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3,49

sur 180 notes
Après ma relecture de Jane Eyre, un de mes romans favoris que je relis régulièrement depuis des années, j'ai eu envie de prolonger mon plaisir de lecture en fouillant un peu du côté de la vie de son autrice, Charlotte Brontë. Plutôt que de tomber immédiatement dans une biographie, j'ai choisi de réaliser la transition par une biographie romancée.

Que se passait-il dans la tête de Charlotte Brontë lorsqu'elle fut chargée de veiller son père, tout juste opéré des yeux, dans une obscure chambre de Manchester ? Comment lui est-venue l'idée de son célèbre roman ? C'est ce que Sheila Kohler s'efforce de nous faire découvrir avec Quand j'étais Jane Eyre.

Principalement rédigé du point de vue de Charlotte, Quand j'étais Jane Eyre nous donne parfois à voir celui de ses soeurs, Emily et Anne, et plus souvent de son père. Au fil des pages, nous découvrons le quotidien de cette femme mais aussi ses aspirations littéraires comme ses inspirations. La construction de Jane Eyre, le roman comme le personnage, se déploie sous nos yeux au fil des événements, même menus, qui émaillent la vie de Charlotte. de son amour déçu pour son professeur belge à son impuissance face à la descente aux enfers de son frère, de ses deuils répétés à ses envois, encore et encore, de son premier roman Le Professeur, sans cesse refusé par les éditeurs, tout est là.

La plume de Sheila Kohler retranscrit fort bien le quotidien de Charlotte Brontë, la morne régularité de son emploi du temps, la chaleur du lien qui l'unit à ses soeurs, malgré les éventuels différents qui naissent de leurs carrières littéraires respectives, la pauvreté de sa situation. Charlotte Brontë n'est pas une femme du monde, pas une extravertie qui se plaît dans le regard des autres. Elle aime écrire, elle aime sa famille, elle aime son professeur qui ne lui rend qu'indifférence.

Bien qu'il s'agisse d'un roman, Quand j'étais Jane Eyre plaira sans aucun doute aux amoureux du roman de Charlotte Brontë comme à ceux qui s'intéressent à cette autrice et à sa famille. En tout cas, de mon côté, je l'ai lu avec autant de plaisir que d'intérêt. C'est, à mes yeux, la transition idéale entre l'oeuvre de l'autrice et une biographie purement factuelle sur elle ! 🙂
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Je sors un peu perplexe de cette lecture et - au moment de noter - je ne sais pas trop quoi mettre. On ne peut pas dire que j'ai détesté, ne que j'ai perdu mon temps dans cette lecture. Non, je suis allée jusqu'au bout et assez rapidement. On ne peut pas dire que c'est mauvais, non, c'est même très bien écrit. Alors d'où me vient ce sentiment de "bof"...

Le livre est scindé en trois partie: une à Manchester, on voit naître Jane Eyre et Edward Rochester sous la plume d'une Charlotte Brontë qui dans cette histoire cherche un catharsis à son histoire d'amour douloureuse avec son professeur Belge. Cette partie est trèèèèèèèèèès lente, et s'attarde beaucoup sur le père, faisant de lui un portrait que je n'ai pas aimé et qui coule en directe ligne de la biographie d'Elizabeth Gaskell, dont on sait aujourd'hui qu'elle n'est pas très juste. Charlotte y apparait comme une victime des hommes (son père, son frère, son professeur...) et de ses sentiments.

La deuxième partie - celle que j'ai préféré - se passe dans le presbytère d'Haworth, c'est la plus dynamique, on y voit les autres soeurs - Anne et Emily, leurs interactions, on mesure le contexte familial. C'est la partie de l'attente: les envois de manuscrits, les refus, puis finalement la publication.

La troisième partie concerne Londres, c'est le succès de Charlotte, la relation avec son éditeur. Partie plaisante, mais très vite expédiée, comme l'est la mort de Branwell, Emily puis Anne, tout comme la fin de vie de Charlotte.

