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Nevernight tome 1 sur 3

Sébastien Guillot (Traducteur)
EAN : 9782378760908
768 pages
De Saxus (29/10/2020)
4.4/5   943 notes
Résumé :
Fille d’un renégat dont la rébellion a avorté, Mia Corvere a réchappé de justesse à l’extermination des siens. Livrée à elle-même, elle erre dans une ville bâtie sur les ossements d’un dieu mort, traquée par le Sénat et les anciens camarades de son père. À seize ans, elle va devenir l’une des apprentis du groupe d’assassins le plus dangereux de toute la République : L’Église rouge. Dans cette institution où les trahisons et les confrontations violentes sont monnaie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (233) Voir plus Ajouter une critique
4,4

sur 943 notes
Je suis allée totalement à l'aveugle avec Nevernight. J'aime le travail de Jay Kristoff et j'avais entendu beaucoup de bien de la trilogie (plus la superbe édition de De Saxus…), donc clairement, je partais confiante même si je ne savais absolument pas de quoi parlé le roman ! Oui, parfois, j'aime vivre dangereusement…

Fort heureusement, parce qu'on ne va pas se le cacher commencer un livre sans savoir de quoi il parle, c'est bizarre… j'ai non seulement apprécié l'univers mais également le personnage féminin. Et c'est vraiment un point que je veux souligner, car il est extrêmement rare pour moi d'aimer une héroïne quand c'est un auteur masculin qui est aux manettes. Donc : applaudissements du tonnerre. J'ai trouvé Mia cohérente, complexe, pas du tout dans la caricature, attachante et tout à fait en adéquation avec son âge et son vécu. du début à la fin, son évolution est vraiment intéressante à suivre et sa personnalité piquante ne fait qu'ajouter à tous les points positifs que je pourrais lui donner.

Et pourtant, au début, quand j'ai compris que nous suivions une jeune tueuse qui voulait entrer dans les rangs de la plus grande organisation d'assassins qui existent… je me suis dit… ça sent le carnage. du genre où s'attacher aux personnages serait une grosse erreur, car potentiellement la plus grande partie risque de trépasser… Une école qui vous apprend à tuer… ça ne doit pas avoir un taux de réussite aux examens très élevé… J'ai donc mis un peu de distance. Mais cela s'est révélé très difficile… parce que clairement, encore une fois Jay Kristoff fait un très bon travail avec Nevernight. Et en un sens, on se glisse aussi dans la peau de Mia par ce biais, car la jeune femme n'a pas perdu toute son humanité, et elle aussi qui voulait pourtant à tout prix ne pas tisser de liens, finit par s'attacher.

Je ne suis pas fan également des romans où l'on suit un héros lors d'un entrainement. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, mais j'appréhende à chaque fois. Et ici, en voyant que Mia allait suivre des cours pour devenir un assassin hors pair, j'ai aussi freiné des fers… Et bien que certains passages se sont révélés un peu ennuyeux pour moi, j'ai apprécié de voir que l'enseignement global des disciples avait une dimension plus large que ce que je pensais au départ. le combat, bien entendu, mais aussi le vol, les poisons, la séduction et tous les à-côtés. L'univers devient alors plus complexe et la touche de fantaisie ainsi que la religion donnent quelque chose de nouveau et de palpitant. Il y a aussi un travail sur la psychologie des personnages et je dirais même sur la psychologie de l'histoire même. Une ambiance se crée au fur et à mesure. On sent le basculement progressif où les disciples se disent : on ne rigole plus. le danger est partout et la paranoïa s'installe, insidieuse.

Le roman en lui-même est coupée en deux parties pour moi. La première nous présentant les personnages, l'école et l'univers. Je ne dirais pas qu'il y a une certaine légèreté, vu le contexte, mais la lecture est plus dans la découverte. La seconde partie est moins « drôle ». On sent que les choses deviennent sérieuses et que la mort rôde. C'est aussi le moment où l'on voit l'intrigue principale se dessiner, les pions se mettre en place. Je ne m'attendais pas à cela. Je ne suis pas fan de certains événements (mon ressenti, pas la construction), mais ils sont cohérents vis-à-vis de l'univers et de l'ambiance. C'est violent, sans être gore, et je pense que la suite sera tout en nuances et nous fera réfléchir sur les actions des personnages et leurs raisons.

