Don't fake your smile, tome 8

Quel excellent tome une fois de plus ! Ayant été prévenue, je l'ai quasiment lu en apnée, m'attendant à tout moment à LA révélation choc et j'en ai eu une mais il en reste encore à venir. L'autrice est terrible de ménager un tel suspense !

Mais au-delà de cette qualité de page-turner indéniable de l'oeuvre, celle-ci est surtout très importante pour le message envoyé sur les victimes d'agressions sexuelles. Aoki Kotomi frappe fort à nouveau en dénonçant le mal être terrible des victimes encore après, quand tout le monde peut croire que ça va bien, ou plutôt quand tout le monde veut le croire, forçant la victime à jouer le jeu. le discours brut de Niji quand elle se confie enfin m'a déchiré l'âme. On voit à travers elle combien les mots ont de l'importance, tout comme l'image qu'on veut que les autres aient de nous. Ce poids avec lequel elle vit pour correspondre à leurs attentes de ce qu'est "une victime" et du parcours qu'elle doit suivre pour se reconstruire est effrayant. Bravo à l'autrice de réussir à poser les mots là-dessus et à le dénoncer. C'est important !

Quant à l'oeuvre, en plus de cette dimension de porte-parole, elle est aussi diablement palpitante à suivre. L'arrivée d'une autre victime, dans ce tome, qui a subi la même agression que Niji des années plus tôt, relance totalement l'intrigue et l'enquête. Depuis le début un coupable tout désigné se dessine, mais n'est-ce pas un peu trop facile. le doute s'est emparé de moi pendant toute ma lecture. J'ai envie de croire ces femmes qui pensent que c'est lui car il faut bien avouer qu'il a un comportement plus que suspect voire toxique. Et en même, je me dis qu'il fait un peu trop le coupable idéal et je m'interroge. Ne serait-il pas lui aussi une victime ? Mais s'il est bien le coupable, mon dieu, que c'était bien pensé et bien écrit car clairement dès qu'il entre en scène, on étouffe et on a des frissons d'angoisse tant il est glauque.

Cette oeuvre est aussi terriblement humaine et ce tome ne démord pas à la règle. J'ai bien sûr été très émue par Niji comme je l'ai dit plus haut mais il y a aussi le cas Hiyori. Ce garçon homosexuel qui vit mal son coming-out, qui se retrouve isolé, qui est entré en connaissance de cause dans une relation qui semble toxique faute de mieux, et qui malgré tout est magnifique. Il défend Niji comme personne avec Gaku et m'émeut vraiment par cette ambivalence entre force apparente et détresse intérieure. Gaku aussi a bien évolué. Il a compris le poids de ses mots et de ses actes. Ce n'est plus le garçon centré sur lui-même et imbuvable qu'il était mais il fait peur aussi et j'espère que l'autrice ne cédera pas à la tentation d'en faire une caricature dans l'ultime chapitre de son histoire.