Certains passages m'ont laissé dubitative - les ébats sexuels du pasteur et de sa femme, franchement...

Je crois que je n'ai pas aimé l'impression de tristesse, de colère, d'amertume qui se dégage de ce livre, comme si Sheila Kohler avait voulu coller à la "légende" des Brontë. J'ai préféré la biographie de Stéphane Labbé, qui donne une image bien plus vivante de ce trio extraordinaire.
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J'aime beaucoup le roman écrit par Charlotte : Jane Eyre et j'ai déjà lu quelques biographies sur la famille Brontë.
Sheila Kohler arrive à me faire sentir l'atmosphère qui entoura les trois soeurs dévouées auprès de leur père atteint de cécité puis âgé. Elles ont essayé de remplacer leur mère morte trop jeune auprès de leur frère et de leur père même si Charlotte à la fin de sa vie a connu quelques moments de bonheur matrimonial auprès du vicaire de son père, Arthur Bell Nicholls.
C'est quand même incompréhensible qu'elles aient pu écrire de tels chefs-d'oeuvre romantiques dans un environnement aussi triste et pesant. Comme quoi la valeur d'un ouvrage se moque bien du milieu dans lequel il est écrit. Il est intemporel.
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Ce roman a des faux airs de biographie car l'auteur a choisi Charlotte Brontë comme personnage principale. L'histoire commence quand Charlotte est à Manchester auprès de son père qui vient de se faire opérer. Ce moment hors du temps, presque d'isolement dans le silence de garde malade est pour elle l'occasion d'une certaine introspection. Charlotte repense à son passé, à sa famille et à son désir d'écrire. Et c'est le moment où une histoire va naître en elle, comme une évidence, elle se met à écrire la vie de Jane Eyre.

Le roman est l'occasion de découvrir une femme de son époque et ses soeurs, une vie de famille à la fois austère et pleine de créativité puisque les trois soeurs écrivent et pleine de tourments car elles ont perdu leur mère très jeune et que leur frère est très perturbé par les drogues et les dettes.

C'est le portrait d'une époque où les femmes doivent prendre des pseudonymes d'hommes pour écrire et où les sentiments ne doivent pas s'exprimer trop ouvertement.
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L'auteur s'est véritablement bien documenté sur les vies des trois soeurs et les anecdotes ont le souffle de la vérité. Il s'agit évidemment d'un roman : nul ne saurait dire quelles paroles échangèrent réellement ces soeurs, ou ce qu'elles ressentaient dans le secret de leur coeur, mais le tout est assez réaliste pour être crédible. D'ailleurs, l'auteur, ici, n'a pas pris de grande liberté, se contentant souvent de ce qu'elle pouvait extrapoler à partir des biographies existantes ou des lettres des soeurs.
Je trouve toujours ça intéressant de connaître un peu mieux des auteurs. Ca ne parle pas toujours en leur faveur, mais on a l'impression de les comprendre un peu mieux. le mode de vie passé ajoute ici une touche bienvenue à toute cette histoire. D'ailleurs, j'ai bien envie de me replonger dans les oeuvres des trois soeurs, de relire celles que j'ai parcourues adolescentes et que je n'ai jamais relues depuis…
Si le livre est centré sur Charlotte, elle n'est pas la seule à s'exprimer dans les pages. Ponctuellement, la voix d'une de ses soeurs ou d'un personnage secondaire s'exprime au premier plan, apportant un autre éclairage sur ce qui se passe. Ce changement de voix m'a un peu perturbée au début, mais je m'y suis faite assez vite. Je pense qu'il apporte encore plus de véracité à l'ensemble, et qu'ai aurait sans doute été perturbant, finalement, de voir Charlotte Bronte parler d'elle-même tout du long.
Voilà donc un roman qui m'a appris plein de choses sans être une pénible leçon. Ni long, ni ennuyeux, il fera découvrir à tous ceux qui le veulent la vie étrange de ces soeurs écrivains. En plus, il faut le dire, il est très bien écrit et je vais sans doute tenter de lire d'autres romans de cet auteur (dont peu, au final, ont été traduits en français)
Lien : http://made-in-mel.blogspot...
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Charlotte Brontë, trentenaire, veille au chevet de son père pasteur qui a subi une opération des yeux. Même si le roman écrit avec ses deux soeurs sous un pseudonyme a été refusé, elle s'obstine et continue d'écrire.