Les petits points négatifs maintenant. En soit, ils sont « minimes ». Un personnage est pour moi sous exploité au possible alors qu'il semblait très prometteur. Les notes alourdissent le récit. J'avoue, ça a un côté un peu « fun » mais trop en décalage pour moi, et je les ai zappés très rapidement. le carnage prévisible… On a beau se préparer… J'ai toujours du mal avec ce procédé (oui, je vis toujours chez les bisounours). Mais sinon, mis à part cela, rien à redire.

Un premier tome sacrément efficace donc pour Nevernight. J'ai hâte de découvrir la suite car non seulement, je pense que Jay Kristoff a des surprises sous le coude, mais son univers est vraiment très sympathique et je suis certaine qu'il ne nous a pas révélé tous ses secrets. Et sans conteste le duo Mia et Gentilhomme est une petite merveille.
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Dans un monde où trois soleils se relaient pour briller sans cesse l'obscurité semble ne plus avoir sa place. Les jours ont laissé place à des tours et les nuits à des non-nuits la vraie-nuit étant devenue un phénomène assez rare pour être fêté.

Pas étonnant que les hommes se soient mis à vénérer Les trois filles, ces trois astres, et à ériger la lumière au rang de Dieu.
Mia Corvere, elle, a choisi les ténèbres et La vorace, cette déesse auxquels ceux qualifiés d'hérétiques rendent hommage en l'abreuvant de sang, autrement dit en lui offrant des vies. Mais Mia n'a que faire de ces croyances. Les dieux elle s'en fiche. Elle a choisi les ténèbres car ils sont à l'image de son âme : sombre et pétrie de haine et de soif de vengeance. Une haine dirigée toute entière vers les despotes au pouvoir, les grands de ce monde qui ont détruit sa familia. Pour assouvir sa vengeance elle a pactisé avec les ombres : Mia est une enténébrée. Elle a passé son enfance à se former auprès de son Shahiid, son maître, pour rejoindre les rangs des serviteurs de la Vorace, le groupe d'assassins le plus dangereux que la terre n'ait jamais porté. Son seul et unique but est de rejoindre L'Eglise rouge dans l'espoir de faire partie des élus de Notre Dame du Saint Meurtre et de devenir une Lame acérée à leur service. C'est la voie qui lui permettra de se venger.

Entre passé et présent je me suis glissée dans l'ombre de Mia pour mieux comprendre ses motivations. L'histoire se dessine peu à peu et se tisse lentement dans un monde surprenant aux personnages plus savoureux et surprenants les uns que les autres. L'intrigue est finement travaillée avec des personnages qui s'articulent à la perfection pour donner du relief à l'histoire. En suivant Mia dans sa formation vous découvrirez un monde sans pitié fait de maniement d'armes, de poison, de séduction, de ruses, de vol et de magie. J'ai particulièrement aimé les scènes de combat. Les armes blanches sont tellement plus classe que les armes à feu : cimeterres, rapières, gladius, arbalètes… un vrai festival. Je pouvais presque entendre les armes s'entrechoquer. Quant aux professeurs ils sont hauts en couleur et loin d'être des brutes épaisses. Ils ont érigée le meurtre au rang d'art et certains ont beaucoup de délicatesse dans leur pratique. Les élèves sont prêts à tout pour atteindre leur objectif, un vrai panier de crabes dans un lieu où tuer est aussi bénin que d'éternuer. Autant vous dire que les élèves sont sur le qui-vive.

L'intrigue est finement menée, Jay KRISTOFF nous égare, change de direction, y revient… Fausse piste, bonne intuition, on ne voit pas tout venir et c'est un vrai plaisir. Pourtant quand on y réfléchit tout est sous nos yeux. Pas de facilité mais pas de choses inutilement compliquées. Quand la lumière se fait tout devient tellement évident.

Une histoire d'amour juste ce qu'il faut pour ne pas tout gâcher avec une touche trop sucrée, de l'amitié, des trahisons, des révélations, des secrets, beaucoup de secrets et même un peu de sexe. Mais bon pas d'affolement juste de quoi faire rougir une nonne et hanter les nuits de quelques puceaux.

Quant au final il oscille à la perfection entre happy end et désespoir. Aussi bien dosé que le plus délicat des poisons mortel.


