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3,49

sur 180 notes
J'ai été intéressée par ce livre car j'ai aimé lire les oeuvres des soeurs Brontë et c'est donc toujours "sympa" de découvrir plus "intimement" la vie des auteurs que l'on apprécie ( une vie plutôt lugubre en l'occurrence pour les "Brontë" , argh ) mais je me demande dans quelle mesure ce livre intéressera quelqu'un qui n'a jamais lu les fameux romans de ces soeurs-là ... ( je veux dire par là qu'en tant que "roman" , et non en tant que "sorte de biographie" , je trouve que ce n'est pas un livre " qui se suffit à lui-même " )( oui je sais , je ne suis pas claire, mais je ne vois pas comment exprimer autrement ce que je ressens face à cette lecture ... ).

Un livre à réserver aux amatrices ( et aux amateurs ? ) des romans des soeurs Brontë , curieuses de découvrir l'envers ( assez gris ) du décor.




la suite ( +extraits ) à lire ici : http://blabliblo.canalblog.com/archives/2014/10/04/30707411.html
Lien : http://blabliblo.canalblog.c..
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Je le reconnais, je confonds souvent les Soeurs Brontë : laquelle, d'Emily, Charlotte ou Anne, a écrit "Les Hauts de Hurlevents", déjà ? et "Jane Eyre" ? Sheila Kohler s'attache plus particulièrement à Charlotte, qui écrivit le chef d'oeuvre de sa vie alors qu'elle veillait son père, tout juste opéré des yeux. Nous sommes en 1866 à Manchester, les soeurs s'efforcent de se faire publier, sous un nom d'emprunt puisqu'à l'époque il semble inconcevable qu'une femme puisse écrire - et lorsque le succès arrivera il faudra d'ailleurs qu'elles prouvent être les auteurs de leurs propres livres. Charlotte inclut progressivement des bribes de son quotidien ou des personnes qu'elle croise dans son livre, et il est fascinant de découvrir un écrivain au travail, la façon dont il sait doser le mélange entre réalité et son imagination. Je ne me suis pas forcément laissée emporter par cet ouvrage car je pense qu'il plaira surtout aux érudits de l'univers des fameuses Soeurs écrivains, mais il a eu l'immense mérite de me pousser à faire des recherches biographiques - savais-tu par exemple que les enfants Brontë étaient au nombre de 5 et que pas un n'atteint l'âge de 40 ans ? Que le presbytère où elles vécurent leur courte existence fait l'objet de véritables pélerinages ? Et que l'on s'interroge encore pour comprendre comment de si jeunes personnes, ayant si peu vécu, ont pu produire des oeuvres si puissantes exprimant des passions si fortes ?
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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C'est bien plus un roman de fan qu'un roman historique. Il faut le dire d'emblée.

Et c'est une très bonne chose.

Parce qu'on sent l'affection et la sensibilité de la fan de Charlotte Brontë derrière ce roman. Il y a des passages maladroits, artificiels, comme si toute l'histoire de "Jane Eyre" devait trouver sa source dans la vie de Charlotte. Surtout au début, au moment de son écriture.

Et ensuite Sheila Kohler lâche les brides et se met dans la peau de ses personnages, patiente, s'émeut, souffre, partage leurs émotions. L'écriture devient touchante et sensible. En tous cas, elle m'a touchée et émue bien plus que les premières pages me l'avaient laissé supposer.