Dans la pénombre de la chambre de son père, Charlotte écrit et repense à son parcours. le décès de sa mère, la fratrie de six enfants soudés malgré la pauvreté de leurs existences. Puis l'arrivée de la tante pour les élever, le pensionnat et le décès de deux de ses soeurs, mais aussi l'amour éprouvé envers son professeur de français à Bruxelles, son emploi de gouvernante où elle était exploitée et humiliée. Autant d'éléments qui ont forgé le caractère de son futur personnage Jane Eyre.

La suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2012/01/sheila-kohler-quand-jetais-jane-eyre.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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J'ai beaucoup aime ce livre je l'ai trouve tres touchant et bien écrit. c'est un roman facile à lire. Un roman qui nous retrace et nous fais découvri l'incroyable talent des soeurs Bronte. Cela m'a permis d'en apprendre plus sur cette famille hors norme et sur le destin de ces trois phénoménales écrivaine.
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Sheila Kohler, née en Afrique du Sud et résidant aux Etats-Unis, s'attaque ici à un monument de la littérature britannique ; elle raconte de façon romancée la vie de Charlotte Brontë (1816-1855), pas bien gaie (un doux euphémisme) et la naissance de son roman le plus célèbre, pas bien gai non plus, Jane Eyre. Les deux se mélangent dans ce roman mais n'oublions pas que Jane Eyre est en quelque sorte son autobiographie (publiée sous un pseudonyme masculin car les choses n'ont pas beaucoup évolué pour les femmes depuis Jane Austen).
Entre pauvreté, principes moraux rigides, vie retirée à la campagne et des vies trop vite terminées, ne vous attendez pas à rire ni même sourire en lisant cet ouvrage. La première des trois parties, la plus longue, manque singulièrement de rythme, même si l'on sait que Charlotte est au chevet de son père qui vient d'être opéré d'un oeil et qu'il est , de surcroît, loin d'être un joyeux drille, il est pasteur. Il m'a fallu résister à l'envie d'abandonner ma lecture.
La seconde partie est plus tonique, mais ne correspond pas vraiment au titre, puisqu'il s'agit alors du frère et des trois soeurs Brontë essentiellement. Cela permet de comprendre dans quel milieu Charlotte a vécu et de s'étonner de sa connaissance de l'âme humaine, elle qui a vécu dans un monde si restreint voire étriqué.
J'ai trouvé étonnant qu'après avoir écrit un certain nombre de chapitres qui traînaient en longueur, l'auteure ait fait le choix dans la troisième partie, de faire mourir les trois frère et soeurs de Charlotte en l'espace d'un seul paragraphe, sans aucune étude de son ressenti lors de cette période qui a pourtant dû être bien douloureuse, tant elle leur était attachée. C'est dommage parce que cette dernière partie est la plus émouvante : ce sont les quelques années de petits bonheurs avant sa propre mort.
Un sujet d'étude qui m'intéressait a priori mais dont je n'ai apprécié qu'à peine les deux tiers. Il n'est pas parvenu à me donner envie de prendre le risque de relire Jane Eyre, ayant par ailleurs été échaudée lorsque j'ai relu « Les Hauts de Hurlevent » de sa soeur Emily.

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Une histoire d'une telle langueur qu'elle en devient parfois lassante, sans qu'on puisse pourtant vouloir se détacher de Charlotte et de ses soeurs.