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Nouveau livre lu dans le cadre du Prix Livraddict, catégorie Fantasy : sans que ce soit tout à fait un coup de coeur, je peux dire que je suis séduite ! Il y a certes quelques petits bémols, mais à part ça, j'avais déjà pris goût à la plume de Jay Kristoff, dans l'exceptionnel premier tome de « Illuminae » (j'ai acheté les suivants, mais pas encore lus). Certes, ici on est dans un autre genre, et le livre a été écrit en solo alors qu'Illuminae est un livre à quatre mains. Néanmoins, j'y ai retrouvé plusieurs éléments qui m'avaient tant plu, j'y reviens.

Commençons cependant par ces fameux bémols, et avant tout par un détail livresque très terre-à-terre, qui n'a pas gâché ma lecture en tant que telle, mais qui m'a quand même bien agacée : il semble que j'ai découvert ce livre un peu trop « tard ». En effet, il est vendu soit en version reliée avec une magnifique couverture, soit en version brochée avec une couverture… qui me plaît nettement moins ! Hélas, la couverture reliée a été publiée en nombre limité, et est désormais introuvable – du moins en français, alors qu'elle est toujours disponible en anglais ou en traduction allemande, par exemple ! Alors, pourquoi la traduction française en version reliée est-elle déjà épuisée ??
C'est clairement une pure affaire commerciale, mais pour le coup l'éditeur De Saxus est trèèèèès décevant !

J'en viens maintenant au contenu et à ce qui représente le vrai gros bémol à mes yeux : comme dans tant d'autres livres du genre, on a ici des héros très jeunes, à peine ados même s'ils ont la plupart du temps un comportement plutôt proche du « young adult » - ce qui, en soi, pose déjà question. Certes, on est dans un monde tout à fait imaginaire, mais sérieusement : vous imaginez nos jeunes boutonneux désinvoltes de 16-17 ans évoluer à la façon de nos héros ? Ou alors on est dans un énième monde très vaguement inspiré du Moyen-Âge, où l'on était adulte avant 14 ans ?... ce n'est pas l'impression générale que j'ai eue ! On est certes dans un monde original, vaguement inspiré d'époques plus anciennes et politiquement sombres de notre histoire (que je n'ai pas cherché à identifier) et effectivement il n'y a aucun élément qui pourrait rattacher le lecteur à une époque plus actuelle (comme des téléphones portables ou ce genre de choses), mais par ailleurs, l'auteur souligne bien, à un moment donné, que dans le monde de Nevernight, on ne peut devenir soldat qu'à 18 ans accomplis… Alors ?
En outre, oui : l'essentiel de l'intrigue se passe dans une école (si on peut l'appeler ainsi), mais ne peut-on pas se former à tout âge ? Pourquoi tous ces candidats assassins, qui viennent d'horizons bien différents en plus et pour des raisons propres bien différentes (on est très loin d'une école à la Harry Potter où on est convoqué à 11 ans, point !) ; bref, pourquoi sont-ils tous de ce même âge, pas encore tout à fait sortis de la puberté ? Était-ce si difficile de mettre en scène parmi eux l'un ou l'autre adulte plus âgé, qui après un quelconque revers de la vie aurait lui/elle aussi décidé de rejoindre une telle école ?
Le pire, c'est que ce livre nous est présenté comme adressé à un public adulte, et il était bel et bien vendu au rayon adulte de ma librairie. Pour ma part, je ne suis pas 100% convaincue de cette classification, il y a comme une légère déviation de public-cible, en tout cas je ne me suis pas sentie tout à fait concernée. Ou alors, il est adressé à des adultes-mais-pas-trop-vieux-quand-même ? (ce que je ne suis plus) Oh ! je l'ai déjà dit pour d'autres livres : je n'ai pas forcément besoin de m'identifier aux héros, mais quand la majorité de ceux-ci, y compris l'héroïne principale et ses plus proches amis, sont si jeunes, alors que les quelques adultes qui les entourent sont tout sauf des « modèles », j'ai parfois un peu l'impression de voir des gamins s'agiter dans un jeu dont je ne comprends absolument plus les règles – et qui dès lors ne m'intéresse pas vraiment…