Une très jolie découverte.
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Sheila Kohler
Quand j'étais Jane Eyre
Ce livre nous propose une investigation psychologique des motivations de trois auteurs, Charlotte, Emily et Ann Brontë.
Je déteste les biographies, et plus encore celles qui sont des reconstitutions « de chic » de la psychologie d'un auteur, ou d'un artiste et prétendent expliquer leur oeuvre par leur vie.
Ce livre a cette ambition, de mettre en parallèle d'une part les frustrations, les amours, les malheurs de vies marquées par la mort et le morbide et d'autre part les ressorts de la création littéraire.
C'est ce point de vue qui me semble contestable. La vie des auteurs est ce qu'elle est. Ni plus ni moins intéressante que la nôtre ou celle de nos voisins. Un roman est une aventure intellectuelle, imaginaire et sensible qui dépasse largement le plan du simple ressassement que ferait l'auteur de sa vie.
Je ne saisis donc pas nettement l'intérêt qu'il y a à tenter d'aborder un écrivain par la connaissance, ou pire, la reconstitution historique de sa vie, en le mettant en scène, en particulier dans son acte d'écriture. Parce que probablement, de ses motivations intimes, nous ne pourrions jamais venir à bout ; et que ce qui nous reste essentiellement, c'est son oeuvre.
Lisons donc l'oeuvre des soeurs Brontë. Elle seule est intéressante. Lisons Wurthering Heights, ou Jane Eyre, et laissons les morts là où ils sont.

Le travail de Sheila Kohler s'apparente pour moi à la nécrophagie, et consiste à se faire une gloire littéraire sur le dos des morts, sans pour autant nous révéler la grandeur de leur oeuvre.
Le seul intérêt que j'ai trouvé à ce livre est sa composition, et sa lecture à plusieurs voix ; le fait d'envisager le récit selon plusieurs points de vue, en donnant alternativement la parole à l'une ou l'autre des protagonistes, forme un ensemble vivant et agréable à lire.
Bref tout l'opposé de la complexité et de l'âpreté des oeuvres des trois soeurs…

Michel le Guen
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Comment a été écrit ce roman magnifique qu'est Jane Eyre? C'est la question à laquelle a tenté de répondre Sheila Kohler dans son "docu/fiction" Quand j'étais Jane Eyre.
Elle se glisse donc dans la peau et dans l'esprit de Charlotte Brontë, puis de son entourage, et réussit brillamment à nous faire ressentir ce qu'a pu ressentir cette jeune femme dans un contexte familial si difficile, et à une époque si peu favorable aux femmes, à leur développement intellectuel, à leur créativité, et au final à leur épanouissement.
Comme son héroïne, Charlotte n'aura finalement pas vécu beaucoup de bonheurs dans sa courte vie. Elle souffre de la préférence de ces parents pour son frère, puis de la vie austère qu'induit de faire partie d'une famille de pasteur, des petites humiliations (statut de gouvernante, refus de ses publications), des déceptions amoureuses qui se répètent.
On ne peut s'empêcher de reconnaitre un peu (beaucoup?!) de Mr H dans le personnage de Mr. Rochester, un peu de sa propre tante dans le personnage de Mrs Reed... et on sent donc bien que par certains épisodes et certains personnages, Jane Eyre est largement autobiographique. Jane est Charlotte, mais dans certains aspects, elle est aussi celle que Charlotte aurait aimé être: elle ose répondre à Mr. Rochester et s'affirme davantage, subissant finalement moins son destin que l'auteure.

Étant une grande admiratrice des écrivains de manière générale, j'ai su dès les premières pages que j'allais apprécier ce livre, car on pénètre dès le départ dans les pensées de Charlotte.
Le style d'écriture est très agréable, et reflète très bien la passion de l'auteure pour la famille Brontë.
Ainsi malgré quelques longueurs, il s'agit d'une lecture que je conseille à tous les amoureux des soeurs Brontë.

