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EAN : 9782264071637
192 pages
10-18 (15/03/2018)
3.1/5   10 notes
Résumé :
Attention. ce livre n'est pas un livre. C'est un choc frontal. Une suite d'uppercuts qu'on ne voit jamais venir. Imaginez que Despentes ovule... et voilà nous y sommes, dans ce livre, dans ce terrible bouquin qui suinte le désespoir, l'orgasme, la fièvre et le nihilisme. Au début, ça commence presque calmement : "Elle bossait comme balayeuse sur l'avenue du Nouvel Arbat. Pacha, elle, dans un MacDo, naturellement, Moi, je consignais les bouteilles vides, touchais le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une société glauque, des personnages féminins que l'on espérerait ne jamais rencontrer, sales, vulgaires, alcooliques, rien ne nous est épargné !
Sofia Koupriachina nous décrit les déchets de la nouvelle société soviétique.
Sa verdeur n'a rien à envier à celle de Charles Bukowski...
Pour ces tableaux, l'auteure utilise un langage adapté à ses personnages, les mots sont crus, très crus même !
A ne pas lire par des âmes sensibles donc, si vous lisez ce livre, attendez-vous à pénétrer dans les bas-fonds de la société russe et à vous y heurter de front !
Ce livre est un brûlot qui ne laisse pas indifférent. Il vous hantera longtemps après la lecture de la dernière ligne.
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Sofia Koupriachina avait 20 ans au moment de la Perestroïka. Ses textes reflètent certains aspects de l'URSS tardive et de la période dite de "transition". Les personnages sont des marginaux, des laissés pour compte de la nouvelle société soviétiques dont la révolte n'a plus aucun sens. La prose, à la fois ludique et absurde laisse place à la violence sociale, évoquée dans une langue adéquate, souvent grossière, mais qui est mêlée de références littéraires et où percent des accents lyriques. le texte est fondé sur ces contrastes entre le raffinement littéraire et la dérive langagière. C'est un texte d'esthète, en dépit des jurons qui le parsèment. Toutefois, ce qui émerge au gré de ces récits, c'est un personnage émouvant et hybride, d'une femme qui se débat pour maintenir son ancrage ontologique dans le monde.
Lien : http://www.louison-editions...
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Ce livre est un mélange explosif de sexe, de drogue, d'alcool et de morts. le langage de l'auteure est cru, à la limite du vulgaire parfois, et sa plume est acérée : ele ne va pas par quatre chemins pour dire les choses.
Je suis un peu sceptique en refermant ce livre, je ne sais pas trop quoi en penser. J'ai beaucoup aimé certaines phrases qui avaient un vrai rythme travaillé, un tempo, on dirait d'ailleurs que les phrases sont martelées, avec beaucoup de rimes. D'ailleurs un grand bravo au traducteur, cela n'a pas dû être évident et il semble avoir bien rendu le texte original.
C'est intéressant que le sujet des nouvelles soit généralement le quotidien des laissés-pour-compte, mais c'était trop cru à mon goût. Je n'ai pas non plus aimé le rapport qu'il y avait avec la mort, qui semble trop légère : on tue si facilement dans certains textes...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Notre douce Aniouta n'arrive pas à trouver de travail à son goût, d'ailleurs, qui y arrive en Russie soviétique without protection, je te le demande ?
Et c'est la raison pour laquelle, toutes les trois, au petit matin blême, on se pose dans le couloir du métro place de la Révolution - qu'elle soit maudite -, vêtues de hardes qui ont l'air sorties d'une poubelle : moi je tiens une béquille, Antioutka agite son coccyx, Lanoussia son cou en dénudant tantôt son sein gauche, tantôt sa jambe droite ; on reste assises comme ça, jambes écartées devant tout le monde, débraillées, on fume la pipe, tout le monde peut voir notre mont de Vénus tout frisé dans les plis de nos jupes, et nous braillons avec nos voix de contralto éraillées : "Citoyens ! Que Dieu vous bénisse !"
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Ce n'est pas une écriture bien élevée avec une cravate anglaise à la Jean d'Ormesson. C'est une écriture de délinquant slave, de casseur, de toxico, de violeur, de violé, de cassé par la vie. Il y a les chiens de race et les bâtards flamboyants. Bienvenue du côté des bâtards flamboyants. Bienvenue du côté de ceux qui refusent de savoir se tenir bien, bienvenue du côté de ceux qui savent que rien ne vaut la peine, qu'à notre mort, nous allons devenir ce que l'on était avant de naître, à savoir : rien. Une sorte de sommeil sans fond.
(extrait de la préface, Nicolas Rey)
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- Ah ! Putasserie de putasserie ! Tremblote de la baise ! Que tu te fasses enc*ler par un cheval à travers trois palanches ! Qu'on te fourre un hérisson dans la chatte jusqu'aux oreilles ! Je me meurs !
Pacha accourut au bruit.
- Ses oreilles à elle ou celles du hérisson ? demanda-t-elle, se détournant pudiquement de notre petite catastrophe.
Elle recueillait des expressions folkloriques pour sa fac et s'intéressait beaucoup à nos engueulades.
(p. 22)
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L'ennui suintai de chaque pli des rideaux et, pourtant, j'enviais leur vie de famille, aigre et leur amour flasque, mais, le matin, je tremblais de haine en entendant des bruits étrangers ou en apercevant une paire de mollets poilus et des chevilles osseuses dans le lit.
On dit qu'il n'est pas bon pour l'homme d'être seul.
Mais il n'est pas bon non plus de ne pas être seul.
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Il me faut ma dose, les filles.
De quoi ? De cet état impossible ?
Tordre son corps jusqu'à en faire un noeud, sortir sa cervelle, l'essorer comme un linge, la suspendre à un clou et lui flanquer une raclée pour qu'elle se remettre à fonctionner normalement.
Organisation totalitaire de l'inconscient...........
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Video de Sofia Koupriachina (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sofia Koupriachina
"La reine des trains" (Царица поездов, 2006) est deuxième roman de Sofia Koupriachina Lecture de la première nouvelle du recueil La Reine des Terminus LIBRAIRIE DU GLOBE
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