Et pourtant !
Et pourtant, je me suis complètement laissée embarquer, grâce à la plume magique de Jay Kristoff. On peut sans doute en dire beaucoup de choses, la décortiquer etc. ; pour ma part, je résumerai en peu de mots : c'est tout simplement un formidable conteur ! Il fait ce que tant d'auteurs oublient parfois de faire : il nous raconte une histoire qui tient la route, tout simplement. Sans grands effets de style, sans vocabulaire extrêmement recherché mais de bon niveau quand même, il parvient à entraîner son auditoire, pardon, ses lecteurs, au coeur de ce monde improbable où trois soleils alternent en n'offrant que des non-nuits (ah cette traduction bien ingénieuse de nevernight !) pour de trop rares vrainuits, au coeur de cette montagne qui abrite une terrible école d'assassins, pour lesquels on se prend pourtant d'affection… ou au contraire dont on se méfie, selon ce que l'auteur veut bien instiller. Ils sont (presque tous) jeunes mais pas forcément beaux, ils ont des talents particuliers et parfois même repoussants, et pourtant on est captivé par leur histoire.
En outre, c'est une histoire pleine de rebondissements, qui n'ont pas tous la même valeur captivante mais qui entretiennent le suspense malgré tout, et un fameux retournement – quelques indices étaient pourtant disposés çà et là, mais j'ai quand même été soufflée… comme dans ces Policiers (mon genre préféré) bien faits, où on reste bouche bée quand le meurtrier est révélé, et qu'on se rend compte l'instant d'après qu'il y avait partout ces petits cailloux blancs qui menaient bel et bien à lui, mais qu'on ne les avait même pas vus !
Et si vous avez encore un doute, lisez juste le chapitre 1… probablement l'un de mes préférés, vraiment du grand art !

À côté de ça, l'auteur utilise quelques-uns de ces « trucs littéraires » qui marchent… ou pas ; moi j'ai été convaincue. On a d'une part l'alternance entre l'intrigue en elle-même, et l'évocation du passé de notre héroïne Mia, ce qui l'a conduite à choisir de rejoindre cette école d'assassins. le tout est présenté de façon assez classique : quelques pages en italique au début d'un certain nombre de chapitres (mais pas tous) marquent le passé de Mia, tandis que la narration même s'enchaîne en caractères normaux « regular ». La distinction est donc très visuelle dans un procédé qui n'a rien de nouveau ; néanmoins, il joue bien son rôle de mener le lecteur sur deux tableaux sans le perdre, au contraire, les choses s'éclairent ainsi petit à petit ; en outre, ça permet de donner rythme, de « casser » cette narration qui, autrement, avant le retournement précité du moins, aurait peut-être paru trop linéaire.

Mais Jay Kristoff ne s'est pas contenté de ça ! Il a aussi pris un risque… que tous les lecteurs n'ont pas apprécié : sachant que j'ai lu ce livre en lecture commune, j'ai pu constater que ça a gêné la plupart de mes co-lecteurs, et c'est une remarque qui est ressortie dans pas mal des autres commentaires que j'ai lus çà et là ; bref, il a pris un vrai risque, en altérant la forme d'un simple roman. Certes, on est loin d'une mise en page à la « illuminae » ; néanmoins, la technique n'est pas courante dans un roman, et est même généralement rédhibitoire. Et pourtant (encore une fois), ça marche !
Vous l'avez compris : je parle de ces nombreuses notes de bas de page dont l'auteur n'a cessé de parsemer son texte. Dans les premières pages, on tâtonne un peu et on se demande pourquoi il nous embête avec ça… mais peu à peu, on entre dans son jeu, car on comprend que c'est là que se développe dans toute sa splendeur le monde dans lequel évoluent les personnages. C'est là que l'auteur expose un certain nombre de faits, d'anecdotes passées relatives à son monde, qui permettent de l'appréhender de mieux en mieux. Mais ce n'est pas tout : en fait, j'ai lu que pas mal de lecteurs, hérissés par le concept même de notes de bas de page, ont fini par ne plus les lire… eh bien, ce n'est pas grave ! Il se trouve que ces notes ne sont jamais tout à fait indispensables à l'intrigue – et c'est bien là tout le tour de force du romancier : de réussir à écrire toutes ces notes (qui, ensemble, font certainement plusieurs pages quand même), sans que ça dérange vraiment la lecture, sauf pour ceux qui y sont restés hermétiques. Et justement : celles et ceux qui ne les ont pas lues n'ont rien perdu de l'intrigue, mais ont peut-être manqué quelque chose de l'esprit du livre. Car c'est dans ces notes que, de façon plus évidente encore que dans l'intrigue même, l'auteur déploie tout son talent – en y ajoutant presque systématiquement une touche d'humour, qui relativise le côté très sombre de l'histoire par ailleurs (un peu comme un copain viendrait nous poser sa main sur l'épaule en nous disant, le sourire aux lèvres : t'inquiète, ce n'est pas si grave que ça !) ; c'est là qu'il s'adresse au lecteur tantôt comme à un complice qui aurait partagé les mêmes cours d'histoire de ce monde, tantôt comme à un privilégié à qui il fait le plaisir d'en savoir un peu plus, comme un griot raconterait des histoires autour du feu jusqu'au bout de la nuit, tandis que les enfants fatigués sont déjà partis se coucher, et que seuls restent ceux qui luttent contre la torpeur mais veulent à tout prix savoir… Et ainsi, petit à petit, on se réjouit, même, de ces notes de bas de page ; elles font sourire ou surprennent… et puis j'avoue aussi : parfois j'en ai survolé l'une ou l'autre mais, comme dit plus haut, j'avais alors déjà compris que je n'y perdrais pas d'information majeure, peut-être juste un clin d'oeil… et puis on dévore d'autant mieux la suivante !

