Le pèlerinage d'Overlord

C'est à l'occasion du 40ème anniversaire du débarquement en Normandie, que deux êtres vont se retrouver, sans se reconnaitre d'ailleurs. Des secrets se dévoilent peu à peu, mais tout reste distillé avec douceur, remuer le passé est douloureux parfois, mais si nécessaire aussi. Voilà nos deux personnages principaux qui sans se le dire, avec pudeur, se révèlent...L'un a été blessé, l'autre l'a soigné...dans cet intervalle, l'amour s'est furtivement invité, mais le temps à glissé... L'écriture est fluide, et de haute tenue, on se sent embarqué dans la tourmente de la guerre, de la résistance, on vit le débarquement, la peur, la hargne même, la joie etc...tout est ici parfaitement restitué, des sentiments aux lieux...j'ai eu la chance, moi le méridional, de visiter à plusieurs reprises le village de Colleville Montgomery, les plages du débarquement. Ma mémoire s'est régalée de retrouver les images soigneusement conservées de ces visites. Un roman historique et humain, un moment de lecture agréable, une évasion salutaire non pas pour oublier l'ambiance générale, mais justement pour se souvenir que rien n'est perdu pour qui suit son idéal...

Barbara, ancienne résistante normande, et Matthias, anglais ayant débarqué le 6 juin 44, vont se retrouver le temps des quelques jours des cérémonies commémoratives du débarquement. Tout juste le temps de confier à l'autre ses blessures et leurs mauvaises cicatrisation malgré les 40 ans qui sont passés.

J'avoue avoir eu une pointe de déception en découvrant l'ouvrage dans ma boîte au lettre suite à ma participation à la masse critique. Un tour petit bouquin plat, à peine 165 pages, et une tristounette couverture mauve avec une église déprimante en filigrane. Heureusement le contenu n'est mas à cette image! Messieurs les éditeurs soignez les couverture!! C'est important! Ce livre, sur un étal de librairie, ne m'aurait pas fait de l'oeil...
Mais heureusement il y a les masses critiques pour nous faire découvrir des livres que lon aurait pas forcément acheté. Si l'histoire de Barbara et Matthias commence doucement, petit à petit les personnages se livrent et les émotions affluent. Une histoire des vies brisées par la guerre.
Le langage est riche, le vocabulaire soutenu. La narration est douce et pleine de pudeur mais parfois un peu ampoulée.
Globalement, malgré une mauvaise première impression, ce fût une belle lecture.

Le style m'apparaît fluide, facile à lire, avec des tournures de phrases que j'ai trouvé sublimes, poétiques par moments, maniées avec brio.
On mesure l'importante recherche historique avec, peut-être sur le terrain, l'appel au souvenir de quelques anciens ou de leur famille. C'est clair, précis, on peut suivre les différentes étapes de ce D-Day à travers les récits des participants.
On y rencontre une vision de l'Europe que l'on pourrait qualifier « d'idyllique » avec ces trois compères ou compagnons d'infortune qui se retrouvent et peuvent échanger sans barrières de langues, de coutumes, de ressenti, privilégiant l'entraide, la solidarité, le respect de chacun et de chaque peuple. L'Europe telle qu'elle devrait être !!!
En parlant de solidarité, j'ai été surprise d'entendre parler de confiturerie qui employait les jeunes de l'époque pour ne pas qu'ils aillent au STO, car il y avait aussi chez nous (dans la région Narbonnaise) une confiturerie dans le village voisin (3km) qui faisait de même et où mon père à l'époque, était employé, ce qui lui a permis de rester sur place. Je ne sais pas qui a eu l'idée de ce système mais je constate qu'il a traversé les régions françaises afin de préserver les jeunes gens de cette terrible guerre. Une bonne initiative à relever.
A chaque situation et pour chaque période, les états d'âme, interrogations, voire les doutes, des différents personnages sont bien étudiés et transcrits à leur juste valeur.
Quant à la fin, on se doutait bien ou plutôt on espérait de tout coeur que Barbara puisse enfin reconnaître Sacha sous les traits de Matthias et donc bien trouvée par l'auteur qui a su maintenir le suspens jusqu'à la dernière ligne.

C'est la rencontre éphémère de deux êtres pendant la Seconde Guerre mondiale : une jeune infirmière française et un soldat "Franglais". La résistance aux Allemands les a réunis quelques semaines, puis, est survenue la séparation provoquée par un troisième larron dont le destin bascule soudainement, violemment. Quarante ans plus tard, la première célébration internationale du D-Day et voilà Barbara et Matthias qui se racontent "leur" guerre, sous l'involontaire contrôle du vieux Baptiste. Que leur réserve le hasard de leurs récits respectifs ?
Sur fond d'évènements historiques, l'auteur nous emmène dans les ruelles d'un petit village bas-normand, dans une langue simple, agréable. Les personnages sont attachants et on se laisse prendre par les atmosphères et les environnements d'une époque aux multiples soubresauts.
Un joli moment d'évasion à partager.

Passionnant, aussi bien d'un point de vue historique que romanesque ! Une écriture douce et fluide, qui nous emporte dans ce village bas-normand pour y vivre une tendre romance, alors qu'on célèbre le quarantième anniversaire du JOUR J. Les références et faits réels nous apprennent ou rappellent biens des choses sur cette guerre qui a changé le monde, et les personnages sont touchants et attachants : à la fois exceptionnels par le rôle qu'ils ont joué respectivement pendant ce conflit mondial, et familiers voire proches, dans les sentiments et les émotions qu'il expriment.
Entre flashback et dévoilement personnel, ces « pélerins d'Overloard » nous dévoilent leur parcours imprégné des valeurs qui nous ont conduit à la victoire contre la cruauté hitlérienne : le courage, l'espoir et l'amour.