AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,04

sur 52 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
4 avis
1
2 avis
'J'ai renvoyé Marta" est un roman court qui, comme le titre l'indique ne laisse pas beaucoup d'espoir sur la durée du contrat du travail de Marta, jeune femme de ménage qui vient d'être embauchée par Sandra.
Sandra vit avec son mari, leur petite fille Marta et les 2 fils de son mari.
Sandra , comme on va le voir, a un comportement tout à fait obsessionnel. Son besoin de tout contrôler , de tout traquer, de tout vérifier est, on le sent bien, maladif et ne relève en rien d'un simple manque de confiance ou encore d'une difficulté à lâcher prise.
Le récit est entrecoupé de souvenirs d'enfance, qui sont loin d'être heureux. L'univers de folie dans lequel elle a passé son plus jeune âge, explique bien aisément ce comportement névrosé.
Voilà un roman surprenant tout à fait agréable à lire.
Commenter  J’apprécie          280
Si je lis c'est pour m'évader, voyager dans l'être humain et dans le monde. Or, ce roman nous décrit le quotidien d'une petite bourgeoise préoccupée par ce que fait et pense sa femme de ménage, son aspirateur, son ménage, le prénom de ses enfants, la couleur de ses éponges avec détails à quoi elles servent. Insipide encore plus que son livre Petit déjeuner avec Mick Jagger. Impossible d'aller au delà de 60 pages. Surtout à ne pas conseiller...
Commenter  J’apprécie          92
Pour Sandra avoir une femme de ménage est épuisant: il faut vérifier son travail, la surveiller, lui tendre des pièges, lui faire des cadeaux et nettoyer à fond avant son arrivée puis salir à nouveau pour que ça ne paraisse pas suspect. Quel boulot !
Et puis drôle d' idée aussi de choisir une femme de ménage qui s'appelle Marta comme sa fille et sa grand mère et qui est polonaise comme elle. Ca pourrait prêter à sourire si ce n'est que ça rend Sandra complètement folle: elle nage en pleine confusion, partagée entre un sentiment de haine et d'amour pour Marta. L'amour qui lui rappelle sa grand mère et la haine qui fait remonter en elle le souvenir de sa mère, une folle qui a commis des actes irréparables. L'intrusion d'une étrangère dans son intimité est une épreuve que Sandra ne peut pas supporter car elle risque de fissurer sa carapace. Elle va devoir renvoyer Marta
C'est un roman absolument pas gai qui montre comment une situation à priori banale peut mettre en péril l'équilibre mental d'une personne fragile. L'atmosphère y est pesante et angoissante mais il se lit rapidement et facilement. J'ai aimé.
Commenter  J’apprécie          60
Sandra engage une femme de ménage, comme tout le monde, pour gagner du temps. Elle vit avec son mari, les deux fils de son mari, et Marta, sa fille. Sa grand-mère aussi s'appellait Marta. C'est drôle, la femme de ménage aussi.
Elle fait son travail correctement Marta (la femme de ménage). Mais peut-être pas. Elle ne vole rien Marta, contrairement aux autres femmes de ménage. Mais peut-être que si en fait. La tâche sur la moquette de la chambre ? Elle n'y était pas.... mais peut-être que si ? Grincheux a disparu... mais peut-être que non !!!
En fait de gain de temps, Sandra perdra beaucoup d'énergie à épier les moindres poussières, tenter de savoir ce qu'a finalement fait Marta pour rendre l'appartement plus brillant, plus accueillant. Dans quelles positions elle a pu passer l'aspirateur, dans quel ordre a-t-elle accompli ses tâches, et dans quelle mesure a-t-elle respecté les couleurs des éponges ???
Avoir un intrus chez soi, c'est difficile : surtout lorsqu'il s'y trouve quand on y est pas. Confier la propreté de son espace de vie à quelqu'un d'autre qu'au conjoint, c'est encore pire : pourquoi céder à autrui le plaisir d'enlever soigneusement les tâches de dentifrice des enfants sur le miroir de la salle de bains ?
Sandra, on l'aura compris, ne gagne pas une minute : elle gagne le droit de se torturer indéfiniment sur la personne de sa femme de ménage. 10 euros l'heure pour investir, nettoyer la vie des gens, et ce, dans toutes les positions, ce n'est pas cher payé. Pire encore : le prix est bien plus élevé pour celle qui ne voit en l'affaire que l'occasion de se torturer encore et encore avec la somme infinie des possibles... et avec sa mère.
Car il s'agit de cela au fond. Résister ou non aux tentations que le temps retrouvé suscite : les plus aberrantes des tentations. Les plus psychotiques. Les plus malsaines, les plus névrosées des tentations. le souvenir est là, il revient de plus en plus fort, le souvenir de cette mère qui est devenue folle. Pourquoi ? Mais... parce que le simple fait d'avoir une femme de ménage rend marteau. Et lorsqu'on engage quelqu'un pour s'appliquer à la tâche à notre place, bien souvent, notre application à être quelqu'un de normal prend des vacances, elle aussi....

Au fil du livre, Sandra voit ressurgir les images d'Isabelle, sa mère. Celle-ci est devenue folle, il a fallu l'enfermer. Elle n'avait jamais eu de femme de ménage. On comprend peu à peu que Sandra doit absolument reconquérir les tâches du ménage, afin d'échapper à l'emprise de cette tradition qui n'en voulait pas dans la famille. le seul moyen pour Sandra, d'échapper à la tradition de la folie, c'est justement de ne pas laisser aux autres ce qu'elle doit faire elle-même : le ménage en grand.

