à lui et lui donne le surnom de le Grillon. Son second père comme il l'appelle n'a pas toujours été pirate. Dans une autre vie, il a même été professeur ! Mais la guerre l'a définitivement bousillé. Bien sûr, à bord du bateau-mère des pirates, on est loin du pays imaginaire bon enfant de Peter Pan...

"S'il a survécu, c'est parce que ses rêves, comme ceux de tous les enfants, sont bien plus puissants que les cauchemars des adultes."

Sur son chemin, il y aura la mer, son jardin à lui ; "Dress", l'image d'une filette en robe rouge issue de son imagier qui deviendra, dans sa solitude, son amie imaginaire ; ses rencontres éphémères mais non moins intenses avec Zainab et sa fille Aliyah ; son amitié avec Abdel qui rêve de redresser son pays et de prendre Grillon devenu Mostépha comme contrôleur de la solidité...


Tout ce périple de vie nous est donné à connaître par un subtil va-et-vient entre le moment présent où le héros se retrouve, suite à une bagarre, devant le bureau du directeur de l'institut où il vit depuis presque deux ans et toute sa vie passée d'enfant-pirate. Cette aventure, on la lit d'une traite, sans la lâcher, tellement on s'attache à ce petit coréen, ballotté au gré du bon vouloir des adultes... Il jette un regard tantôt naïf tantôt d'une grande maturité sur tout ce qui l'environne : la vanité des actions des hommes en premier lieu.

"Les gens de la terre, ils découpent l'océan comme ils quadrillent leurs montagnes ou leurs plages ! D'une vague à l'autre, on passe du Kenya à la Somalie sans trop savoir pourquoi."

On se réjouit de découvrir que, malgré tout, c'est dans le pire qu'il y a le meilleur du monde. Au coeur de cet univers de pirates qui tuent, rançonnent et pêchent avec leurs K-47 ; de cette terre détruite par la guerre, l'auteur fait naitre quelques bouffées de bonheur. C'est par exemple le cas de cet hibiscus choyé par Warsame, l'un des pirates malgré lui, qui fleurit à bord de leur bateau ou de cet imagier tout racorni qui changera la vie du héros et lui permettra de s'émanciper de ce destin tracé par d'autres...

En conclusion, un récit prenant servi par une plume poétique que je vous conseille vivement. Un destin qui ne peut que nous interpeller et nous rappeler combien les enfants-soldats sont nombreux de part le monde...

Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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Mostéfa raconte son enfance aux côtés de pirates somaliens, lorsqu'il s'appelait le Grillon : son arrivée sur le navire lors du massacre de ses parents, sa vie à bord avec la violence qui y règne, ses relations avec les adultes présents, sa découverte de la vie à terre grâce à un imagier...
Ce roman aborde un sujet de société : la piraterie moderne.
A travers le récit émouvant de ce jeune garçon, on découvre une réalité cruelle, dure, celle de ces enfants dans un pays en guerre. le ton est juste, mêlant peur, violence, naïveté, imaginaire et espoir.
Une histoire poignante qui mérite d'être découverte !
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On en parle peu mais il y a toujours des pirates... Ceux-là n'ont plus de jambe de bois ni de sabre mais plutôt des lance-roquettes et des hors-bords. Ils sévissent au large de la Somalie et attaquent voiliers et paquebots.
C'est leur histoire qui nous est racontée à travers le récit d'un jeune coréen recueilli par les pirates qui ont tué ses parents et qui ne connait que la vie isolée et rude en pleine mer.
Un récit difficile mais assez émouvant même s'il est parfois un peu difficile à suivre...
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critiques presse (1)
Ricochet
20 février 2013
Pas toujours évidente à lire, l'écriture est à la fois très dense et très orale, suivant exactement l'esprit de Grillon, un enfant qui n'a reçu aucune éducation [...] Un roman très actuel.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je m'appelais pas Mostéfa au début. d'ailleurs, ça se voit. Je ressemble à un neveu de Bruce Lee qui s'est choisi un mauvais nom de guerre, et qui a peur du Père Noël en plus. Mon premier nom, je m'en souviens plus, mais avant de venir ici, on m'appelait le Grillon. C'est pas très beau, le Grillon. C'était plus pratique pour les autres, c'est tout
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Samatar disait que l'océan offre toujours le même spectacle : sa grandeur, et la petitesse de ceux qui le contemplent..
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"Elles parlaient arabe, je ne comprenais pas tout ...Mais ça faisait une jolie musique qui nous berçait tous les trois ...
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"On m'avait dit une fois que sur Terre il y avait un océan, un océan de sable. [...] Les poissons devaient être différents dans un océan de sable."
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Mon premier abordage, je m'en souviendrai toute ma vie ! J'ai dérouillé... On m'avait pourtant donné un boulot simple, mais j'ai tout raté.
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A l'occasion de la Rentrée littéraire Automne 2023 organisée par Occitanie Livre & Lecture, Tristan Koëgel est venu présenter son nouvel ouvrage "Quand on dansait sur les toits" (Ed. Didier Jeunesse, 2023). Enregistré à la médiathèque José Cabanis de Toulouse le 21 septembre 2023.
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