Deux dernières petites choses sur la narration, qui pour moi sont autant de signes de réussite. D'abord, il faut souligner que j'ai trouvé les scènes de combat (il y en a quelques-unes quand même) vraiment bien écrites ! Je n'ai pas encore lu énormément de fantasy, mais quand même quelques titres… et souvent c'est là que le bât blesse, comme si la plume de ces auteurs bloquait dès lors qu'il faut se jeter dans la mêlée et voir le sang jaillir ! Ici, toujours avec cette plume qui n'a pas peur des mots et des descriptions visuelles sans en faire un faux cinéma, on est réellement plongés dans l'action quelle qu'elle soit, y compris des combats qui ne sont pas de simples jeux d'enfant !
Par ailleurs, je parlais plus haut du retournement… j'oublie de dire que j'ai aussi beaucoup apprécié le cliffhanger qui apparaît tout à coup l'air de rien dans l'une des scènes finales, mais on sent là encore comme un clin d'oeil de l'auteur : le voyez-vous le message caché que je vous mets là l'air de rien ? Ah, il faudra lire le tome 2 pour découvrir si mon intuition est bonne, mais je suis quasi-persuadée qu'on tient là un élément qui ne peut que ressurgir. L'épilogue quant à lui joue son rôle tranquille d'épilogue : il offre une conclusion logique à ce premier tome, sans fioritures inutiles, il permettrait même qu'on en reste là car, en plus, il réconcilie le lecteur avec certaines parties plus dures qu'on n'avait pas tout à fait digérées.

Ainsi donc, si les quelques bémols soulevés plus haut font passer ce livre juste à côté du statut de coup de coeur, il n'en reste pas moins une excellente lecture. Je retiens par-dessus tout la plume enchanteresse et maîtrisée de Jay Kristoff, une certaine originalité dans la forme, et l'humour bien présent, comme en filigrane, malgré la noirceur de l'histoire.
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Ce roman est super beau esthétiquement et a une sacrée réputation il faut l'admettre, du coup, j'avais vraiment hâte de le commencer parce que j'étais pratiquement certaine d'adorer. Eh bien, je suis heureuse de ne pas avoir demandé les trois tomes de la trilogie à Noël parce que je pense que je vais m'arrêter au premier.
Mon avis va sembler assez contradictoire avec ma note qui est pourtant assez haute, parce que je n'ai pas du tout trouvé le livre mauvais, au contraire, il ne correspondait juste pas assez au type de fantasy que j'aime lire.

Pourtant, d'un point de vu objectif, ce livre est génial !
Le monde de fantasy est complexe, Immersif, très bien pensé et construit de A à Z. Les personnages sont développées et chacun est unique en son genre, il y a de l'action, du suspense, des révélations, des combats… Tous les codes de la fantasy sont présents pour faire de ce roman une histoire géniale et addictive que j'ai vraiment apprécié, mais ça n'a pas fonctionné à 100 % avec moi.