Dans leur triste petite maison, les soeurs Brontë écrivent et essaient de se faire publier. Entre un père impotent et un frère à la dérive, elles se serrent les coudes.
Chacune a sa propre histoire, mais c'est sur celle de Charlotte de l'on s'arrête le plus : son amour pour son professeur de français, ses déboires de gouvernantes et les petits détails de son existence qui sont autant de sources d'inspiration pour écrire.
Jane Eyre prend ainsi forme, en parallèle d'Agnès Grey (pour Anne) et Catherine et Heathcliff (pour Emily).

Ce roman est assez court, avec une jolie écriture, mais l'action est définitivement trop lente : l'accent est résolument mis sur les sentiments et les réflexions personnelles des trois soeurs.
Je suis heureuse d'avoir lu ce livre pour l'impression d'intimité qu'il m'a fait ressentir avec les trois célèbres écrivaines. Cependant, ce ne fut pas tout à fait une partie de plaisir et je suis contente de l'avoir terminé et de pouvoir passer à autre chose…
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Sheila Kohler se plonge dans l'époque des soeurs Brontë pour en illustrer les points essentiels.
C'est tout d'abord le temps où les femmes sont cantonnées à leur rôle d'épouse, même si elles apprécient peu le sexe et souffrent de grossesses multiples. La mère des soeurs Brontë, mariée à vingt neuf à un pasteur en est le premier symbole. le pasteur entretient cette différence, même si il a donné une certaine éducation à ses filles,il vénère son seul fils, pourtant égoïste et incapable.
« son frère a été et reste l'obsession de son père, la plaie qu'il ne cesse de lécher comme un chien. Jamais il n'a éprouvé les mêmes sentiments pour ses filles attentionnées, qui se sont battues avec courage, qui ont pris soin de lui et de sa maison, malgré leurs poumons malades. »
Alors pour faire valoir leurs talents littéraires les soeurs Brontë envoient leurs manuscrits aux éditeurs sous des pseudonymes masculins.
« La littérature ne saurait être l'affaire d'une femme. » juge un célèbre poète de l'époque.
Persévérantes et convaincues de leur talent, Emily et Anne verront leur patience récompensée pour les manuscrits des Hauts du Hurlevent et Agnès Grey alors que Charlotte, qui avait envoyé le professeur) devra attendre un peu plus pour toutefois devancer ensuite ses soeurs en triomphant avec Jane Eyre.
Sheila Kohler devient alors plus psychologue alors que l'ambiance entre les trois soeurs de caractère bien différent se détériore.
Le roman de Sheila Kohler expose les sources d'inspiration des soeurs Brontë à la lueur de leur quotidien, et illustre cette passion de l'écriture qui anime ces filles peu heureuses en amour.
» Écrire est sa façon de s'évader, de fuir cette cellule de solitude, d'obscurité et de désespoir. »
Ce roman retrace aussi le destin tragique d'une famille dont le rêve a souvent été « d'aspirer à la célébrité et à la gloire« . A part le père mort à près de quatre vingt ans, les membres de la famille disparaissent rapidement après des vies tourmentées et des amours contrariées.
Condition féminine, destin familial et création littéraire sont les trois points intéressants de ce roman qui nous replonge avec plaisir dans l'oeuvre des soeurs Brontë.
La première partie où Charlotte écrit auprès de son père m'a toutefois semblé manquer de rythme. L'auteur évoque les différentes facettes du caractère de Charlotte ( dévotion au père, sensibilité, jalousie, ambition, sentiments pour des hommes inaccessibles), effleure les personnalités d'Emily et Anne, insiste sur le problème d'alcool et de drogue de Barnwell mais ne parvient pas à me faire ressentir de l'empathie pour ses personnages.
Pourtant ce roman me permettra sûrement une meilleure relecture de Jane Eyre, en connaissant davantage la vie de Charlotte Brontë.
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