Ce nouveau tome m'a une nouvelle fois bouleversée. Je suis l'autrice depuis ses débuts en France et quelle évolution ! Cette série fera date. Elle est à mettre entre les mains de tous les adolescents et plus pour son message très fort et important. Mais en plus, elle est superbement écrite et est un thriller très intelligemment conçu, maintenant son suspense jusqu'au bout d'une manière angoissante et toxique. Quelle pépite !
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La série en est à son avant dernier tome, elle décide d'aller au fond des choses, et de nous bousculer comme jamais, et apparemment nous ne serions toujours pas prêt pour le final. Attention si le manga vous dit bien qu'un sourire peut être trompeur, ceux de la couverture le sont d'autant plus, cette amitié entre ces deux jeunes hommes a été sacrément chamboulée, et ce tome est dur mais important. Il faut aussi savoir qu'il pourrait être particulièrement difficile à lire pour certains lecteurs
revenant sur des agressions sexuelles de manière détaillée.
Niji est totalement troublée par tout ce qui se mêle en elle, ces séquelles psychologiques, parce que oui ce n'est pas que physique, ce terrible regard de l'autre, de plus ce qu'elle croit semble contredit par d'autres choses. Elle doute de sa mémoire.
Gaku lui cherche à être là pour elle, est très prévenant et très à l'écoute.
Dans leur lycée, une intervenante : Kanae Tachibana va venir parler des violences sexuelles. Tout cela permet également de mettre en avant les préjugés, les remarques désobligeantes sur le port de certains vêtements, jusqu'où c'est allé. Il ne faut pas oublier que cela peut arriver à n'importe qui.
Quand on voit Niji, tout ce qu'elle affronte, et elle est loin d'être la seule, pour les autres victimes ce n'est pas mieux, il n'y a pas de quoi douter de l'horreur que c'est.
Il y a vraiment une notion de perte de contrôle, d'être dominée, soumise, au bon vouloir de l'autre, sans savoir jusqu'où ça va aller, d'avoir la peur au ventre, de penser même pouvoir être tuée.
C'est déjà assez dur, sans qu'en plus le comportement de l'entourage en rajoute.
De son côté Hyori semble pris dans un engrenage de plus malsains.
Le tome se lit à la vitesse de l'éclair, la façon de raconter, de faire permet de soulever la gravité d'une agression sexuelle quelque soit ce qui s'est passé, ainsi que les conséquences qui marquent encore plus terriblement et peuvent empoisonner la vie.
Il y a pas mal de sourires effrayants dans ce tome, un personnage qui continue à en avoir toujours autant, et qui semble distiller du poison mais tout en subtilité.
Une série qui ne peut nous laisser indifférent, et un tome très intense. Que nous attend-il pour le final ? Rendez-vous au printemps.

Ce tome est grandiose. J'ai eu une boule dans la gorge du début à la fin. Kotomi Aoki nous emmène vers la fin doucement mais surement. On sent petit à petit monter le dénouement. On a peur autant que l'on est heureux. On retient son souffle.

Niri est plus fragile que jamais. Sa mémoire revient, ses sens se rappellent, c'est douloureux. Et pourtant elle va de l'avant. Elle s'engage. le soutien de la journaliste et celui de Gaku l'aide à rester debout.

Niri est une jeune femme courageuse, un exemple. Je le redis mais il serait tellement important que tous les ados puissent lire ce type de manga pour comprendre le traumatisme de telles agressions, mais aussi les solutions qui s'offrent à eux.

Hiyori m'a fait souffrir plus que jamais dans ce tome. Son autodestruction me brise. J'ai envie de hurler et de le sortir de là. Mais c'est impossible. Lui seul peut le faire. Je ne sais pas quelle fin souhaite Hiyori, mais j'ai peur pour lui.

Le graphisme se fait de plus en plus intense, noir, appuyé. On sent que la mangaka souhaite mettre en avant toute la noirceur du passé et du présent. On suffoque sous les traits de crayons.

Ce tome est important car il marque un tournant dans l'histoire de nos héros. Il est aussi annonciateur de la fin. Si j'étais déjà dévastée en refermant ce manga... Je me demande dans quel état je serais en lisant la dernière page de l'histoire de Niri, Gaku et Hiyori...

Visite d'une intervenante sur les agressions sexuelles. Doute sur Kiryu. Vérité de Niji.

Tout s'éclaire grâce à l'arrivée de cette intervenante qui va bouleverser le quotidien déjà bien compliqué des jeunes. Niji et Gaku surfent un peu moins sur l'amour fou et se confrontent à la réalité. Gaku est prêt à tout pour se venger maintenant qu'il connait le coupable. En effet, le prof est vraiment le parfait ennemi détestable. Aurait-il été une victime ? Argh c'est que l'auteure serait diablement bien folle de nous emmener dans un truc pareil.. ou ingénieuse mais cela reste difficile d'avoir de la peine pour ce personnage qui n'a pas arrêté de me faire hérisser le poil à chaque apparition.
De plus, Hiyori développe un amour naissant et palpitant pour lui. Il l'a sauvé pour l'emmener dans une relation malsaine bien ancrée par le syndrome de Stockholm... vivement la fin !

Waouh ! Ca bouge dans ce tome ! L'intervention de Tachibana est bénéfique à Niji et pour débloquer son sentiment de culpabilité qui persistait. Cela nous permet aussi de connaître l'étendue de cette horrible agression... Gaku se révèle comme un personnage sensible et qui se remet en question, j'ai adoré voir cette évolution qui renforce mon attachement pour eux ! Que de suspens ! Vite la suite !