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Le début a été, à mon sens, laborieux à se mettre en route. On est plongé dans la vie de Charlotte Brontë, lorsque son père se fait opérer des yeux. Alors qu'elle emplit son rôle de garde-malade, le roman qui l'a rendu célèbre, Jane Eyre, lui vient. L'autrice alterne retours dans le passé de la vie de Charlotte Brontë, moments du présent et passages fondateurs dans Jane Eyre. Donc déjà, ce livre n'est pas à lire si vous n'avez jamais lu Jane Eyre !
J'ai beaucoup plus aimé le livre à partir du moment où Charlotte retourne à Hathrow, et qu'on a donc ses deux autres soeurs, Anne et Emily, et le fameux frère terrible, Branwell. On en apprend énormément sur elles, sur leur méthode de travail, sur leur vie, et comment elles ont commencé à être connues. Cela m'a plus intéressée que lorsqu'il y avait des parallèles fait entre la vie de Charlotte et celle de Jane, c'est toujours délicat je trouve de se mettre à la place d'une si grande autrice, surtout quand on a peu d'éléments sur son inspiration. Ce livre m'a donné envie de lire la biographie de la fratrie Brontë que j'ai dans ma PAL, écrit par Elisabeth Gaskell (citée en référence par Sheila Kohler à la fin de son livre)
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Le roman se lit rapidement et agréablement. Il n'y a pas du tout de longueurs, ce qui est peut-être aussi un point négatif. En effet, l'auteur cite des évènements sans plus les développer, on reste sur sa faim. C'est un peu dommage mais on peut le comprendre par le fait que ce livre est un roman et non une biographie.

Mes connaissances de la vie des Brontë se résume à ce que j'ai pu lire ici et là sur le forum, je ne connais pas la véracité des événements, ni même des caractères des trois soeurs: j'ai cependant trouvé que c'est une "bonne initiation aux Brontë". Je vais maintenant faire quelque recherches pour approfondir les sujets abordés par le livre.

En bref, cette lecture a été agréable et m'a plongée dans la vie de trois soeurs profondément liées, j'ai trouvé d'ailleurs certains passages à la fin émouvants.
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C'est en restant au chevet de son père pasteur, opéré des yeux, que Charlotte Brontë va trouver l'idée originale de l'écriture de son merveilleux livre Jane Eyre.
En voyant ce père, autrefois autoritaire, froid, sévère et distant, devenu désormais totalement dépendant d'elle, les souvenirs de son enfance et de sa vie de jeune femme vont lui revenir en tête et de là vont sortir beaucoup d'éléments de l'intrigue de son "Jane Eyre" qui avait d'ailleurs comme sous-titre "Une autobiographie".

Ce sont d'abord ces moments de vie difficiles, la mort de sa mère, son passage dans une pension où les conditions de vie sont très dures, et la perte de ses 2 soeurs aînées (dans cette pension justement), qui vont agrémenter la vie et le personnage de Jane.
Charlotte, d'ailleurs, à travers son personnage, va pouvoir vivre et dire tout ce qu'elle n'a jamais pu ni su faire ou dire.

Nous découvrons aussi comment les relations de la fratrie des Brontë - Charlotte, Emily, Anne et Branwell - vont inspirer beaucoup de personnages.

Sheila Kohler nous entraîne avec bonheur dans l'intimité de Charlotte Brontë au moment de l'écriture de son livre. On a l'impression de la suivre partout, de rester auprès d'elle lorsqu'elle écrit.

J'ai été fasciné de voir comment une auteure telle que Charlotte Brontë faisait vivre et se développer une histoire au fur et à mesure que les idées lui viennent. Lorsqu'elle débute ce livre, Jane est très jeune et elle va grandir et évoluer petit à petit au fil des pages grâce aux expériences de la vie de Charlotte, mais le destin de son personnage peut changer à tout moment en fonction d'un évènement ou d'une rencontre.

Sheila Kohler mentionne bien sur d'où lui est venu l'inspiration pour le mystérieux et au combien charismatique Mr Rochester, mais j'ai trouvé dommage que sa relation avec le professeur H. n'ai pas été plus poussée.

En contre partie, j'ai trouvé passionnant de découvrir en parallèle le travail d'écriture de ses 2 soeurs, Emily (avec les Hauts de Hurlevents) et Anne (avec Agnès Grey).
D'ailleurs, c'est par cela que SK nous présente la rivalité professionnelle entre les 3 soeurs.

