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Nicole Tisserand (Traducteur)
EAN : 9782070721382
160 pages
Gallimard (13/06/1991)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Imaginez quelqu'un qui se raconte à vous. Une femme d'un certain rang, financièrement à l'aise, voyageant sans cesse, en quête du lieu de séjour convenant le mieux à son constitution fragile.
Cette narratrice anonyme, plus sensible aux jeux de la lumière qu'à la mort d'un être humain, ne vous dira rien dont elle ne puisse aussitôt se dédire. Ce récit méthodique a une rigueur affichée qui masque une désinvolte perversité.
Imaginez quelqu'un qui se racon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La narratrice, une femme d'un certain âge dont on y ignore tout - situation familiale, nom, âge - est en vacances à Gerzett en Suisse. Elle est seule, paraît aigrie et parcourt le monde pour rétablir sa santé fragile. C'est donc dans les montagnes suisses qu'elle trouve refuge au début du roman et c'est à partir de ce lieu "insignifiant" que tout va se jouer. Car elle rencontre un homme, un parfait inconnu qui la questionne sur une dénommée Daisy Summers, une fille (une femme peut-être) qui est selon lui une connaissance, avec qui elle a grandi là-bas. Dans ce là-bas se dessine l'Afrique du Sud, terre lointaine et tabou où la vie s'est arrêtée. Même si les noms, les lieux ne sont jamais clairement désignés, on sent que le passé de notre narratrice renferme un secret. Derrière sa froideur, son mutisme et son obstination à tout nier, peu à peu elle se rappelle.
Car l'homme de Gerzett a rallumé les cendres d'un souvenir qu'elle pensait oublier.
Suite à cette rencontre des plus imprévues, et à tous les flash-backs qu'elle engendre, la narratrice fuit vers la mer. Car au soleil et sur le sable chaud personne ne peut l'importuner et cette supposée Daisy Summers reste dans les profondeurs de sa mémoire. Quoique...
Malgré l'Allemand qu'elle rencontre, malgré le fait qu'elle soit partie plus loin, les souvenirs persistent et deviennent plus oppressants. En filigrane le dialogue avec l'homme de Gerzett, très insistant, vient obscurcir les pages. On se rend compte que les lieux ou les gens disparaissent petit à petit derrière le récit de cet avant, de ces jours où elle était en internat de jeunes filles, dans son pays natal.

Ce livre est étrange car le personnage de cette femme alanguie et imbue d'elle-même est particulièrement déplaisant. Oui elle est antipathique, oui une bête aurait sans doute davantage de sentiments qu'elle. Car la compagnie des autres l'ennuie et ces résurgences du passé polluent son esprit qui était juste prêt à passer des vacances sans contrainte.

Tout est dit je crois. Pour le reste il ne vaut mieux pas lire la quatrième de couverture qui une fois de plus nous en révèle bien trop sur les noeuds de l'action. le style de Kohler est implacable, incisif et incroyablement mesuré. On sent qu'elle joue de retenue comme avec cette assertion, "la dénommée Summers", qui jusqu'à la fin restera une fille que notre narratrice pourrait connaître... ou peut-être pas !
Il y a ce flou volontaire sur le temps, le lieu qui perdure pour mieux nous envoyer à la figure tous les ressorts de l'affaire. On avance à tâtons dans ce récit et finalement on se laisse prendre au jeu et guidé sur les traces du passé.

Encore une escapade dans les noirceurs de l'enfance ! Décidément, les personnages féminins ont l'air de tenir toutes les ficelles du monde adulte, sous la plume de Kohler. Quant à moi je n'ai qu'un mot à dire "j'aime" !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pour vous dire la vérité, je n'ai jamais véritablement éprouvé de la prédilection envers la Suisse. Ses habitants sont courtois, certes, mais aussi épouvantablement ennuyeux, et le pays entier m'a toujours semblé "en conserve", comme on le dit de cornichons dans un bocal. Trop de vaches, selon moi, beaucoup trop de vaches. Et ces maudites cloches à bestiaux, qui vous réveillent dès l'aube et ne cessent pas de sonnailler de la journée, suffisent à vous donner des envies de noyade, au fond du lac.
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Il y avait dans cette île un surprenant contraste entre l'ombre et la lumière. Le soleil brûlait le sable et miroitait sur les eaux. Le vent était presque tombé. Nous nous sommes étendus sur les coussins du bateau pour déguster un verre de vin. Le type devait probablement parler pendant que, les yeux clos, je sentais les embruns sur mon visage, dans le mouvement des vagues.
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Vidéo de Sheila Kohler
Bande annonce du film "Cracks" adapté du roman Splash de Sheila Kohler.
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