J'ai renvoyé Marta est un livre drôle, qui cache pourtant un sujet délicat, évoqué avec cette ambition intelligente de l'air de rien, qui donne ces petits moments de malaise avec lesquels on flirte sans bien comprendre. L'écriture est fluide, agréable. Un livre à lire, qui donnera sans aucun doute envie de découvrir les autres romans de l'auteur, Nathalie Kuperman.

Voir ici l'excellent article de Carole Zalberg, qui traduit bien mieux que moi l'intelligence de ce court roman : http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=8018

Lien : http://lethee.over-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          40
Sandra est mariée, une petite fille et deux garçons un peu plus grands, issus du premier mariage de son mari. Un bel appartement. En apparence, une vie parfaite. Sur un coup de tête, elle décide d'engager une femme de ménage. Cette décision va faire ressortir de vieilles angoisses, et peut-être fissurer cette image de vie idyllique.

Ce roman est un bel exercice de style. En tant que lecteur, on se trouve entraîné dans les méandres des pensées de Sandra tout en observant en arrière-plan une autre réalité. C'est cependant particulièrement angoissant et je n'ai pas aimé cette sensation de malaise pendant toute la lecture, cette impression de plonger dans la folie de quelqu'un d'autre.
Commenter  J’apprécie          30
Très belle construction, qui glisse d'un quotidien pas très reluisant mais bien banal, bien familier, à la folie. L'embauche d'une femme de ménage est le germe sur lequel elle va s'épanouir, au fil d'un monologue très bien écrit.
Commenter  J’apprécie          30
On peut écrire sur tout. Ça, j'en suis convaincue. Pour autant, ça ne donne pas forcément naissance à un bon roman. Je connaissais Nathalie Kuperman en tant qu'auteure jeunesse, son Heure bleue m'avait beaucoup émue. C'est donc avec curiosité que je me suis lancée dans la lecture de J'ai renvoyé Marta car il est toujours intéressant de voir un auteur s'illustrer dans un genre différent. Eh bien... quelle déception ! Je ne vais pas être tendre mais j'ai trouvé ce livre inintéressant au possible ! C'est l'histoire de Sandra qui décide, du jour au lendemain, d'embaucher une femme de ménage. Elle en trouve une qui s'appelle Marta et elle trouve cela très troublant car sa propre grand-mère s'appelait Marta et c'est aussi le prénom qu'elle a donné à sa fille. Elle semble bien sous tous rapports, Marta. Et elle fait bien son travail. Et pourtant, petit à petit, le doute s'immisce dans l'esprit de Sandra. C'est une tache qui fait son apparition et Grincheux, la marionnette, qui fait sa disparition. Qui est Marta ? Que fait-elle en son absence ? Elle croyait gagner du temps, cette mère de famille exemplaire, mais elle en perd au contraire à épier, vérifier, interroger, comprendre ce que fait Marta... Et c'est là tout le propos de ce roman qui manque assez clairement d'ambition et de légèreté.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          30
Moi aussi je cherchais un livre drôle, mais là je suis déçue, car j'attends encore de rire, même de sourire.
Je ne rajoute rien à la description d'Aria car tout est très bien résumé.
Il n'est peut être pas permis à tout le monde de supporter l'idée que sa femme de ménage est la personne qui connaît le mieux son intimité, c'est très certainement la seule réflexion que m'a apportée ce livre.
Pour ma part je ne lui ai pas trouvé un style d'écriture remarquable

Commenter  J’apprécie          30
Intriguée par le sujet, et ayant lu beaucoup plus de mauvaises critiques que de bonnes sur ce roman, j'ai voulu me faire mon avis...
J'ai globalement été déçue, même si j'ai été séduite par ce que je qualifierais d'exercice de style. Notamment dans la montée (ou remontée ?) progressive de la folie chez la narratrice, qui se fait sentir avec l'immixtion de plus en plus fréquente de ses souvenirs personnels, qui se font de plus en plus douloureux, au beau milieu de son récit/confession.

J'ai trouvé cette histoire flippante. C'est le mot.
Dommage que le livre soit trop court, que le sujet ne soit pas assez creusé, à mon goût. La tierce personne qui a accès à notre chez-soi, donc notre intimité, peut en effet être perçue comme une certaine menace (elle va connaître tous nos petits secrets !!!) mais chez la narratrice, ça prend une ampleur démesurée et l'on comprend pourquoi, au fur et à mesure. le thème est original, intéressant. J'aurais aimé en savoir plus, en profondeur.

Et je suis toujours embêtée quand j'ai du mal à comprendre la fin d'un livre.
Je pense que je cherche trop la petite bête et que, au final, Sandra a bien renvoyé la femme de ménage, puisque c'est la première chose qu'elle livre au lecteur.
J'espère qu'elle a retrouvé un certain équilibre mental...
Commenter  J’apprécie          20
L'idée est bonne et le livre démarre bien mais à la longue, on fini par ne plus trop comprendre le propos. Décidemment, c'est un auteur que je découvre avec déception… Dommage.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (105) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3683 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}