Cette introspection dans l'esprit de Charlotte Brontë est plutôt bien menée par Sheila Kohler. Son roman est à la fois une biographie et une fiction, ce qui donne un élan et un style assez agréable à lire, même si parfois les personnages ressemblent trop à des "personnages" de roman justement, et la dimension de réalité et de mémoire se voit un peu bafouée à mon sens.

Mais tous les faits mentionnés sont vrais et Sheila Kohler n'a fait qu'imaginer un moment de la vie de Charlotte Brontë, certes qui a fait d'elle ce qu'elle deviendra à tout jamais dans l'histoire de la littérature anglaise. Nous avons tous fantasmé sur ce moment, sur les origines de l'extraordinaire oeuvre qu'est celle de Jane Eyre, et Sheila Kohler, ma foi, nous donne une version plutôt bien faite!

Pari plutôt gagné, donc, et le petit plus pour moi c'est qu'au travers de son livre Sheila Kohler ma donné envie d'en connaître plus sur Emily Brontë!! Personnage fascinant!! Bravo et merci Mme Kohler!
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Jane Eyre est une des héroïnes de romans des plus connues dans le monde. Son auteure, Charlotte Brontë fait partie avec ses soeurs Anne et Emily, des écrivaines dont la vie est tout aussi romanesque que les romans qu'elles ont écrits.

Sheila Kohler s'est inspirée des romans, des biographies et de la correspondance des soeurs Brontë pour faire de leur vie, son roman.

A la façon des poupées russes, la romancière s'est glissée dans la peau des membres de cette illustre famille, et surtout de l'écrivaine Charlotte Brontë pour vivre « de l'intérieur » la genèse de son roman qui fut le best-seller de l'époque : Jane Eyre.
Sous la plume de l'écrivaine, Charlotte, Anne, Emily, Branwell et le révérend Patrick Brontë sont devenus des personnages de roman, mais acteurs d'une histoire bien réelle, celle de la famille Brontë. L'intérêt romanesque de cette fratrie est surtout dû à son incroyable parcours qui fut jalonné de solitude, de tristesse, de maladie et de mort et qui paradoxalement a été d'une incroyable créativité littéraire.
C'est cette créativité que Sheila Kohler met en avant dans son roman, elle nous raconte comment l'écriture et la vie littéraire des soeurs Brontë sont une source de joie, de travail, de rencontres et de projets multiples. le siècle n'est pourtant pas encore propice aux femmes qui écrivent. Même si elles étaient certaines de leur talent, les trois soeurs choisiront d'écrire sous un pseudonyme masculin, et leur père aura toujours un certain dédain pour leur travail. Il portera toujours plus d'intérêt à son fils Branwell.
Il est difficile d'imaginer la vie des soeurs Brontë sans l'écriture, dans cette maison dominée par la maladie et la mort ? L'écriture est au centre de leur vie. Elle est la source de leur projet, l'exutoire de leur défaite, le tremplin de leur imaginaire. C'est avec l'écriture que les soeurs Brontë affrontent un quotidien imbibé du souvenir de leur mère et soeurs disparues trop tôt, auprès de leur frère qui noie son mal-être dans l'alcool, et d'un père rigide et taciturne, complètement enfermé dans la religion. Même le lugubre presbytère où elles vivent, situé en face du cimetière et de la lande va permettre de planter le décor de leurs romans.
Tout cet environnement va donner naissance à des romans inclassables qui vont traverser les siècles. la puissance créative et imaginaire qui se dégage des oeuvres et de la vie des soeurs Brontë va faire rêver un grand nombre de lecteurs mais aussi inspirer des cinéastes, des écrivains, des musiciens.... qui vont s'en servir pour nourrir leur propre création.
« Quand j'étais Jane Eyre » est vraiment le roman qui donne envie de lire ou de relire les romans et les biographies des soeurs Brontë.
Lien : http://de-page-en-page.over-..
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1846, Manchester. Charlotte, trente ans, est au chevet de son père, le révérend Brontë, opéré des yeux, loin des landes de leur Yorshire. L'aînée de cette stupéfiante triade d'écrivains y griffonne (après un premier manuscrit refusé) son second roman, Jane Eyre. Comme Patrick Brontë, alité, sa fille cherche la lumière. Elle écrit sans relâche, étonnamment productive, loin de ses soeurs Anne et Emily, restées au presbytère d'Haworth. Ses soeurs cadettes qu'elle aime mais qui lui ont damé le pion : leurs romans Agnès Grey et Wuthering Heights viennent, eux, d'être publiés. Garde-malade, Charlotte, crayon et carnet en main, se souvient d'un amour malheureux, de sa condition de gouvernante méprisée par les familles qui l'emploient et aussi de la constellation de ses chers disparus : sa mère qu'elle a à peine connue, ses deux soeurs aînées mortes dans un pensionnat glacial. La romancière encore inconnue qui, un an plus tard, aura le monde des Belles-Lettres anglaises à ses pieds, pense aussi à Branwell, son frère farouche, génial et alcoolique, qui jamais ne réussira à trouver sa place dans la société victorienne.