Objectivement, le seul gros défaut que je trouve c'est le vocabulaire : les grossièretés sont présentes partout et, même si on finit par s'y habituer, je n'achète pas un livre pour me retrouver avec des ‘'bordels'' et des ‘'conneries'' à chaque page.

Après, d'un point de vu subjectif, certaines choses m'ont dérangé.
En fait, je n'ai pas aimé l'ambiance qu'installe l'auteur : c'est glauque, brutal et violent, et je n'ai pas aimé sa manière d'écrire. Je ne me suis pas non plus beaucoup attachée aux personnages même s'ils sont très bien construits, et je n'ai pas aimé l'état d'esprit de Mia qui est obsédée par la vengeance. Il lui reste néanmoins une part d'humanité qui contre-balance avec cette idée meurtrière de revanche, et j'ai bien aimé ces deux aspects contradictoires car j'ai trouvé qu'ils permettent d'apporter plus de profondeur à son caractère. Notre protagoniste va nouer des relations avec des gens, mais j'ai trouvé que le tout était assez froid et distant.

Et, même si j'ai apprécié ma lecture parce que l'intrigue est géniale (notamment la fin que j'ai dévoré), je me suis volontairement spoilé les deux autres tomes et je n'aime pas la direction que prendra la trilogie, donc je pense que je lirais possiblement la suite mais que je vais laisser un peu de temps passer et finir par les emprunter à la médiathèque.
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En dépit du succès de ce titre, j'avoue avoir volontairement repoussé la lecture de ce pavé de 800 pages… Sa taille m'effrayait assez… de plus, je craignais de ne pas rejoindre les avis positifs. Alors, quand Callysse m'a proposé de le découvrir avec elle, j'ai accepté avec grand plaisir, car j'aime beaucoup partager avec elle. En outre, je savais qu'on se donnerait mutuellement un petit coup de boost pour sortir ce premier volet de notre Pile A Lire ! Ce que j'ignorais, c'est à quel point son ressenti serait déterminant ! Je ne vais pas vous mentir : si elle n'avait pas été là, je n'aurais pas été plus loin que les cent premières pages. Or, maintenant que je suis allée au bout de ce roman, je peux vous assurer que j'aurais regretté.

Pour moi, le début fut très compliqué… Ce sentiment n'est pas dû aux nombreux chapitres flash-back qui coupent un peu le rythme, ni au manque d'action ou bien à la noirceur du récit… Finalement, on s'accommode peu à peu à ces éléments, car ils permettent de bien comprendre les bases de l'univers ainsi que le background des personnages. En revanche, j'ai clairement bloqué avec la narration… Hélas, cette plume n'est pas ma tasse de thé : je ne supporte pas que l'on s'adresse au lecteur, qu'on utilise la vulgarité à tout va ou que l'on se répète -notamment sur le côté sombre de l'héroïne… Inutile de le ressasser sans arrêt… On a compris !- Mais le pire, ce fut la quantité incroyable de notes de bas de page. Certaines informations sont utiles ou jouent la carte de l'humour toutefois, elles sont si nombreuses qu'elles parasitent la lecture ! D'ailleurs, certaines sont tellement denses qu'elles prennent la moitié de la page… Honnêtement, lire dix à quinze notes par chapitre m'a rapidement agacée. Ainsi, j'ai rapidement vu mon plaisir décroître… C'est finalement grâce à Callysse que j'ai passé outre ce blocage. Elle aussi était gênée par ces informations et m'a suggéré de ne plus les lire afin de se concentrer sur le récit. Ayant lu plus de chapitres que moi, elle m'a également assuré que le scénario devenait plus intéressant. Il fallait simplement surmonter ce premier tiers. N'aimant pas baisser les bras, je l'ai écoutée. Grand bien m'a fait !

Une fois la mise en place terminée, Mia va vivre plusieurs aventures et faire de nombreuses rencontres plus ou moins amicales. Parmi ces dernières, on notera par exemple Naev ou encore l'adorable et fougueux Tric. J'ai adoré ces deux personnages qui offraient bien souvent une chouette dynamique avec l'héroïne. Il en va de même pour Gentilhomme, un étrange chat invisible et bavard, venu des ombres, mais qui veillera constamment sur sa maîtresse. L'histoire prend un véritable tournant à partir du moment où Mia et ses compagnons vont intégrer une célèbre école d'assassins. Appréciant le développement des héros au fil d'un apprentissage, je me suis régalée à voir la jeune Enténébrée faire des expériences, progresser et survivre. Certes, quelques éléments sont peu novateurs néanmoins, les différentes épreuves sont loin d'être sans risques ! D'ailleurs, certains apprentis vont aussi bien perdre des membres que la vie ! Or, l'auteur ne va pas épargner ses personnages principaux… Attendez-vous à être plusieurs fois surpris.

Bien que les relations soient classiques (ennemis, alliés, mentors, etc.), l'évolution de quelques protagonistes m'a séduite, tandis que j'ai été charmée par l'ambiance académique de ces assassins en devenir. Hélas, je ne suis pas aussi conquise que la masse. À mes yeux, l'ensemble du récit est trop paisible. Il faudra un certain temps pour que les choses bougent enfin ou qu'elles deviennent intrigantes. Dommage, car je pense que j'aurais été bien plus satisfaite par les événements si le rythme avait été plus soutenu. J'estime également avoir été chagrinée par le fait que je me suis longtemps demandé où l'auteur voulait amener son récit. Hormis la vengeance et une rivale qui met des bâtons dans les roues de Mia, quels seraient les enjeux ? N'y aurait-il pas d'autres éléments susceptibles d'avoir envie de se jeter sur la suite ? C'est également là que je suis un peu chiffonnée : il n'y a pas de twist final ou d'élément me donnant envie de me ruer sur le second tome s'il existait en VF. Certes, c'est un bon récit et l'un des traîtres m'a étonnée (même si je n'en cherchais pas vraiment) cependant, il me manquait quelque chose…

J'ai l'air assez négative dans ma critique néanmoins, je tenais à souligner le fait que j'étais loin du coup de coeur promis… Il n'empêche que j'ai finalement vécu une aventure incroyable et que j'ai été satisfaite par de nombreux éléments ! Peut-être avais-je mis la barre trop haut ? Quoi qu'il en soit, je remercie de nouveau Callysse pour nos discussions, pour cette lecture commune et pour m'avoir motivée ! N'hésitez pas à aller sur son blog, elle publiera bientôt son avis.
Lien : https://lespagesquitournent...
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Citations et extraits (120) Voir plus Ajouter une citation
Les livres que nous aimons, ils nous rendent cet amour. Et ils laissent en nous leurs marques tout comme nous-mêmes pouvons marquer leurs pages. Je le vois en toi aussi bien qu'en mon être. Tu es une fille des mots. Une fille qui a une histoire à raconter.
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Les trois soleils m'en soient témoins, avait-elle dit à sa fille, ton esprit te servira mieux que n'importe quelle babiole. C'est une arme Mia. Et comme n'importe quelle arme, elle requiert de l'entraînement pour que tu saches un tant soit peu la manier.
- Mais Mère....
- Non, Mia Corvere. La beauté, on né avec, mais l'intelligence se gagne.
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- Rien est ton point de départ. Ne rien posséder. Ne rien savoir. N’être rien.
- Pourquoi voudrais-je faire une chose pareille?
- Parce qu’à ce moment là, tu peux accomplir n’importe quoi.
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Tu seras une rumeur. Un murmure. La pensée qui réveille en sueur tous les salauds de ce monde au beau milieu de la non-nuit. La dernière chose que tu seras dans ce monde, gamine, c’est le héros de quelqu’un. Mais tu seras une fille que même les héros craindront.
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"- [...] Rien est ton point de départ. Ne rien posséder. Ne rien savoir. N'être rien.
- Pourquoi voudrais-je faire une chose pareille ?"
Le vieil homme écrasa son cigarillo sur les planches qui les séparaient. Son rictus lui arracha un sourire.
"Parce qu'à ce moment-là, tu peux accomplir n'importe quoi."
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Vidéo de Jay Kristoff
Jay Kristoff vous présente son ouvrage "L'empire du vampire. Vol. 1" aux éditions De Saxus.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2666632/jay-kristoff-l-empire-du-vampire-vol-1
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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