Pour un auteur anglo-saxon comme Sheila Kohler, écrire aujourd'hui un roman sur les soeurs Brontë revient dans l'espace francophone à oser (ni plus ni moins !) une biographie romancée de Proust. La gageure, relevée brillamment par l'auteure sud-africaine, est double et… immense. D'abord, parce qu'écrire sur Charlotte, la romancière de Jane Eyre, c'est, à la suite d'innombrables commentateurs et « disciples », apporter une pierre de plus au monument du destin littéraire, unique, de la fratrie Brontë. de Rebecca, le roman de Daphné du Maurier, à la pop de Kate Bush, des nombreuses biographies érudites aux films de Téchiné ou de Zeffirelli, longue est en effet la liste des héritiers de la matière Brontë. Pourtant ce biopic fonctionne et emporte son lecteur malgré (ou avec) sa raideur documentaire ; là où on attendait un chromo enfilant les clichés (théières, passions ventées, phtisie et vieilles dentelles…), on est happé par cette plongée au coeur d'une psyché où la création littéraire est inséparable du milieu familial dont elle procède. Car ce que montre Sheila Kohler, c'est que, dans la Jane Eyre de Charlotte comme dans les romans d'Anne et d'Emily, le matériau biographique déplacé, transfiguré, prévaut sur toute autre influence et construit l'oeuvre. Ainsi, décontextualisée et appliquée littéralement au roman de Sheila Kohler, jamais l'expression psychanalytique de « roman familial » n'a semblé plus juste.

Sheila Kohler parvient aussi à évoluer avec limpidité au sein d'un jeu de miroirs troublant et séduit en écrivant sur un écrivain en train d'écrire… Si l'exercice difficile de la biographie romancée d'un écrivain n'a rien de nouveau, il était ici plus complexe encore puisque le parti pris de Sheila Kohler a été de redonner vie, non seulement à Charlotte créant son Jane Eyre mais aussi au cercle intellectuel hors du commun de trois soeurs vivant loin de tout, quasi recluses et produisant sans appui, côte à côte, depuis l'enfance, collectivement puis individuellement, avec une culture littéraire solide mais rudimentaire, une littérature qu'on pourrait dire « spontanée ».

Le pari est réussi : Sheila Kohler parvient, au moyen d'une écriture anti-romantique, sans apprêt et toute en retenue, en variant les points de vue (ceux du père, de l'infirmière ou de l'éditeur apportent un éclairage extérieur sur les héroïnes) à éviter le piège d'une trop grande identification à ses personnages. Elle livre un roman-document original et captivant. Une roman qui, au-delà de l'hommage aux soeurs Brontë, interroge ce mystère impérieux qu'est l'écriture.

David Legoupil
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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